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vendredi 29 janvier 2010

les Rescapés mauritaniens des geôles du Polisario.


les Rescapés mauritaniens des geôles du Polisario.






Une nouvelle association de victimes du Polisario, l’Association «Mémoire et Justice », nouvelle association, animée par d’anciens détenus et proches des victimes des «crimes de torture » du Front Polisario, a annoncé sa reconnaissance officielle par les autorités mauritaniennes.

Cette annonce a été faite mercredi 25 novembre à Nouakchott au cours d’une conférence de presse. La conférence était placée sous le slogan « Ensemble pour élucider le sort de nos frères victimes de la répression dans les prisons du F. Polisario ». Etaient présents, une vingtaine de personnes dont quatre à cinq journalistes.

Parmi les personnalités représentant la société civile et politique, on pouvait noter le député du RFD, Me Mohamed Mahmoud Ould Ematt, Boubacar Ould Massaoud de l’Ong Sos-Esclave et Me Yarba. Autour de la table, les conférenciers de l’Association étaient :

Abderrahmane Ould Mohamed Moussa, président de l’Association, frère d’un disparu des geôles du Polisario, Mohamed Vall Ould Ghadi, Secrétaire général de l’Association, Sid’Ahmed Ould Achleychil, trésorier de l’Association, Mane Ould Khaless, porte-parole de l’association et Mohamed El Mokhtar Ould Alioune. Le président Abderrahmane Ould Mohamed Moussa a expliqué que la mise en place de l’association est l’initiative des personnes présentes autour de la table.

Il a ajouté que cette reconnaissance est un peu tardive. Ses initiateurs ont tenté depuis 1988 de l’enregistrer officiellement. Il a également évoqué que son but est de faire la lumière sur les disparus et prisonniers du F.Polisario ainsi que sur les traitements inhumains infligés aux rescapés de ces emprisonnements. Il dira que les traces indélébiles sur les corps des personnes présentes étaient le témoignage de la cruauté et de la barbarie dans les prisons du F.Polisario.

Ould Mohamed Moussa qui reconnaitra ne pas être personnellement concerné par l’emprisonnement a cependant rappelé que l’association regroupait les proches des disparus et qu’il avait lui-même perdu un frère dans les geôles du Polisario. « Depuis quelques années, nous avons tenté de prendre attache avec certaines organisations des droits de l’Homme pour les sensibiliser sur ces disparitions mais nous n’avons pas eu le succès escompté » a dit le président de l’Association expliquant que les procédures avaient bloqué les contacts projetés.

Et Ould Mohamed Moussa de poursuivre : «Nous sommes parvenus à mettre sur pied cette association, loin des clivages politiques qui l’entourent, pour que la lumière soit faite sur les cas de Mauritaniens disparus dans les prisons du Polisario». Il a invité ensuite les autres responsables de l’association à faire part de leur expérience en tant que victime de la répression du Front Polisario.

Témoignages.

Mohamed Vall Ould Ghadi.

Celui-ci a indiqué qu’il serait “injuste” de parler des expériences inhumaines et amères vécues par les ex-détenus en cinq minutes. «Il faudrait encore beaucoup plus de temps pour exprimer la souffrance que nous avons endurée des années durant, jetés dans des trous qui tenaient lieu de prisons. Sept et parfois huit ans d’affilée». Il expliquera que pour la plupart, ils avaient regagné le F.Polisario à un âge jeune. «Nous avons rejoints le Polisario en plusieurs vagues à la fin des années 70 et début des années 80 ». «Nous étions jeunes et nourris à la philosophie des ordres établis ».

«La fougue de la jeunesse explique, à elle seule, l’engouement pour la rébellion » a-t-il poursuivi rappelant que leur moyenne d’âge était de 20 ans seulement. Cet engagement était «sincère et spontané pour les jeunes que nous étions ». D’ailleurs prétend-il «C’est cette jeunesse mauritanienne qui a fortement contribué à la mise en place de l’organisation socio-éducative dans les camps du Polisario ».

Mais que la contrepartie a été douloureuse. «Pour détourner l’attention d’une situation explosive dans les camps, l’organisation du Polisario a cherché et trouvé un bouc-émissaires en présentant les mauritaniens qui ont regagné ses rangs comme des membres des renseignements mauritaniens entraînés par les services secrets français ». «Dans cette mise en scène grotesque, les mauritaniens étaient le maillon faible de la lutte d’influence pour le Pouvoir entre les dirigeants du Polisario ».

«Nous étions ensevelis dans des tombes qui servaient de lieu d’emprisonnement. Un trou creusé à même le sol et couvert d’un morceau de zinc». «J’ai y passé huit ans personnellement avec pour toute compagnie des tortionnaires qui me torturaient pour avouer une incrimination créée de toutes pièces ». «Voyez Ould Achleychil, pendant sept ans, il était ligoté. Les tortionnaires lui avaient noué les mains derrière le dos. Et certains dirigeants prenaient plaisir à le voir souffrir. J’en témoigne aussi ».

«Les conditions carcérales étaient dégradantes, inhumaines et pardessus tout la violence était gratuite » assure le secrétaire général de l’association qui a précisé « ce que nous voulons aujourd’hui est une reconnaissance, nous appelons nos compatriotes à porter ce message ». «Malgré toute la description que je pourrais donner, elle ne reflètera jamais la réalité vécue dans ces prisons »a-t-il conclu.

Sid’Ahmed Ould Achleychil.

Celui-ci a rappelé qu’il fut cadre au ministère de l’intérieur et à l’éducation au Front Polisario. «Un décor de film Frankenstein n’exprimerait pas l’horreur dans les prisons du Polisario ». Il a souligné que c’est en raison de cette réalité qu’ils ont murement réfléchi avant de fonder leur association pour dénoncer la pratique de la torture systématique dans les prisons du Polisario. «Les prisonniers étaient présentés pour des condamnés à mort. Ressusciter dans les conditions de notre séquestration était inattendu. Certains ont même vu leurs épouses se remarier sûres qu’elles étaient qu’on était morts dans ces prisons » indique Ould Achleychil.

Témoignage Mane Ould Khaless.

«Je suis né en 1963. J’ai rejoint dans les mêmes conditions le Polisario en mars 1979. En novembre 1982, on m’a arrêté. J’occupai la cellule N°85. J’ai été libéré en septembre 1988. Le Polisario m’accusait d’être formé par la France pour le compte de la Mauritanie. On m’accusait également d’avoir été formé à Atar. Imaginez quelqu’un né en 1963 et qui suit toute formation pour rejoindre le Polisario en 1979 ? ». «En fait, il était clair pour nous qu’il s’agissait d’une purge savamment orchestré par l’appareil répressif du Polisario ».

«Nous avions rejoint cette organisation et l’avions servi de toutes notre conviction.Pour nous remercier de nos loyaux services alors que nous n’avions franchement rien à voir avec eux, n’eut été la philosophie ambiante à l’époque, nous avons tous été jetés en prison et avons subi les affres d’une torture physique et morale sans commune mesure avec les pouvoirs les plus dictatoriaux ». «Pour ma part, j’ai passé sept ans consécutifs dans les mêmes conditions d’emprisonnement alors que j’ai été reconnu plusieurs fois par le Polisario lui-même pour les services rendus à l’éducation ».

«Si j’ai survécu c’est parce que chaque soir, je nourrissais l’espoir de retrouver les miens. Pendant sept ans j’ai fait face à deux défis énormes l’endroit était exigu au point que je ne pouvais faire mes prières et le jour où j’étais sûr que l’on ne me relâchera pas ». «Chaque fois que j’entendais un bruit de botte, le soir, je me disais que c’était la délivrance. Pour seule compagnie pendant ces sept ans, je n’avais que celle de mes tortionnaires. Si psychologiquement, j’en suis sorti indemne, physiquement j’ai été éprouvé ».

Mohamed El Mokhtar Ould Alioune.

“Malgré la fidélité des témoignages qui m’ont précédé, aucun d’entre eux n’est assez explicite pour faire part de la souffrance que nous avons subie. J’ai été jeté en prison pendant huit ans. On me torturait à volonté ». «Aujourd’hui, nous réclamons que la justice soit rendue dans cette affaire ».

Khalilou Diagana

jeudi 28 janvier 2010

Polisario : Trois naissances par femme par an..


Polisario : Trois naissances par femme par an..

Souvent présenté -à tort- comme un mouvement révolutionnaire, le Front Polisario cache en réalité une structure beaucoup plus ténébreuse, avec des ramifications complexes qui s’étendent à travers un certain nombre de réseaux issus d’anciens activistes marxistes-léninistes des années 60. Trouvant des relais naturels dans les rares partis communistes qui existent encore en Europe, le Front Polisario est passé, en 32 ans, d’une économie de subsistance à une économie de rente. Plusieurs facteurs viennent expliquer cette situation. En premier lieu, les graves difficultés financières que l’Algérie a connue lors des années 80 a considérablement réduit les subsides versés aux dirigeants du Front, qui ont alors cherché des moyens de diversifier leurs sources de revenus. Ajouté à cela, la diminution des aides cubaines au début des années 90 a rendu impérieuse la nécessité de se créer des « rentes » pérennes. C’est ainsi que les dirigeants du Front ont commencé à systématiquement augmenter le nombre de séquestrés au sein des camps, et ce afin de recevoir une aide humanitaire plus substantielle. Ainsi, les chiffres deviennent fous dès 1991, et les dirigeants du Front Polisario ne se donnent même plus la peine de se concerter, ce qui donne des résultats…étonnants. Tel représentant du Front annoncera 140 000, un autre 200 000, puis 70 000, bref, la cacophonie est de mise. Cependant, cette inflation galopante, qui porterait le nombre d’enfants mis au monde par an et par femme à 4, soit trois gestations annuelles, commence à alarmer les représentants d’ONGS présentes sur place. En 1999, ces dernières demandent ainsi à pouvoir circuler librement au sein des camps, afin d’effectuer un recensement approximatif des populations. Cette demande restera lettre morte, jusqu’à aujourd’hui.

Autonomie : un projet novateur consacrant le principe de règlement pacifique des conflits


Autonomie : un projet novateur consacrant le principe de règlement pacifique des conflits

La proposition marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie pour la région du Sahara dans le cadre de la souveraineté du Royaume représente une forme "novatrice de consécration du principe de règlement pacifique des conflits", ont souligné mercredi les responsables de l'Union internationale pour le soutien à la proposition du Maroc.

Lors d'une conférence de presse consacrée mercredi aux résultats de l'Assemblée constitutive de l'Union, tenue samedi dernier, ces responsables ont souligné unanimement que le projet marocain offre un "règlement réaliste et novateur au conflit artificiel autour de la question du Sahara" et contribuera à la stabilité, à la sécurité et au décollage économique dans la région.

Le Pr. Miloud Loukili, membre du secrétariat du Conseil national de l'Union, a affirmé que l'option d'autonomie est le seul moyen valable de régler le conflit car, un mini-Etat dans la région ne peut être viable en ces temps où les barrières entre Etats cèdent devant la volonté ambiante d'unification et de groupement.

Rappelant le souci permanent du Maroc de favoriser les initiatives tendant à consolider la paix et la sécurité en Afrique du nord, le Pr. Loukili a souligné que la proposition d'autonomie et les appels du Royaume à la réouverture des frontières avec l'Algérie s'inscrivent justement dans cette optique.

M. Mohamed Lemaâchi, membre de la même instance, a évoqué le rô le de la société civile dans la sensibilisation de l'opinion publique régionale et internationale à l'intérêt de la proposition marocaine, faisant état de la volonté de l'Union d'y contribuer efficacement.

La nouvelle association compte, parmi ses membres, de nombreux cadres dynamiques issus des provinces du sud, ce qui traduit la volonté sans faille de la société civile de soutenir activement la proposition du Maroc, a-t-il ajouté.

De son cô té, Mohamed Socrate, président du secrétariat du conseil national de l'Union a présenté le programme d'action de son institution qui prévoit, en particulier, la création d'une revue spécialisée et d'un institut d'études stratégiques et des différends frontaliers et l'organisation de visites au Maroc pour des délégations étrangères en vue de faire connaître les réalisations accomplies dans le Royaume, notamment dans les provinces du sud.

L'Union, a-t-il dit, est prête à un débat avec les séparatistes à condition qu'"ils aient en main le pouvoir de décision et qu'ils ne soient plus assujettis à ce que leur dicte l'Etat qui leur assure le financement".

Il leur appartient surtout de s'armer d'objectivité pour pouvoir saisir l'efficience et le réalisme dont le projet marocain est porteur et qui, à n'en point douter, ouvrira à toute la région la voie au développement escompté, a-t-il ajouté.

L'Union internationale pour le soutien au projet d'autonomie au Sahara est une association non gouvernementale qui s'est fixée pour objectif de faire connaitre, par voie de diplomatie de la société civile, la proposition marocaine pour la négociation d'une large autonomie dans la région du Sahara en vue de mettre fin au conflit artificiel autour des province sud du Royaume, ainsi que la conformité de ce projet aux normes de respect des droits des individus et des peuples tels qu'ils sont universellement reconnus.

Elle se fixe également pour but de mobilier les organisations internationales en faveur de l'ouverture d'une enquête de nature à faire toute la lumière sur la situation des populations séquestrées dans les camps de Tindouf.

L'Algérie ne peut "sous-traiter" au "Polisario" la question des droits de l'Homme à Tindouf, insiste HRW


L'Algérie ne peut "sous-traiter" au "Polisario" la question des droits de l'Homme à Tindouf, insiste HRW

Le respect des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf incombe à l'Algérie qui ne peut "sous-traiter" cette question au "Polisario", a réaffirmé mercredi l'organisation internationale de défense des droits de l'Homme, "Human Rights Watch" (HRW).
"Le respect des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf est de la responsabilité de l'Algérie", a déclaré M. Eric Goldstein, directeur adjoint, chargé de la division Moyen Orient et Afrique du Nord à HWR.

"L'Algérie ne peut pas sous-traiter au Polisario la question des droits de l'Homme dans les campements de Tindouf ", situés sur son territoire, a-t-il insisté lors de la présentation à Rabat du rapport annuel de l'ONG sur les droits de l'Homme dans le monde.

Il a précisé que HWR a attiré récemment l'attention de l'ambassadeur d'Algérie à Washington sur la responsabilité de son pays au sujet du respect des droits de l'Homme sur l'ensemble de son territoire, y compris à Tindouf.

M. Goldstein a annoncé que HWR compte effectuer cette année une autre mission d'enquête sur la situation des droits de l'Homme à Tindouf, après celle menée en 2008.

"C'est très important parce que nous savons qu'il n'y a pas d'ONG à Tindouf" qui peuvent alerter sur la situation des droits de l'Homme sur place, a-t-il expliqué.

Provinces sahariennes : Une chaîne associative autour du projet d’autonomie


Provinces sahariennes : Une chaîne associative autour du projet d’autonomie

Depuis l’éclatement de la vraie fausse affaire « Aminatou Haidar », on assiste à une formidable levée de boucliers chez les acteurs associatifs. Ici, un séminaire sur les violations ignobles des droits de l’Homme à Tindouf, là une manifestation de solidarité avec les séquestrés marocains dans les camps de la honte, ailleurs des assemblées constitutives d’associations pour le soutien au projet d’autonomie dans les provinces sahariennes.
Sur ce dernier point, il faut compter pas moins de trois associations qui ont fait leur baptême de feu. La dernière en date est l’Union internationale pour le soutien au projet d’autonomie au Sahara, née samedi dernier à Rabat. Le même jour, cette fois à Agadir, la Ligue des partisans de l’autonomie du Sahara marocain (créée pas plus tard qu’en octobre 2009) a organisé un séminaire sur l’Initiative marocaine d’octroyer de larges prérogatives d’autogestion à la population des provinces du Sud. Dans cette foulée, plusieurs dizaines de jeunes ont annoncé la naissance d’une ligue nationale pour le soutien du même projet. Artistes et sportifs célèbres ne sont pas restés indifférents à ce formidable élan patriotique, ils ont créé, mercredi dernier, à Casablanca une association baptisée du nom « Stars citoyennes ».
Décidément, un nouveau front s’ouvre au Maroc, et bien au-delà des frontières, pour soutenir la première cause nationale : le Sahara marocain. Il s’agit, cette fois, de battre les ennemis de l’intégrité territoriale sur le terrain associatif. Mohamed Ahmed Bahi, vice-président de l’Association le Sahara marocain (ASM), accueille avec enthousiasme ce « sursaut associatif ». Se félicitant du fait que la question du Sahara n’est plus l’apanage de l’Etat, M. Bahi, également membre du Conseil Royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS), a insisté sur « le rôle important » que peut jouer le tissu associatif dans la défense de l’intégrité territoriale, appelant à « recentrer ce rôle sur l’Europe » pour faire face à la propagande mensongère du Polisario et de son tuteur algérien. L’affaire Aminatou Haidar a montré, en effet, l’ampleur de la « sympathie » dont jouit le séparatisme polisarien auprès de l’opinion publique espagnole. Elle a démontré, par ricochet, le rôle très peu reluisant de la diplomatie parallèle. « Partis et parlementaires marocains n’ont pas joué le rôle nécessaire qui leur incombait auprès de l’opinion publique européenne », admet un spécialiste du dossier du Sahara. Il en veut pour preuve le soutien manifesté dernièrement par des députés portugais à la renégate Aminatou Haidar, lors de son « bras de fer » avec les autorités marocaines. La manipulation par le Polisario de l’opinion publique européenne n’est pas à démontrer.
Un travail de clarification s’impose aujourd’hui, notamment sur le dossier des droits de l’Homme. « L’Algérie, pas plus que le Polisario, n’est pas bien placée pour nous faire la leçon sur le respect de ces droits », s’indigne M. Bahi, qui appelle à « une contre-offensive sur le dossier des exactions ignominieuses perpétrées au jour le jour par le Polisario, avec la complicité des services algériens, contre la population de Tindouf. La mobilisation actuelle de la société civile marocaine est d’autant plus utile qu’elle démontre que le Maroc s’intéresse sérieusement au sort préoccupant de ses ressortissants séquestrés dans les camps du mal », estime Mohamed Ahmed Bahi.
Les droits de l’Homme, voilà donc le terme d’une bataille que le Maroc est désormais appelé à mener avec plus de hargne. Il a d’autant plus de chances de la réussir qu’il compte un tissu associatif des plus dynamiques à l’échelle régionale.

mardi 26 janvier 2010

Situation dans les camps de réfugiés sahraouis : Rapport accablant d’une Ong américaine !


Situation dans les camps de réfugiés sahraouis : Rapport accablant d’une Ong américaine !




La vieille garde du Front Polisario n’est pas au bout de ses peines. Après les dénonciations faites par ses dissidents de «Khat Echahid » et ses revers diplomatiques, voilà qu’une Ong américaine, qui a visité les camps, vient de rendre un rapport accablant sur les dépassements inimaginables dans les camps des réfugiés.

L’USCRI (Us Committee For Refugees and Immigrants), Organisation non gouvernementale américaine n’est pas allée par quatre chemins, après une tournée en juillet 2009 au Maroc, en Algérie dans les camps des réfugiés sahraouis. L’Ong s’était entretenue avec toutes les parties.

Mais il ressort du rapport établi que la situation dans les camps de réfugiés est tout simplement dramatique eu égard aux aspirations étouffées des réfugiés à vivre sous d’autres cieux plus cléments.


L’Ong décrit la misère et la privation qui conduisent à une sévère malnutrition des enfants et des femmes qui peuplent pour leur majorité ces camps. Pire encore, avec des témoignages ahurissants de torture et d’emprisonnement sans autre forme de procès que celle imposée par le système en vigueur de la vieille garde du Polisario.

L’Algérie indexée.

USCRI indique dans son rapport ce qu’elle qualifie de «déni » algérien dans ses responsabilités vis-à-vis des réfugiés. L’organisation fustige encore le refus du directeur des droits de l’Homme au ministère des affaires étrangères de la recevoir pour s’expliquer de cette situation.

Beaucoup d’anomalies en rapport avec la Convention relative au statut des réfugiés sont cités par l’Ong qui ne trouve pas d’explications aux griefs soulevés par elle et les réfugiés qu’elle a entretenus dans ces camps. Parmi ces cas, l’Ong cite des femmes interdites des opérations humanitaires de visites familiales organisées par la Mission des Nations Unies pour le Sahara (Minurso). Elle déplore également les critères subjectifs d’autorisations de circulations dispensées à la tête du client par l’appareil répressif du Polisario.

Une situation déplorable malgré le vernis.

Beaucoup d’être humains restent les otages des ambitions politiques de quelques dirigeants du Polisario, incapables de s’autodéterminer d’abord par rapport aux autorités algériennes qui gèrent de bout en bout le processus de négociations avec le Maroc. Dans le rapport de l’USCRI, la pauvreté et la malnutrition sont citées comme des situations aggravantes de l’état déplorable de la santé des habitants des camps.

L’Ong indique que le HCR pourvoit pourtant à des rations alimentaires au profit de 125 000 personnes censées être des réfugiés mais que depuis quelques temps, les deux parties s’opposent à recensement dans les camps pour savoir le nombre exact de réfugiés. L’Ong indique que les réfugiés eux-mêmes soupçonnent un trafic et des détournements systématiques de l’aide internationale.

A ce tableau noir, il faut malheureusement rajouté la persistance de la pratique de la torture contre les populations. L’Ong révèle le cas d’un jeune homme, Bouh Sghaer, emprisonné dans un container et sauvagement traité par les tortionnaires des camps. Jeté et enchainé dans un container pendant trois mois, le tord de Bouh Ould Sghaer était de vouloir fuir cet enfer.

Le jeune homme avait arrêté par le Polisario en même temps que son épouse. Ils avaient été séparés et son épouse également jetée en prison pour une période de 15 jours. Le témoignage du jeune Bouh sur les pratiques de torture donne des sueurs froides dans le dos. Elles corroborent les dénonciations faites par les ex-combattants mauritaniens rescapés de la guerre des sables.

Les dépenses militaires de l’Algérie et du Maroc, dont on sait que les rapports sont pour le moins difficiles, progressent de fa


Les dépenses militaires de l’Algérie et du Maroc, dont on sait que les rapports sont pour le moins difficiles, progressent de fa

C’est vrai, c’est une bonne nouvelle. Une petite, mais non négligeable bonne nouvelle pour le Maroc, dans ce domaine précisément : celui des droits politiques et libertés civiles.

Ces derniers temps, les procès de la presse, les attaques des séparatistes, les campagnes des supporters du Polisario (et d’Aminatou Haidar)… Tout laissait croire que le royaume avait dévalé la pente pour se retrouver en fin de liste de tous les classements en la matière. Or, le rapport 2010 de Freedom House sur la liberté dans le monde, rendu public mardi 12 janvier à Washington, nous apprend que le Maroc est en tête des pays du Maghreb arabe en matière de droits politiques et de libertés civiles. «Le Maroc a eu le meilleur classement de tous les autres pays de la région du Maghreb en matière de libertés», a déclaré à la MAP Arch Puddington, directeur de recherche à Freedom House et co-auteur du rapport.

Fort bien. Mais alors, dans quel état doivent être les autres pays de la région ?! Notamment l’Algérie qui a fait des droits de l’homme son cheval de bataille dans l’affaire du Sahara.

En effet, que l’Algérie réclame aussi bruyamment l’application des droits de l’homme au Maroc, c’est bien. Les Marocains eux-mêmes réclament cela et continueront de le faire jusqu’à ce que le Maroc soit un parfait Etat de droit. Mais qu’elle le fasse en étant classée derrière le Maroc dans ce domaine ? Passez-nous l’expression : ça la fout mal ! Quel gage d’avenir donne-t-elle dans ces conditions à ceux qu’elle garde dans son giron, les empêchant d’examiner -au moins examiner- la solution qui leur propose de gérer eux-mêmes leurs affaires, dans un pays en évolution ?

Certes, la démocratie au Maroc est loin d’être exemplaire. Mais elle est en construction. Et, le fait que le pays soit ainsi exposé, prêtant le flanc à toutes les critiques (internes et externes), même si ces critiques ne sont pas toujours prises en compte et même si elles déclenchent parfois les foudres de l’Etat… C’est déjà un pas en avant dans cette construction !

Cela dit, il n’est pas question que le Maroc se nivelle par le bas. Sa référence, en matière de libertés, ce n’est pas la région. Etre classé premier parmi les derniers (ou quasiment derniers), ce n’est pas un prix d’excellence.

Le Maroc doit se niveler par le haut. Il doit viser les standards des grandes démocraties mondiales en matière de droits politiques, économiques et civils.

Il y a quelques moyens sûrs d’avancer sur la bonne voie. Nous en évoquerons trois seulement qui nous paraissent incontournables et où le Maroc d’aujourd’hui peut bien mieux faire : l’écoute, la concertation, le strict respect de la loi.

Pour ce qui est d’être à l’écoute -de la rue, du peuple, de tous et de tout- c’est bien évidemment le seul moyen de rester près des réalités. La démocratie commence par là. Nul besoin de longs discours pour l’expliquer.

La concertation, elle, est indispensable pour que les citoyens se sentent citoyens à part entière. Il nous faut aller le plus loin possible dans la démocratie participative. Là non plus, nul besoin de longs discours pour expliquer pourquoi.

Enfin, le strict respect de la loi est au cœur même de la démocratie. Il en naît un double sentiment de justice et d’égalité : le sentiment que la loi est au-dessus de tous (riches ou pauvres faibles ou puissants) et le sentiment que tous ceux que cette loi régit sont égaux (et protégés par cette loi).

Où en est-on de l’écoute, de la participation et du strict respect de la loi au Maroc ? L’important est de savoir qu’il faut avancer dans ces trois directions si nous voulons avancer dans les classements, que ce soit ceux de Freedom House ou d’autres.

Algérie-Maroc : La poudrière


Algérie-Maroc : La poudrière

Les dépenses militaires de l’Algérie et du Maroc, dont on sait que les rapports sont pour le moins difficiles, progressent de façon très inquiétante. Les armées des deux pays s’équipent en se regardant en chiens de faïence.Le Maghreb peut-il se construire sur une poudrière ? D’évidence, la réponse est non ! Même deux fois non.


Pourquoi fait-on alors de ce Maghreb l’une des régions où il y a l’une des plus fortes concentrations en armes, de dernières générations au monde ?

Parmi les conclusions alarmantes auxquelles a abouti le rapport 2008 de l’Institut international de Recherche pour la Paix (Sipri), figure l’inquiétante progression des dépenses militaires enregistrée à l’échelle mondiale, durant les dix dernières années (+45%). Ces dépenses ont atteint en 2008 le chiffre faramineux de 1.226 milliards $USD.

Pour le Maghreb cette progression a été de 94% pour la même période, estime cet institut d’études stratégiques dont la mission est de fournir les statistiques annuelles sur les dépenses militaires et le marché de l’armement dans le monde.

Ainsi, le rapport de 2008, qui classe l’Algérie au troisième rang des pays arabes en termes d’armement, juste derrière le Qatar et l’Arabie Saoudite, révèle que ce pays consacre en moyenne 3,3% de son PIB par an aux dépenses militaires. Ce qui représente environ 4,5 milliards de dollars. Dans le même classement le Maroc occupe le cinquième rang avec un budget qui dépasse 1,7 milliards de dollars en dépenses militaires - hors les 2,4 milliards de dollars, budgétisés sur plusieurs exercices, relatifs à l’achat de 24 chasseurs F16 C/D Block52 auprès du constructeur US Lockheed Martin.

Armement : première place en termes de budgétisation
Au titre de l’année 2009, les crédits alloués au même chapitre par l’Algérie se sont élevés à 383 milliards de dinars, soit 6,25 milliards de dollars - en hausse de 10% par rapport à l’année 2008. Un trend haussier qui se confirme, mais qui surtout s’amplifie d’une année à l’autre. A titre indicatif, ce budget n’était que de 2,14 milliards de dollars en 2003 et de 2,8 milliards de dollars en 2004. On notera qu’il a été multiplié par plus de 3 en 5 ans. Ce que confirme d’ailleurs un rapport du congrès américain, cité par le Canard Enchaîné : «l’Algérie a quasiment quadruplé ses achats d’armes à l’étranger en 6 ans (…) aucun pays de la région Moyen-orient, Afrique du Nord n’a fait mieux»
Pour sa part, le Maroc a consacré à la défense, au titre de l’année 2009, un budget de 34,625 milliards de dirhams, soit environ 16% du budget général de l’Etat et 4,6% du PIB.

Publié en 2003, un autre rapport, celui-là émanant de Forecast International, une institution privée basée à Newton dans le Connecticut (Etats-Unis) et qui se présente comme une agence de consulting et de marketing en matière de défense et d’armement, prévoyait que l’Algérie et le Maroc qui consacrent les plus gros budgets d’armement en Afrique aux côtés de la Libye allaient poursuivre leurs efforts d’armement pour les quatre prochaines années. Toutefois, l’Algérie, qui s’est lancée dès 1999 dans une longue et fastidieuse opération de modernisation de son armée, déboursera plus que son voisin marocain. Selon le même document, l’Algérie dépensera plus de 2,3 milliards de dollars annuellement à l’horizon 2007 pour ses achats d’équipements militaires. En 2003, elle aurait dépensé 2,14 milliards de dollars alors que le Maroc, lui, n’a consacré que 1,3 milliard de dollars à l’achat d’armements, conclut le rapport. Chiffres qui seront confirmés presque au dinar près.

Les dépenses militaires engagées par l’Algérie et le Maroc représentent, comme on l’aura constaté, des sommes colossales. Elles occupent aussi, en dépit de tout bon sens, la première place en termes de budgétisation.

Aussi, les Etats-Unis et l’Union européenne ont-ils exprimé ouvertement leur inquiétude face à la tendance haussière des dépenses militaires des deux pays.

Méfiance endémique…

A chaque fois qu’est soulevée la question des dépenses militaires engagées par les deux pays voisins, reviennent dans le propos la méfiance endémique née d’un passé marqué de coups et de contre coups, notamment la guerre dite des sables qui avait opposé, en octobre 1963, les armées des deux pays et, bien évidement, le conflit du Sahara qui en est à sa quatrième décennie et qui a mis face-à-face, plus souvent qu’on ne le dit, les deux armées régulières algériennes et marocaines. Au titre de ces face-à-face, il y a eu, le 27 janvier 1976, la bataille d’Amgala, du nom d'un point d'eau situé à 260 km à l'ouest de la frontière algérienne : la plus importante confrontation directe entre les Forces armées royales (FAR) et l’ANP dont des unités s’étaient infiltrées en territoire marocain. Avec cette incursion, l’Algérie signait l’implication directe de son armée dans le conflit. Près de 200 soldats algériens sont tués et une centaine faits prisonniers et conduits à Rabat où ils seront détenus pendant des années. Il va sans dire que le revers essuyé à l’issue de cette bataille, après celui qui a conclu la guerre des sables, contribuera pour beaucoup dans la rancœur des militaires algériens à l’égard du Maroc. Lequel, dans les deux cas, n’a pourtant fait que se défendre.

…Et guerre de leadership
Toutefois, nombreux sont les spécialistes de stratégie et de questions militaires qui s’accordent à dire que la course à l’armement que se livrent Algériens et Marocains est avant tout une guerre de leadership. Précisant au passage le caractère hautement stratégique de cet objectif pour Alger. Une thèse que réfutent les Algériens en arguant que leurs dépenses militaires rentrent dans le cadre d’un programme de modernisation de leur armée nationale populaire (ANP), initié en 1999. Argument qui n’est pas pour convaincre grand monde autant par le caractère hautement démesuré des crédits alloués à ce « programme » que par la nature de la panoplie d’armements ultrasophistiqués acquis ou en cours de livraison, diront les spécialistes des questions militaires maghrébines. Souvent est avancée, aussi, par les officiels algériens, la lutte contre le terrorisme. Cet autre argument, qui laisse pour le moins sceptique, ne tient pas plus la route que le premier. En effet, il serait difficile de faire admettre à quiconque que l’ANP a besoin de chasseurs multirôles SU 30 MKA et Mig 29SMT, de batterie de missiles S-300 PMU-2 - capables d’accrocher avec une redoutable efficacité un chasseur volant au dessus de la Corse - de sous-marins et de frégates multi-missions (FREEM)… pour réduire les poches résiduelles des groupes terroristes qui sévissent encore au nord de l’Algérie et ceux de l’ex GSPC, labellisé, on ne sait d’ailleurs ni par qui ni pourquoi, Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), dispersés au sud sur un territoire aussi grand que celui des Etats-Unis.

Cela dit, on peut comprendre que les exigences liées à la sécurisation des frontières algériennes, à la défense de l’intégrité territoriale du pays et à la poursuite de l’éradication du terrorisme dictent une mise à niveau de l’ANP et l’acquisition d’armements adaptés. Cependant, force est de constater que l’inventaire des arsenaux algériens dans leur configuration actuelle et dans celle qu’ils auront sous peu n’est d’aucune mesure avec ces exigences.

1999, année charnière
C’est dans le courant de l’année 1999, année de «l’élection» du président Bouteflika à la tête de la magistrature suprême, que décision fut prise en Algérie de lancer un vaste programme de modernisation de l’ANP. Dès lors vont se succéder les missions d’achats qu’effectuera le général Mohamed Lamari, chef d’état-major de l’ANP à cette époque, un peu partout à travers le monde. Seront sollicités l’Afrique du Sud, l’Inde, la Chine, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Tchéquie et surtout la Russie…Et un peu plus tard Paris, du fait de l’absence de tradition dans la coopération militaire entre les armées des deux pays. De faramineux contrats d’armement vont ainsi se conclure avec différents fournisseurs. La manne pétrolière aidant, cette frénésie d’achats s’amplifiera au fil des ans.

Signe de cette diversification, l’Algérie a acquis pour près de 700 millions de dollars d’équipements des Etats-Unis en 2006 et pour 500 millions en 2003, selon la commission de défense du Congrès américain. Pendant que le secrétaire d’Etat adjoint américain chargé des Affaires du Proche-Orient, de l’Afrique du Nord et de la péninsule Arabique, David C.Welch, lui, déclarait en février 2004 que «les acquisitions militaires algériennes n’étaient pas nécessaires». Le même responsable américain déclarera, à l’issue d’une visite effectuée à Alger moins d’une semaine après celle de l’ex-président russe, Vladimir Poutine, dans la capitale algérienne : «Si l’Algérie avait à demander à renforcer la coopération militaire, y compris l’achat d’armement, à ce moment-là, cette question sera examinée, quant au fond, à la substance». Le fond ? Le représentant du département d’Etat a précisé que les demandes seront étudiées au cas par cas. «Rien ne nous a été demandé de précis. Mais si le cas se présentait, nous aurions à traiter la question avec respect et trouver des réponses aux nécessités exprimées».

Le très gros contrat avec la Russie
Les plus gros contrats restent ceux conclus avec la Russie. Ils se chiffrent à plusieurs milliards de dollars. Selon Viktor Litovkine, spécialiste de l’armement à la Revue militaire russe indépendante, l’Algérie est devenue le troisième client des industries de défense russes, après la Chine et l’Inde. Elle pourrait même, dans les années à venir, se hisser à la première place.

L’Algérie et la Russie avaient conclu un accord portant sur l’effacement de la dette algérienne contre l’acquisition de biens et services russes, dont des équipements militaires, le 10 mars 2006. Moscou s’était engagé à effacer la dette de l’Algérie, estimée à 4,7 milliards de dollars. En contrepartie, l’Algérie avait accepté de passer commande d’équipements militaires pour 7,5 milliards de dollars.
Signé lors de la visite à Alger, le 10 mars 2006, de l’ex-président russe, Vladimir Poutine, ce contrat est considéré comme l’un des plus gros contrats d’armement conclus dans le monde. Il porte sur l’acquisition, par l’ANP de seize avions-école et de combat Yak-130, de 70 chasseurs Mig 29 SMT et 14 Mig 29 UBT, de 28 chasseurs SU-20 MKA, de 8 systèmes de missiles sol-air S 300 PMU-2, de 38 systèmes de missiles Pantsir-S1, de 180 chars T-90 C, de 216 rampes de lancement de missiles antichar Kornet-E et de 8 systèmes d’armes de précision Krasnopol. Les deux pays ont en outre convenu de moderniser 400 BMP-1 (véhicule léger blindé de transport de troupes) qui équipent déjà l’armée algérienne. En juin 2006, Moscou et Alger ont signé un contrat portant sur la construction aux chantiers navals de l’Amirauté, à Saint-Pétersbourg, de deux sous-marins diesel-électriques du projet 636, de la classe Kilo KC2. Sa marine nationale en compte déjà deux de la classe Kilo E -Rais Hadj Slimane Rais Hadj Mubarek-

L’arsenal algérien
L’ANP qui compte environ 230.000 hommes -hors ses 180.000 réservistes- a vu ses effectifs doubler depuis 1999. Trois divisions blindées, trois mécanisées, huit brigades d’infanterie motorisée, une division aéroportée, dix bataillons indépendants d’artillerie, six de défense aérienne et six bataillons de désert en constituent l’ossature. L’impressionnant arsenal dont elle dispose aujourd’hui fait d’elle l’une des armées les mieux équipées d’Afrique et de la région méditerranéenne. Ainsi, elle peut aligner 300 chars de combat T -90S, 500 T-72AG -dont 200 sont en cours d’être upgradés en T-90S, 300 T-62 et 280 T-55AMV, 1100 véhicules de combat de type BMP1, BMP2 et BMP3, 1.800 véhicules de transport de troupes, 750 canons d’artillerie de différents calibres, dont des 2S1 Gvozdika, des 2S3 Akatsiya, des D-30, des D-74 et des M-46, plus de 200 lance-roquettes (BM- 21, BM-14, BM-14 et BM-30), une panoplie de plus d’un millier de missiles, notamment des SA-3 Goa, des SA-6 Gainful, des SA-7, des SA-8 Gecko, SA-9 Gaskindes, des SA-13 Gopher, des SA-14 Gremlin et des SA-22 et SA-300 (8 systèmes) acquis récemment.

Les forces aériennes et la marine algérienne ont aussi comme on l’a vu renforcé leurs arsenaux en faisant emplettes auprès de la Russie et d’autres pays. Et s’apprêtent, par ailleurs, à conclure d’autres importants contrats, portant notamment sur l’acquisition de drones et d’avions de transports de troupes Hercule C130 auprès des USA – un mémorandum d’entente a été récemment conclu dans ce sens entre militaires algériens et américains à Doha. Le montant de la transaction serait d’environ 3 milliards de dollars US – et sur 4 frégates FREMM, dont 2 AVT (Action Vers la Terre) et 2 ASM (Anti-Sous Marin), ainsi que sur deux porte-hélicoptères d'assauts amphibies, probablement auprès d’un fournisseur européen ; français, britanniques et italiens sont sur la course pour remporter ce contrat.

Grâce à ces achats, l'Algérie peut aujourd’hui déployer plus de 240 chasseurs et avions de reconnaissance, ainsi que150 hélicoptères de combat. Elle possède en outre 12 lanceurs FROG-7 (65 km) avec 32 missiles et aurait engagé des négociations avec la Corée du Nord pour l'achat de missiles SCUD-C d'une portée de 600 km et de missiles No-Dong 1, d'une portée de 1000 km.

Le déséquilibre stratégique dans la région
L’acquisition par l’Algérie d’armement de dernière génération comme les MIG 29S, les SU30, les SA-300, les T-90S… n’ont pas manqué de créer un déséquilibre stratégique dans la région du Maghreb. Aussi, le Maroc n’avait d’autre choix que de veiller à éviter que ce déséquilibre des forces ne devienne trop grand. Ce qui l’a poussé à lancer, à son tour, un programme de modernisation de son arsenal militaire.

Ainsi, les Forces armées royales (FAR) passeront commande auprès de l’Espagne, pour l’acquisition notamment de 1.200 véhicules de transport blindés, de 800 camions de transport, de bateaux patrouilleurs. La Russie sera également sollicitée pour l’achat de lance-missiles Kornet et Toungouska, et selon certaines sources de chars T-90S. Pour sa part, la France a contribué à la mise à niveau des chasseurs F1 des Forces royales air (programme ASRAC) -en les dotant notamment de nouveaux radars RDY3 multi cibles, de missile Air-Air Mica Pod désignation laser Damoclès, en plus d’un système d’autoprotection (POD PAJ FA) et d’un détecteur d’alerte RWR- et livrera, sous peu, à la marine royale une frégate de type FREMM en cours de construction.

Les USA, autre fournisseur traditionnel de l’armée marocaine, ont également été sollicités. Ainsi ont été upgradés, par Northrop, en Tiger III, les F5E des forces aériennes marocaines et bientôt débutera la livraison des 24 F16 C/D Block52 et des 3 CH-47D.

Parallèlement, le Maroc est en voie d’acquérir d’autres armements, notamment 3 corvettes Classe Sigma, 4 OPV70 de chez Raidco Marine et 4 Alenia C-27J Spartan. L’achat de blindés US, notamment 200 M1A1, 20 M88A1, 60 M109A5 et 50 M577A2 est également envisagé, selon des sources généralement bien informées.

Entre le Maroc, qualifié de «modèle» pour Washington dans la région et l’Algérie, perçue comme un «partenaire stratégique», l’administration américaine est mue par le souci constant de l’équilibre. Comment bâtir une relation forte et diversifiée avec Alger sans irriter Rabat et vice-versa ?

Faut-il craindre un casus belli ?
La plupart des analystes écartent l’éventualité de la survenue d’un conflit armé entre les armées marocaines et algériennes. Ils le disent improbable parce que les grandes puissances veilleront à ne pas le laisser se produire. Et d’ajouter que ni le Maroc ni l’Algérie ne souhaitent voir leurs armées respectives s’engager dans une guerre dont l’issue ne pencherait en faveur d’aucun des deux pays. «Tout au mieux, il y aura deux grands perdants», martèlent bon nombre d’entre les analystes à qui il est arrivé de s’exprimer sur le sujet.

Aussi, lors d’un entretien accordé, en 2007, au quotidien espagnol El Pais, le président algérien Bouteflika avait déclaré, au journaliste qui lui demandait si l’Algérie pourra faire un jour la guerre au Maroc, ceci : «J'ai dit et répété à maintes reprises qu'en aucun cas l'affaire du Sahara occidental ne peut constituer un casus belli entre l'Algérie et le Maroc ».

Quand bien même cette réponse peut sembler claire, elle n’écarte pas pour autant la perspective de voir éclater un conflit armé entre les deux pays. C’est pour dire qu’un casus belli est toujours à craindre, là où il y a une poudrière.

Contre qui l’Algérie s’arme-t-elle donc aussi massivement et aussi lourdement ? A cette réponse, Alger n’a encore pas apporté de réponse.


Le Mig 29 SMT

Le MiG-29 SMT est un chasseur équipé d'une large palette d'armements aériens en modes air-air et air-sol. Ses six points d'emport situés sous les ailes et un sous le fuselage peuvent emporter jusqu'à 4.000 kg de charge.

Ses armements air-air: le missile guidé R-27E de longue portée (il peut en emporter deux), le missile R-27 de portée intermédiaire (jusqu'à quatre) ou RVV-AE (jusqu'à six), et des missiles de combat rapproché TGS R-73 (jusqu'à six).

Pour atteindre des objectifs au sol, le Mig 29 SMT peut emporter des armements guidés: jusqu'à 4 missiles de type X-29T (à autoguidage télévisé) et X-29L (à autoguidage à laser), jusqu'à 4 bombes dirigées KAB-500kr et KAB-500L, des missiles anti-bâtiments de type X-31A et X-35U, et des missiles antiradar X-31P.

L'avion est doté d’un canon escamotable GSH-301 avec une série de 150 munitions, des missiles à tir en arrière, des missiles grande précision air-sol de grande portée et des missiles guidés antinavires, d'une portée de 200 km.

Les équipements de bord comprennent un radar anti-mesures Zhuk-ME de nouvelle génération, ainsi qu'un nouveau tableau de bord d'information et de pilotage.

Le radar de bord engage des cibles aériennes à une portée de 90 km. En combat aérien, le radar traite jusqu'à 10 cibles à la fois et peut en attaquer deux aux missiles. Le système de navigation est couplé d'un récepteur de navigation par satellite.

La vitesse maximale de l'avion est de 2.450 km/h, son plafond pratique à 18.000 m, son rayon d'action pratique est de 3.500 km à grande altitude avec trois réservoirs suspendus et de 6.700 km avec un seul ravitaillement en vol.

L'Initiative d'autonomie au Sahara "n'est pas en opposition avec les fondamentaux du Maroc"

L'Initiative d'autonomie au Sahara "n'est pas en opposition avec les fondamentaux du Maroc"


L'initiative d'autonomie au Sahara "n'est pas en opposition avec les fondamentaux du Maroc, à savoir l'Islam, la Monarchie et l'intégrité territoriale", souligne l'écrivain journaliste jordanien Sultan al-Hattab.





Le problème du Sahara, devenu "chronique" depuis la Marche Verte en 1975, a été compliqué davantage par "la relation tendue" entre l'Algérie et le Maroc qui "ne s'attendait pas à ce que la position algérienne soit aussi rigide et aussi obstinée", a fait remarquer l'auteur, dans une chronique parue lundi sur les colonnes du journal à grand tirage "Al Rai".

L'attitude algérienne "poussait (également) dans le sens de la persistance du problème dont le tribut a été payé par de nombreuses parties, y compris les Sahraouis eux-mêmes qui ont souffert de la confiscation de leur volonté, alors qu'ils ont opté pour l'unité du territoire marocain", poursuit al-Hattab, qui se fait l'écho d'un débat tenu lors d'une récente rencontre du parti jordanien "Arrissala" sur l'expérience démocratique dans les deux Royaumes, en présence de l'ambassadeur du Maroc à Amman, M. Lahcen Abdelkhalek.

L'écrivain note que cette situation paralyse les efforts déployés par le Maroc pour la réintégration sous souveraineté nationale des présides occupés de Sebta et Mellilia.

L'écrivain jordanien rappelle que le Maroc a réussi "la réconciliation avec soi-même et la réconciliation historique avec l'opposition", relevant que "c'est l'Etat qui a conduit cette action dans le cadre de la famille marocaine unie, sous le nouveau règne".

Lors de la rencontre organisée par le parti "Arrissala", relate-t-il, l'ambassadeur du Maroc en Jordanie a expliqué que le Royaume, qui a mené à bon port le processus de réconciliation avec le passé, a fixé comme priorité "la réhabilitation du citoyen dans ses droits et la promotion de l'être humain à travers le développement et la participation, pour qu'il puisse détenir son destin en main et devenir source de législation".

M. Abdelkhalek, qui a insisté sur les spécificités de l'expérience démocratique de chaque pays, a, d'autre part, mis en exergue les relations privilégiées ayant toujours existé entre le Maroc et la Jordanie et le soutien mutuel à toute épreuve, citant, entre autres, la participation à la Marche Verte d'une délégation officielle et populaire jordanienne, conduite par M. Ahmed Ellawzi, ancien chef de gouvernement et homme politique de renom.

Les représentants de partis jordaniens, dont le secrétaire général d'Arrissala Hazem Kachou'a, ont effectué, du 2 au 11 janvier, une visite de travail au Maroc au cours de laquelle ils ont rencontré les directions de plusieurs formations politiques nationales.

Des voix algériennes, pour la promotion de la régionalisation


Des voix algériennes, pour la promotion de la régionalisation

près avoir gardé le silence pendant de longs mois, le président du RCD, le parti algérien du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, Said Sadi, a affirmé, samedi 16 janvier à Alger, que l’année 2010 sera celle du « repositionnement politique ». Intervenant à l’ouverture des travaux du Conseil national de son parti, M. Sadi a indiqué que «le RCD doit se repositionner en tant que principal animateur et fédérateur de l’opposition démocratique ».

Evoquant un contexte marqué par « l’incertitude », « l’instabilité » et « l’inquiétude », le chef du RCD, a rappelé qu’il n’y a rien à attendre du régime, soucieux de sa survie, et traversé par une guerre de clans dont l’affaire Sonatrach et le scandale de l’autoroute est-ouest ne sont que la face visible. « Il n ya pas de possibilité de composer avec ce régime, ce n’est pas dogmatique mais c’est plutôt politique », a dit Said Sadi.

Le chef du RCD a plaidé par ailleurs la régionalisation qui reste, selon lui, une alternative viable pour le pays. « Le RCD n’a pas choisi la voie facile. Il a choisi la voie juste », a-t-il tenu de préciser.

Régionalisation, un mot de plus en plus usité par les acteurs de la société civile et du monde politique en Algérie. Néanmoins, il semble fâcher les tenants du pouvoir à Alger. On l’aura compris dès lors que fut enterrée la première commission qui devait se pencher sur la régionalisation en Algérie.

En effet, les propos des Said Sadi s’inscrivent en droite ligne de ceux prononcés sur le même registre, au lendemain du discours du souverain portant sur la mise en place de la Commission consultative de la régionalisation, par le président du Mouvement algérien pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), Ferhat Mehenni. Ce dernier avait déclaré notamment : « Le plan marocain d'autonomie au Sahara est une proposition "empreinte de sagesse", contrairement à l'attitude "rigide" de l'Algérie. Cette proposition est "moralement supérieure à la guerre" », a-t-il ajouté. Beaucoup de bon sens dans les propos de Mhenni, mais aussi beaucoup de réalisme pour la résolution du problème du Sahara : « Si j'étais un dirigeant du polisario, j'en aurais accepté au moins le principe, le reste est du domaine de la négociation », dira t-il à l’adresse des polisariens.
« Nous souhaitons que tous les Nord-Africains, riches de leurs nombreuses identités, aillent ensemble vers la généralisation des autonomies régionales là où cela est nécessaire », a-t-il poursuivi. Se voulant rassurant, il précisera que l'autonomie régionale « n'a jusqu'ici, jamais disloqué un pays». Connus pour leur frilosité par rapport à cette question, les dirigeants algériens mettront certainement beaucoup de temps pour s’ouvrir à cette perspective.

La question kabyle qui d’évidence et avant tout est une question algéro-algérienne peut justement trouver une solution pérenne dans le cadre d’une régionalisation pensée dans un cadre consensuel par les algériens et par eux seuls. Aussi, Mhenni en dira ceci « le MAK représente dans le contexte algérien, le meilleur rempart contre ce danger, le mouvement est une solution et non un problème. Il est la paix et non la guerre ».

Les déclarations de Ferhat Mhenni, tout comme celles d’ailleurs du docteur Said sadi, qui viennent en appui à l’initiative courageuse prise par le Maroc portant sur l’entame du grand chantier de la régionalisation, n’en suggèrent pas moins, en filigrane, la dissolution et l’évacuation du faux conflit du Sahara dans le cadre d’une régionalisation maghrébine.

Nos voisins s’en inspireront-ils ? Le doute est permis…

lundi 25 janvier 2010

Arrestation de 3 membres du Polisario en Mauritanie pour terrorisme


Arrestation de 3 membres du Polisario en Mauritanie pour terrorisme





Selon une source mauritanienne, 3 terroristes ont été arrêtés par la police de ce pays dans la région de zouérate, et qui ont été transférés par la suite à la capitale Nouakchott.

L’enquête ouverte par la police et l’armée mauritanienne a conclu que ces 3 terroristes sont d’origine sahraouie, et qu’ils étaient des cadres de l’armée du Polisario. Ils ont affirmé avoir reçu un soutien opérationnel de la part d’Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI).

Les autorités locales craignent que les vastes territoires sahariens de

la Mauritanie

soient servir de base de repli et de terrain d’entraînement à des groupes d’activistes islamistes venus d’Algérie. Idem pour les membres du Polisario, dont plusieurs activistes ont été arrêtés ce dernier temps en Mauritanie pour terrorisme.

Tension : L’Algérie s’en prend à des polisariens autonomistes


Tension : L’Algérie s’en prend à des polisariens autonomistes

Selon des sources proches de la direction du front Polisario, les services de renseignements algériens, le DRS (Département renseignement et sécurité) auraient arrêté des membres du Polisario qui avaient ouvertement manifesté leur sympathie au plan de règlement marocain du conflit du Sahara. Les autonomistes concernés seraient des proches d’Ahmedou Ould Souilem, ancien n°2 de la diplomatie du Front, qui est rentré dernièrement au Maroc. L’Algérie ne cache plus le fait qu’elle gère directement le Polisari

Luis Planas Puchades : «Si les réformes au Maroc s’accélèrent, l’Union doit être au rendez-vous»

Luis Planas Puchades : «Si les réformes au Maroc s’accélèrent, l’Union doit être au rendez-vous»




Un mois après l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, l’Espagne a pris le 1er janvier 2010 la présidence tournante de l’Union européenne. Luis Planas Puchades, ambassadeur du Royaume d’Espagne au Maroc, explique le programme de la présidence espagnole au Maroc.

ALM : La présidence espagnole de l’UE coïncide avec l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions introduites par le Traité de Lisbonne. Quel effet cela vous fait-il d’assumer la lourde responsabilité de conduire les affaires européennes dans une situation aussi particulière ?
Luis Planas Puchades : L’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne est très importante. Après l’élargissement à vingt-sept membres, l’Union européenne avait besoin d’un renfort et d’un nouvel élan d’intégration. Ce Traité en est la réponse. C’est à l’Espagne comme présidente qui lui correspond la tâche de la mettre en œuvre. On dispose déjà d’un président de l’Union, d’une Haute représentante de la politique extérieure et dans les prochains mois, on développera les nouvelles dispositions. Mais ce qui est important c’est que l’Union européenne fonctionne et donne des réponses européennes aux problèmes quotidiens des citoyens, ce qui n’est pas toujours facile.

L’Espagne se trouve confrontée aussi au fait qu’elle assume la présidence d’une Union en convalescence de la crise économique dont elle souffre encore des séquelles. Comment envisage-t-on, à Madrid, la gestion de cette période de convalescence et d’accélérer la sortie de la crise?
Effectivement, la coordination de la réponse à la sortie de la crise est la tâche la plus éminente de notre Présidence. Toutefois, il convient de lancer un regard en arrière : Qu’est-ce qu’on serait devenus sans l’Union ? Sans l’euro ? C’est la première crise avec ces dimensions en Europe qu’on va être capables de surmonter sans qu’il y ait conflit social ou entre nations, de caractère violent. Quant au futur immédiat, on doit coordonner les politiques économiques des différents Etats membres, pour qu’on puisse récupérer, dans les plus brefs délais, la voie de la croissance économique et la création d’emploi. Aussi pour améliorer les mécanismes de supervision financière à l’origine de la crise. À moyen et long termes, on doit chercher les moyens et outils nécessaires pour une plus importante croissance, tout en étant respectueux avec l’environnement et en préservant notre protection sociale. Une croissance économique européenne moyenne de 1%, comme celle de la dernière décennie, est insuffisante. Pour cela, une des tâches centrales de la Présidence sera la révision du dénommé programme de Lisbonne, pour pouvoir atteindre ces nouveaux objectifs, plus ambitieux.
Quant à l’Espagne, notre situation est similaire à celle des autres pays, c’est vrai que chacun a ses particularités. On a eu pratiquement deux décennies de croissance économique robuste et ininterrompue, ainsi que de création de richesse et d’emploi. Actuellement, on traverse un moment difficile, mais duquel on sortira, j’en suis convaincu. L’Espagne s’en est toujours tirée, avec travail et ténacité, des grands défis collectifs.

La crise économique a remis en cause, chez les citoyens de certains pays européens, l’assurance que produisait chez eux l’appartenance de leur pays à cette Union. L’esprit européen est-il toujours aussi vivant ?
Il se peut que l’européisme actuel ne soit pas celui de la deuxième moitié du siècle précédent. Mais cela importe peu. Ce qui est important c’est qu’on a l’Europe, l’Union européenne, qui est une grande invention, et ce qu’on doit faire à présent, c’est qu’elle fonctionne mieux. Parfois on tend à attendre de l’Europe ce que les gouvernements nationaux sont incapables de résoudre. Mais c’est vrai que, ensemble et unis, on peut faire davantage de choses et d’avoir plus d’ambitions.

La présidence espagnole a-t-elle une stratégie pour récupérer la confiance du citoyen européen et lui faire sentir qu’il est au cœur, ou en tête, de ses priorités ?
Un des aspects fondamentaux c’est celui de développer la citoyenneté européenne, le sentiment d’appartenance à l’Europe. On dispose d’institutions communes, de règles et de normes communes dans plusieurs domaines, « un espace intérieur sans frontières » et une monnaie commune ; et malgré tout, le sentiment européen est en retard par rapport à la réalité du jour en jour. Si on arrive à démontrer au citoyen qu’on est capable de résoudre ses problèmes, je ne dirai pas tous, mais les plus importants, comme celui de l’emploi ou la qualité de vie, l’adhésion au sentiment européen augmentera.

Outre les préoccupations économiques, le citoyen européen est de plus en plus confronté à un sentiment d’insécurité que provoque en lui l’escalade du terrorisme islamiste. Les différentes politiques antiterroristes menées jusqu’à présent n’ont pas pu réduire, sensiblement, la menace et les foyers du terrorisme n’ont fait que se déplacer géographiquement au lieu d’être éradiqués. Peut-on s’attendre, durant les prochains mois, à une nouvelle stratégie européenne ?
Durant ce semestre, on prétend développer la stratégie européenne de sécurité interne, entre d’autres, par la création d’un comité permanent européen de sécurité. L’ouverture des frontières, les libertés dont on jouit doivent être protégées de ceux qui les menacent à l’intérieur et à l’extérieur des frontières de l’Europe. Et tout cela ne peut être réalisé sans une collaboration avec les pays amis et partenaires de l’Europe, comme le Maroc, qui affrontent les mêmes risques et menaces, dérivés du terrorisme et de l’intolérance sous tous ses aspects.

La nomination, récemment, d’un secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UPM) a permis de ressusciter ce projet que l’on croyait enterré. Toutefois, les difficultés persistent et l’on a tendance à croire que les pays de l’UE ne sont pas suffisamment enthousiastes pour la création de cette union. A quel point est-ce vrai?
Le processus de Barcelone à partir de 1995 a essayé de ressusciter la centralité de la Méditerranée, comme espace d’échange et de collaboration entre les pays du Nord et du Sud. L’Union pour la Méditerranée est un pas de plus dans ce chemin. La création d’un secrétariat permanent à Barcelone, l’élection d’un secrétaire général et la mise en marche de programmes communs témoignent de sa réalité. Certains d’entre nous souhaiteraient que ça soit fait à plus grande vitesse, mais il est là en tout cas et il terminera par donner des résultats.

L’Espagne, qui est un pays très proche de la culture «orientale et maghrébine» pour des raisons à la fois historiques et géographiques, a toujours été sollicitée pour jouer un rôle de rapprochement entre les deux rives de la Méditerranée. L’Espagne fait-elle assez d’effort dans ce sens ?
L’Espagne accomplit un effort notable depuis des années. On a été à l’origine du processus de Barcelone, on a appuyé l’Union pour la Méditerranée, et on attend d’en récolter les fruits. D’autre part, on a impulsé des projets comme l’Alliance des Civilisations, aux Nations unies, qui essayent de donner une réponse à ce besoin de rapprochement. Promouvoir la connaissance mutuelle et le dialogue entre cultures et différentes religions, peut-on faire mieux ? Probablement, toujours. La création de la Maison Arabe à Madrid et Cordoba et ses activités en sont témoin.

Parmi les questions vitales de l’espace méditerranéen figure la construction d’un espace maghrébin intégré. L’UMA est un projet réclamé par tout le monde de Washington à Bruxelles. Or, il se trouve que personne ne veut prendre une vraie initiative pour débloquer une situation qui ne sert les intérêts de personne. Cette question est-elle inscrite à l’ordre du jour de la présidence espagnole ?
La réalité de l’Union du Maghreb Arabe dépend de la volonté de coopération des pays maghrébins entre eux. Nous les Européens, nous les encourageons, parce que nous croyons qu’une Union qui fonctionne effectivement pourrait favoriser le développement et la stabilité de l’Afrique du Nord et parce qu’elle serait un interlocuteur régional privilégié de l’Europe et du reste du monde. Toutefois, les problèmes qui existent vous les connaissez très bien et ils doivent être dépassés dans l’intérêt de tout le monde, et en particulier dans l’intérêt des citoyens maghrébins.

L’Histoire retient que le seul vrai espoir de paix entre Palestiniens et Israéliens est né à Madrid. Aujourd’hui, le processus de paix est en panne et votre pays préside l’Union européenne. Peut-on s’attendre à une politique plus engagée de la part de l’UE au Proche-Orient ?
La création d’un Etat palestinien viable est un élément fondamental pour la sortie de l’actuelle situation d’impasse. L’Europe l’appuie et, seulement quand elle sera une réalité, on aura établi les bases pour essayer d’obtenir une paix stable au Moyen-Orient. L’Espagne a toujours été engagée avec le processus de paix, et c’est notre volonté comme présidence européenne de continuer de l’impulser.

Le Maroc est un pays très engagé sur la voie de la démocratisation, des libertés publiques, du développement humain et de la modernisation. Dans le cadre de son Statut avancé, peut-il aspirer à un véritable soutien pour qu’il ait les moyens d’accélérer la cadence de ses réformes ?
Le Statut avancé est un instrument et un programme de travail singulier que l’Union européenne et le Maroc ont choisi pour tracer leurs relations futures. Je pense que le fait qu’il ait été conclu représente un net appui au processus de réformes en cours dans tous les domaines au Maroc, et cela est très positif. Mais on doit être ambitieux, de part et d’autre, et cela signifie développer et assumer nos engagements politiques, économiques, et sociaux, tels qu’ils sont énoncés dans la déclaration de 2008. Le premier sommet UE-Maroc, qui aura lieu au début de mars prochain à Grenade, sera une occasion historique pour faire le bilan du chemin parcouru et pour nous établir de nouveaux défis ; et également pour intensifier notre dialogue politique sur tous les sujets d’intérêt commun. Et évidemment, si les réformes au Maroc s’accélèrent, l’Union doit être au rendez-vous, et notre appui européen à la hauteur du défi.


Le 20-01-2010 à 10:11 Par : Omar DAHBI

Création de l'Union internationale pour le soutien au projet d'autonomie au Sahara

Création de l'Union internationale pour le soutien au projet d'autonomie au Sahara


L'Assemblée constitutive de l'Union internationale pour le soutien au projet d'autonomie au Sahara s'est tenue, samedi à Rabat, sous le signe "Pour une communauté internationale animée par le souci de trouver une solution à la question du Sahara".





Selon une fiche de présentation, ladite Union s'assigne pour objectifs majeurs de mettre à nu les contradictions des séparatistes, à identifier les lacunes des thèses des ennemis de notre intégrité territoriale et à apporter un éclairage sur le sujet, en particulier en ce qui concerne la situation des droits de l'Homme à l'intérieur des camps de séquestration.

En tant que tissu associatif national et mondial, l'Union vise ainsi la dynamisation des associations et acteurs de la société civile, à travers des tournées, meetings et colloques autour du projet d'autonomie en vue de montrer ses aspects positifs ainsi que son adéquation avec les critères des droits des peuples et des droits humains individuels tels qu'ils sont universellement reconnus.

L'Union veillera à agir en concertation avec les institutions parlementaires internationales en vue de réaliser des acquis en faveur du projet d'autonomie et ce, à travers la mise à profit du réseau relationnel entre les pays arabes, européens, méditerranéens et américains.

Cette structure associative s'assigne également pour objectifs d'oeuvrer afin de mettre en évidence la situation politique et celle des droits de l'Homme dans les provinces du sud. Un débat sera ouvert sur les plans national et international pour éclairer l'opinion publique sur la cause marocaine et dénoncer les pratiques inhumaines auxquelles sont soumis les séquestrés de Tindouf ainsi que l'ampleur de leurs souffrances et la gravité des violations flagrantes et quotidiennes des droits de l'Homme.

En définitive, la création de l'Union a pour but d'appuyer la stabilité politique, la sécurité et le décollage économique aux niveaux régional et international et à faire en sorte que la paix et la sécurité deviennent des piliers fondamentaux au niveau de la région.

Dans une déclaration à la presse, le président de l'Assemblée consitutive, M. Miloud Loukili (professeur universitaire) a expliqué que l'idée de la création de l'Union émane de Marocains animés d'un patriotisme fervent et déterminés à contribuer à la sensibilisation de la communauté internationale sur la légitimité de la cause nationale et l'importance du projet d'autonomie pour l'édification d'une société démocratique et moderniste.

Dans sa démarche de sensibilisation sur le plan international, l'Union nouera des contacts avec des experts étrangers spécalistes en droit international ainsi qu'avec les représentants des ONG internationales pour renforcer le soutien au projet d'autonomie.

Pour sa part, le directeur de l'espace associatif à Lâayoune, M. Habib Aïdid, a souligné que la société civile est désormais habilitée à contribuer à faire connaître et à défendre les causes nationales, plaidant pour la dynamisation de la diplomatie parallèle, la participation efficiente à l'encadrement et la sensilisation des citoyens et l'explication de l'importance de l'initiative d'autonomie pour le développement et la stabilité.

Création de l'Union internationale pour le soutien au projet d'autonomie au Sahara

Création de l'Union internationale pour le soutien au projet d'autonomie au Sahara


L'Assemblée constitutive de l'Union internationale pour le soutien au projet d'autonomie au Sahara s'est tenue, samedi à Rabat, sous le signe "Pour une communauté internationale animée par le souci de trouver une solution à la question du Sahara".





Selon une fiche de présentation, ladite Union s'assigne pour objectifs majeurs de mettre à nu les contradictions des séparatistes, à identifier les lacunes des thèses des ennemis de notre intégrité territoriale et à apporter un éclairage sur le sujet, en particulier en ce qui concerne la situation des droits de l'Homme à l'intérieur des camps de séquestration.

En tant que tissu associatif national et mondial, l'Union vise ainsi la dynamisation des associations et acteurs de la société civile, à travers des tournées, meetings et colloques autour du projet d'autonomie en vue de montrer ses aspects positifs ainsi que son adéquation avec les critères des droits des peuples et des droits humains individuels tels qu'ils sont universellement reconnus.

L'Union veillera à agir en concertation avec les institutions parlementaires internationales en vue de réaliser des acquis en faveur du projet d'autonomie et ce, à travers la mise à profit du réseau relationnel entre les pays arabes, européens, méditerranéens et américains.

Cette structure associative s'assigne également pour objectifs d'oeuvrer afin de mettre en évidence la situation politique et celle des droits de l'Homme dans les provinces du sud. Un débat sera ouvert sur les plans national et international pour éclairer l'opinion publique sur la cause marocaine et dénoncer les pratiques inhumaines auxquelles sont soumis les séquestrés de Tindouf ainsi que l'ampleur de leurs souffrances et la gravité des violations flagrantes et quotidiennes des droits de l'Homme.

En définitive, la création de l'Union a pour but d'appuyer la stabilité politique, la sécurité et le décollage économique aux niveaux régional et international et à faire en sorte que la paix et la sécurité deviennent des piliers fondamentaux au niveau de la région.

Dans une déclaration à la presse, le président de l'Assemblée consitutive, M. Miloud Loukili (professeur universitaire) a expliqué que l'idée de la création de l'Union émane de Marocains animés d'un patriotisme fervent et déterminés à contribuer à la sensibilisation de la communauté internationale sur la légitimité de la cause nationale et l'importance du projet d'autonomie pour l'édification d'une société démocratique et moderniste.

Dans sa démarche de sensibilisation sur le plan international, l'Union nouera des contacts avec des experts étrangers spécalistes en droit international ainsi qu'avec les représentants des ONG internationales pour renforcer le soutien au projet d'autonomie.

Pour sa part, le directeur de l'espace associatif à Lâayoune, M. Habib Aïdid, a souligné que la société civile est désormais habilitée à contribuer à faire connaître et à défendre les causes nationales, plaidant pour la dynamisation de la diplomatie parallèle, la participation efficiente à l'encadrement et la sensilisation des citoyens et l'explication de l'importance de l'initiative d'autonomie pour le développement et la stabilité.

Rencontre-Autonomie: des représentants des Provinces sud réaffirment leur attachement au projet marocain

Rencontre-Autonomie: des représentants des Provinces sud réaffirment leur attachement au projet marocain


Les participants au séminaire national sur le thème "l'autonomie, un choix stratégique pour régler le conflit artificiel autour des provinces du Sud" ont souligné, samedi à Agadir, leur attachement total et inconditionnel au projet marocain pour la négociation, sous l'égide de l'ONU, d'un statut d'autonomie pour la région du Sahara.





Dans un communiqué à l'issue de ce séminaire, organisé par la Ligue des partisans de l'autonomie du Sahara marocain, les participants ont appelé la communauté internationale "à intervenir d'urgence et immédiatement pour la levée du siège imposé à nos familles dans les camps de Tindouf", dénonçant vivement les interventions "flagrante et ouvertes" de certains responsables algériens dans la propagande orchestrée contre l'initiative d'autonomie dans les provinces du Sud.

Les participants ont également souligné leur adhésion à la politique clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI en matière de régionalisation avancée.

Ils se sont aussi félicités de la décision des pays ayant retiré leur reconnaissance au polisario, soulignant la nécessité de la mobilisation du front intérieur et la dynamisation de la diplomatie populaire pour contrecarrer les manÂœuvres de certains lobbys régionaux et internationaux qui prétendent agir en faveur de la défense des idéaux supérieurs alors que leurs annales intérieurs sont couverts du sang des opprimés parmi leurs propres citoyens.

Les travaux de ce séminaire ont porté sur des questions concernant particulièrement les dimensions et le contenu du projet d'autonomie et les prérogatives législatives, exécutives et judicaires imparties à la région.

La Ligue des partisans de l'autonomie du Sahara marocain, créée en octobre dernier, est une organisation non gouvernementale composée de représentants des provinces du Sud. L'ONG a des sections au niveau national et à l'étranger.

vendredi 22 janvier 2010

Construction d’un Etat Kabyle : les étapes indispensables


Construction d’un Etat Kabyle : les étapes indispensables

Avant de parler des étapes de la construction d’un État, parlons d’abord de l’État lui-même. Qu’est-ce que c’est? Sommairement, l’État est un ensemble d’institutions coiffées par un gouvernement disposant de la puissance publique. Celle-ci est incarnée par une armée et une administration. Il poursuit des objectifs différents selon sa nature. Protéger un peuple ou un pouvoir. Il ya des États qui asservissent les peuples et ceux qui les libèrent et les épanouissent. Les États de l’antiquité et du Moyen âge étaient ceux de l’esclavage et de l’asservissement. Les États coloniaux dont nous avons hérité prolongent toujours des pratiques aux antipodes de la démocratie et des droits humains. Pour un peuple, la mise sur pied d’un État répond à une nécessité vitale : être maître de son propre destin, s’autogouverner et cesser d’être malmené par un État qui lui est hostile et étranger. L’État est au peuple ce que la maison est à la famille. C’est un espace de vie organisé, mettant ses membres à l’abri des éléments et des prédateurs, un havre dédié au confort et l’intimité. Un peuple sans État est de nos jours, un peuple orphelin, un peuple colonisé. C’est le cas des Kabyles.

Le peuple kabyle est encore un peuple colonisé.
Après la colonisation française, le peuple kabyle croyait enfin pouvoir accéder à son propre État. Il s’était gravement trompé en ayant pris l’État algérien pour le sien. Celui-ci s’est avéré être son pire ennemi. À travers le soulèvement armé derrière le FFS (29 septembre 1963 au 14 mars 1964), la Kabylie avait perdu son ultime bataille pour le contrôle de l’État algérien. Les tentatives du néo FFS et de son clone RCD pour le récupérer apparaissent de ce fait bien dérisoires, voire puériles au regard de cette impossible entreprise. En tant que partis « kabyles », ces deux formations ne sont en fait que des Don Quichotte des temps modernes ! En tant qu’Algériens, les Kabyles n’ont même pas la reconnaissance officielle en tant que « minorité nationale ». Le peuple kabyle est nié dans son existence et vit sous la menace de sa disparition à travers la politique de dépersonnalisation à laquelle le soumet l’État algérien par le biais de l’école, de l’administration et des médias. N’ayant pas d’État qui lui soit propre, la Kabylie est colonisée par un autre. L’État algérien n’est pas celui de la Kabylie, mais son fossoyeur, son assassin déclaré. C’est ce qui explique pourquoi, depuis 1962, l’affrontement ouvert ou sournois a toujours caractérisé leurs relations. L’occupation militaire de la Kabylie depuis 2004 est là pour nous rappeler au moins deux choses : 1) l’État algérien a pour objectif de nous tirer dessus et non de nous protéger. 2) Lui qui n’a jamais eu confiance en nous, redouble plus que jamais de méfiance et de haine à notre encontre. Il nous a toujours surveillés comme du lait sur du feu. Il n’a pas hésité à tirer sur nos enfants et à assassiner nos élites quand il n’a pas pu les corrompre. Il n’hésitera jamais à le refaire chaque fois qu’il en sentira la nécessité. Par la répression et l’absence de débouchés, il a poussé la plupart des Kabyles à l’exil. Par la fiscalité il s’entête à essorer l’économie kabyle jusqu’à l’étouffement. En s’érigeant en tant que seul banquier et seul patron de l’Algérie, il fait du chantage à nos municipalités devenues des relais de la misère et de la corruption, de la dictature et des passe-droits. Par la mosquée, il réhabilite des assassins qui tentent d’imposer l’islamisme et l’intolérance dans les têtes de nos jeunes et des villageois illettrés... C’est dire combien la Kabylie est politiquement, militairement et culturellement colonisée. Aujourd’hui, elle n’a plus le choix. La Kabylie doit à tout prix se doter de son État si elle veut continuer de vivre, de perpétuer le souffle de ceux qui ont fait son âme depuis la nuit des temps. Elle est arrivée à un point de non-retour pour la construction de son avenir qui passe prioritairement par la construction de son État.

Première étape : la reconstruction d’une conscience nationale kabyle.
Restée latente et frileuse des décennies durant, elle commence à avancer à pas de géant. La reconstruction de la conscience nationale kabyle a débuté avec la guerre du FFS. La défaite de 1964 était si amère à digérer que chaque kabyle s’était mis instinctivement à ruminer, seul ou en groupe, un désir de revanche. Faisant face à une répression toujours sauvage, les élites kabyles ont entretenu une conscience qui leur est propre à travers l’avatar amazigh. La générosité dont elles ont toujours fait preuve à travers leurs appels à la fraternité, à la redéfinition de l’algérianité à laquelle elles essayaient vainement d’incorporer la Kabylie, n’était qu’une manière pour elles de légitimer un peu plus notre besoin de conscience nationale kabyle. L’expérience du FFS et du RCD ont fini par produire cette certitude qui se retrouve dans « Aɣurru », la chanson-testament de Matoub Lounès et selon laquelle dès lors que le Kabyle est aussi isolé, il n’a pas d’autre choix que de se construire sa patrie. Le « printemps noir » de 2001 a été le moment où cette conscience est sortie au grand jour. Timidement dans la « plate-forme d’El-Kseur », courageusement avec le MAK. Les dernières marches organisées par ce dernier ont drainé des dizaines de milliers de personnes dans les rues de la Kabylie en faveur d’un État kabyle. Le mouvement associatif kabyle, autrefois tapi derrière l’amazighité commence à basculer dans la revendication d’une identité spécifiquement kabyle. Ainsi, en France, la fédération des ACB (Associations culturelles berbères) s’est rebaptisée en CABIL, un sigle qui réaffirme sa kabylité. Un autre témoin de ce basculement est l’ACB des Kabyles de l’Essonne d’Athis-Mons. Sinon, l’ATKP (Association des Taxis kabyles de Paris) est la première organisation corporatiste à se revendiquer clairement de son appartenance au peuple kabyle, à donner une réalité à sa conscience nationale kabyle. L’Association des Kabyles de Suisse, Solidarité Québec-Kabylie, amitié Allemagne-Kabylie, la radio kabyle-FM… sont autant de bourgeons qui vont amplifier l’émergence de cette conscience nationale kabyle. Ponctuée régulièrement par des marches, des actions quotidiennes sur le terrain, en Kabylie ou à l’étranger, son avenir est garanti. On peut même dire que cette étape est aujourd’hui, en voie d’achèvement. Beaucoup de chanteurs, de poètes, de caricaturistes, d’intellectuels, le peu de cinéastes et d’écrivains actuels commencent à lui dédier leur temps, leurs œuvres et leurs espoirs. L’amplification de ce mouvement à travers une plus grande implication des élites et des producteurs culturels est attendue. Le mouvement associatif est appelé à s’élargir autant que faire se peut en faveur de la Kabylie et de son identité. L’aspiration à un destin de liberté du peuple kabyle est de plus en plus massivement partagée. À cet effet, je lance un appel à tous ceux qui restent encore en dehors de ce mouvement pour le rejoindre à travers des productions, des prises de position officielles et des cotisations pour conjuguer nos efforts dans la fraternité et la solidarité en vue de l’avenir de paix et de liberté pour notre jeunesse actuelle et nos futures générations, pour les enfants, de nos enfants. Le MAK leur tend la main et leur ouvre ses bras pour qu’ensemble nous remportions très vite cette bataille sans précédent de notre destin commun.

La deuxième étape : se donner les attributs de la souveraineté.
Le MAK a déjà entamé la phase d’une carte d’identité kabyle. Un concours est lancé et d’ici le mois de juin, ce document sera opérationnel et mis en circulation pour tous ceux qui le souhaitent. Plus tard, il sera loisible de passer à la confection d’un passeport kabyle. Les Kabyles ont à monter leur propre administration, leur propre économie et leurs propres sphères de concertation et de décision. À cet effet, la mise hors la loi de l’institution judiciaire algérienne est une nécessité. Pour échapper à l’injustice à laquelle le peuple kabyle est soumis, il y a lieu de revenir à la tradition kabyle de résolution des conflits et cesser de s’adresser à l’arbitraire d’une « justice » d’une autre langue, d’une autre jurisprudence et d'un autre code pénal étranger à notre culture et opposé à nos intérêts. Des cours de kabyle sont à généraliser à travers un enseignement dans les villages et les quartiers de nos villes, au sein de l’émigration.

La troisième étape : l’internationalisation de la question kabyle
Depuis son émergence, le MAK a entrepris des actions auprès des instances internationales. Il a été reçu par des institutions de l’Union Européenne, des parlementaires de nombreux pays, le State-Department aux États-Unis, au Parlement québécois et, le 26 mai 2009 à la tribune de l’ONU dans le cadre du Forum permanent des Nations Unies pour les peuples autochtones. Aujourd’hui, le MAK est représenté dans de nombreux pays occidentaux par des cadres qui démarchent et sensibilisent sur le sort de la Kabylie et de son peuple. Pour en accentuer l’action, disposer de nos propres médias est une nécessité absolue.

La dernière étape : la mise sur pied d’institutions officielles, dont celle d’un gouvernement kabyle.
La mise sur pied d’un État et de ses départements articulés sur les instances de la Kabylie viendra parachever ce processus. Solennellement, en ce 16 janvier 2010, à partir de Montréal, devant les hommes et devant l’Histoire, je déclare ouverte la construction officielle de l’État kabyle. Elle prendra le temps que les épreuves lui imposeront, mais elle ira jusqu’au bout. C’est ma certitude. Ferhat MEHENNI

Indemnisation des victimes des essais nucléaires : l’ASM interpelle Nicolas Sarkozy


Indemnisation des victimes des essais nucléaires : l’ASM interpelle Nicolas Sarkozy

L’ASM a adressé une lettre à Nicolas Sarkozy au sujet de l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français. Pour elle, la région où se sont produits les essais faisait partie du territoire marocain et non algérien.



L’Association le Sahara marocain appelle la France à revoir sa politique d’indemnisation des victimes des essais nucléaires. L’ASM a adressé, lundi 18 janvier, une lettre au président français Nicolas Sarkozy l’interpellant au sujet du dédommagement des victimes des essais nucléaires qui ont débuté en 1960 dans la région de Reggane. La lettre, dont copie est parvenue à ALM, informe le président de la République française que la région dans laquelle se sont produits les essais nucléaire faisait partie du territoire marocain. «Suite à la loi adoptée le 22 décembre dernier par le Parlement français et parue dans le journal officiel du 7 janvier 2010 concernant l’indemnisation des victimes des essais nucléaires en Polynésie française et «sahara algérien»!!, nous tenons à vous informer que lors des essais nucléaires qui ont débuté en 1960 au sud de Reggane, cette région était marocaine sous protectorat français», indique l’ASM dans cette lettre. L’ASM affirme dans sa lettre que le Général De Gaulle avait adressé une lettre à Feu Mohammed V pour l’informer des essais nucléaires, ce qui constitue une preuve de la souveraineté marocaine sur la région de Reggane. «Feu Général de Gaulle avant les essais avait saisi par écrit Feu Mohammed V Roi du Maroc à l’époque pour l’informer des intentions de la France de procéder à des essais nucléaires à l’est du Royaume dans la région de Reggane et Feu Mohammed V de lui répondre par écrit en date du 19 avril 1960 qu’il s’opposait fermement à ces essais nucléaires où qu’ils se passent vu les dangers qu’ils représentaient pour l’humanité de plus qu’ils se passent sur un territoire marocain et une région indivisible du Royaume. Feu Mohammed V avait même porté ses protestations devant l’ONU à New York», lit-on dans cette lettre. L’ASM appelle, ainsi, la France à revoir sa politique d’indemnisation en prenant en considération les victimes marocaines des essais. «Ces essais nucléaires ont eu lieu sur le territoire marocain et à cette époque la souveraineté marocaine sur ces terres était reconnue, et les personnes qui sont décédées lors des explosions des bombes sont marocaines, d’où l’obligation de la France de revoir sa politique d’indemnisation en recensant les victimes marocaines encore en vie ou décédées ainsi qu’inclure le Maroc officiel en tant qu’interlocuteur majeur dans cette affaire», conclut la lettre. Contacté par ALM, Mohamed Réda Taoujni, président de l’ASM, affirme que la France doit traiter avec le Maroc en ce qui concerne l’indemnisation des victimes et non l’Algérie. «La région de Reggane fait partie du territoire marocain que la France a spolié au Maroc comme beaucoup d’autres régions de l’est du Maroc. D’ailleurs, Feu le Général de Gaulle avait adressé une lettre à Feu Mohammed V l’informant au sujet des essais qui allaient avoir lieu. Ceci constitue une reconnaissance explicite de la souveraineté du Maroc sur ladite région. Les victimes dont parle l’Algérie sont des Marocains. Et beaucoup d’autres victimes vivent actuellement au Maroc. C’est pour cela que la France doit traiter avec le Maroc dans cette affaire», explique M. Taoujni. Le président de l’ASM précise que son association va recourir à d’autres procédés pour faire valoir ses revendications. «Nous travaillons étape par étape. Nous avons une délégation qui se rendra dans les prochains jours en France pour y rencontrer des officiels français et leur expliquer, ainsi, nos revendications. Nous allons charger, par la suite, un cabinet d’avocats pour déposer une plainte auprès du tribunal compétent afin de stopper les indemnisations jusqu’à ce que les victimes marocaines seront recensées et prises en considération dans le cadre du dédommagement», ajoute-t-il.

REDEPLOIEMENT DE LA GENDARMERIE EN KABYLIE


REDEPLOIEMENT DE LA GENDARMERIE EN KABYLIE


Un site web vient d’annoncer le redéploiement de la criminelle gendarmerie en Kabylie. Ce territoire qu’elle avait été contrainte de quitter en 2002 suite au génocide qu’elle y a perpétré en 2001, en assassinant plus de 120 Kabyles lors des événements rebaptisés « Printemps Noir » et sur lequel le régime s’est autoamnistié, va de nouveau être quadrillé. Ce redéploiement touchera non seulement toutes les casernes et brigades qu’elle avait dû abandonner mais sera élargi à chaque commune kabyle où des bâtiments destinés à l'accueillir sont en construction. D’une couverture actuelle de 47%, le pouvoir militaire d’Alger va passer à celle de 100% d’ici la fin 2010 en Kabylie seulement.

Non content de cette nouvelle invasion, le régime l’a renforcée avec de toutes nouvelles unités spéciales appelées les SS-I aux pouvoirs illimités et qui n’existent nulle part ailleurs en Algérie. On pense que la torture sera leur pratique essentielle pour terroriser les Kabyles et leur extorquer de faux aveux.

Tout porte à croire que, l’armée algérienne et Bouteflika préparent une nouvelle guerre et un nouveau génocide contre la Kabylie.

Le MAK exige l’arrêt immédiat de ce processus qui risque d’entrainer la Kabylie dans une nouvelle spirale de la violence. Il alerte l’opinion internationale sur les intentions criminelles des autorités algériennes contre le peuple kabyle, démocrate et pacifique. A cet effet, il va saisir qui de droit (ONU, USA, UE, Amnesty International, Human Right Watch…

Le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie appelle tous les Kabyles à la vigilance et à se tenir prêts à déjouer un nouveau massacre visant leurs enfants.

Descendons toutes et tous dans la rue, le 20 avril prochain pour dire :

NON A L'OCCUPATION MILITAIRE DE LA KABYLIE !

VIVE LA KABYLIE LIBRE ET AUTONOME !

VIVE LE PEUPLE KABYLE, LIBRE DE DECIDER DE SON DESTIN!

jeudi 21 janvier 2010

La présidence Espagnole souligne l'intérêt "stratégique" du Maroc pour l'UE

La présidence Espagnole souligne l'intérêt "stratégique" du Maroc pour l'UE


Le Président du gouvernement Espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero a souligné, mercredi à Strasbourg (France), " l'intérêt stratégique du Maroc pour l'Union Européenne ".





"Le Maroc a un intérêt stratégique pour l'Union Européenne de par sa position au Nord Est de l'Afrique " a affirmé le chef de l'exécutif espagnol, dont le pays assure depuis le premier janvier la présidence tournante de l'UE.

La présidence espagnole de l'UE, qui va organiser durant le premier semestre 2010 trois principaux sommets à savoir le sommet UE-Maroc, UE-Amérique Latine et UE-USA, mise sur " le processus de modernisation du Maroc à travers le dialogue et la coopération ", a indiqué M. Zapatero, dont les propos ont été rapportés par les Médias Espagnols.

M. Zapatero, qui a présenté devant le Parlement Européen le programme de la présidence espagnole de l'UE, a affirmé, en réaction à des interventions d'Eurodéputés, que son pays s'attellera aussi, durant ce mandat, à renforcer "les relations de voisinage avec des objectifs plus ambitieux pour parvenir à des relations plus intenses ".

Concernant le conflit du Sahara, le président du Gouvernement espagnol, a affirmé que cette question est du ressort des Nations Unies. " Laissons à qui il appartient, les Nations Unies en l'occurrence, l'arbitrage du conflit du Sahara ", a-t-il dit, ajoutant que l'Espagne " appuie et respecte " l'ensemble des démarches de l'ONU".

Dans un Entretien, dimanche, au journal espagnol " El Pais ", à l'occasion de la présidence espagnole de l'UE, le président Zapatero avait affirmé que le premier Sommet UE-Maroc, dans le cadre de la présidence espagnole de l'Union Européenne, sera une occasion pour " stimuler, renforcer et améliorer l'ensemble du processus de modernisation du Maroc ".

" Le Maroc a un Statut Avancé, l'un des plus avancés de la relation avec l'Union Européenne " et le sommet UE-Maroc, " l'un des trois sommets les plus importants " pour l'Espagne durant sa présidence de l'UE, servira pour " renforcer l'ensemble du processus de modernisation du Maroc ", avait affirmé le chef de l'exécutif espagnol.

La crise économique, le Traité de Lisbonne, les relations extérieures de l'UE et les avancées sociales ont centré le discours du président du gouvernement Espagnol devant le Parlement Européenne, où il a présenté les priorités de l'actuelle présidence Espagnole de l'UE.