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jeudi 31 décembre 2009

sahara ; Les manœuvres ont commencé


sahara ; Les manœuvres ont commencé

L’information est passée inaperçue. Et pour cause. Tous le tapage se fait sur la grève de la faim. Samedi 5 décembre, des membres du polisario ont attaqué les locaux du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) à Tindouf. Là où des Marocains sont encore séquestrés et subissent les traitements les plus condamnables au regard des droits de l’homme. L’Alliance hispano-nord africaine, ONG basée à Las Palmas (Canaries), a condamné cette attaque. Mais ni l’Espagne, très chatouilleuse sur le cas Haidar, ni l’Algérie, qui prétend respecter la légalité internationale, n’ont bougé le petit doigt. Pourquoi cette attaque ? Pourquoi maintenant? Le Maroc a réussi à faire admettre son plan d’autonomie par la communauté internationale et la voie de la raison recommande cette solution. L’Algérie s’est du coup trouvée sans argument. La situation lui filait entre les mains. Par ailleurs, elle ne peut plus cacher les violations des droits de l’homme commises chaque jour dans les camps de concentration qu’elle «offre gracieusement» au polisario. La communauté internationale sait ce qui se passe et condamne. Il fallait donc une solution de rechange, une manœuvre qui éloignerait les regards des camps. Aminatou Haidar, parfaite marionnette consentante, va jouer ce rôle visiblement trop grand pour elle, puisqu’en fait de grève de la faim, cela se passe plutôt bien pour elle. Selon des informations de sources très proches et crédibles, la «gréviste» mange chaque soir du chocolat. Pour plus de précision, la source révèle même le nom de la marque. On comprend alors pourquoi la concernée refuse de se soumettre à un examen médical pour déterminer si son état de santé exige ou non une intervention impérative. Elle n’en est toujours pas là, ce qui suscite pas mal de questions. Avec Aminatou Haidar, le polisario croit qu’il est le véritable pêcheur qui suspend l’appât (A. Haidar) à l’hameçon alors qu’il n’est que la canne tenue par la partie du pouvoir algérien opposée à l’intégrité territoriale du Maroc.

Marionnettes
L’Algérie gagne par cette grève de la faim le fait que les regards seront détournés des camps de concentration de Tindouf. Entre temps, les habitants de cette prison à ciel ouvert subissent les traitements les plus inhumains. Ils vivent dans des conditions aux antipodes de celles que vivent leurs parents à Laâyoune ou à Dakhla par exemple. Le Haut commissariat aux réfugiés sait désormais que les accusations du Maroc et de plusieurs ONG internationales des plus influentes ne sont pas des manœuvres dilatoires et que le polisario serait soulagé de le voir quitter les lieux quitte à terroriser ses agents sur place. C’est la raison pour laquelle A. Haidar est intéressante pour le polisario et l’Algérie. C’est ce que répète le ministre des Affaires étrangères Taïeb Fassi Fihri. Pour lui, «l'Algérie et le polisario sont, de toute évidence, derrière les agissements de la dénommée Aminatou Haidar». Il s’agit d’un chantage auquel le ministre a déjà répondu : «Le Maroc ne fera aucune concession dans cette affaire». Khalid Naciri, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, trouve la formule juste qui correspond à la situation : la dénommée Aminatou Haidar est "l'arbuste avec lequel les Algériens veulent cacher la forêt". Pour le ministre, cette manœuvre «fait partie, en toute évidence, d'un complot infernal ourdi par l'Algérie». Les grands partis politiques ne pensent pas autrement. Que ce soit au Parti authenticité et modernité (PAM), à l’Union socialiste des forces populaires (USFP), au Rassemblement national des indépendants (RNI) ou encore au parti de l’Istiqlal (PI), le ton est le même. Le secrétaire général du PAM, Mohamed Cheikh Biadillah, originaire des provinces du Sud marocain, a rencontré des politiques espagnols pour leur expliquer le fond du problème. Abdelouahed Radi, premier secrétaire de l’USFP, Mustapha Mansouri, président du RNI, Mohand Laenser, secrétaire général du MP et quelques membres du PI en ont fait autant. La manœuvre est tellement vicieuse qu’il fallait réagir, et rapidement..

Le Maroc déplore les entraves à l'intégration maghrébine


Le Maroc déplore les entraves à l'intégration maghrébine

Le Maroc déplore les entraves à l'intégration au sein du Maghreb, a affirmé mardi à Tripoli le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri.

Dans une déclaration à la MAP à l'issue des travaux de la 29-ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe (UMA), M. Fassi Fihri a indiqué que la délégation marocaine a exprimé "sa déception de l'état actuel des relations maroco-algériennes", citant la fermeture des frontières terrestres et l'absence d'une normalisation totale du fait des nouvelles conditions relatives à la question du Sahara marocain.



Dans le même contexte, le ministre a relevé que "cette situation se répercute négativement, non seulement sur les relations entre les deux pays et les deux peuples frères et voisins mais également sur la réalisation de leurs aspirations quant à l'édification de l'UMA".



M. Fassi Fihri avait affirmé à l'ouverture de cette session que les partenariats que les pays de l'Union du Maghreb Arabe oeuvrent à mettre en place avec les regroupements régionaux, sont voués à l'échec à défaut d'une normalisation totale des relations entre tous les Etats membres de l'UMA.



Le succès de ces partenariats est tributaire également de la levée des conditions irréalistes liées aux différends régionaux qui entravent l'élan de l'union maghrébine, a-t-il ajouté.

sahara ; La stratégie de la tension qui secoue la région


sahara ; La stratégie de la tension qui secoue la région

Quel rapport peut-il y avoir entre la Réunion au sommet à Madrid entre l'Espagne et l'Algérie le 7 janvier prochain, la 29e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe qui se tient à Tripoli et l'inquiétante montée de violence et de terrorisme dans les pays sahélo-sahariens, le Mali, le Niger, le Tchad, le Soudan et la Mauritanie, où les rapts et prises d'otages européens se multiplient ? La compréhension que l'on a de ces événements dépend bien sûr de leur contexte, mais les liens entre ces phénomènes sont incontestablement les capacités de nuisance de la vieille garde du FLN qui jouent la carte du pourrissement dans la région pour mettre à bas le Maroc et le réduire en peau de chagrin. Examinons la logique de ces événements et surtout de leurs conséquences. Les prochains mois seront marqués par une recrudescence de « la stratégie des tensions » dans la région autour de la question du Sahara. Au prix d'accords stratégiques multiples avec l'Espagne et l'Europe, nous assisterons à un changement de paradigme dans la violence où le régime algérien n'aura de cesse « d'allumer les feux successifs et de les attiser » selon l'expression d'un ancien premier ministre algérien. Rien ne sera épargné par le régime algérien pour malmener le front intérieur au Maroc, en multipliant notamment les provocations dans les provinces du Sud et pour marginaliser davantage le Maroc dans les instances internationales et dans les rencontres bilatérales à l'instar de celle qui se tiendra au début de l'année à Madrid.

M. Bouteflika s'évertuera par tous les moyens à faire pression sur le gouvernement de M. Zapatero pour lui faire rejeter la proposition marocaine d'autonomie en contrepartie sans doute d'accords de gaz et de pétrole et autres marchandages économiques. Du Maghreb, et de la rencontre de Tripoli, nous aurons comme à l'accoutumée droit aux traditionnels communiqués langue de bois portant sur « l'intégration économique maghrébine », le projet « d'instauration d'une zone de libre échange, la création de la « communauté économique maghrébine » des mots qui ne sont que des vœux pieux sans aucune volonté politique.Du terrorisme dans la région du Sahel devenue une région à haut risques, il faudra s'attendre, faute d'une véritable concertation et coopération régionale de lutte contre ce phénomène, à une montée de violence qui n'épargnera aucun pays de la Communauté des Etats sahélo sahariens de la région ravagée par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat créé en Algérie et plus connu sous le nom d'Al-Qaida pour le Maghreb islamique. Mais sans doute et pour mieux comprendre les interactions entre cette actualité, faut-il remonter à un passé proche qui permet de trier les hypothèses. Ce passé est d'autant plus proche que les secrets défense sur nombre d'archives vont être levés qui permettront de mieux comprendre, les logiques et les postures actuelles d'où sans doute une agitation inhabituelle du régime algérien.

Au début du siècle dernier, sur la conquête du Sahara marquée par des accords internationaux de partage de l'Afrique, il faudra retenir parmi les nombreuses séquences de l'empire colonial, la tentative de création d'une entité spécifique le «Sahara français » directement rattaché à la France métropolitaine et le plan de l'OCRS, l'organisation commune des régions sahariennes mis en place le 10 Janvier 1957. L'un des objectifs de cette entité était de sauvegarder le caractère unitaire du Sahara afin de permettre aux capitaux français de fructifier grâce aux mégaprojets élaborés dans les zones d'organisation industrielles africaines conçues pour la mise en valeur de cette région. Dans son article 1, le projet de loi OCRS soumis par Félix Houphouët Boigny, se fixait en effet comme objet la mise en valeur l'expansion économique et la promotion sociale des zones sahariennes de la République française à laquelle sont associés l'Algérie, la Mauritanie, le Soudan, le Niger, et le Tchad. Un ministère du Sahara est créé le 21 Juin 1957 confirmant le caractère politique de cette organisation et le 3 septembre 1959, c'est la création d'un commandement militaire unique.

Dans les faits et en dehors de quelques réalisations au Sahara nigérien et tchadien, l'OCRS développa exclusivement les départements des oasis de la Saoura qui recelaient d'énormes réserves de pétrole et de gaz et d'autres minerais. Dans son ouvrage, «Sahara, espaces géostratégiques et enjeux politiques», André Bourgeot note que la transformation d'un espace saharien en un territoire unifié représente une plateforme stratégique susceptible de contrecarrer la diffusion de foyers d'agitation. L'OCRS institution à caractère politique colonial devait disparaître à la proclamation de l'indépendance algérienne non sans reprise de ce projet d'un Sahara français qui avait fait l'objet de l'ouvrage d'Alain Peyrefitte ancien ministre français des Affaires étrangères sous le titre évocateur «Faut-il partager l'Algérie ?» aux éditions Plon aujourd'hui introuvable. Dans son plan d'action, ce ministre évoquait le Sahara français en se demandant «pourquoi le droit à l'autodétermination serait-il refusé aux populations si particulières qui habitent le désert et les oasis ?». La constitution d'un Etat algérien et d'une République saharienne associé écrit-il consoliderait nos positions en Afrique Noire.

A l'idée que l'Etat saharien algérien ne serait pas viable, Alain Peyrefitte répond : « pourquoi le serait-il moins que les états du Tchad, de Mauritanie de Jordanie, de Koweït ? Il pourrait s'offrir d'emblée une capitale de 40 000 habitants et il aurait même l'embarras du choix : Ouargla, Ghardaïa Touggourt In Salah… Cette république du Sahara bénéficierait continue l'auteur d'une magnifique infrastructure mise en place par la France et devrait bénéficier d'une large autonomie de débouchés qui la mettrait à l'abri du chantage. Elle aurait intérêt à vendre ses produits au plus grand nombre possible de clients et à se trouver en bon termes avec tous ses voisins. Ceux ci, le Maroc et la Tunisie comprendraient sans doute qu'ils ont avantage au maintien de cet Etat, plutôt qu'au rattachement exclusif de son territoire à une Algérie révolutionnaire, qui voudrait garder égoïstement ses ressources énergétiques pour gagner la course au développement sur ses voisins pour mieux les satelliser. En outre, les nationalistes marocains ont en présence des visées du FLN sur le Sahara un cruel sentiment de frustration. Le Maroc historique était un grand Maroc qui comprenait la Mauritanie, le Rio de Oro et la moitié du Sahara. L'Algérie historique était une petite Algérie sans l'Oranie depuis le XVI siècle et sans le Sahara depuis toujours.

Le colonialisme aurait réussi cette prouesse d'injustice : faire du grand Maroc un petit Maroc, et de la petite Algérie une grande Algérie. Le Maghreb où le Maroc aurait dû avoir une position dominante écrit Alain Peyrefitte dans le chapitre «l'impasse algérienne» serait unifié par la double faute de la France, sous l'hégémonie et bientôt la dictature des révolutionnaires algériens. Une confédération algérienne, une République indépendante du Sahara réduiraient l'injustice et supprimerait le risque. Ils auraient vite des adeptes au Maroc et en Tunisie. Ils en auraient vite au Sahara lui-même où les députés conseillers généraux et maires des oasis de la Saoura, l'amenokal du Hoggar régions où le FLN n'a pas d'attaches comprendront sans retard le parti qu'ils peuvent tirer de l'autodétermination que l'on reconnaîtrait aux populations qu'ils dirigent».

Pour la fraternité maghrébine
Malgré la pertinence de l'analyse de l'auteur concernant l'hégémonie et la dictature des révolutionnaires algériens, Alain Peyrefitte se sera trompé sur la position du Maroc. Déjà, lors de la première réunion de la commission de l'OCRS qui réunissait les délégués des départements des Oasis, de la Saoura du Niger du Tchad et de la Mauritanie, le Maroc avait décliné la proposition de participer à cette rencontre. Le gouvernement marocain avait conscience des risques d'un tel projet non dénué de fondements notamment en termes d'ethnies et de populations. Plus tard, continue l'auteur, avec le projet d'un Sahara français, le gouvernement marocain avait un mérite certain à faire taire en 1961 ses revendications sur le Sahara pour favoriser les thèses du FLN. Le 2 Mars 1956, le gouvernement français lors de la déclaration de l'indépendance avait confirmé sa volonté de respecter l'intégrité territoriale marocaine garantie par les traités internationaux dont certains fournissaient des arguments favorables aux revendications marocaines sur le territoire du Sahara». Le Maroc ne changea pas d'un iota sa position. Il partageait l'analyse déclinée dans le mémorandum algérien adressé aux Etats africains le 30 Juin 1961 par le président du GPRA Ferhat Abbas.

C'est Edouard Meric qui résume le mieux la position du Maroc dans son étude «le conflit algéro-marocain». En soutenant le GPRA dit-il et pour rester fidèle à ses idéaux de fraternité arabe et d'unité maghrébine et en acceptant de s'en remettre au bon vouloir de l'Algérie, l'indépendance venue, sans demander de gages, le Maroc faisait preuve de générosité et d'abnégation si l'on tient compte des graves inconvénients que cela présentait pour lui la forme insolite du territoire algérien au Sud du Draa.

Celle-ci résultait de la pénétration française à partir des bases algériennes et du désir des autorités françaises de place le maximum de territoires sous la souveraineté de la France. Les frontières administrées fixées par la France avaient permis à l'Algérie de lancer vers l'Océan atlantique un véritable pseudopode.

Elles aboutissaient à faire du Maroc un territoire encerclé par l'Algérie avec les risques que cela comportait d'actions politiques et militaires dans des régions excentriques difficiles à contrôler». Ces propos, on le voit cinquante années plus tard, prennent avec le problème artificiel crée de toutes pièces du Sahara occidental, un relief particulier. Le coup de Jarnac de la révolution algérienne ne s'en est pas tenu à la parole trahie de revoir les délimitations des frontières.

L'Algérie n'a pas tenu ses engagements et pire encore, en créant artificiellement ce problème du Sahara occidental, ce régime a obéré toutes les chances d'un Maghreb développé, d'un Maghreb des droits de l'homme, et d'une région sahélo saharienne qui connaît une tension si forte au point ou au nom de la lutte contre le terrorisme les Etats-Unis renforcent leur présence militaire. Plus de trente ans après, l'Algérie qui rêve toujours de puissance en devenant la Prusse de la région, handicape une région et multiplie les nuisances politiques et terroristes. Et si le Maroc, fort d'un passé et d'une histoire très récente demandait à son tour au Conseil de Sécurité au nom des mêmes arguments avancés par l'Algérie un référendum d'autodétermination au peuple du Sahara algérien ? Ne serait ce pas là un juste retour de l'histoire ?
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Memorandum de l'Algérie pour l'Afrique
Que dit ce document ? «Lors de la conférence d'Evian, le gouvernement français écrit le président du GPRA a affirmé que le Sahara est une création française et par conséquent une terre de souveraineté française cherchant ainsi à soustraire l'Algérie saharienne du reste du territoire national. Le colonialisme français continue de livrer une immense bataille pour ruiner l'intégrité territoriale de l'Algérie et en conserver une partie saharienne. C'est pourquoi le gouvernement de la République
algérienne voudrait souligner à l'intention des pays voisins de l'Algérie l'importance exceptionnelle de ce problème.

Sur le point relatif à la souveraineté, le gouvernement de la république algérienne ne saurait souscrire à la thèse française de l'existence d'une «res nul lieus», terre vacante... Le GPRA n'ignore pas que des questions de rectifications de frontières peuvent se poser entre l'Algérie et certains pays voisins. Il est évident que ces problèmes ne peuvent se régler valablement, durablement fraternellement qu'avec une Algérie souveraine et indépendante et hors de toute immixtion de la puissance coloniale. Le mémorandum soulignait en conclusion la position claire du GPRA sur l'exploitation des ressources «une fois la souveraineté sur le Sahara arraché à la France, la voie sera ouverte à la plus large coopération pour l'exploitation des ressources sahariennes dans l'intérêt des peuples voisins.

Le GPRA ne voit que des avantages à une coopération poussée avec les pays voisins. Il accueillera avec intérêt toute formule susceptible de réaliser par l'exploitation des richesses sahariennes mises en commun, le développement et la promotion économique et sociale des pays limitrophes de l'Algérie». Un éditorial du journal El Moujahid sous le titre «Notre Sahara»du 19 Juillet 1961 reprenait les mêmes arguments «le Sahara n'est pas une «res nullius», comme veulent le faire croire les dirigeants français. Le Sahara n'est pas un territoire vacant, un territoire dépourvu de caractère et d'identité, il n'est pas une notion abstraite mais une terre pétrie par la personnalité algérienne …

En ce qui concerne les rectifications des frontières, réclamées par certains états, notre position est connue. Sans rejeter ces revendications territoriales, nous estimons que nous ne pouvons les étudier et les trancher qu'après l'accession de l'Algérie à l'indépendance. S'adresser au gouvernement français pour demander le règlement d'un tel problème ne saurait être ni juste ni opportun. Une telle procédure impliquerait nécessairement une reconnaissance de la souveraineté française sur le Sahara algérien».

Sahara marocain : Dembaja Akmach, l’anti-Aminatou Haidar


Sahara marocain : Dembaja Akmach, l’anti-Aminatou Haidar

Une thèse sur la coutume pénale dans les provinces sahariennes entre les XVIIIème et XXème siècles corrobore la marocanité du Sahara.



Dembaja Akmach est une étudiante originaire de Dakhla qui poursuit ses études supérieures à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l’Université Mohammed Premier. Elle vient de soutenir un master en droit sur la coutume pénale au Sahara de 1708 à 1974. Les 272 manuscrits qui constituent sa bibliographie référentielle sont tous écrits en graphisme marocain. Pour cette étudiante, qui a obtenu un 18/20 pour la pertinence de sa recherche scientifique, la marocanité du Sahara coule de source. «Tout ce qui est logique, rationnel et démontrable scientifiquement conforte la position marocaine. Même l’écriture des aïeuls au Sahara est marocaine. D’autant plus que la coutume qui est une source fondamentale dans la jurisprudence au Sahara est identique à celle des Amazighs dans la partie nord du pays», a déclaré Dembaja à ALM en marge de la soutenance de sa thèse qui a eu lieu jeudi dernier. Intervenant lors de sa soutenance pour présenter sa méthodologie de travail, Dembaja a expliqué qu’il n’était pas facile de regrouper l’ensemble des manuscrits sur lesquels elle a travaillé vu l’absence de structures documentaires dans le Sud marocain et vu l’éparpillement de ces données sur un vaste territoire. Pour authentifier ces manuscrits, «il fallait opérer par recoupement et les faire lire par des érudits en écriture marocaine et éminents juges «Cadis et édiles» à Laâyoune, Dakhla, Lagouira et aussi par des bibliothécaires à Laâyoune et Rabat. Il fallait s’assurer de leur authenticité avant de les exploiter», a-t-elle fait remarquer. Et d’ajouter : «j’ai dû aussi retranscrire certains documents qui dataient du XXème siècle pour les faire intégrer dans ma recherche». Dans un second temps, Dembaja Akmach s’est focalisée sur une période importante de l’histoire contemporaine du Maroc (de 1962 et 1974). Et là aussi les manuscrits consolident les premiers résultats de l’approche diachronique. Que ce soit sur trois siècles ou en 22 ans, la coutume pénale n’a pas changé pour ce qui est des jugements et sanctions à appliquer. Elle n’a pas aussi été modifiée sur le plan de la forme (calligraphie marocaine). Un travail en deux approches (une synchronique et une autre diachronique) pour démontrer que la coutume est une source fondamentale dans la jurisprudence au Sahara à l’instar de celle qui est appliquée par les Amazighs du Nord du pays.
Au total, Dembaja a travaillé sur 272 manuscrits authentiques, mais elle a dû se concentrer sur 64 documents ayant un rapport étroit avec la démarche appliquée et le libellé de sa recherche. «Le premier document se rapportant à la coutume pénale, sur lequel j’ai travaillé date de 1708 et le dernier de 1974», a-t-elle expliqué, tout en précisant que ceux datés d’avant 1962 portaient des dates en hégire alors que ceux d’après étaient saisis en dates de l’hégire et du calendrier grégorien. De son côté, Mohammed Meliani, encadreur de ce master et doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d’Oujda, a déclaré à ALM que l’étudiante a excellé dans la préparation de son mémoire car elle a innové en matière de recherche. Elle ne s’est pas limitée aux manuscrits qu’elle a regroupés mais elle les a fait lire et notifier par des juges qui ont toujours exercé sur le territoire de sa recherche.

Après Aminatou Haidar, le Polisario exploite les immigrants clandestins


Après Aminatou Haidar, le Polisario exploite les immigrants clandestins

Après avoir profité de la grève de la faim de Haidar, le Polisario a tenté de faire de même avec d’autres drames humains, comme c’est le cas des 15 clandestins originaires de Laâyoune disparus lors d’une tentative d’immigration clandestine.



Alors que l’affaire de la séparatiste Aminatou Haidar avait été résolue, la machine de propagande du Polisario fait tout pour détourner les regards sur les atrocités commises dans les camps de Tindouf, d’où la réapparition sur la scène de l’affaire des 15 clandestins. Vendredi 26 décembre dernier, certaines familles de Laâyoune ont procédé à une grève de la faim de 24 heures, au sein du siège local de la Confédération démocratique du travail, pour réclamer à ce que la lumière soit faite sur la disparition de leur proche en 2005, lors d’une tentative d’immigration clandestine qui a tourné en drame après le renversement de leur barque.
Les familles de ces derniers ont été visitées la semaine dernière par des pro-Polisario qui leur avaient demandé de profiter du contexte actuel et procéder à une grève de la faim, pour attirer les regards vers la situation de leurs proches, en profitant de la présence de la presse étrangère à Laâyoune, pour refaire éclater cette affaire de nouveau. La presse algérienne et les sites de propagandes du Polisario ont fait de ces victimes de l’immigration clandestine des activistes politiques et des militants des droits de l’Homme, ce qui est complètement faux. «Ces jeunes ont choisi d’immigrer en Europe, en espérant un avenir meilleur, comme c’est le cas avec d’autres jeunes Marocains qui rêvent de regagner l’eldorado européen», confie à ALM un proche de l’une de ces familles, qui refuse à ce que la disparition de son proche soit exploitée de telle manière. Et d’ajouter que «la machine de propagande du Polisario essaye de salir la mémoire de ces disparus, en les faisant passer comme des militants qui ont décidé de quitter la région pour éviter des poursuites et d’éventuelles arrestations, emportant avec eux des CD, des drapeaux et des documents sur de prétendues violations de droits de l’Homme pour les remettre aux comités de soutien étrangers à la «cause polisarienne». En réalité, l’immigration clandestine est devenue monnaie courante dans tous les coins du globe, ce qui n’ a pas empêché le Polisario d’essayer de profiter de la disparition de ces 15 jeunes». Après la disparition de ces immigrants, les autorités marocaines et espagnoles ont annoncé ne pas être en possession d’informations à propos de ces clandestins. D’ailleurs, ces organes ont déployé des efforts considérables pour élucider le sort de ces jeunes Marocains sahraouis, sans résultat.
Cette affaire ne date pas d’hier puisqu’elle remonte à la fin de l’année 2005 après la disparition de 15 jeunes, issus des régions du Sud qui essayaient d’immigrer clandestinement en Europe. Plusieurs observateurs vont jusqu’à affirmer que certains milieux pro- Polisario, et sur directives en provenance d’Alger, tentent de jeter de l’huile sur le feu en essayant de convaincre ces familles que les leurs sont emprisonnés. Et ce pour des raisons politiques. Le but recherché est clair ; détourner les regards sur les atrocités commises à Tindouf, et nuire à l’image du Maroc.

mercredi 30 décembre 2009

Le Maroc n’est pas tombé dans le piège


Le Maroc n’est pas tombé dans le piège

La polémique suscitée autour de Aminatou Haidar n’avait pas lieu d’être puisqu’elle est rentrée à la mère patrie avec un passeport marocain et conformément aux lois marocaines, a indiqué le journal mauritanien «Al Mostakbal».
Dans un article publié mardi sous le titre «Le masque tombe avec le retour de Haidar», la publication souligne que ceux qui ont orchestré cette polémique n’ont pas abouti aux résultats escomptés mais, au contraire, ont tout perdu, puisque à travers leur mise en scène vouée à l’échec, ils ont fait que l’organisation onusienne constate clairement que la soi-disant lutte est transformée en une sorte de clientélisme sans déguisement.
«Cette femme a été affamée et poussée au pire pour enfin faire marche arrière. Elle n’a gagné en fin de compte que la maladie et les souffrances, comme si nous avons affaire à des sadiques qui se délectent de la souffrance des humains», a affirmé le journal.
«Al Mostakbal» ajoute que le Maroc «est sorti vainqueur et a pu gagner la bataille sans tomber dans le piège qui lui a été tendu par ses ennemis.
Il a aussi montré de façon on ne peut plus claire que le respect des droits de l’homme n’est pas un simple slogan, mais un acte qui incite son auteur à l’élévation sans qu’il renonce à un seul empan des symboles de sa souveraineté».
«Tout les prétextes ainsi que le grand tapage médiatique véhiculé à travers la machine médiatique utilisée par les instigateurs de Haidar n’ont pu déstabiliser la diplomatie marocaine ou encore l’amener à prendre une position hâtive. Cette diplomatie a traité le problème avec clairvoyance comme en témoigne la considération exprimée par de nombreux dirigeants de la communauté internationale», a encore souligné le journal.
Le journal mauritanien ajoute que le Maroc, qui était au fait des menus détails de cette «pièce de théâtre» et de la campagne médiatique avortée qui s’en est suivie, a fait preuve d’ouverture, de tolérance et de noblesse, en permettant le retour d’Aminatou Haidar, sans toutefois qu’il accepte la moindre transgression de ses lois applicables pour tous.
Le Maroc a également réagi de façon positive aux appels des pays amis, note la publication, soulignant que les chefs d’Etat de ces pays ont réitéré leur soutien aux efforts du Maroc visant la recherche d’une solution politique de la question du Sahara fondée sur des bases réalistes et un esprit consensuel.
Et d’ajouter dans ce contexte que le Président français, Nicolas Sarkozy a exprimé son total appui au Maroc et salué l’Initiative marocaine d’autonomie élargie dans la région du Sahara, dans le cadre d’un règlement politique sous l’égide des Nations unies.
Le communiqué de l’Elysée affirme que «c’est la législation marocaine qui s’applique dans les provinces du sud du Royaume», relève le journal, rappelant que la Secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton a salué, à son tour, la décision du Maroc permettant le retour de Haidar pour des considérations humanitaires.
«Aujourd’hui, après que la vérité ait éclaté au grand jour et que les manipulateurs de Haidar soient connus, il est devenu clair que les instigateurs de cette affaire avaient pour seul objectif d’entraver la tenue de la deuxième réunion des pourparlers informels sur le Sahara», écrit «Al Mostakbal». Et de conclure que la proposition d’autonomie dans les provinces du sud, saluée par la communauté internationale, a permis de dévoiler les preuves caricaturales de ceux qui s’attachent à la logique de tout ou de rien

Des associations de MRE appellent à davantage de mobilisation pour faire face aux plans visant à porter atteinte à l'unité terri

Des associations de MRE appellent à davantage de mobilisation pour faire face aux plans visant à porter atteinte à l'unité terri


Les représentants de plusieurs associations de Marocains résidant à l'étranger ayant participé à la troisième édition du festival de Boujdour, qui a clos ses travaux dimanche, ont appelé à davantage de mobilisation pour faire face aux plans et manoeuvres visant à porter atteinte à l'intégrité territoriale du Maroc.





Les participants ont affirmé, dans "le pacte de Boujdour", adopté à l'issue du festival, leur soutien aux efforts du Maroc concernant la proposition d'une solution réaliste mettant fin au conflit artificiel au Sahara qui a duré des décennies.

Exprimant leur adhésion à la diplomatie parallèle, ils ont appelé à la mise en place d'une stratégie commune entre diplomatie officielle et société civile en vue de mettre à profit les médias des pays d'accueil dans la défense des intérêts nationaux dans les domaines politique, économique et social.

Le pacte souligne également la nécessité d'ouvrir des canaux de communication avec les pays ou réside un grand nombre de Marocains afin d'expliquer l'initiative marocaine d'autonomie des provinces du sud, appelant à oeuvrer pour mettre fin au calvaire des Marocains détenus dans les camps de Tindouf.

Les étudiants africains au Maroc expriment leur soutien à l'Initiative d'autonomie des provinces du Sud

Les étudiants africains au Maroc expriment leur soutien à l'Initiative d'autonomie des provinces du Sud

Les étudiants africains au Maroc ont exprimé, lors d'un colloque lundi à Mohammedia, leur soutien à l'intégrité territoriale du Royaume et à l'Initiative d'autonomie des provinces du Sud.

Dans une déclaration à la MAP, le recteur de la Faculté de Droit de Mohammedia, M. Mhamed Dasser, a indiqué que cette rencontre, tenue sous le thème "L'opinion des étudiants africains à propos de l'intégrité territoriale du Maroc", intervient à la demande de ces étudiants qui ont insisté pour exprimer leur point de vue soutenant la marocanité du Sahara et le transmettre à leurs compatriotes dans leurs pays d'origine.

Intervenant à cette occasion, M. Rachid Mati, un étudiant nigérian, a souligné l'importance que revêt le thème de la marocanité du Sahara pour les membres de la Confédération des étudiants africains au Maroc, réaffirmant la souveraineté du Maroc sur l'ensemble de son territoire depuis des centaines d'années.

En dépit des complots ourdis par le colonisateur, le Maroc a réussi à transcender cette écueil à travers la proposition d'autonomie élargie des provinces du Sud, accueillie favorablement par la communauté internationale, particulièrement en Afrique, a-t-il rappelé.

L'initiative marocaine d'autonomie a démasqué les mauvaises intentions des autres parties impliquées dans ce conflit, qui rejettent toute solution politique négociée, a-t-il relevé, appelant à appuyer ce projet à travers notamment l'organisation de rencontres d'information et la création de comités africains de solidarité soutenant l'intégrité territoriale du Maroc.

Pour sa part, Sidi Mahmoud Wangara (Mali) a salué l'initiative marocaine d'autonomie qui a bénéficié du consensus de toutes les composantes politiques et sociales du Maroc et qui puise sa force et ses fondements de la légalité internationale garantissant tous les droits à la population sahraouie dans le cadre de la souveraineté nationale du Maroc.

Amadou Sao (Guinée) a, de son côté, fait état de la place privilégiée qu'occupe le Maroc dans le continent africain, soulignant que le Royaume est l'un des pays ayant lutté contre le colonialisme en Afrique.

Il a rappelé dans ce cadre que Feu SM Hassan II a réussi, à travers la glorieuse Marche Verte, à libérer les provinces du Sud, soulignant que cette Marche est un événement inédit, dans la mesure où il a permis la libération pacifique d'un territoire sous occupation.

La Marche Verte, à laquelle avaient participé 350.000 volontaires, dont des Africains, a eu un impact positif sur les peuples du continent africain et du monde islamique, a indiqué M. Amadou.

D'autres intervenants africains ont réitéré leur soutien à l'intégrité territoriale du Maroc, exprimant leur engagement à faire connaître auprès des instances diplomatiques de leur pays, le bien fondé de la cause nationale première du Royaume

Aminatou Haidar, une occasion pour semer la confusion



Aminatou Haidar, une occasion pour semer la confusion

L'affaire Aminatou Haidar tout comme l'affaire du Sahara marocain a été créée à partir d'une confusion qui a été vite et opportunément saisie par divers intervenants ayant des desseins certains dans la région. Pour donner une crédibilité historique au dossier, il fallait définir l'objectif qui est en apparence un trait d'union entre une époque marquée par la lutte pour la libération contre le colonialisme ou tout simplement pour l'instauration de la démocratie, et une époque marquée par la mondialisation des économies et la lutte pour le développement humain, mais sous-tendue par des conflits légués par le colonialisme. Cette première étape a été réussie puisque le conflit a été installé et entretenu depuis 35 années. Toutefois et progressivement, l’objectif annoncé, perd avec le temps sa tonalité révolutionnaire, le contexte international ayant connu des mutations. Les faits à caractère humanitaire mobilisateurs d’opinions publiques des nations démocratiques, notamment européennes, deviennent, à ce moment là, un apanage pour stimuler la confusion et faire valoir la même thèse moyennant un recadrage de l’objectif qui n’est plus révolutionnaire mais humanitaire. A chaque fois que l’occasion de maintenir la confusion se présente et même s’il s’agit d’un fait éphémère limité dans le temps et dans l’espace, la partie qui n’est pas dans son droit tente d’en faire un événement historique qui alimentera l’actualité et produira un impact médiatique en attendant que la vérité soit rétablie et l’histoire réhabilitée.




Le POLISARIO a été créé en 1973 à l’époque de l’occupation espagnole par ses Fondateurs dont les principaux vivent au Maroc pour constituer un front intérieur de soutien aux démarches déjà entreprises par le Maroc au niveau des Nations Unies qui ont abouti par la suite au jugement rendu par le tribunal de Lahaye qui a reconnu l’allégeance de cette région au royaume du Maroc au même titre que toutes les autres régions des quatre points cardinaux du Maroc.

Pour la petite histoire, il est intéressant de savoir aussi certaines vérités qui ne se prêtent pas à la confusion. Monsieur Abdelaziz Marrakechi (de Marrakech) , l’actuel leader de ce mouvement est le fils de Mohammed Marrakechi Responsable de la fraction sud de l’armée de libération marocaine à l’époque de la colonisation franco-espagnole au Maroc.

Le père avec le reste de sa famille, s’est installé au Maroc en tant que marocain et ancien résistant ayant combattu pour la libération du Maroc. Le fils, ayant été marqué par l’époque marxiste léniniste comme tous les jeunes de cette période qui ont fréquenté l’université marocaine, a tracé sa destinée avec l’appui ou plutôt sur recommandation de l’état algérien qui a éliminé physiquement Mostafa El Ouali, le premier Président et principal fondateur du Front POLISARIO et qui avait aussi fait ses études à l’université de Rabat. Ce dernier n’arrangeait pas les visées algériennes dans la région.

Toujours pour la petite histoire, plus d’une trentaine de personnalités marocaines (ambassadeurs et haut responsables de l’état chef d’entreprises) de la famille de Aminatou, ses oncles, cousins,…, outre les dignitaires de sa tribu, sont entrain de raisonner la concernée pour arrêter son action et rentrer chez elle.

Appel à la "libération inconditionnelle" de tous les enfants sahraouis marocains retenus dans les camps de Tindouf


Appel à la "libération inconditionnelle" de tous les enfants sahraouis marocains retenus dans les camps de Tindouf

Un Collectif international a appelé à la "libération inconditionnelle et rapide" de tous les enfants sahraouis marocains retenus contre leur volonté dans les camps de Tindouf, sur le sol algérien.





Dans un appel international intitulé "Non à l'oubli et à l'indifférence", le Collectif "Almohagir", présent dans dix pays européens et compte plus de 60 associations, a lancé "un appel urgent à toutes les ONG, aux instances et opinions publiques internationales éprises de liberté et de justice pour que cesse ce drame, qui a pour théâtre les camps de Tindouf et pour objet des enfants innocents".

Lancé au moment où les Nations-unies fêtent le 20-ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l'Enfant de 1989, cet appel attire l'attention sur la situation des milliers d'enfants, qui souffrent et endurent les exactions les plus intolérables dans des camps installés sur le territoire de l'Algérie, un des pays signataires de la Convention internationale des droits de l'Enfant.

Le Collectif international "Almohagir" exige le retour à la Mère-Patrie, le Maroc, de tous les enfants sahraouis déportés à Cuba et de toutes les familles retenues depuis des années contre leur volonté dans les camps de Tindouf ainsi que la liberté de circulation et le droit à l'instruction et au soin.

Dans cet appel, signé par le Dr Mohamed Mraizika, consultant en droit international humanitaire, le Collectif réaffirme son engagement à "poursuivre et développer les actions de sensibilisation et d'information les plus diverses et les plus légales auprès de l'opinion publique internationale aussi longtemps que ces enfants et leurs familles resteront privés de leur liberté et de leur dignité".

Par ailleurs, le collectif précise que cet appel pressant s'adresse ouvertement et personnellement à Aminatou Haïdar, "apprenti sorcier au service d'un Etat et de mercenaires responsables d'atteintes caractérisées aux droits les plus élémentaires de milliers d'enfants séquestrés dans ces mêmes camps ou éloignés de leurs familles, de leur terre et leur patrie".

A. Haïdar, qui ne peut ignorer le drame humain des enfants dans les camps, utilise "sans vergogne les moyens de pression et de chantage les plus divers" et "s'évertue à jouer sur le registre des droits humains et des droits de l'enfant", souligne la même source.

Tout en condamnant avec force la campagne de désinformation et de provocation savamment orchestrée par les ennemis de l'intégrité territoriale marocaine, le collectif Almohagir qualifie l'attitude d'A. Haïdar de "supercherie politique, intellectuelle et morale".

lundi 28 décembre 2009

Le cas d'A. Haidar ne doit pas éclipser les souffrances des Marocains séquestrés à Tindouf


Le cas d'A. Haidar ne doit pas éclipser les souffrances des Marocains séquestrés à Tindouf

Le cas d'A. Haidar ne doit pas éclipser les souffrances des Marocains séquestrés à Tindouf

Le tapage médiatique sur le cas d'Aminatou Haidar ne devrait pas éclipser les souffrances et les violations des droits de l'Homme que subissent depuis plus de 30 ans les populations sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf en Algérie, affirme Thomas Hollowell, écrivain américain et auteur d'un récent ouvrage sur le calvaire qu'avaient enduré les prisonniers de guerre marocains dans les geôles du Polisario.





Propos recueillis par Naoufal Enhari

"C'est une honte que Haidar ait entamé une grève de la faim pour faire entendre sa voix, alors que des dizaines de milliers de personnes dans les camps de Tindouf souffrent d'un déni de liberté d'expression", déplore dans un entretien à la MAP, Thomas Hollowell, auteur de l'ouvrage "A True Story of a Forgotten War in the Sahara Desert of Morocco" (Une histoire réelle d'une guerre oubliée au Sahara marocain), publié récemment aux Etats-Unis.


+Les séquestrés de Tindouf sans droit de parole+


Il est paradoxal, relève-t-il, que Haidar jouit de "la liberté de mouvement, dispose d'un passeport, marocain en l'occurrence, et voyage là où elle veut, alors que ces populations sont contraintes de rester cantonnées dans des camps où leur liberté de mouvement est réduite à néant".

"Je pense que si ces personnes bénéficiaient de la même liberté de mouvement que Haidar, elles ne manqueraient certainement pas de révéler au monde entier ce qu'il en est réellement de la situation humanitaire" dans les camps de Tindouf, en territoire algérien, fait-il encore remarquer.

"J'aurai aimé que toute cette affaire jette plutôt la lumière sur la souffrance des populations dans les camps de Tindouf, là où la voix de plusieurs personnes mérite d'être entendue", a dit M. Hollowell, dont l'ouvrage relate l'histoire oubliée et les conditions inhumaines de captivité des anciens prisonniers de guerre marocains dans les geôles du Polisario et comment ils ont été torturés et réduits à l'esclavage et au travail forcé pendant des décennies.

Le livre de Hollowell relate en effet l'histoire réelle d'un médecin marocain originaire de Fès, Azeddine Benmansour, capturé par le Polisario le 24 août 1979 alors qu'il effectuait son service militaire dans la localité de Lebouirate.

Benmansour a ainsi croupi pendant près de 25 ans dans les geôles du Polisario, soumis à toute sorte d'humiliation, de torture et de privation, jusqu'à sa libération en septembre 2003, au même titre que d'autres prisonniers de guerre marocains, sous la pression de la communauté internationale et des organisations de défense des droits de l'homme.

"C'est là une face cachée de ce conflit que j'ai voulu connaitre davantage et faire découvrir aux autres", souligne Thomas Hollowell, regrettant que la réalité de ce conflit et l'histoire tragique des anciens prisonniers de guerre marocains restent mal connues du grand public, notamment aux Etats-Unis.


+Souveraineté marocaine incontestable+


Evoquant par ailleurs l'avenir de la région du Sahara, Hollowell confie que le futur de ce territoire est et ne peut être qu'avec le Maroc, relevant à cet égard que contrairement à ce qu'essayent de véhiculer certaines parties, le Polisario est loin d'être "démocratique et respectueux des droits de l'homme".

"J'ai visité les provinces du Sud à plusieurs occasions, et j'ai constaté que le Maroc y a réalisé des choses magnifiques, notamment en terme d'infrastructures", a-t-il dit, qualifiant d'"incontestable" la souveraineté du Maroc sur cette partie du Royaume du fait des liens historiques avérés et attaches socioculturelles que les habitants de cette région ont de tout temps entretenus avec le reste du pays.

L'écrivain américain souligne ainsi que le plan d'autonomie proposé par le Maroc constitue un "cadre parfait" pour permettre aux Sahraouis de gérer leurs affaires locales dans le cadre de la souveraineté du Maroc, affirmant être "intimement convaincu que le Maroc est sur la bonne voie pour mettre en oeuvre son plan d'autonomie pour la région".

Le nouveau représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, M. Hany Abdel-Aziz, a salué la disposition exprim


Le nouveau représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, M. Hany Abdel-Aziz, a salué la disposition exprim




Dans une déclaration à la presse, à l'issue de sa réunion, jeudi à Rabat, avec le ministre de l'Intérieur, M. Chakib Benmoussa, diffusée par la Chaîne Al Oula dans son journal du soir, M. Hany Abdel-Aziz a exprimé ses remerciements au Gouvernement et aux autorités marocains pour l'accueil qui lui a été réservé et la pleine disposition à coopérer avec la MINURSO.

M. Benmoussa avait réitéré, lors de sa rencontre avec le nouveau représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, la pleine disposition des autorités marocaines à apporter l'assistance et l'appui nécessaires au responsable onusien dans l'accomplissement de ses fonctions à la tête de la MINURSO, et dans le cadre de l'exercice du mandat de la Mission.

Sahara: L'instrumentalisation des DH par les adversaires vise à occulter les acquis réalisés par le Royaume


Sahara: L'instrumentalisation des DH par les adversaires vise à occulter les acquis réalisés par le Royaume

L'instrumentalisation des droits de l'Homme par les adversaires vise à occulter les acquis réalisés par le Royaume au niveau international, a assuré le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taïb Fassi Fihri.

Le ministre, qui présentait en Conseil de gouvernement, réuni jeudi à Rabat, un exposé sur les développements de la cause nationale, a indiqué que les adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume recourent à l'instrumentalisation de la question des droits de l'Homme, en tant que "démarche stratégique pour occulter les réalisations et les acquis du Maroc à l'échelle internationale après la présentation du projet d'autonomie sous souveraineté marocaine".

Dans un point de presse à l'issue du Conseil, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri a précisé que M. Fassi Fihri a, également, souligné que "la communauté internationale a clairement réalisé que l'Algérie se dérobe aux négociations au moment où les Nations Unies et les pays influents insistent sur le fait que la question centrale ne porte pas sur un dossier, au demeurant traité d'un point de vue humanitaire, mais bien sur l'amorce de négociations sur le fond du conflit, pour parvenir à un règlement politique de compromis".

Il a, de même, réitéré la disponibilité du Royaume à pleinement s'investir dans ce sens, soulignant la nécessité pour la communauté internationale de se pencher sur la situation des séquestrés dans les camps de Tindouf, dont l'Algérie entrave le recensement par le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), de sorte qu'il puisse traiter convenablement leur situation lamentable.

jeudi 24 décembre 2009

Plan d'autonomie au Sahara


La position de Washington réaffirmée avec Obama

Les Etats Unis, qui sont liés au Royaume du Maroc par une amitié séculaire, qui ne s'est jamais démentie depuis plus de 230 ans, ont réaffirmé en 2009 qu'il n'y a «pas de changement» dans leur position au sujet de l'initiative marocaine d'autonomie au Sahara, que Washington avait, à plusieurs occasions, qualifiée de «sérieuse» et de «crédible».

«Je ne veux pas que qui que ce soit dans la région, où ailleurs, ait le moindre doute au sujet de notre politique (concernant l'initiative marocaine d'autonomie), qui demeure la même», avait souligné le chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, en marge de la sixième édition du Forum de l'Avenir, qui s'est tenue les 2 et 3 novembre dernier à Marrakech.

Tout en rappelant que le Traité de paix et d'amitié signé en 1787 avec le Maroc est le plus ancien de l'histoire des Etats-Unis, en ce sens qu'il a ouvert la voie à des relations bilatérales sans interruption et sans nuage, Mme Clinton a fait observer que la position américaine vis-à-vis du Plan d'autonomie a été «réaffirmée sous l'Administration Bush et demeure la politique des Etats-Unis sous l'Administration Obama».

Le Maroc, fort en réformes socio-économiques
La secrétaire d'Etat avait saisi cette occasion pour faire part de toute son «appréciation des changements qui ont été initiés au Maroc sous la conduite de S.M. le Roi Mohammed VI et que le gouvernement suit sous son leadership».

Elle a, dans ce cadre, salué «tout particulièrement les nouvelles libertés dont jouit la femme marocaine», et en veut pour preuve l'élection lors du dernier scrutin communal de pas moins de 3.000 femmes.

Le chef de la diplomatie américaine a, d'autre part, noté que les réformes initiées par le Souverain font du Maroc «un pays fort», faisant remarquer que «plus on encourage la participation des citoyens (dans la vie publique), plus on les incite à prendre des décisions responsables et plus le Maroc devient plus fort».

Abondant dans le même sens, l'ambassadeur itinérant du Département d'Etat chargée de la question féminine dans le monde, Melanne Verveer, a noté que le Royaume, qui a fait des «progrès énormes» au cours des dernières années en matière de réformes visant la consolidation des droits de la femme, est devenu un «modèle à suivre» dans ce domaine.

«En matière des droits de la femme, le Maroc a réalisé des progrès énormes au cours des dernières années et est devenu un modèle dans la région, à travers notamment la réforme du Code de la famille», a souligné la responsable américaine dans un récent entretien à l'agence MAP, en félicitant les femmes, les activistes et toutes les personnes qui se sont engagés pour concrétiser ces «réalisations extraordinaires».

Mme Verveer a de même salué l'adoption des mesures d'accompagnement du nouveau Code de la famille visant à sensibiliser les femmes, les magistrats et l'ensemble des intervenants quant au contenu et aux dispositions de cette nouvelle législation, se félicitant, dans ce cadre, de l'«excellente» coopération entre le Maroc et les Etats-Unis en matière de promotion des droits de la femme.

Le Maroc, pays de tolérance
L'Administration américaine a, à maintes reprises cette année, affirmé que le Maroc est «particulièrement bien positionné» pour montrer la voie en matière de dialogue entre les religions, de par son histoire et sa tradition de tolérance et du juste milieu, en droite ligne du discours que le Président Barack Obama avait donné au Caire.

Mme Clinton note, à ce propos, que le Royaume constitue un «modèle dans la région», et peut tout naturellement montrer la voie.

En effet, dans son rapport 2009 sur les libertés religieuses dans le monde, le Département d'Etat souligne que le Royaume continue de promouvoir un Islam modéré et d'encourager la tolérance, le respect et le dialogue interreligieux.

Le document n'a pas manqué de citer le rôle de premier plan joué par le Maroc dans la création d'une «nouvelle alliance civile pour la citoyenneté dans le monde arabe», en rappelant que cette alliance regroupe plusieurs ONG et personnalités actives dans les questions de citoyenneté dans la région arabe.

Le Royaume, fait observer le rapport, participe, par ailleurs, à la Fondation Anna Lindh pour l'alliance des civilisations, dont le président est André Azoulay, conseiller de S.M. le Roi, ainsi que dans le cadre d'autres groupes internationaux promouvant la tolérance religieuse.

Les efforts du Maroc visant la promotion d'un Islam modéré se sont, également, illustrés à travers le programme de formation des Mourchidate, lancé en 2006, note le Département d'Etat, relevant que plus de 200 femmes ont suivi cette formation qui lui leur a permis d'inculquer les préceptes de l'Islam et de conseiller les femmes sur une variété de questions concernant notamment leurs droits et le planning familial.

Maroc-Etats-Unis, vision commune
L'excellence des relations bilatérales maroco-américaines ne se limitent pas uniquement au plan exécutif, mais vont au delà pour trouver leur expression également au niveau du Congrès américain, aussi bien auprès des Républicains que des Démocrates.

Dans une récente déclaration à l'agence MAP, le congressman républicain, Mario Diaz-Balart, a souligné le caractère «exceptionnel» et «singulier» des relations maroco-américaines, relevant que le Royaume est «le meilleur allié» des Etats-Unis dans la région.

«Nous partageons de profondes et de très fortes relations avec le Royaume (...) qui est notre meilleur allié dans la région», affirme-t-il, soulignant que le Maroc a clairement fait montre, à travers l'histoire, de son soutien aux valeurs de «la promotion de la paix et de la prospérité».

Le législateur américain a, d'autre part, souligné le caractère «profond» des relations qu'entretient son pays avec le Royaume, notant que ces relations se sont renforcées davantage avec la signature d'un accord de libre échange qui s'est avéré «avantageux» pour les deux pays et grâce auquel de nouveaux domaines de coopération ont pu être explorés.

Le congressman démocrate, Keith Ellison, a salué, pour sa part, l'Islam de tolérance et du juste milieu prôné par le Maroc, faisant part de sa haute appréciation des réformes qui ont été mises en œuvre dans le royaume, en particulier celles relatives à la consolidation des droits de la femme.

«Le Maroc, qui est un exemple dans la région en matière de tolérance religieuse, a un grand rôle à jouer dans la promotion de la compréhension mutuelle entre les religions», soutient-il.

Les relations maroco-américaines, marquées par une vision commune au sujet de nombre de questions internationales, se sont consolidées davantage par la conclusion en 2004 de l'accord de libre-échange, le seul avec un pays africain, qui a eu un impact positif sur les échanges commerciaux entre les deux pays et la signature aussi d'un accord important portant sur 697,5 millions de dollars entre Rabat et Washington, dans le cadre du Millenium Challenge Account (MCC).

L'issue décidée par le Maroc au cas de Haidar «conforme à la logique»


L'issue décidée par le Maroc au cas de Haidar «conforme à la logique»
L'issue décidée par le Maroc au cas de Aminatou Haidar «est la solution la plus raisonnable et la plus conforme à la logique et à la tradition diplomatique du Royaume», a indiqué mardi Bakary Sambe, expert en politique internationale et spécialiste des relations maroco-africaines.

«Cette issue de l'affaire Aminatou est la solution plus raisonnable et la plus conforme à la logique et à la tradition diplomatique du Maroc qui, depuis le lancement de l'initiative porteuse d'espoir de l'autonomie au Sahara, a repris sa place de pivot diplomatique sur le continent africain», a affirmé M. Sambe dans un entretien à la MAP.
«Depuis le lancement de cette initiative, saluée par les grandes puissances mondiales comme étant crédible et sérieuse, l'Afrique n'a jamais formulé autant de voeux pour le retour du Maroc en son sein», a poursuivi l'expert.
«Il est temps que le Maroc, un des fondateurs du groupe de Casablanca ayant donné naissance à l'Organisation de l'unité africaine, reprenne sa place dans la famille africaine où il compte beaucoup plus d'amis et de soutien que n'importe quel autre pays du Maghreb, au regard de son rôle historique et diplomatique», a-t-il dit.

M. Sambe, qui est également chercheur à l'Institut d'études des civilisations musulmanes à Londres, a par ailleurs, souligné le «courage» et la «lucidité» de la diplomatie marocaine dans le traitement du cas d'Aminatou Haidar, précisant que l'intéressée est rentrée au Maroc après avoir effectué toutes les formalités requises.
«Ceci dénote une fermeté sur le respect total de la loi marocaine en la matière sans déroger aux principes humanitaires qui ont été constamment pris en compte dans le traitement de ce dossier», a-t-il expliqué, soulignant que le Maroc «a pris la sage décision de ne pas céder aux pressions de ceux qui voulaient «passionner l'affaire» ou l'utiliser à de mauvais desseins.

Soulignant la satisfaction suscitée par la décision du Maroc, le chercheur a relevé que «les réactions positives n'étaient pas seulement marocaines».
Le chercheur, qui s'apprête à publier un nouveau livre sur «Le Maroc en Afrique: entre modèle religieux et prestige diplomatique», a rappelé que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, s'est félicité de l'action que le Maroc a prise à cet égard tout en exprimant son espoir de voir toutes les parties travailler avec son envoyé personnel, Christopher Ross. Il a également souligné la réaction de la secrétaire d'Etat américaine, Mme Hillary Clinton, qui s'est dite «ravie d'apprendre la décision du Royaume du Maroc de permettre le retour d'Aminatou Haidar pour des raisons humanitaires», en rappelant que «ce geste humanitaire reflète l'esprit de générosité authentique du gouvernement et du peuple marocain».

Mohamedvall Alghadi : «Il faut enquêter sur les horreurs du Polisario»


Mohamedvall Alghadi : «Il faut enquêter sur les horreurs du Polisario»

Pour Mohamedvall Alghadi, secrétaire général de l’Association mauritanienne «Mémoire et justice», il est nécessaire de constituer un tribunal international pour juger les atrocités commises par le Polisario à l’égard de ses victimes mauritaniennes.

ALM : En tant que porte-parole des victimes mauritaniennes du Polisario, quelles sont les injustices que vous avez subies par ce front ?
Mohamedvall Alghadi : Pour répondre à cette question, je me trouve obligé d’énumérer certains faits qui vont permettre aux gens de comprendre la teneur des horribles souffrances que nous avons vécues dans les camps. Nous étions un groupe de jeunes Mauritaniens, on a décidé de rejoindre le front Polisario pour différentes raisons. Après deux ans passés à Tindouf, on a eu la certitude que nous sommes venus au mauvais moment. Les différences ont commencé à apparaître dans les rangs du Polisario, et vu que le maintien de la direction du front dépendait de la cohésion de «la base» dans les camps, elle a été forcée de trouver d’autres problèmes pour détourner les regards sur ses divergences avec «la base».
Alors, elle a monté une pièce de théâtre en inventant la «grande conspiration» selon laquelle les Mauritaniens du Polisario sont des espions et dont la tâche essentielle est d’aider les forces mauritaniennes à détruire le Polisario de l’intérieur. Nous étions des boucs émissaires, et on nous a mis en prison où on a souffert de tortures physiques et psychologiques que je ne peux pas vous décrire. J’ai passé plus de sept ans enchaîné dans une cave sans protection contre le froid et la chaleur, avec des tortures quotidiennes par le feu. Après ma libération, j’ai été surpris de ma séparation de ma femme qui a été forcée d’épouser un autre. Le Polisario utilisait des méthodes de tortures semblables à celles que l’on voit dans les films d’horreur.

Que dites-vous de l’implication des services algériens dans vos tortures ?
En ce qui concerne l’implication des services de sécurité algériens, il n’est pas facile pour un détenu de connaître ses bourreaux, vu que nous avons presque toujours les yeux bandés. Mais, il est bien clair que certains des tortionnaires ont la nationalité algérienne et pour nous, au sein de l’Association «Mémoire et justice», la responsabilité est collective et on n’exclut pas les services algériens. Et l’enquête internationale que nos réclamons déterminera la responsabilité de chacun.

Qu’envisagez-vous pour faire écouter votre voix ?
Bien que nous sommes encore au début du chemin, nous sommes optimistes quant à nos capacités de se faire entendre dans le monde, parce que nous avons une affaire juste à défendre. Et nous avons la volonté de faire valoir nos droits. Nous sommes maintenant en train de préparer une liste de victimes et de bourreaux, ainsi que certains documents et photos pour appuyer notre cause et on va les remettre aux instances locales et internationales. Nous lançons aussi un appel aux personnes honnêtes dans ce monde pour nous appuyer afin de concrétiser la justice, indemniser les victimes et punir les bourreaux.

Quel message voulez-vous adresser à la communauté internationale ?
Nous souhaitons dire à la communauté internationale qu’il est temps de mettre un terme aux agissements du Polisario. Les atrocités commises par ce front à notre égard ne peuvent pas passer inaperçues. Alors, nous appelons à la création d’un tribunal international pour enquêter sur les horreurs du Polisario afin de traduire ces bourreaux devant la justice qui dira son dernier mot.


Aujourd'hui le Maroc

Mohamed Ali Najjab raconte ses déboires dans les camps de Tindouf : Retour sur une période sombre


Mohamed Ali Najjab raconte ses déboires dans les camps de Tindouf : Retour sur une période sombre


On ne doit pas parler de Polisario mais d’Algrérisario». C’est ainsi que Mohamed Najjab, pilote et ancien détenu au camp de Tindouf pendant 25 ans, a qualifié les séparatistes, lors d’une table ronde organisée le 18 décembre par l’Association des anciens élèves casablancais. Najjab considère le Polisario comme une entité sans âme à la solde des Algériens et qui a perdu sa raison d’être après la fin de la guerre froide. A preuve, la présence permanente des officiers algériens au bureau de Mohamed Abdelaziz qui ne prend pas de discision sans l’aval des Algériens. « Si on donne le choix aux Sahraouis de Tindouf, je suis sûr et certain que personne -et je dis personne- ne va rester un seul jour dans ces camps. Mais l’Algérie lutte acharnement contre un tel retour ». L’ancien prisonnier a donné l’exemple de Lahbib Ayoub et Omar Hadrami, deux membres fondateurs du Polisario et deux des ex-fervents défenseurs de la cause sahraouie qui ont fini par abandonner les thèses séparatistes et retourner au Maroc.
Mohamed Najjab ne mâche pas ses mots à l’égard de l’Algérie considérée comme la première responsable de la torture à Tindouf. «Ce sont des officiers algériens avec leurs tenues militaires algériennes qui mènent les interrogatoires. Et plusieurs prisonniers marocains ont été emprisonnés dans des geôles algériennes», affirme-t-il.
Sur la question des droits de l’Homme, M. Najjab rappelle que le Polisario n’a aucun respect pour ces droits. A preuve, il a traité les prisonniers marocains en violation totale de la Convention de Genève que l’entité fantoche n’a jamais paraphée : « On a comptabilisé la violation de 56 articles de cette Convention » par les mercenaires et leurs séides algériens.
L’ancien officier marocain est également revenu sur sa propre expérience dans les camps de Tindouf et souligné avoir été mis avec d’autres anciens membres des FAR dans des fosses humides, sans eau, ni médicaments et avec en guise de repas, une poignée de riz ou des spaghettis.
Avec la même voix ferme, Najjab a continué à raconter son histoire, pendant vingt minutes, devant un public ébahi et ému. Il semblait ainsi exorciser les démons du passé et faire le deuil d’événements qui continuent à tarauder sa mémoire. L’ancien prisonnier a rappelé à l’assistance qu’il a été condamné à des travaux forcés qui duraient de l’aube au coucher de soleil, dans des conditions inhumaines et humiliantes. Il a été objet de torture et de la maltraitance. Il se souvient de ses 46 compagnons d’infortune décédés sous la torture, en 1980 et enterrés par lui-même. Il se souvient aussi de ces 300 prisonniers disparus sans laisser de trace. Najjab a affirmé que c’est grâce à la force de travail des prisonniers que le camp de Tindouf a surgi de nulle part.
Cette situation de violation des droits humains les plus élémentaires met Najjab hors de lui et le pousse à se demander où sont passées les ONG des droits de l’Homme quand des militaires et de simples citoyens marocains étaient torturés et assassinés par le Polisario. Najjab a confié qu’il ne comprenait pas le tapage médiatique fait autour d’Aminatou Haidar et des autres séparatistes dits de l’intérieur. Il se demande qui sont ces gens? «Je crois que ce sont des traîtres ni plus ni moins. Ces gens doivent être traités comme des traitres à la patrie et puisqu’ils ont choisi de s’aligner sur les thèses de nos ennemis, ils n’ont qu’à être remis à la Croix-Rouge pour qu’elle les achemine vers Tindouf », avance-t-il.
Cette table ronde a connu aussi l’intervention de Dahi Akai, un membre fondateur du Polisario qui a regagné la mère patrie.
Après avoir évoqué les relations historiques entre le Royaume et ses provinces sahariennes et le total irrespect des droits de l’Homme par le Polisario, Dahi a affirmé que « 85% des séquestrés de Tindouf sont des Algériens d’origine marocaine » et du coup, l’Algérie soutient une population qu’elle considère actuellement comme algérienne même si elle est d’origine marocaine. De son côté, Mohamed Yaslam, un activiste associatif et un ancien détenu, s’est arrêté sur les violations répétées des droit de l’Homme commises par le Polisario et les a qualifiées d’affreuses et d’abominables.

Le Maroc réitère sa disposition à coopérer avec le SG de l'ONU pour l'application des résolutions du CS sur le Sahara


Le Maroc réitère sa disposition à coopérer avec le SG de l'ONU pour l'application des résolutions du CS sur le Sahara

Le Maroc réitère sa disposition à coopérer avec le Secrétaire général de l'ONU et son Envoyé personnel pour l'application des résolutions du Conseil de sécurité appelant à des négociations "substantielles" sur le Sahara, a affirmé mercredi le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taïb Fassi Fihri.

Le Maroc réitère sa disposition à coopérer avec le Secrétaire général de l'ONU et son Envoyé personnel pour l'application des résolutions du Conseil de sécurité recommandant d'engager des négociations intenses et substantielles, sur la base du réalisme et du consensus, avec la prise en considération des efforts que consent notre pays, surtout après la présentation de son initiative audacieuse sur l'autonomie qui constitue une rupture dans le processus de traitement onusien de notre cause légitime en vue de parvenir à une solution politique définitive, dans le respect de nos constantes et des symboles de notre souveraineté ", a indiqué M. Fassi Fihri en réponse à une question orale posée par le groupe de la Justice et du développement à la Chambre des représentants, sur les développements de la question de l'intégrité territoriale du Royaume.

Le ministre a rappelé que face à l'impasse de l'action diplomatique officielle des adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume au sein des Nations unies et de plusieurs tribunes, et devant le recul de la reconnaissance de l'entité fantomatique, la stratégie belliqueuse des adversaires du Maroc a reposé sur l'exploitation malintentionnée des présumées violations des droits de l'homme dans les provinces du sud du Royaume.

Cette stratégie belliqueuse, a-t-il précisé, a atteint un nouveau seuil avec la manipulation d'éléments de l'intérieur pour dénaturer l'image réelle des droits de l'homme dans notre pays et entraver la dynamique enclenchée par l'Initiative d'autonomie visant à parvenir à une solution politique et consensuelle, dans le cadre de la souveraineté marocaine et de son unité nationale, en véhiculant la thèse du séparatisme.

M. Fassi Fihri a ajouté que c'est dans ce cadre que s'inscrit l'instrumentalisation du cas de Aminatou Haidar dont les réelles motivations politiques sont connues de tous et qui, d'ailleurs, n'ont aucun rapport avec les droits de l'homme et comme tout un chacun sait ses vrais instigateurs.

Ce dossier a été clos après que les autorités marocaines aient accepté son retour au Maroc pour des considérations strictement humanitaires et dans le respect total des lois et règlements en vigueur sur l'entrée dans le territoire marocain, et ce en réponse à des appels de pays amis, a-t-il dit.

Il a aussi loué, au nom du gouvernement de SM le Roi Mohammed VI, tous les efforts et contacts menés à tous les niveaux et qui ont un rôle influent dans le soutien des actions officielles pour contrecarrer les manoeuvres des adversaires du Maroc, particulièrement l'Algérie, qui, a-t-il dit, mobilise des moyens énormes dans sa guère diplomatique ouverte contre le Maroc.

Soulignant la conjugaison des efforts et la pertinence des explications fournies par toutes les délégations de partis, M. Fassi Fihri a indiqué que ces appels se sont avérés nécessaires pour inciter à la dynamisation du processus de négociations et confirmer la validité de l'application de la législation marocaine sur l'ensemble du territoire national, y compris les provinces sahariennes.

Autant les autorités marocaines avaient pris en compte ces appels à caractère strictement humanitaire, autant elles ont insisté sur l'application rigoureuse de la législation marocaine et sur la suprématie de la loi, a-t-il dit.

En tout état de cause, a affirmé M. Fassi Fihri, pareils cas personnels ne peuvent en rien occulter la réalité et la dimension de ce conflit régional artificiel qui a été entretenu aux dépens d'un grand nombre de concitoyens marocains qui ne cessent, depuis plus de trois décennies de subir les pires souffrances sur le territoire algérien, et d'y endurer les affres de la persécution et de l'avilissement, en violation flagrante des principes les plus élémentaires du droit international, notamment leur droit de se faire recenser et de jouir d'une protection totale de la part du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Autant de droits que l'Algérie persiste malheureusement à refuser, a-t-il martelé. De telles situations, a ajouté le ministre, ne peuvent non plus occulter la primauté du processus de négociations, sachant que les concertations approfondies qu'il a lui-même eues, sur hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, avec le secrétaire général de l'Onu, M. Ban Ki-moon, le 10 décembre courant, ont principalement porté sur les moyens de relancer le processus de négociations, tout en insistant sur deux éléments: L'engagement du Maroc en faveur de l'option de négociations politiques en tant que solution idoine au conflit, et les Nations unies ne peuvent pas rester les bras croisés pour sortir le processus de négociations de l'immobilisme et préparer le climat propice pour la tenue du 5ème round.

Dans la même optique, le gouvernement et les dirigeants des partis politiques ont entrepris des démarches auprès d'un certain nombre de pays influents, auprès desquels le Maroc a constaté une volonté claire de dynamiser le processus de négociations.

Dans ce cadre, a ajouté le ministre, le Maroc a pris note de la déclaration faite mardi soir par le porte- parole du Secrétaire général de l'ONU au sujet de la 2ème rencontre informelle restreinte prévue en janvier prochain.

M. Fassi Fihri a exprimé sa conviction que toutes les potentialités nationales, partant de cet élan participatif et des Hautes orientations royales contenues dans le discours marquant l'anniversaire de la Marche Verte, sont aujourd'hui parfaitement conscientes que l'étape historique actuelle nous dicte d'aller résolument de l'avant pour mettre en échec ces manoeuvres et conforter le mouvement international de soutien à l'initiative marocaine, dans le cadre de la mobilisation, de la vigilance, du consensus et de l'unité nationale, avec tous les devoirs, engagements et sacrifices que cette situation implique.

Reprise rapide du processus de négociations


Reprise rapide du processus de négociations

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïb Fassi Fihri, a réaffirmé, lundi à Rabat, l'engagement du Maroc pour la tenue d'un nouveau round de négociations sur le Sahara marocain.


«Le plus important en ce moment, c'est de parvenir à la tenue d'un 5e round de négociations officielles directement ou à travers une deuxième réunion informelle, dont la tenue est entravée par les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume», a indiqué M. Fassi Fihri lors d'un point de presse.

Il a ajouté que le secrétaire général de l'Onu ainsi que plusieurs pays ont souligné la nécessité de ne pas perdre davantage de temps sur ce dossier.

«Nous examinons actuellement le lieu et la date des prochaines négociations, afin de ne permettre à personne de les retarder encore», a-t-il fait savoir.

Evoquant le cas d'Aminatou Haidar, le ministre a rappelé que les formalités d'usage ont été accomplies et qu'elle est rentrée sur le territoire national, munie du même passeport marocain.

Son retour fait suite à des appels de pays amis, mettant en avant le caractère strictement humanitaire de cette affaire. Ces pays ont relevé, par la même occasion, deux points importants :

D'une part, la priorité doit être accordée à l'essentiel à savoir la négociation politique comme le demandent les résolutions du Conseil de sécurité, des négociations intenses et substantielles, sur la base du réalisme et de l'esprit de compromis et tenant compte des efforts déployés par le Maroc depuis 2006. C'est la réalité qu'aucun arbre ne peut cacher.

D'autre part, la loi marocaine s'applique pleinement et dans toute légitimité sur l'ensemble du territoire marocain, y compris les provinces du Sud. La loi marocaine offre des garanties mais assure, également, la protection contre tous les dérapages individuels et les incitation à troubler l'ordre public. Elle implique des droits mais aussi des devoirs.

Haidar, qui a été manipulée par les autres parties au différend, cherchant à se désengager des négociations, a-t-il rappelé, travaille dans le cadre d'un agenda politique fixé par les ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc, alors que tout le monde souhaite, aujourd'hui, l'édification d'un Maghreb arabe intégré.

Il est à relever, a souligné le ministre, que la mobilisation, une fois de plus, du peuple marocain, les démarches et visites effectuées par les responsables des partis politiques ont permis, notamment, de mettre en exergue, à l'échelle internationale, que Haidar n'est pas, contrairement à ce qu'elle prétend, «une militante des droits de l'Homme» mais bel et bien, une activiste en contact direct avec les parties adverses, en particulier l'Algérie.

M. Fassi Fihri a relevé qu'en évoquant le caractère humanitaire dans le cas de cette femme, «on ne doit absolument pas oublier la situation de milliers de Marocains qui vivent dans les camps de la honte et qui ne peuvent même pas bénéficier d'un recensement». Autrement dit, durant 35 années, les personnes naissent, grandissent et d'autres vieillissent voire décèdent, dans l'indifférence totale sans qu'ils aient droit à la protection juridiquement obligatoire et politiquement nécessaire du H.C.R.

Qualifiant de «grande catastrophe» la situation qui prévaut dans les camps de Tindouf, il a noté que la responsabilité incombe à l'Algérie. «Le Maroc, qui fait face à toutes ces manœuvres, obtiendra gain de cause au niveau international», a-t-il conclu.

M. Ross tente d'organiser une seconde réunion informelle début 2010


M. Ross tente d'organiser une seconde réunion informelle début 2010

L'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, tente d'organiser une seconde réunion de pourparlers informels sur le Sahara au début de l'année prochaine, a-t-on annoncé mardi à New York. «L'envoyé spécial du secrétaire général pour le Sahara, Christopher Ross, tente d'organiser une seconde réunion de pourparlers informels sur le Sahara au début de l'année prochaine», a indiqué le porte- parole du secrétaire général de l'ONU, Martin Nesirky, lors d'un point de presse. Le porte-parole n'a pas donné d'autres précisions. Une première réunion informelle, préparatoire au 5e round de négociations, avait eu lieu en août dernier en Autriche dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution 1871 du Conseil de sécurité. Elle avait réuni, en plus du Maroc, des délégations de l'Algérie, de la Mauritanie et du polisario.

Mohamed Talib : «Le Maroc est sorti la tête haute de cette affaire»


Mohamed Talib : «Le Maroc est sorti la tête haute de cette affaire»


Mohamed Talib estime que la diplomatie marocaine a géré le cas Haidar avec intelligence et professionnalisme.

ALM : Quelle lecture faites-vous du retour de Haidar à Laâyoune?
Mohamed Talib : Le Maroc avait pris une décision souveraine d’interdire l’accès à son territoire national à Aminatou Haidar lorsqu’elle a refusé de remplir les formalités à l’aéroport de Laâyoune. Aujourd’hui, la décision du Maroc de permettre le retour d’Aminatou Haidar est également une décision souveraine. Cette décision dénote de la force du Maroc, car les autorités marocaines n’ont accédé à la demande du retour de Haidar que sur la base de l’impératif du respect total de la loi marocaine.

Quels sont, selon vous, les acquis réalisés par le Maroc dans cette affaire?
A travers l’affaire Haidar, les parties adverses ambitionnaient de bloquer le processus de négociations. Aujourd’hui on voit le secrétaire général de l’ONU appeler à un nouveau round de négociations. En plus, certains pays qui avaient une position contre le Maroc sur le sujet du Sahara, ont nuancé leurs positions. Ainsi, l’Espagne vient de reconnaître pour la première fois l’applicabilité des lois marocaines sur le territoire du Sahara. En fait la diplomatie marocaine a géré le cas Haidar avec intelligence et professionnalisme.

Que faire, désormais, d’Aminatou Haidar?
Avant son retour au Maroc, Aminatou Haidar s’est engagée de respecter les lois marocaines et a récupéré son passeport marocain comme tout citoyen marocain. Cette dame doit, ainsi, honorer ses engagements. Le Maroc ne cesse de faire preuve de fermeté en ce qui concerne le respect des lois marocaines et de l’intégrité territoriale. Au cas où Haidar déshonorera l’engagement qu’elle a pris, elle aura à en assumer la responsabilité.

mardi 22 décembre 2009

La Maison Blanche salue la décision du Maroc de permettre le retour d'A. Haidar dans "le plein respect de l'Etat de droit" (Resp


La Maison Blanche salue la décision du Maroc de permettre le retour d'A. Haidar dans "le plein respect de l'Etat de droit" (Resp

La Maison Blanche salue la décision du Maroc de permettre le retour d'Aminatou Haidar au Maroc pour des raisons humanitaires, "dans le plein respect de l'Etat de droit", a déclaré vendredi à la MAP un responsable de la Maison Blanche, soulignant que ce geste reflète "l'esprit de générosité authentique du peuple marocain.

Tout au long de cet épisode, nous avons appelé au retour de Aminatou Haidar au Maroc pour des raisons humanitaires et dans le plein respect de l'Etat de droit", a tenu à préciser le responsable américain, ajoutant que cet "incident spécifique souligne l'urgence de trouver un règlement durable" au conflit du Sahara.

C'est dans cet esprit, a-t-il dit, que "nous appelons toutes les parties à s'engager de nouveau dans des négociations dans le cadre des Nations Unies, sous l'égide de l'Envoyé personnel du Secrétaire Général, Christopher Ross, le plutôt possible, et ce, dans le but de prévenir des actions qui rendraient plus difficile le succès de ces négociations".

La secrétaire d'Etat américaine, Mme Hillary Clinton, avait salué, jeudi soir, la décision du Royaume du Maroc de permettre le retour d'Aminatou Haidar pour des raisons humanitaires.

Fassi Fihri : Le Maroc oeuvre pour la reprise rapide du processus de négociations sur le Sahara marocain


Fassi Fihri : Le Maroc oeuvre pour la reprise rapide du processus de négociations sur le Sahara marocain

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taïb Fassi Fihri, a réaffirmé, lundi à Rabat, l'engagement du Maroc pour la tenue d'un nouveau round de négociations sur le Sahara marocain.

Le plus important en ce moment, c'est de parvenir à la tenue d'un 5ème round de négociations officielles directement ou à travers une deuxième réunion informelle, dont la tenue est entravée par les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume", a indiqué M. Fassi Fihri lors d'un point de presse.

Il a ajouté que le Secrétaire Général de l'ONU ainsi que plusieurs pays ont souligné la nécessité de ne pas perdre davantage de temps sur ce dossier.

"Nous examinons actuellement le lieu et la date des prochaines négociations, afin de ne permettre à personne de les retarder encore", a-t-il fait savoir.

Evoquant le cas d'Aminatou Haidar, le ministre a rappelé que les formalités d'usage ont été accomplies et qu'elle est rentrée sur le territoire national, munie du même passeport marocain.

Son retour fait suite à des appels de pays amis, mettant en avant le caractère strictement humanitaire de cette affaire. Ces pays ont relevé, par la même occasion, deux points importants :

D'une part, la priorité doit être accordée à l'essentiel à savoir la négociation politique comme le demandent les résolutions du Conseil de Sécurité, des négociations intenses et substantielles, sur la base du réalisme et de l'esprit de compromis et tenant compte des efforts déployés par le Maroc depuis 2006. C'est la réalité qu'aucun arbre ne peut cacher.

D'autre part, la loi marocaine s'applique pleinement et dans toute légitimité sur l'ensemble du territoire marocain, y compris les provinces du sud. La loi marocaine offre des garanties mais assure, également, la protection contre tous les dérapages individuels et les incitation à troubler l'ordre public. Elle implique des droits mais aussi des devoirs.

Haidar, qui a été manipulée par les autres parties au différend, cherchant à se désengager des négociations, a-t-il rappelé, travaille dans le cadre d'un agenda politique fixé par les ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc, alors que tout le monde souhaite, aujourd'hui, l'édification d'un Maghreb arabe intégré.

Il est à relever, a souligné le ministre, que la mobilisation, une fois de plus, du peuple marocain, les démarches et visites effectuées par les responsables des partis politiques ont permis, notamment, de mettre en exergue, à l'échelle internationale, que Haidar n'est pas, contrairement à ce qu'elle prétend, "une militante des droits de l'homme" mais bel et bien, une activiste en contact direct avec les parties adverses, en particulier l'Algérie.

M. Fassi Fihri a relevé qu'en évoquant le caractère humanitaire dans le cas de cette femme, "on ne doit absolument pas oublier la situation de milliers de Marocains qui vivent dans les camps de la honte et qui ne peuvent même pas bénéficier d'un recensement". Autrement dit, durant 35 années, les personnes naissent, grandissent et d'autres vieillissent voire décèdent, dans l'indifférence totale sans qu'ils aient droit à la protection juridiquement obligatoire et politiquement nécessaire du H.C.R.

Qualifiant de "grande catastrophe" la situation qui prévaut dans les camps de Tindouf, il a noté que la responsabilité incombe à l'Algérie. "Le Maroc, qui fait face à toutes ces manoeuvres, obtiendra gain de cause au niveau international", a-t-il conclu.

Lorenzo Olarte Cullen : «l’Algérie et le Polisario ne veulent pas que le problème d’Aminatou Haidar soit réglé»


Lorenzo Olarte Cullen : «l’Algérie et le Polisario ne veulent pas que le problème d’Aminatou Haidar soit réglé»

ALM : Pourquoi, selon vous, l’affaire de la renégate Aminatou Haidar a soulevé un tel tollé médiatique ?
Lorenzo Olarte Cullen : Le problème d’Aminatou Haidar s’est aggravé du fait que cette dame a choisi d’entreprendre sa grève de la faim dans l’aéroport de Lanzarote, qui est une île proche historiquement et géographiquement du Sahara. Il y a aussi un autre élément, c’est la culture de souveraineté qui diffère entre le Maroc et l’Espagne. Cette dernière est devenue membre de l’Union européenne, donc sa conception pour la souveraineté est devenue limitée. D’ailleurs, cette Union dispose d’une unique monnaie et d’une économie commune. Donc l’ancienne conception de souveraineté n’existe plus.
Au Maroc, ce n’est pas le cas. La transition démocratique qui a eu lieu au Maroc fait que les Marocains sont très heureux de ce changement. La fierté nationale règne auprès des citoyens et des partis politiques. Si, par exemple, en Espagne une femme comme Amintaou Haidar annonce devant les policiers qu’elle n’est pas espagnole, on ne va pas s’intéresser à ses propos. Alors qu’au Maroc, c’est la fierté nationale qui a poussé à la prise de cette décision.

Cette affaire affectera-t-elle les relations maroco-espagnoles?
Non, pas du tout. C’est comme un caillou dans la chaussure, qui va s’y attacher un peu de temps, mais elle va vite s’en débarrasser. Il ne faut pas oublier qu’une longue histoire commune réunit les deux pays.

Quelle est la part de l’Algérie dans cette affaire ?
Si et seulement si l’Algérie n’a pas été derrière cette situation, elle en est certainement très heureuse ainsi que le Polisario. L’Algérie et le Polisario ne veulent pas que ce problème soit réglé. Et si Mme Haidar meurt, ils vont la transformer en symbole pour en profiter au maximum. D’ailleurs, les deux ont gagné en matière de sympathie durant les jours de grève de Mme Haidar plus que ce qu’ils en ont obtenu en 30 ans.

Vous êtes connu comme l’un des grands constitutionnalistes espagnols. En cette qualité, étiez-vous toujours proche de l’affaire du Sahara ?
Je me suis rendu à Laâyoune plusieurs fois, notamment en 1964 et 1974. Durant cette période, je venais régulièrement à Laâyoune deux fois par an, accompagné par le staff de la Cour de justice, pour exercer mon métier initial d’avocat. En 1974, j’ai été élu président du gouvernement autonome des Îles Canaries. A cette époque, j’ai été le bras droit d’Adolfo Suarez et j’ai participé à la transition démocratique qu’a connue l’Espagne de l’époque. J’ai aussi été deux fois vice-président du gouvernement autonome des Îles Canaries. Comme j’ai participé à la prise de décisions importantes concernant la réforme de la Constitution du gouvernement autonome des Canaries avant son entrée dans l’Union européenne.

source ; alm