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lundi 22 juin 2009

Moulay Ahmed Mghizlate , membre du CORCAS:"Le trafic d'être humain au Sahara profite à des groupes séparatistes comme le Polisari

Moulay Ahmed Mghizlate , membre du CORCAS:"Le trafic d'être humain au Sahara profite à des groupes séparatistes comme le Polisario"
Le sort des populations saharouies de Tindouf continue de préoccuper la communauté internationale.Lors de la 11ème session du conseil des droits de l'Homme à Genève, nous avons rencontré M.Moulay Ahmed Mghizlate du CORCAS.Il nous décrit la situation humanitaire dans la région du Sahara tout en dénoncant le trafic d'être humain dont la région est devenue une plaque tournante.Avec optimisme, M.Mghizlate espère que les progrès réalisés par le Maroc dans les provinces du sud vont débloquer la situation avec le Polisario et l'Algérie...

Africaguinee.com : Vous avez dénoncé récemment lors de la 11ème session du conseil des droits de l’Homme à Genève, le trafic d’être humains dans la région du Sahara. Que reprochez-vous exactement au Polisario ?

Moulay Ahmed Mghizlate :Le Polisario, comme vous le savez, c’est un mouvement séparatiste, politico-militaire qui prend en otage, nos familles dans les campements de Tindouf. C’est cette prise en otage dont profite ce mouvement séparatiste pour détourner toute aide alimentaire et le Polisario s’implique aussi dans le trafic humain des populations subsahariennes, pour l’immigration .D’autres trafics vont pousser la région à être un foyer d’insécurité pour l’Afrique toute entière, l’Europe et le bassin de la Méditerranée.

Quel appel lancez à la communauté internationale pour endiguer ce problème de trafic humain ?

Nous avons comme toujours demander, solliciter la fin des séquestrations de nos familles à Tindouf, au sud de l’Algérie, dans les campements du Polisario .Nous voulons que ces familles puissent revenir sur leurs terres natales, au Maroc. Puisque la majorité des sahraouis admettent le plan d’autonomie comme solution finale à ce conflit qui perdure depuis 30 ans.

Justement avec le durcissement des lois sur l’immigration en Europe, quelles solutions préconisez-vous pour lutter contre le trafic d’être humain au Sahara ?

C’est la résolution des problèmes. Vous savez le trafic humain, il y a des groupes séparatistes qui en profitent de ce phénomène pour encaisser de l’argent. Il faut donc essayer de résoudre ce problème. Le Maroc, avec le courage de sa majesté le Roi Mohamed VI avait offert une autonomie au Sahara. Si ce problème est résolu, la zone peut être contrôlée par des pays qui respectent les droits de l’Homme.

Vous êtes aussi membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS). Est-ce que vous pouvez nous donner quelques progrès réalisés par le CORCAS sur le terrain, en faveur des populations sahraouies ?

Oui, le CORCAS , comme vous le savez, a été crée par sa majesté le roi, en 2006.Depuis cette date, nous avons eu trois tâches principales. La première c’est la réconciliation entre les populations. A ce niveau, nous avons touché les droits de l’Homme car nous avons sollicité auprès de sa majesté une amnistie en Avril 2006, pour les prétendus détenus politiques. Le Roi nous accordé son amnistie pour 46 sympathisants avec le Polisario qui jouissent actuellement de leurs droits .On a élaboré le plan d’autonomie qui est la solution définitive et irréversible pour résoudre le problème des provinces du Sud. Ensuite, on a participé au développement des provinces du sud ;dès 2006 on a chaque année, deux sessions en mars et décembre. On a établi un calendrier pour chaque secteur, on a touché les secteurs de la santé, de la pêche, de l’emploi des jeunes, de l’habitat avec 40 lots de terrains et 20.000 logements. On a touché aussi le secteur des transports et télécommunications pour désenclaver les zones. Donc tous les secteurs socio-économiques qui contribuent au développement de nos provinces ont été abordés. Il y a aussi le programme du gouvernement depuis 1976, qui vise à développera les provinces du Sud au Maroc. Des villes comme Laayoune a été déclarée en juin 2008 « ville sans bidonvilles ».Cette ville de 200. 000 habitants sans bidonvilles, c’est déjà un progrès. Il y a aussi les festivals de Dakhla qui sont reconnus au niveau international, sans oublier le tourisme dans les provinces du sud.

Depuis 2006, est ce qu’il y a eu des populations sahraouies qui ont rejoint le projet d’autonomie proposé par le Maroc ?

Oui, depuis 2006, nous avons un grand nombre de rallié qui sont revenus au pays. C’est le groupe Agzégimat qui est revenu en mars 2008 qui a répondu à l’appel de sa majesté le Roi Mohamed VI. Ce groupe de populations bénéficie actuellement de tous leurs droits et vivent à Laayoune et d’autres villes.Il y a aussi trois chefs de tribus qui ont regagné le projet d’autonomie. Ces chefs étaient reconnus par l’ONU dans le cadre des opérations d’identification des populations sahraouies. Le Maroc a donc connu a peu près 5000 ralliés, ce qui implique vraiment que le projet d’autonomie a un écho favorable. Mais le Polisario ne relâche pas les populations à Tindouf. C’est pour cela que nous sollicitons une intervention internationale pour lever ce blocus qui pèse sur nos parents pour qu’ils participent avec nous dans le développement de cette autonomie de notre région.

Avez-vous obtenu des soutiens au niveau de la communauté internationale dans le cadre de ce projet d’autonomie proposé par le Maroc ?

Bien sûr ! Au niveau de l’ONU, l’ancien envoyé spécial Peter Van Walsum avait déclaré que le Polisario doit renoncer au séparatisme, car l’autonomie est la seule solution. Les pays membres permanents du conseil de sécurité encouragent aussi cette solution où il n’ y a pas de vainqueur ou vaincu. Je crois que vu les quatre round de négociations de Manhasset dont le CORCAS était parmi les négociateurs, nous avons une avancée très remarquable sur le plan diplomatique.

Récemment le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a invité les parties en conflits à reprendre les négociations. Votre réaction sur cet appel ?

Le Maroc est toujours prêt à négocier. Il a son plan d’autonomie sur la table, il est prêt à négocier ce plan d’autonomie et nous sommes disponibles à négocier uniquement ce plan d’autonomie car nous voyons que c’est une solution irréversible. Le conflit, le référendum ont tous échoués, la seule et unique solution est donc ce plan d’autonomie.

Dans le cadre des négociations, quel appel lancez-vous au Polisario et à l’Algérie ?

Nous voudrons que le Polisario soit réaliste. Après 33 ans de déchirement, ils doivent retourner à leurs origines, à leurs terres natales au sein du royaume.

Avant de terminer, votre message pour les populations sahraouies qui vivent dans les camps de Tindouf ?

C’est toujours au Polisario d’être réaliste car ces populations séquestrées n’ont aucun droit, ni de papiers pour circuler. Il faut que le Polisario développe la vision proposée par le Maroc, nous sommes soucieux sur le sort de ces populations retenues dans les camps de Tindouf. L’Algérie doit comprendre que le Maroc ses provinces du Sud et les populations qui vivent dans ces provinces ont opté pour le projet d’autonomie proposé par le royaume, Il faut donc résoudre ce problème des provinces du sud pour développer le projet du « Grand Maghreb », le bassin de la Méditerranée et sécuriser le nord-ouest de l’Afrique. Le Maroc est un pays frère à l’Algérie, nous voulons que les frontières s’ouvrent entre nos deux pays pour que les familles se retrouvent.

Interview réalisée par Ismaël Barry
Pour Africaguiinee.com

vendredi 19 juin 2009

Le parcours soufi de Mohamed Bassir dément à lui seul la propagande mensongère du "polisario"


Le parcours soufi de Mohamed Bassir dément à lui seul la propagande mensongère du "polisario"

L'appartenance de Mohamed Bassir, héros du soulèvement historique de Zemla (Laâyoune-17 juin 1970), à la zaouia darkaouiya de Sidi Brahim Bassir (province d'Azilal), dont le dévouement patriotique ne s'est jamais démenti, suffit, à elle seule, à démystifier la propagande mensongère du "polisario", qui pousse l'outrecuidance jusqu'à utiliser l'image de ce héros pour en faire un chantre du séparatisme, ont souligné, jeudi à Azilal, les participants à une rencontre sur la vie de ce martyr.

L'ordre du jour de la deuxième journée de cette rencontre, organisée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, en collaboration entre la zaouia et l'université sultan Moulay Slimane de Béni Mellal, a permis d'aborder plusieurs facettes du parcours militant de ce nationaliste, élevé selon les enseignements de la tarika soufie à la zaouia dont il est natif (en 1942).

Après une formation dans la zaouia, complétée par un enseignement moderne et un cursus universitaire à Marrakech (Université ben Youssef), puis à Al Azhar (Egypte) et en Syrie, Mohamed Bassir s'est investi dans l'action nationale en gagnant les provinces sahariennes en 1969, porté par l'idéal de libérer les siens du joug colonial espagnol et de hâter le parachèvement de l'intégrité territoriale de son pays.

Sa fidélité à sa patrie et sa formation soufie ne sauraient le laisser dériver vers la discorde et la sédition, comme le prétendent les adversaires de l'unité territoriale du Royaume, ont insisté plusieurs intervenants.

A ce titre, le représentant de l'Organisation marocaine des droits de l'homme (OMDH), M. Abdelmajid Belghazal, a fait valoir que l'origine des fondateurs de la zaouia, dont la souche remonte aux tribus du Sahara marocain, administre un cinglant démenti à ceux qui dénient au Maroc sa dimension saharienne, pourtant incontestable au regard de l'histoire du Royaume et de l'interaction incessante entre ses régions nord et sud.

Il s'est, d'autre part, félicité que des pans entiers de l'histoire récente du Royaume puissent être revisités, grâce, a-t-il souligné, au climat de liberté et à la dynamique sociétale enclenchée sous l'ère de SM le Roi Mohammed VI.

Les preuves sur la densité des liens et l'interaction incessante entre le nord et le sud du Maroc ne souffrent d'aucune contestation, a-t-il relevé, comme en témoigne la longue pérégrination des précurseurs de la tarika darkaouiya, depuis les fins fonds du Sahara marocain jusqu'aux contreforts du Moyen Atlas, dans la commune d'Oulad Ayyat, ou a pris souche leur zaouia.
D'autres intervenants, tel M. Lahcen Mahraoui, universitaire et membre du Conseil Royal consultatif pour les Affaires sahariennes (Corcas), ont souligné les orientations unionistes de Mohamed Bassir, déclinées dans ses correspondances depuis Le Caire (au milieu des années 60) avec son frère Mustapha, resté auprès de la zaouia.

Autre témoignage, celui d'Ahmed Rahhal, qui faisait partie de la structure créée par Mohamed Bassir après son entrée dans les provinces sahariennes, pour lutter contre la présence espagnole, pour lequel le patriotisme de ce militant des premières heures ne saurait être mis en cause.

L'enseignement soufi reçu à la zaouia darkaouiya, que dirigeait son propre père, Sidi Brahim Bassir, ôte d'ailleurs tout doute sur les véritables engagements patriotiques du martyr du soulèvement de Zamla, souligne pour sa part, le Dr Abdelmoughit Bassir, frère du doyen de la tarika darkaouiya, Sidi Smaïl Bassir.

Il a de même fait savoir que la zaouia se réserve le droit d'ester en justice contre quiconque instrumentalise à mauvais escient la mémoire du martyr Mohamed Bassir pour servir des desseins de séparatisme et de sédition, étrangers à la culture et aux enseignements dispensés par la zaouia.

Tenant à apporter sa version des faits, M. Miguel Ortez, ancien chef des renseignements des autorités d'occupation espagnoles au Sahara, a dit avoir rencontré personnellement Mohamed Bassir après son arrestation, suite aux manifestations populaires à Lâayoune (17 juin 1970). Il en a relevé le discours fortement imprégné des enseignements de l'islam.

Mohamed Bassir, a-t-il dit, a su gagner les coeurs des populations sahraouies en touchant leur fibre religieuse, afin de les galvaniser contre l'occupation.

Ce que d'autres intervenants n'ont pas manqué de relever aussi, battant ainsi en brèche le faux portrait que dressent de lui les séparatistes, adeptes de la sédition et de la discorde, bannies par l'islam. Ils étayent leurs assertions sur les référents doctrinaux de la zaouia et des tarika soufies en général, tels que développés par le mokkadem de la zaouia bassiria d'Australie, Abdelhafid ben Lahcen, qui a cité les principes du rite malékite frappant d'opprobre les instigateurs de la désunion de la oumma et recommandant instamment la concorde et la cohésion, comme des qualités intrinsèques du vrai croyant.

Il a lancé dans ce cadre un émouvant appel aux frères algériens pour faire prévaloir la raison et les intérêts bien compris des peuples de la région afin de cesser d'alimenter la sédition et la discorde, joint en cela par le cheikh de la zaouia bassiriya d'Italie, M. Abdelaziz Frigo Adrien, dont le parcours initiatique au sein de la zaouia darkaouiya de Sidi Brahim Bassir, narré par l'intéressé, a été une leçon d'humilité et de persévérance, indispensables à tout mouride en quête d'accomplissement dans la voix de Dieu.

A la fin de cette rencontre, à laquelle ont pris part d'éminents académiciens et chercheurs, des maîtres et chioukhs des tarikas soufies ainsi que des notables, chioukhs et représentants des tribus sahraouies, lecture a été donnée d'un message de fidélité, de loyalisme et de gratitude à SM le Roi Mohammed VI.

L'ASADEDH salue la décision de l'audience nationale


L'ASADEDH salue la décision de l'audience nationale d'examiner une plainte pour "génocide" contre des dirigeants du "polisario"

L'Association sahraouie de défense des droits de l'homme (ASADEDH) a enregistré avec satisfaction la décision de l'Audience nationale espagnole d'examiner une plainte pour "génocide" déposée par l'Association contre des dirigeants du "polisario", exprimant l'espoir de voir la juridiction espagnole rendre justice aux victimes des violations des droits de l'homme perpétrées par les séparatistes.

Cette plainte avait été déposée le 14 décembre 2007 par l'ASADEDH et MM. Houcine Bida, président de l'association Pasverte, et Dahi Akai Ould Sidi Youssef, président de l'Association des disparus du polisario, deux des victimes des violations des droits de l'homme perpétrées par le polisario.

La plainte est intervenue après la visite de plusieurs membres du barreau espagnol dans les provinces du sud où ils avaient recueilli les témoignages de près de 50 personnes et constaté de visu les traces de tortures qu'ils portent toujours sur leurs corps, a précisé Brahim Bilali, porte-parole de l'ASADEDH, lors d'une conférence de presse tenue mercredi à Rabat.

Cette visite, a-t-il souligné, a permis aux avocats espagnols de mieux comprendre cette plainte, qui a été appuyée par des dossiers médicaux rédigés par des experts internationaux, qui ont constaté l'état physique et psychique des victimes, dont 76 cas uniquement à Laâyoune.

M. Bilali a indiqué que l'Association enregistre avec satisfaction la décision du tribunal central d'instruction N°5 de l'Audience nationale relative au lancement d'une procédure judiciaire pour ''génocide'' contre 27 dirigeants du "polisario".

La décision de ce tribunal, la plus haute juridiction espagnole, qui s'est prononcée auparavant sur des procès concernant le Chili, le Honduras et l'Argentine, vise à établir les faits et responsabilités des personnes incriminées, a-t-il ajouté.

M. Bilali a rappelé, dans ce cadre, que le tribunal espagnol a décidé de dépêcher une commission rogatoire auprès des autorités judiciaires algériennes pour enquêter sur les violations des droits de l'homme perpétrées dans les geôles du "polisario" sur le territoire algérien.

Cette commission constitue une accusation implicite à l'encontre de ce groupe de 27 personnes, qui compterait trois Algériens, a-t-il noté, ajoutant qu'elle vise à déterminer si les faits recueillis dans la plainte font l'objet d'une enquête ou d'un procès en Algérie.

Pour sa part, le président de l'ASADEDH, M. Ramadan Massoud, a indiqué que son Association tient à dévoiler les crimes commis par les tortionnaires du polisario qui circulent librement à l'étranger avec des passeports algériens.

Après cette plainte, le polisario a rappelé d'urgence son représentant à Madrid par crainte de le voir arrêter par les autorités judiciaires espagnoles, a-t-il souligné.

De son côté, le président de l'Association des disparus du polisario a indiqué que le polisario ne permet pas à ses opposants d'exprimer librement leurs convictions, appelant la société civile et les médias à aider les victimes à mettre à nu les crimes et les violations qu'ils avaient enduré.

Les Organisations internationales ne peuvent pas dévoiler au grand jour l'ampleur de la répression exercée quotidiennement par le polisario sans les témoignages des victimes, a-t-il noté.