Pages

vendredi 30 avril 2010

Le conflit du Sahara hypothèque l'émergence du l'Uma


La persistance du conflit artificiel autour du Sahara marocain, à cause de l'obstructionnisme algérien à toute solution politique négociée, pérenne et définitive de ce différend régional, hypothèque l'émergence d'un Maghreb arabe intégré économiquement et cohérent politiquement, a affirmé Latifa Akharbach, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, lors d'une visite de travail en Lituanie.


Lors d'une réunion avec Asta Skaisgiryté Liauskiené, vice-ministre lituanienne des Affaires étrangères, Mme Akharbach a souligné que ce conflit artificiel réduit les opportunités d'une coopération fructueuse de l'espace maghrébin avec le voisinage européen et fragilise les chances d'une action concertée des deux ensembles maghrébin et européen pour juguler les menaces du terrorisme et des trafics de tous genres, auxquelles se trouve confrontée la région sahélo-saharienne.

Après avoir salué le rôle positif joué par la Lituanie au sein du Conseil des Etats Baltes, Mme Akharbach a indiqué que l'accès du Maroc au Statut avancé avec l'Union européenne, couronnement des progrès réalisés sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ouvre des perspectives prometteuses pour la consolidation des relations partenariales entre le Royaume du Maroc et l'ensemble des pays membres de l'UE, tant sur le plan bilatéral que multilatéral.

Lors de sa visite à Vilnius (27-28 avril), Mme Akharbach a eu une série d'entretiens avec plusieurs responsables lituaniens centrés sur l'approfondissement du dialogue politique et la prospection des voies pour la promotion des relations de coopération et de partenariat multiformes entre les deux pays.

Lors d'un entretien avec le ministre lituanien de la culture, Remigijus Vilkaitis, elle a affirmé que le Maroc accorde un intérêt particulier au développement de la dimension culturelle dans ses relations avec la Lituanie, eu égard notamment à la communauté des valeurs auxquelles adhérent les deux pays en matière de promotion de la culture de la paix et du dialogue des civilisations.

Les discussions de la secrétaire d'Etat avec Vytenis Povilas Andriukaitis, Chef de la délégation lituanienne à l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne et membre de la Commission des Affaires Etrangères au parlement lituanien (Seimas) ont porté sur le développement de la coopération parlementaire entre le Maroc et la Lituanie et l'examen des moyens d'intensifier la coopération entre les deux pays au sein de l'Union pour la Méditerranée (UPM).

La multiplication des initiatives conjointes impliquant différents acteurs, notamment les milieux universitaires et la société civile et visant à consacrer les valeurs de dialogue et de la paix, a été aussi au cÂœur des échanges de Mme Akharbach avec les responsables de l'Institut des Relations Internationales et des Sciences Politiques, du Human Rights Monitoring Institute et du Center for Equality Advancement.

Tout en mettant en exergue les avancées réalisées par le Royaume en termes de consolidation de l'Etat de droit, d'équité de genre et de développement humain de manière générale, la Secrétaire d'Etat a souligné que les conditions inhumaines de séquestration des populations pendant plus de 35 ans dans les camps de Tindouf, sur le territoire algérien, constituent un déni immoral des droits des populations retenues et une obstruction coupable au plein exercice par le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) des attributions qui lui échoient en matière d'enregistrement, du recensement et de la protection de ces populations.

Lors de cette visite de travail, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations de coopération entre le Maroc et les pays baltes, Mme Akharbach était accompagnée d'une délégation composée notamment de Raja Ghannam, ambassadeur de Sa Majesté le Roi en République de Lituanie et Mohamed Adil Embarch, chef de la division des pays d'Europe du Nord, du Centre et de l'Est au ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération.

L'appel des victimes d'expulsion arbitraire d'Algérie


L'Association des Marocains victimes d'expulsion arbitraire d'Algérie (ADMEA)
a adressé mercredi un mémorandum à la Commission chargée du suivi de l'application de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille et au représentant des Nations unies à Rabat.
Une délégation de l'ADMEA a remis au représentant de l'ONU ce mémorandum adressé au secrétaire général des Nations unies, indique un communiqué de l'Association, ajoutant que cette initiative coïncide avec la présentation par l'Algérie à Genève d'un rapport sur le respect des dispositions de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.
Dans ce mémorandum, l'ADMEA appelle le secrétaire général de l'ONU à œuvrer pour trouver des solutions équitables à cette question des droits de l'Homme et à inciter toutes les parties concernées pour qu'elles assument leur responsabilité.





Retour des séquestrés: La fin de la chimère séparatiste est proche
Le retour massif et ininterrompu des citoyens séquestrés dans les camps de Tindouf, en particulier les jeunes, dénote une prise de conscience réelle chez ces personnes que la fin de la chimère séparatiste est proche et que leur aspiration à une vie digne réside dans le ralliement de la mère patrie au sein d'un Etat de droit'', indique le Mouvement Populaire (MP).
Dans un communiqué, rendu public à l'issue d'une réunion mardi de son bureau politique, le MP s'est félicité du grand nombre de pays, y compris les grandes puissances, qui appuient l'initiative marocaine d'autonomie au Sahara.
Le bureau politique du MP a ensuite abordé la position algérienne, qualifiée de rigide et intransigeante, qui vise à nuire, de manière systématique, aux efforts onusiens pour trouver une solution réaliste au conflit artificiel hérité de l'époque de la guerre froide''.

La même source a ajouté que, désormais, le polisario est dépourvu de capacité d'influence sur les séquestrés et qu'il est devenu une marionnette aux mains du régime algérien, qui est le véritable responsable de la tension''.

Amina Bouayach met Alger devant ses responsabilités


L’Organisation marocaine des droits de l’Homme a sollicité l’autorisation de l’Algérie pour rendre visite aux détenus politiques dans les camps de Tindouf.



La société civile marocaine s’active pour sauver la vie des détenus politiques dans les geôles du Polisario. L’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH) a adressé, mercredi 28 avril, une lettre à l’ambassade d’Alger à Rabat demandant l’autorisation de se rendre aux camps de Tindouf pour rendre visite à Balouh Ahmed Hamou, Ahmed Salem Chibani Hamou et Mohamed Salek Ouled Gueya, détenus au secret par le Polisario depuis plus de cinq mois. C’est ce qu’annonce un communiqué de l’OMDH. Cette dernière entend s’enquérir de la santé des détenus. L’OMDH affirme qu’elle a reçu récemment une réclamation de la part de la famille de Balouh Ahmed Hamou sollicitant son intervention. Elle rapporte que les trois détenus ont été enlevés, en décembre dernier, par les milices du Polisario dans les camps de Tindouf pour avoir osé exprimer publiquement leur opposition aux plans des dirigeants du Polisario et au détournement des aides humanitaires. Selon des informations parvenues à l’OMDH, Balouh Ahmed Hamou a entamé depuis près d’un mois une grève de la faim. Il fait l’objet, selon la même source, de torture et d’un traitement inhumain dans les geôles du front séparatiste. L’OMDH, qui cite la famille du détenu, précise en outre que le détenu souffre d’une douleur au niveau des intestins et du ballonnement de l’estomac et qu’il sera traduit devant le tribunal militaire. L’OMDH appelle le Comité international de la Croix-Rouge à intervenir d’urgence pour protéger les populations civiles en vertu des dispositions de la quatrième convention de Genève. L’OMDH s’étonne également de la décision du directeur du centre de détention de traduire le détenu devant le tribunal militaire. «L’initiative humanitaire de l’OMDH est une initiative louable. Elle traduit l’esprit d’ouverture du Maroc et met en relief le climat du respect des droits de l’Homme dans le Royaume. Au Maroc, les associations travaillent en toute liberté. En Algérie et à Tindouf contrôlé par le Polisario, c’est le contraire. Les droits de l’Homme les plus élémentaires y sont bafoués chaque jour. C’est l’impunité totale. Il n’y a ni ONG des droits de l’Homme ni des avocats ni rien du tout», affirme Mohamed Ahmed Hamou, frère du détenu politique Balouh Ahmed Hamou, dans une déclaration à ALM. «Mon frère a été interpellé par les mercenaires juste parce qu’il a exprimé une opinion politique. Jusqu’à présent, nous n’avons pas d’informations à propos de l’état de santé de mon frère. Moi-même j’étais détenu dans les geôles du Polisario avant de rejoindre la mère patrie. Je sais très bien ce dont l’Algérie et le Polisario sont capables en matière de violation des droits de l’Homme. Ils parlent du respect des droits de l’Homme juste pour les besoins de la propagande contre le Maroc, à l’heure où ils commettent de sang-froid les crimes les plus atroces contre l’humanité», ajoute-t-il appelant «la communauté internationale à intervenir pour mettre fin au calvaire de Balouh Ahmed Hamou».
Le 29-04-2010 à 09:32
Par : Mohamed Aswab

jeudi 29 avril 2010

Le rapport met l’Algérie et les séparatistes devant leurs responsabilités


Un récent rapport de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) a révélé les mécanismes des détournements des aides humanitaires destinées aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf, affirme lundi l’Institut européen des études stratégiques (European Strategic Intelligence and Security Center- ESISC).




L’ESISC, dont le siège est à Bruxelles, affirme avoir eu connaissance de ce rapport confidentiel, fruit d’une enquête menée par l’OLAF, qui met en exergue la persistance du flou entretenu par Alger et la direction séparatiste autour du nombre réel des populations détenues dans les camps de Tindouf, outre le manque de transparence et de responsabilité du Croissant Rouge algérien et le déficit du monitoring.
Pour les besoins de cette enquête de six mois, menée à Bruxelles (auprès de l’ECHO, l’Office d’aide humanitaire de la Commission européenne), ainsi qu’en Algérie, au Maroc et dans d’autres pays de la région, l’OLAF «a utilisé les moyens les plus sophistiqués, allant jusqu’à dissimuler des balises de géo-localisation dans des containers destinés au Polisario «, indique l’ESISC.
«A l’arrivée, les découvertes qui ont été faites valaient bien cet effort inédit : ainsi, une fois que l’aide humanitaire arrive à Oran, elle met en moyenne 48 jours pour être finalement acheminée aux Camps de Tindouf alors qu’une grande partie des chargements ne parvient jamais aux populations sahraouies dans le besoin», poursuit la même source, précisant que le rapport de l’OLAF détaille comment le «croissant Rouge algérien est le premier bénéficiaire du détournement de l’aide, suivi par les dirigeants du +Polisario+ qui profitent de cette manne financière pour acquérir des armes, mais aussi et surtout des biens immobiliers personnels aux Canaries ou en Espagne».
«Les enquêteurs de l’OLAF sont allés jusqu’à localiser avec précision les caches utilisées par les chefs du Polisario pour stocker l’aide détournée avant de la redistribuer sur les marchés sub-sahariens. Ils ont également identifié les responsables du Front Polisario coupables de ces détournements et ont retrouvé une partie des villas de luxe achetées dans le sud de l’Europe», indique l’ESISC.
«Comme il est de règle, une partie de l’aide humanitaire européenne est fournie sous forme de fonds devant servir à financer des achats sur place, donc en Algérie», rappelle l’ESISC, soulignant que « les autorités d’Alger appliquent, illégalement, des taxes sur ces achats».
«En d’autres mots, non seulement l’aide est détournée mais de plus, l’Etat algérien récupère les taxes sur des biens achetés sur son territoire! In fine, une part de l’argent des contribuables européens destiné à l’aide humanitaire sert donc à enrichir l’Etat algérien par le biais de son système fiscal», déplore l’Institut.
L’ESISC rappelle, par ailleurs, que l’Office européen de lutte antifraude n’est pas le seul à mettre en évidence ces pratiques mafieuses, en totale contradiction avec le droit humanitaire. De nombreuses enquêtes diligentées par plusieurs ONG internationales ont, elles aussi, établi l’existence sur les marchés, notamment mauritanien et algérien, d’importantes quantités de vivres provenant de l’aide humanitaire internationale.
Par ailleurs, le rapport relève que le flou entretenu autour du nombre réel des personnes vivant dans les camps de Tindouf autorise toutes les dérives, à commencer par les détournements des aides qui leur sont destinées.
Ce recensement sollicité par maintes organisations humanitaires, dont le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) et demandé solennellement par le Maroc, est refusé, depuis plus de trois décennies par l’Algérie et les séparatistes.
A cet égard, MM. Claude Moniquet, président de l’European Strategic Intelligence and Security Center ( ESISC) et Dimitri Dombret, chercheur associé dans ce même institut relèvent que «Si le refus de l’Algérie, injustifiable, peut néanmoins s’expliquer facilement eu égard à l’état de ses relations avec le Maroc et par son besoin de propagande politique sur la question des +réfugiés+ présents sur son sol, le refus du Polisario est, quant à lui, principalement motivé par les profits illégaux que ses dirigeants opèrent grâce à une surestimation « du nombre des personnes vivant dans les camps et, par voie de conséquence, à une aide humanitaire plus importante.
Les experts de l’ESISC retiennent à ce propos qu’en 1978, l’Algérie parlait de 50.000 personnes dans un rapport remis au HCR. Trois années plus tard, les séparatistes brandissaient le chiffre de 300.000 personnes alors que certaines ONG qui leur sont inféodées ont eu l’outrecuidance d’avancer le chiffre ahurissant de 700.000 personnes.
«Depuis le milieu des années 90, tant le Polisario que les autorités d’Alger estiment la population sahraouie des camps à 165.000 personnes. Un chiffre qui n’a pas été accrédité par le PAM (Programme alimentaire mondial) et le HCR, lesquels ont décidé d’accorder leur assistance humanitaire à une population évaluée à 90.000 personnes», rappelle l’ESISC, en faisant remarquer que, selon les différentes évaluations de la population effectuées par des experts en démographie sur base d’images satellites ou encore sur base de témoignages de responsables du Polisario ralliés au Maroc, le nombre des personnes séquestrées dans les camps se situerait entre 40.000 et 50.000.
Pour l’ESISC, le décalage entre la population réelle et la population estimée pose de nombreux problèmes : «Il rend l’ajustement de l’aide impossible, car il est crucial de pouvoir fournir, notamment aux enfants en bas âge, un régime nutritionnel adapté «.
Ce flou sciemment entretenu autour de ce chiffre, contribue à couvrir les trafics en tous genres et le détournement de l’aide humanitaire puisque le HCR ne dispose pas d’une présence permanente dans les camps de Tindouf et que, de façon générale, les visites «étrangères» dans les camps sont très largement limitées et contrôlées par l’Algérie.
Face à cette situation, les populations séquestrées «sont, bien entendu, les premières victimes de ces pratiques de détournement de l’aide internationale, largement condamnées par différentes organisations internationales. Au premier chef, bien entendu, par le HCR mais aussi par le PAM et par l’ONG américaine US Committee for Refugees and Immigrant (USCRI) qui, dans un récent rapport a dressé un bilan catastrophique des conditions de vie de ces populations.

Le polisario n'a aucune liberté de mouvement


Le ‘polisario' n'a aucune liberté de mouvement dans ses négociations avec le Maroc, a affirmé, mardi soir à Rabat, Khalid Naciri, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, appelant «les gouvernants algériens à mettre un terme à la tutelle qu'ils exercent sur le polisario».


«‘Le polisario' continue de recevoir son orientation stratégique et ses directives des services algériens», a dit M. Naciri lors d'une rencontre avec les membres de la presse internationale accréditée au Maroc, en présence du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, Youssef El Amrani.

Le ministre de la Communication a souligné que l'objectif de l'Algérie est d'exercer «une hégémonie géopolitique».

Au sujet des relations maroco-algériennes, M. Naciri a regretté le fait que malgré les efforts entrepris par le Maroc, ces relations demeurent en deça des aspirations des deux peuples, défiant l'Algérie d'«avoir le courage politique de laisser ‘le polisario' négocier librement avec le Maroc».

Notant que dans ces négociations, le Maroc est mû par «une forte volonté politique» pour répondre favorablement aux orientations de l'Onu qui appellent les parties à adhérer «avec bonne volonté, sans pré-conditions et sans préjugés» vers un règlement politique et mutuellement acceptable de la question du Sahara, M. Naciri a exprimé le regret que «l'autre partie n'adopte pas la même approche et réagit de façon bizarre à la position exprimée par le secrétaire général de l'Onu».

Ces réactions ont « frisé l'injure à l'encontre du secrétaire général de l'Onu», a-t-il fait remarquer.

M. Naciri a mis en exergue, à cette occasion, les réformes tous azimuts entreprises au Maroc et le climat de liberté qui imprègne l'exercice de la profession de journaliste au Royaume, rappelant qu'une centaine de correspondants étrangers y sont accrédités.

«C'est un taux des plus importants dans les pays comparables au Maroc», a signalé le ministre de la Communication, précisant que plus de 600 autorisations de tournage sont délivrées chaque année et près d'une centaine de missions journalistiques étrangères sont accréditées par an pour des envoyés spéciaux.

«Vous travaillez en toute liberté», a soutenu M. Naciri, assurant que «le Maroc demeurera un pays transparent».

mercredi 28 avril 2010

Laâyoune : Appel à Ban-Ki Moon pour mettre fin aux violations graves des droits de l'Homme à Tindouf

Laâyoune, 27/04/10 - L'ONG marocaine "Instance autonome de la défense des droits de l'Homme" a lancé un appel au Secrétaire général des Nations unis, M. Ban-Ki Moon, en vue d'"intervenir d'urgence" pour mettre fin aux graves violations des droits de l'Homme dans les camps du Tindouf.
L'ONG, siégeant à Boujdour, a exprimé dans une lettre, dont copie est parvenue mardi à la MAP, sa forte inquiétude au sujet de la poursuite des graves violations des droits Humains à l'encontre des sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf, en territoire algérien, et ce en violation flagrante de la légalité et des conventions internationales.
Les séquestrés de Tindouf vivent une situation inhumaine, privés de leurs droits les plus élémentaires, loin de leurs familles, a déplore l'ONG, appelant M. Ban-Ki Moon à intervenir pour mettre fin à cette situation tragique à travers l'adoption de mécanismes permettant au Haut commissariat aux réfugiés (HCR) de suivre de prés la situation et la prise de mesures concrètes pour dévoiler les graves violations des droits de l'Homme et déférer les auteurs de ces crimes devant la justice.
L'instance incombe à l'Algérie la responsabilité de cette situation, en l'appelant notamment à prendre les mesures nécessaires pour protéger les personnes résidant sur son territoire conformément aux conventions internationales en la matière, et à mettre fin au siège imposé aux sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf.

L'Algérie interpellée sur l'expulsion de Marocains en 1975 lors de la réunion du Comité des travailleurs migrants


Genève, 27/04/10- La question des Marocains expulsés d'Algérie en 1975 a été soulevée, mardi à Genève, dans le cadre de la 12ème session du Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, qui examine le rapport de l'Algérie sur les mesures prises par ce pays, conformément à la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants.
Intervenant après que le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations Unies à Genève, Idriss Jazaïry, ait présenté ce rapport, la rapporteuse du Comité pour l'examen du rapport de l'Algérie, Mme Myriam Poussi Konsimbo a déclaré qu'"une information a été portée à sa connaissance selon laquelle en 1975, environ 45.000 familles de Marocains qui vivaient en Algérie, représentant entre 350.000 et 500.000 personnes, auraient été expulsées dans des conditions inhumaines".
"Quelles sont les raisons qui ont conduit à cette situation ? Cela s'est-il fait conformément à la législation en vigueur en Algérie, c'est-à-dire sur fondement juridique ?", a demandé Mme Myriam Poussi Konsimbo à l'adresse du diplomate algérien.
"Le gouvernement algérien a-t-il pris des initiatives pour garantir une réparation aux victimes de cette situation ?", s'est-elle encore interrogée.
Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille est un organe composé d'experts indépendants qui surveille l'application de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille par les Etats parties.

mardi 27 avril 2010

Laâyoune: Appel à Ban-Ki Moon pour la levée du siège imposé aux femmes séquestrées


Laâyoune, 26/04/10- Les participantes à un séminaire organisé à Laâyoune ont appelé le secrétaire général de l'ONU, Ban-Ki Moon, à intervenir diligemment pour mettre fin au siège imposé aux femmes sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf en territoire algérien.
Dans une lettre adressée dimanche à Ban Ki-moon à l'issue de la 2ème rencontre tenue sous le thème "la participation de la femme à l'action politique", les participantes ont alerté le Secrétaire Général de l'ONU sur les agressions et sévices infligés aux séquestrées des camps de Tindouf.
Ces victimes sont privées de leurs droits les plus élémentaires, ont-t-elles déploré, affirmant que ces violations sont commises par un ramassis de mercenaires, au vu et au su de la communauté internationale.
Les participantes ont également appelé à rétablir dans leurs pleins droits leurs consÂœurs sahraouies qui souffrent le calvaire et le déchirement familial, réclamant la punition des auteurs de ces crimes et violations inadmissibles.
Elles ont également exprimé leur forte adhésion au plan d'autonomie dans les provinces du sud, présenté par le Maroc pour le règlement définitif du conflit artificiel du Sahara. La proposition marocaine d'autonomie est une initiative pertinente qui permettra aux habitants des provinces du sud de gérer leurs propres affaires dans un cadre démocratique, ont-t-elles soutenu au terme de cette rencontre organisée à l'initiative de l'association "Perle du Sahara" qui se préoccupe de la situation de la femme et de l'enfant.

Sahara:la Colombie salue la volonté politique du Maroc de trouver une solution de compromis basée sur le réalisme (Déclaration conjointe)


Rabat,26/04/10- La Colombie a accueilli "favorablement la volonté politique du Maroc d'oeuvrer à la recherche d'une solution de compromis à la question du Sahara, basée sur le réalisme", souligne une déclaration conjointe maroco-colombienne rendue publique, lundi à Rabat, à l'issue d'une conférence de presse du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taib Fassi Fihri avec le ministre colombien des Relations Extérieures, M. Jaime Bermudez Merizalde.

Le chef de la diplomatie colombienne a réitéré "l'appui de son pays aux efforts déployés dans le cadre des Nations-Unies et sous les auspices du Secrétaire général de l'ONU et de son Envoyé personnel, pour parvenir à une solution politique définitive et mutuellement acceptable" à cette question, lit-on dans le document.
Le ministre colombien, en visite officielle au Maroc jusqu'au 27 avril, a eu auparavant des entretiens avec M. Taib Fassi Fihri, à qui il a transmis un "message d'amitié et de considération du gouvernement colombien et son admiration pour les efforts déployés par le Maroc, sous le règne de SM le Roi Mohammed VI, en faveur de la paix et la solidarité internationale".
Il a de même salué les efforts déployés par le Royaume dans divers secteurs et rendu un vibrant hommage aux initiatives de SM le Roi Mohammed VI dans le domaine des réformes politiques, économiques et sociales.
Pour sa part, M. Fassi Fihri a "réitéré l'appui du gouvernement marocain aux efforts initiés par le gouvernement du Président Alvaro Uribe Velez, en matière de sécurité, de démocratie, d'intégration sociale et d'incitation aux investisseurs", ajoute la Déclaration.
Il a également salué les initiatives prises par le gouvernement colombien en matière de lutte contre le terrorisme et du crime organisé, ainsi que pour la recherche d'une solution négociée en vue de promouvoir une paix ferme et durable en Colombie.
Lors de leur rencontre, les deux ministres ont abordé les différents sujets d'intérêt commun figurant dans l'agenda bilatéral, international et multilatéral, souligne la Déclaration conjointe.
Dans le domaine de la coopération bilatérale, MM. Fassi Fihri et Bermudez Merizalde "se sont félicités de l'existence de l'important arsenal juridique qui régit cette coopération et ont relevé les perspectives positives qui s'ouvrent dans le domaine du tourisme, des pêches et des mines". Ils ont, par ailleurs, souligné l'intérêt de promouvoir une coopération fructueuse dans les domaines sociaux et culturels.
Convaincus de la nécessité de conférer une impulsion à la coopération bilatérale, les deux ministres ont convenu de la tenue au Maroc de la 2ème réunion de la commission mixte Maroc-Colombie, durant le premier trimestre 2011, précise le document.
Persuadées du rôle du secteur privé dans la dynamisation de cette coopération, les deux parties ont invité les milieux d'affaires marocains et colombiens à être plus entreprenants, eu égard aux opportunités offertes par chacun des deux pays.
La Déclaration souligne l'engagement des deux ministres à promouvoir la coopération Sud-Sud et à oeuvrer au maintien et au renforcement du dialogue permanent et constructif engagé dans le cadre du processus Amérique du Sud-Afrique et celui engageant l'Amérique du Sud et les pays arabes.
Les deux ministres se sont félicités de la coopération marquant leurs actions respectives au sein de ces deux fora et réaffirmé leur volonté de contribuer activement au suivi de leurs conclusions.
Ils ont également procédé à un échange de vue sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun et relevé avec satisfaction leurs concordances de vue sur l'ensemble des questions internationales en décidant de renforcer leur coopération dans ce sens, ajoute la Déclaration.
D'autre part, "les deux parties ont insisté sur la nécessité de promouvoir le processus de paix au Moyen Orient sur la base de la création d'un Etat Palestinien indépendant, qui puisse exercer le droit de cohabiter en harmonie avec ses voisins en conformité avec les principes du droit international et l'appui de la communauté international".
M. Jaime Bermudez Merizalde a été reçu, durant sa visite effectuée en réponse à l'invitation qui lui a été adressée par le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri, par le président de la Chambre des Conseillers, M. Mohamed Cheikh Biadillah. Il a eu des entretiens avec le ministre d'Etat M. Mohamed El Yazghi, le ministre du Commerce Extérieur, M. Abdellatif Maazouz et le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, M. Yassir Zenagui.
Le Chef de la diplomatie colombienne a également eu, à Casablanca, des entretiens avec des responsables de la CGEM, sur les opportunités d'affaires en Colombie et une rencontre avec le Directeur Général de Maroc Export (CMPE), M. Saad Eddine Benabdallah.
"Le ministre des Relations Extérieures de la République de Colombie a remercié les témoignages d'amabilité, d'amitié et de considération reçus de la
part du gouvernement marocain, durant son séjour au Maroc et qui reflètent l'amitié profonde et historique entre les deux pays", conclut la Déclaration conjointe maroco-colombienne.

Un rapport de l'OLAF met à nu les mécanismes des détournements de l'aide européenne destinée aux camps de Tindouf (ESISC)


Un récent rapport de l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) a révélé les mécanismes des détournements des aides humanitaires destinées aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf, affirme lundi l'Institut européen des études stratégiques (European Strategic Intelligence and Security Center- ESISC).


L'ESISC, dont le siège est à Bruxelles, affirme avoir eu connaissance de ce rapport confidentiel, fruit d'une enquête menée par l'OLAF, qui met en exergue la persistance du flou entretenu par Alger et la direction séparatiste autour du nombre réel des populations détenues dans les camps de Tindouf, outre le manque de transparence et de responsabilité du Croissant Rouge algérien et le déficit du monitoring.

Pour les besoins de cette enquête de six mois, menée à Bruxelles (auprès de l'ECHO, l'Office d'aide humanitaire de la Commission européenne), ainsi qu'en Algérie, au Maroc et dans d'autres pays de la région, l'OLAF "a utilisé les moyens les plus sophistiqués, allant jusqu'à dissimuler des balises de géo-localisation dans des containers destinés au Polisario ", indique l'ESISC.

"A l'arrivée, les découvertes qui ont été faites valaient bien cet effort inédit : ainsi, une fois que l'aide humanitaire arrive à Oran, elle met en moyenne 48 jours pour être finalement acheminée aux Camps de Tindouf alors qu'une grande partie des chargements ne parvient jamais aux populations sahraouies dans le besoin", poursuit la même source, précisant que le rapport de l'OLAF détaille comment le "croissant Rouge algérien est le premier bénéficiaire du détournement de l'aide, suivi par les dirigeants du +Polisario+ qui profitent de cette manne financière pour acquérir des armes, mais aussi et surtout des biens immobiliers personnels aux Canaries ou en Espagne".

"Les enquêteurs de l'OLAF sont allés jusqu'à localiser avec précision les caches utilisées par les chefs du Polisario pour stocker l'aide détournée avant de la redistribuer sur les marchés sub-sahariens. Ils ont également identifié les responsables du Front Polisario coupables de ces détournements et ont retrouvé une partie des villas de luxe achetées dans le sud de l'Europe", indique l'ESISC.

"Comme il est de règle, une partie de l'aide humanitaire européenne est fournie sous forme de fonds devant servir à financer des achats sur place, donc en Algérie", rappelle l'ESISC, soulignant que " les autorités d'Alger appliquent, illégalement, des taxes sur ces achats".

"En d'autres mots, non seulement l'aide est détournée mais de plus, l'Etat algérien récupère les taxes sur des biens achetés sur son territoire! In fine, une part de l'argent des contribuables européens destiné à l'aide humanitaire sert donc à enrichir l'Etat algérien par le biais de son système fiscal", déplore l'Institut.

L'ESISC rappelle, par ailleurs, que l'Office européen de lutte antifraude n'est pas le seul à mettre en évidence ces pratiques mafieuses, en totale contradiction avec le droit humanitaire. De nombreuses enquêtes diligentées par plusieurs ONG internationales ont, elles aussi, établi l'existence sur les marchés, notamment mauritanien et algérien, d'importantes quantités de vivres provenant de l'aide humanitaire internationale.

lundi 26 avril 2010

M. Biadillah à un journal qatari: La solution d'autonomie permettra au Maghreb "d'aller de l'avant"


Doha, 25/04/10- La solution d'autonomie au sahara proposée par le Maroc est "sérieuse, raisonnable et crédible, et nous permettra d'aller de l'avant main dans la main sur la base de ni vainqueur ni vaincu", a déclaré M. Mohamed Cheikh Biadillah, président de la Chambre des conseillers.
Dans un entretien publié dimanche par le journal qatari "Al-Watan", M. Biadillah a ainsi exprimé son souhait que l'Algérie et le "polisario" se rendent compte qu'il s'agit là d'un "problème réel qui empêche l'Algérie et le Maroc, voire les cinq pays du Maghreb en général, de faire face aux grands défis de la mondialisation et aux problèmes sécuritaires de la région du Sahel".
Souhaitant voir Alger et les séparatistes "revenir à la raison" et admettre la pertinence de la proposition marocaine, il a affirmé, qu'en Algérie, le dossier du Sahara est "géré par certains services du gouvernement algérien".
M. Biadillah a de même expliqué qu'au Maroc, certains jeunes sont "utilisés comme vecteurs d'idées étrangères" et qu'ils sont traités "à la fois avec prudence et avec patience".
"L'opinion publique nationale et internationale commence à comprendre que la plupart de ces gens-là sont manipulés de l'étranger, et en particulier de la part de nos frères en Algérie", a-t-il affirmé, soulignant qu'il s'agit là d'un phénomène nouveau favorisé par la grande ouverture de l'espace de liberté.
"A l'évidence, ce genre de choses ne peut se produire ailleurs. Est-il possible que n'importe quel Amazigh de Kabylie ou de Chaouia en Algérie puisse s'aventurer aujourd'hui dans un dossier politique sous couvert des droits de l'Homme ?", s'est interrogé M. Biadillah, avant d'ajouter: "C'est là le prix de l'ouverture de notre pays et de nos espaces de liberté".

Sahara : Comment sortir de l’impasse


M. Christopher Ross, envoyé spécial au Sahara du Secrétaire Général des Nations Unies, s’est rendu à Alger, ultime étape de son périple qui l’a emmené successivement au Maroc, à Tindouf, en Mauritanie et en Algérie.


Que peut-on attendre de cette visite, sachant que du côté algérien, on ne peut espérer aucune position réaliste pouvant aboutir à une solution politique négociée et définitive du différend artificiel sur le Sahara ?
La position du Maroc, exprimée de nouveau à M. Ross, a été claire et logique.
Le Maroc, qui est attaché à la légalité internationale, exige le respect des dernières Résolutions du Conseil de Sécurité qui ont écarté définitivement l’option référendaire, la considérant comme irréaliste et irréalisable.
Le Maroc a affirmé à M. Ross sa volonté sincère de coopérer de bonne foi avec les Nations Unies pour surmonter l’impasse actuelle et mettre fin au statu quo préjudiciable à la paix et à la sécurité dans la région du Maghreb et du Sahel.
Le Maroc, conformément aux Résolutions du Conseil de Sécurité, assume toute sa responsabilité dans la recherche d’une solution politique et réitère son intention de coopérer avec les autres parties pour atteindre cet objectif.
C’est aux autres parties donc de faire preuve de bonne foi pour mener des négociations sans conditions préalables, intenses et substantielles basées sur le réalisme, l’esprit de compromis et qui tiennent compte des efforts déployés par le Maroc depuis 2006, loin de toute manœuvre, surenchère ou provocation. Cette solution doit être mutuellement acceptable et conforme à la logique de compromis.
En d’autres termes, il s’agit d’une troisième voie et c’est ce qu’a annoncé le Maroc en proposant une autonomie élargie pour ses provinces sahariennes, dans le cadre du respect de sa souveraineté nationale et de son intégrité territoriale.
Malheureusement, du côté algérien, on ne cesse d’afficher une position rigide et non constructive qui entrave la solution politique et empêche la normalisation des relations bilatérales entre le Maroc et l’Algérie et l’édification d’un ensemble maghrébin uni et solidaire.
L’attachement de l’Algérie à des solutions obsolètes et définitivement écartées par le Conseil de Sécurité prouve encore une fois qu’elle demeure animée par ses rêves hégémoniques sur la région et par sa volonté de faire perdurer un climat de tension qui n’a aucune raison d’être.
L’Algérie doit lever sa main sur le dossier du Sahara et mettre fin au calvaire des séquestrés de Tindouf qui, si on leur donne l’occasion de s’exprimer, n’hésiteront pas à déclarer leur attachement à leur marocanité et leur désir de réintégrer leur patrie, le Maroc.

Les violations des droits de l’homme dans les camps de tindouf, dévoilées lors d’un séminaire international à assa

Les violations des droits de l’homme dans les camps de tindouf, dévoilées lors d’un séminaire international à assa
Les participants à un séminaire international tenu, samedi à Assa, ont dévoilé les graves violations des droits de l’Homme commises à l’encontre des séquestrés des camps de Tindouf, en territoire algérien.

Evoquant la question du nombre réel des habitants séquestrés dans les camps de Tindouf, les participants ont mis l’accent sur la nécessité de mettre en place un mécanisme international indépendant pour établir un recensement de ces habitants, en prélude à d’autres actions visant à mettre un terme aux exactions perpétrées dans ces camps.

S’exprimant lors de cette rencontre initiée par l’Association marocaine des unionistes sahraouis, l’écrivain et journaliste algérien, M. Anouar Malik, a souligné que le polisario « détient à son compte un répertoire riche en violations graves des droits de l’Homme », imputant la responsabilité morale et juridique de ces crimes à l’Etat algérien.

Il a cité, à cet égard, plusieurs cas de ces violations mentionnées dans des rapports internationaux sur la situation dans les camps où les habitants vivent isolés du monde extérieur, en l’absence de tout contrôle régulier de leurs droits, évoquant en ce sens, les violations commises dans ces camps en matière de liberté d’expression, d’opinion et de déplacement, et la prédominance du phénomène de l’esclavage et d’autres vérités atroces occultées qui doivent être dévoilées par les délégués des organisations internationales.

Il a appelé les Nations-Unies à élargir les attributions de leurs missions à l’observation des droits de l’homme dans ces camps, exhortant la communauté internationale à se mobiliser pour mettre un terme aux souffrances de ces sahraouis, à travers la mise en place de mécanismes adéquats et urgents pour l’observation de la situation des droits de l’Homme dans ces camps.

De son côté le président de l’association mauritanienne » mémoire et justice « , M. Aman Ould Al-Khals, a fait remarquer qu’outre les sahraouis marocains, des ressortissants d’autres nationalités ont été également soumis à la torture, ajoutant que « lui et certains de ses camarades étaient témoins de ces violations à la terrible prison » Arrachid » dans les années quatre-vingt.

Pour sa part, M. Said Hadaf, membre de l’union des écrivains algériens, a souligné le non-fondé de la thèse du polisario , se félicitant de la pertinence de l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc.

Ce séminaire a été marqué par une série d’exposés portant notamment sur « la thèse séparatiste du polisario et ses répercussions humanitaires », « la situation de l’enfant sahraoui séquestré dans les camps de Tindouf », « la responsabilité du régime algérien dans les violations des droits de l’hommes dans les camps de Tindouf « , outre des témoignages vifs d’anciens prisonniers er et séquestrés dans les camps.

A travers cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre de « la caravane de la voix unioniste », lancée le 1er avril courant sous le signe « participons ensemble à la défense des Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf », l’organisation marocaine des sahraouis unionistes vise à sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale sur la gravité des atteintes aux droits de l’homme commises par le polisario et l’Algérie à l’encontre des habitants séquestrés dans les camps de Tindouf.

vendredi 23 avril 2010

Un groupe de 15 personnes des camps de Tindouf rallie la mère-patrie


Laâyoune, 22/04/10 - Un nouveau groupe de 15 personnes a regagné récemment la mère-patrie, mettant ainsi un terme à des années de souffrances et de séquestration dans les camps de Tindouf.
Les membres de ce groupe, qui ont réussi à fuir les camps de Tindouf pour regagner leurs proches à la ville de Laâyoune, sont âgés de 20 à 29 ans.
Dans une déclaration à la MAP, M. Mbarak Said (24 ans), a fait part de sa joie de rejoindre la mère-patrie, attirant, de même, l'attention sur les conditions de vie difficiles des séquestrés dans les camps.
Ils appellent leurs frères dans les camps à leur emprunter le pas et à rejoindre la mère-patrie pour retrouver leurs familles et leurs proches, se félicitant de l'accueil chaleureux et de bienvenue réservé aux membres du groupe dès leur arrivée au Maroc.
De son cô té, M. Hammada Ould Sidi (22 ans), a souligné que son attachement à sa marocanité était le motif de sa décision de rejoindre la mère-patrie, faisant remarquer que tous les sahraouis rallieront, tô t ou tard, leur patrie, le Maroc.
Pour sa part, M. Al-Hiba Ould Sidi, qui avait rallié la mère-patrie en 1992, a exprimé sa joie de voir son fils Hammada Ould Sidi regagner le Maroc pour vivre auprès des siens, relevant que la situation prévalant dans les provinces du sud contrastent diamétralement avec les allégations mensongères véhiculées par la direction du polisario dans les camps de Tindouf.
Il a noté dans ce sens qu'il mène une vie heureuse dans sa patrie et aspire à rencontrer deux de ses fils encore séquestrés dans les camps de Tindouf.
Ce groupe vient s'ajouter aux 137 personnes, dont 14 femmes et 9 enfants, ayant regagné la mère-patrie après avoir fui les souffrances des camps de Tindouf, en territoire algérien.

Ould Souilem: Il est temps pour le Conseil de sécurité d'adopter le plan d'autonomie proposé par le Maroc


Washington, 22/04/10 - Il est temps pour le Conseil de sécurité des Nations unies d'adopter le plan d'autonomie proposé par le Maroc pour mettre un terme aux souffrances qu'endurent les populations parquées contre leur gré dans les camps de Tindouf, a affirmé Ahmadou Ould Souilem, membre-fondateur du "polisario".
Dans une tribune publiée, jeudi, sur le site web américain "Global Post" sous le titre "Il est temps de regagner le Maroc", Ould Souilem souligne que "le Conseil de sécurité a devant lui une option que je considère comme la solution optimale à la question du Sahara", à savoir l'initiative marocaine d'autonomie.
En adoptant le plan d'autonomie proposé par le Maroc, cette instance onusienne "mettra ainsi fin à la misère des populations de ces camps et donnera
une chance aux familles séparées de se retrouver", a-t-il soutenu, dénonçant les conditions de vie abjectes qui prévalent dans les camps de Tindouf.
Plusieurs sahraouis choisissent de braver les dangers du désert au péril de leurs vies plutô t que de dépérir dans ces camps, a-t-il ajouté, rappelant le cas des dizaines de sahraouis qui ont fui récemment les camps de Tindouf pour regagner la mère-patrie.
"La vie à Tindouf est tellement insupportable, qu'ils étaient prêts à risquer leurs vies pour y échapper", a-t-il expliqué.
"Pendant plus de 30 ans, des dizaines de milliers de sahraouis vivant dans les camps de Tindouf ont été séparés de leurs familles au Maroc et privés de leurs droits et leurs libertés les plus fondamentaux", écrit Ould Souilem dans cette tribune.
Revenant sur son retour au Maroc, l'ex-dirigeant du "polisario" affirme que cette décision était motivée par sa "profonde conviction" que "le temps était venu pour mettre fin au conflit inutile" autour du Sahara et pour que "l'Algérie cesse de s'immiscer dans nos affaires".
Pour Ould Souilem, le "polisario" et son mentor l'Algérie ont "utilisé les sahraouis pendant plus de 34 ans comme des pions dans un jeu géopolitique où les réalités sont déformées".
"Le +polisario+ refuse de permettre un recensement de la population de Tindouf", a noté M. Ould Souilem, affirmant que le mouvement des populations sahraouies en dehors des ces camps est strictement limité.
Les populations de ces camps "ne peuvent ni voter, ni trouver un emploi pour améliorer leurs conditions de vie", alors que les sahraouis qui vivent au Maroc jouissent pleinement de leurs droits dans la stabilité et la sécurité, a-t-il noté.

Comment est rémunéré Carne Ross


Une question revient avec insistance ces dernières semaines autour du mode de rémunération du lobbyiste britannique Carne Ross, patron de l’officine « Independent Diplomat », en charge de coordonner l’action internationale du Front Polisario, notamment en direction de l’ONU à New York, ainsi que du parlement européen.
Créée, à l’origine, comme une organisation de « bénévoles », Independent Diplomat a depuis bien évolué afin de devenir une « société de consulting », comme la décrivait la très officielle agence officielle algérienne « Algérie Presse Service » dans une dépêche récente.
En réalité, un montage financier très habile permet à Carne Ross de recevoir ses émoluments de la part des services spéciaux algériens, dont une partie lui est versé directement sur un compte offshore en Grande Bretagne. Il faut dire que Ross prend en charge les étoiles montantes du mouvement de Guérilla Front Polisario, dont Mouloud Saïd, le très actif représentant du front au Etats-Unis, et plus récemment M’hammed Khaddad, coordinateur du Polisario avec la MINURSO. Ce dernier serait furieux suite à une conférence de presse –pourtant grassement facturée par Carne Ross- organisée il ya deux semaines à Bruxelles, où seulement quatre journalistes se sont rendus, et où aucun écho international n’a été enregistré.

Carne Ross a récemment concocté un rapport sur la stratégie de communication et d’influence que devrait poursuivre le Front Polisario, qui a été remis à l’éminence grise du régime algérien et du Front Polisario, le Général de corps d’armée Mohammed Mediene Toufik « himself », patron tout-puissant du DRS (Département Renseignement et Sécurité, la Sécurité Militaire algérienne). Ce dernier prendrait régulièrement son téléphone afin de discuter avec "Carne" directement.
La stratégie préconisée par Ross ? Elle est très simple : au lieu de continuer à tenter de pénétrer de réseaux intellectuels européens et américains qui n’adhèrent pas aux thèses du Polisario et d’Alger, le lobbyiste britannique estime qu’il faudrait focaliser une grande partie des efforts-et donc des contribution financières à son égard-vers les grandes universités américaines et européennes, où subsistent encore quelques poches d’extrême gauche susceptibles de donner un coup de main à la révolution….

Ahamedou Bamba Lhafed : «Il n’y a pas de liberté d’opinion dans les camps de Tindouf»


Ahamedou Bamba Lhafed, ancien journaliste dans les camps de Tindouf, affirme que le Polisario accorde toute l’importance à la question des droits de l’Homme au Sahara et ferme les yeux sur les violations constantes de ces droits dans les camps de Tindouf.

ALM : Parlez-nous de votre carrière de journaliste dans les camps de Tindouf ?
Ahamedou Bamba Lhafed : Je suis né à Tindouf en 1981. Lauréat de la Faculté de presse et littérature en Libye, j’ai travaillé comme journaliste à la chaîne de radio et à la chaîne de télévision du front Polisario pendant plusieurs années. En réalité, nous travaillions dans des conditions très difficiles en raison de l’absence des moyens et matériels nécessaires. Nous ne recevions pas régulièrement notre salaire. En effet, nous étions obligés de supporter les frais de travail et des déplacements le cas échéant grâce au soutien financier de nos proches.

Que dites-vous des conditions de l’exercice du métier de journaliste dans ces camps ?
Les médias dans les camps de Tindouf sont dirigés et orientés dans l’intérêt du Polisario et de sa propagande. Les lignes rouges sont très nombreuses. Nous n’avions pas le droit d’aborder les problèmes sociaux des camps sauf dans des cas très limités tolérés par la direction du front Polisario. Il était question de ne pas présenter le front comme étant loin des masses. Grosso modo, on ne peut pas parler de travail journalistique en bonne et due forme dans les camps. La politique du Polisario consistait à ne jamais refléter une image critiquable de lui en le présentant comme une entité qui s’écarte des bases.

Quel commentaire faites-vous des méthodes de traitement des informations par les médias du Polisario ?
Il est d’usage que les informations qui parviennent des provinces du Sud du Maroc sont tout le temps amplifiées. Le Polisario les vide de leur substance. Des fois même on inventait des informations. Ces dernières années, certains sujets ont occupé une position de premier plan dans le traitement des informations, notamment les activités des défenseurs des droits de l’Homme. Le Polisario accorde toute l’importance à ce sujet dans le souci de gagner la sympathie de la communauté internationale. Les médias du Polisario ne parlent plus que de ce qu’ils qualifient de violations graves des droits de l’Homme au Sahara. Il réserve également une place importante à la question des négociations sur l’avenir du Sahara dans le traitement des informations. A ce sujet, il faut dire que le Polisario n’a pas pris la peine d’expliquer le contenu de la proposition marocaine d’autonomie à travers ses médias. Bien au contraire, le projet d’autonomie est présenté d’un point de vue négatif.

Comment sont les conditions de vie de la population séquestrée de Tindouf ?
La population dans les camps de Tindouf vit dans des conditions précaires. Elle est loin des instances de décision. Sa principale préoccupation est de survivre dans ce milieu très dur. Ces derniers temps, beaucoup de gens ont fui les camps et les autres qui sont restés n’ont pas les moyens pour rejoindre la mère patrie. A vrai dire, survivre dans les camps de Tindouf dépend des aides humanitaires internationales. Et, malheureusement, la population de Tindouf ne reçoit qu’une partie de ces aides, le reste est réservé à d’autres personnes bien déterminées. L’émergence de groupes islamistes intégristes est aussi un autre problème de plus en plus inquiétant dans les camps.

Quelle est la grande injustice commise par le Polisario à l’égard de cette population ?
En tant qu’ex-journaliste, je connais tous les rouages des camps de Tindouf. Il est paradoxal et intolérable de constater que le Polisario accorde toute l’importance à la question des droits de l’Homme au Sahara au moment où il ferme les yeux sur les violations constantes de ces droits-là et qui sont commises dans les camps de Tindouf. En dernier lieu, il faut dire que la population de Tindouf souffre énormément de ce conflit qui n’a que trop duré.

jeudi 22 avril 2010

Les représentants du peuple aux côtés des défenseurs de la Nation : Plus de quatre-vingts parlementaires montent au front


Plus de quatre-vingts parlementaires, députés et conseillers compris, se préparent à rendre visite, à partir du lundi prochain et jusqu’au 24 avril courant, aux troupes des Forces Armées Royales basées à la frontière sud du Royaume. C’est ce que vient d’annoncer à « Libé » une source au Parlement, révélant que la délégation des représentants du peuple marocain a reçu l’accord des plus hautes autorités du pays pour effectuer cette visite. « Nous voulons dire à nos valeureux soldats que notre cœur bat avec le leur et que nous sommes tout aussi déterminés à monter au front pour défendre l’intégrité territoriale du Royaume de Tanger à Lagouira », déclare un député, qui a souhaité ne pas être cité. « Les parlementaires, en dehors de toute distinction partisane, ont spontanément manifesté leur volonté de prendre part à cette initiative solidaire avec nos braves Armées Royales », a-t-il expliqué. « Pendant quatre jours, nous allons côtoyer nos soldats, partager leur pain, et leur dire qu’ils ne sont seuls et que nous sommes également décidés à affronter tout acte hostile quel qu’il soit et d’où qu’il vienne », a indiqué un député. Interrogé sur l’endroit vers lequel les parlementaires seront acheminés, il a précisé que c’était aux responsables des Forces Armées Royales de déterminer le lieu de leur visite.

L’initiative parlementaire, la deuxième en son genre, intervient alors que le Polisario vient d’annoncer sa décision de « revoir ses relations avec la Minurso ». Une décision que des observateurs contactés par « Libé » interprètent comme une « escalade dangereuse », puisqu’elle constitue une violation de l’accord de cessez-le-feu signé en octobre 1991 sous les auspices des Nations unies. D’autres observateurs relèvent dans cet acte belliqueux une tentative désespérée de la part du Polisario pour amener le Conseil de sécurité à accepter l’élargissement du mandat de la Minurso au « contrôle des droits de l’Homme » dans le Sahara marocain. « Il s’agit d’une manœuvre ni plus ni moins à laquelle le Polisario nous a habitués à l’approche de chaque nouvelle réunion du Conseil de sécurité sur le Sahara », estime Mohamed Talib, membre du Conseil Royal consultatif pour les affaires sahariennes. Pour rappel, le Club des amis du Sahara (France, Espagne, Etats-Unis, Chine et Russie) ont décidé d’ignorer la revendication du Polisario, déjà rejetée par les Nations unies elles-mêmes pour la simple raison qu’elle ne fait pas partie du cahier des charges de la Minurso. « Tout un chacun sait que la fixation du Polisario sur la question des droits de l’Homme n’est qu’un faux alibi ; personne n’est sans savoir que la situation humanitaire au Sahara marocain est de loin mieux que celle prévalant à Tindouf. C’est bizarre que le bourreau enfile aujourd’hui la robe de l’avocat des droits de l’Homme, ceux-là mêmes qu’il adore abhorrer et qu’il n’hésite pas à piétiner à chaque jour que le bon Dieu fait. Il est évident que par son agitation sur cette question, le Polisario a un autre objectif non déclaré, soit le blocage du processus de négociations et par ricochet la solution d’autonomie », estime un spécialiste du dossier. Là encore, la tentative du Polisario est inéluctablement vouée à l’échec. Pour s’en rendre compte, il suffit de constater que les déclarations recueillies récemment à Washington auprès des ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis et de la Chine, pour ne citer que ces derniers, plaident somme toute vers la reconduite du processus de Manhasset. La menace proférée par le Polisario, celle de boycotter toute coopération avec la Minurso, trouve son explication dans la détermination de la communauté internationale à voir les parties se mettre à nouveau à la table des négociations en vue de trouver « une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable ». Une tendance partagée totalement par le Royaume du Maroc. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri, a salué mercredi soir à Washington cet appel à la reprise du dialogue. Notant avec satisfaction l’appel international pour le retour des parties à la table des négociations, le chef de la diplomatie marocaine a rappelé que le Royaume du Maroc a soumis à débat une initiative ayant recueilli l’adhésion de la majorité des membres du Conseil de sécurité. C’est la raison pour laquelle le Polisario, incapable d’offrir une autre alternative que le défunt Plan Baker II, essaie de bloquer la dynamique du dialogue. Une chose, cela étant, est sûre. En adoptant aujourd’hui un ton va-t-en-guerre, il se met sur le dos toute la communauté internationale. Il sait d’ailleurs que ce ton belliqueux ne fait peur à personne.

De l'Etat «croupion» à la balkanisation


Chaque jour qui passe, depuis maintenant trente-cinq ans, vient confirmer le rejet catégorique de l'hypothèse chimérique d'un Etat indépendant au Sahara. Il conforte aussi régulièrement la marocanité de ce territoire que le gouvernement algérien, tout à sa hargne et sans vergogne, s'est mis en tête non seulement de nous contester, en même temps que notre intégrité territoriale, mais de nous en dépouiller. Peter van Walsum, ancien représentant des Nations unies au Sahara, l'avait affirmé et confirmé aussi devant le Conseil de sécurité : le Sahara occidental n'est pas un territoire indépendant et n'a aucune viabilité.

Pour avoir ainsi dit crûment la vérité, il a payé de son mandat et , tout à son honneur, a été ,pressions algériennes exigent, contraint de démissionner. Pourtant il n'était pas le seul, il n'est pas l'unique témoin à dénoncer la mystification algérienne qui se profile derrière le paravent d'une nouvelle entité indépendante au Sahara qui ne serait, à vrai dire, qu'un micro-Etat satellite servant les intérêts du gouvernement algérien.

Le Think-tank américain de renommée mondiale, «Foreign Policy Research Institute» (FPRI) vient de publier un article percutant où son signataire affirme, ni plus ni moins, la «non viabilité d'un Etat au Sahara». Et c'est le président de cet institut lui-même, Harvey Sicherman, qui l'affirme avec des accents dont on ne peut mettre en cause l'impartialité : «Les Etats-Unis ne peuvent tolérer la création au Sahara d'un Etat non-viable, qui plus est, aux dépens de leur allié, le Maroc».

M. Sicherman reste un proche collaborateur de l'ancien Secrétaire d'Etat américain, James Baker qui était lui-même chargé du dossier du Sahara auprès des Nations unies de 1997 à 2004. Il confirme par ailleurs la constance de l'Administration des Etats-Unis à l'égard du conflit du Sahara, soulignant que le président démocrate Barak Obama soutient la proposition d'autonomie proposée par le Maroc et qualifiée à Washington de « crédible » et « sérieuse ».
« La dernière chose dont a besoin l'Afrique, a écrit Harvey Sicherman, est un autre Etat dépendant et inepte ». En, effet, « dépendant » de l'Algérie qui s'est fait une spécialité d'instrumentaliser ce diabolique projet envers et contre tous, dépendant encore d'elle pour son existence factice, son armement et jusqu'à son identité. Inepte, ensuite, parce qu'un micro-Etat au Sahara n'a aucune substance à une époque où, fédéralisme oblige, les pays se constituent en groupements géopolitique et géoéconomique et préconisent l'unité régionale. Il reste que le projet d'un micro-Etat au Sahara, défendu par les gouvernements algériens qui se succèdent, s'inscrit dans la dérive d'une balkanisation avérée que les Nations unies et la communauté condamnent et rejettent à la fois.

Sans compter, en dernière analyse, qu'il procède d'une volonté d'hégémonisme affiché d'une Algérie qui ne se contente pas d'annexer d'immenses territoires du sud-est du Maroc, mais lorgne sur le Sahara occidental marocain. La balkanisation est le pire des scénarios qui puissent arriver à une nation, à une région voire à la communauté mondiale. Ils sont nombreux les exemples de déchirements qui, au prétexte fallacieux qu'ils s'inscrivent dans la doctrine scabreuse de l'ONU pendant les années soixante et soixante-dix, ont débouché en Afrique et même ailleurs sur des sécessions, des partitions arbitraires et des guerres civiles. S'ils précipitent l'émergence d'Etats factices, ils favorisent en revanche les guerres territoriales, sur fond de rivalités ethniques, la pauvreté comme succédané fatal et enfin, ce qui n'est pas le moindre drame, une déstabilisation caractérisée.

Un Etat n'est viable que lorsqu'il réunit les caractéristiques et les propriétés consubstantielles à cette notion. Il y a d'abord la qualité du territoire, le Sahara, qui n'a jamais été autrement que marocain, occupé de force, spolié par l'Espagne et qui n'a jamais constitué ce que les historiens qualifient de « terra nullius ». Il y a ensuite le critère du peuple, parce que tout territoire n'a de valeur que s'il est peuplé. Au Sahara, les populations se proclament depuis la nuit des temps, autrement dit avant même que l'Algérie ne devienne un Etat reconnu et le polisario ne connaisse une existence préfabriquée, des citoyens marocains. L'histoire, qui est à notre destin ce que la mémoire est à l'Homme, nous le prouve tous les jours par une masse de documents incontestés. Ensuite, le droit, dit notamment à la Cour de La Haye en octobre 1975, nous conforte qu'il n'est d'autre Sahara occidental que marocain.

Le gouvernement algérien, contre la logique de l'histoire et la véracité du droit international, a mobilisé sa machine de propagande, une guerre sans merci contre le principe de notre intégrité territoriale, alors qu'il ne cessait en même temps, de défendre celui de l'autodétermination du prétendu « peuple sahraoui ». Poussant son hostilité au Maroc jusqu'à favoriser et à proclamer la création d'une fantomatique « République arabe sahraouie », mirage englouti dans les sables, il persiste et signe. La réalité politique mondiale ne cesse de lui infliger les démentis cinglants. Changeant de fusil d'épaule, il a cru instrumentaliser la question des droits de l'Homme contre notre pays, alors qu'elle fait partie d'un passé révolu et qu'elle a été définitivement, et de manière plus que honorable, réglée.

Il a manipulé à outrance, sans pudeur et sans morale, Aminatou Haidar, au risque de la pousser à son propre suicide, au nom du machiavélisme d'Etat. Le pouvoir algérien caresse le rêve insensé de voir émerger un Etat croupion sur un territoire marocain pour la simple raison qu'il souhaite accéder à l'océan atlantique. C'est la raison, et la seule en vérité qui motive son diabolique engagement à soutenir le polisario, crée par ses soins avec les sbires de Franco, et instrumentalisé à des fins expansionnistes.

Pourtant, feu S.M. Hassan II dont le génie avait immédiatement saisi l'enjeu de la politique algérienne, avait proposé au président Houari Boumedienne la mise en place d'un couloir qui va du sud algérien à la côte atlantique pour acheminer le pétrole et le gaz. Un projet commun avait même été examiné dans ce sens. Las ! Les dirigeants algériens ne l'entendaient pas de cette oreille et de la générosité de feu S.M. Hassan II ils n'en ont eu cure. A leurs dépens, faut-il le rappeler. Tant et si bien qu'aujourd'hui, plus que jamais, le Maroc demeure attaché au principe de l'unité, la sienne en l'occurrence, de l'intégrité territoriale qu'aussi bien l'ONU, l'OUA que leurs instances défendent dans leur texte et qui n'est aucunement contradictoire avec le principe d'autodétermination. L'autonomie, c'est l'autodétermination. Et puisque nous y sommes, il convient de recenser ce qui est sahraoui de celui qui ne l'est pas dans ce mirage fabriqué qu'est « le peuple sahraoui ».

La société civile sahraouie dénonce des manœuvres espagnoles douteuses


Deux associations sahraouies de défense des droits de l’Homme dénoncent les actes provocateurs de certains ressortissants espagnols.

Des associations actives dans les provinces du Sud s’insurgent contre la campagne de provocation menée par les adversaires de l’intégrité territoriale du Maroc. L’Association des victimes de la torture du front Polisario, basée à Laâyoune, et le Forum sahraoui de lutte contre la torture et le racisme, basé à Boujdour, ont dénoncé, dimanche 18 avril, les actes provocateurs de certains ressortissants espagnols «qui encadrent, orientent et financent des individus à la solde des services secrets algériens». Les deux associations de défense des droits de l’Homme affirment, dans un communiqué cité par la MAP, que «ces Espagnols, qui profitent du climat de liberté, de tolérance et d’ouverture démocratique qui prévaut dans le Royaume, sont en fait des victimes de la propagande mensongère pratiquée par le Polisario en Espagne». «Ces personnes, qui font fi du passé commun de bon voisinage, doivent reconsidérer leurs attitudes et cesser d’aggraver la situation et le martyre enduré par les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, dans le sud algérien», estiment les associations. Les deux ONG soulignent que l’avenir va prouver à ces personnes «qu’elles avaient tort et qu’elles étaient victimes d’une propagande tendancieuse». Contacté par ALM, Ahmed Tarouzi, président de l’Association des victimes de la torture du front Polisario, affirme que les ressortissants espagnols auteurs des actes de provocation sont plus radicaux que le Polisario lui-même. «Nos adversaires ont exploité le climat d’ouverture que connaît le Maroc pour nuire à notre cause sacrée. En effet, des ressortissants étrangers, et particulièrement des Espagnols, s’activent dans les provinces du Sud contre la marocanité du Sahara à travers des actes provocateurs. Ces personnes sont plus radicales que le front séparatiste lui-même. Elles sont manipulées par les séparatistes de l’intérieur et de l’extérieur. Nous avons adressé dans ce sens une lettre à l’ambassadeur d’Espagne à Rabat, l’invitant à intervenir pour expliquer à l’opinion publique espagnole qu’entre le Maroc et l’Espagne il y a toujours eu un climat de bon voisinage», précise M. Tarouzi. Pour sa part, Mohamed Taleb, secrétaire général de la Ligue des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme, partage le même avis. «Plusieurs personnes qui prétendent être des observateurs internationaux multiplient les actes provocateurs dans les provinces du Sud. A mon avis, ces personnes, dont la majorité sont des Espagnols, sont des mercenaires ni plus ni moins. Ces mercenaires sont de deux catégories. Soit des ressortissants espagnols acharnés contre nous et qui n’ont pas quitté le Maroc après la Marche Verte. Soit des avocats médiocres sans carrière professionnelle qui cherchent à se faire de l’argent auprès du Polisario. Certains, même s’ils ne sont pas journalistes, viennent créer des événements chimériques pour prendre par la suite des photos et les vendre aux adversaires», ajoute-t-il. Mohamed Taleb met en garde contre les risques que peuvent engendrer de telles pratiques. «Le risque émane du fait que le citoyen marocain ne supporte plus de tels agissements. Cela pourrait tourner mal. A titre d’exemple, lors d’une récente manifestation, deux ressortissants étrangers venus semer la zizanie à travers des propos provocateurs allaient être agressés par les citoyens acharnés. Heureusement que les forces de l’ordre sont intervenues à temps», indique-t-il.

mercredi 21 avril 2010

Les parlementaires chez les FAR dans les provinces du sud


groupe de parlementaires, qui effectue actuellement une tournée dans les provinces du sud, a rendu visite mardi à des unités des Forces armées royales (FAR) à Frerenate, à 40 km de la ville d'Es-Smara.

Les parlementaires, représentant plusieurs partis politiques à la Chambre des représentants et à la Chambre des conseillers, ont été informés à cette occasion par des officiers supérieurs des FAR de la mission dévolue à cette unité, en poste près du mur de sécurité, ainsi que des moyens et équipements mis à sa disposition pour défendre l'intégrité territoriale du Maroc.

Les représentants de la Nation ont également pris connaissance des conditions de vie au quotidien des vaillants éléments des FAR et de leurs énormes sacrifices au service des causes sacrées du Maroc.

Dans des déclarations à la MAP, ces parlementaires ont loué l'esprit de sacrifice dont font preuve ces soldats et leur dévouement pour mettre en échec toute tentative de porter atteinte à l'intégrité territoriale du pays.

Ainsi, M. Chaoui Belassal, vice-président du groupe du rassemblement constitutionnel unioniste à la Chambre des représentants, a indiqué que cette visite a permis aux parlementaires de s'enquérir du climat de paix et de quiétude dont jouissent les provinces du sud grâce aux efforts de l'Etat et aux sacrifices des forces armées royales et à l'abnégation de leurs éléments.

Il a également salué le rôle éminent joué par les FAR dans la lutte contre la contrebande et l'émigration clandestine dans les provinces du sud, parallèlement à la mission assumée par les pouvoirs publics dans les autres provinces et régions du Royaume, précisant que la sécurité et la stabilité qui prévalent dans ces provinces les prédisposent à accueillir davantage d'investissements, notamment dans les domaines industriel et touristique.

De son côté, M. Ide Beda Cheikh Ahmedou, du groupe de l'authenticité et de la modernité à la Chambre des conseillers, a mis en exergue l'importance de la visite des unités des FAR postées dans les provinces du sud, précisant que cette tournée a été l'occasion de s'informer des conditions de vie des militaires marocains et de leur mission exaltante au service de l'unité du pays et des causes sacrées de la Nation.

Quant à Abdellatif Abdouh, membre du groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme à la Chambre des conseillers, a souligné la constante mobilisation du peuple marocain, toutes formations politiques et couches sociales confondues, pour la défense de l'intégrité territoriale du Royaume, avant de rendre hommage aux actions menées quotidiennement par les FAR pour sécuriser les frontières et permettre aux populations des provinces du sud de mener une vie paisible et de s'adonner à leurs activités dans la paix et la tranquillité.

Avant de se rendre à Es-Smara, les parlementaires avaient fait escale lundi à Agadir pour visiter le commandement de la zone sud ainsi que quelques établissements des FAR.

Le général de corps d'armée Abdelaziz Bennani, inspecteur général des FAR et commandant la zone sud, qui a reçu la délégation, a salué l'initiative des parlementaires de rendre visite aux éléments des FAR stationnées dans les provinces du sud du Royaume.

La délégation des deux Chambres du parlement, arrivée mardi soir à Laâyoune, est attendue mercredi à Dakhla avant de mettre le cap sur Aousserd.

Nécessité d'ouvrir les camps de Tindouf


Une délégation composée d'acteurs politiques importants issus des provinces du Sud, a entamé, mardi, une série de rencontres avec des membres du Congres américain pour souligner l'impérieuse nécessité d'ouvrir les camps de Tindouf et l'importance de la proposition marocaine d'autonomie comme unique moyen pour régler définitivement la question du Sahara.

La délégation de Sahraouis marocains, composée de Ahmadou Ould Souilem, ex-dirigeant fondateur du polisario, et Mbarka Bouaida et Zahra Chegaf, parlementaires, en visite aux Etats-Unis pour apporter des éclairages sur la question du Sahara, ont plaidé pour une coopération entre le Congres américain et le parlement marocain, en vue de trouver une solution qui donnera un coup d'arrêt aux souffrances des séquestrés dans les camps de Tindouf et leur permettra de regagner leur pays d'origine, le Maroc.

Dans une déclaration à l'agence MAP à l'issue d'une rencontre avec Michael Michaud, un député démocrate représentant la ville du Maine, Mme Bouaida, présidente de la Commission des affaires étrangères à la Chambre des représentants, a souligné que l'entrevue a porté notamment sur la question du Sahara et l'aide que le Congres américain pourra apporter pour résoudre ce problème qui n'a que trop duré, dans le cadre de la proposition d'autonomie sous souveraineté marocaine.


La persistance du conflit compromet le développement et la sécurité dans la region
La persistance de ce conflit compliquera la situation et engendrera des problèmes d'ordre économique mais aussi sécuritaire dans la région, a mis en garde la députée sahraouie.

Les rencontres avec les congressmen, qui se poursuivront mercredi, permettent d'apporter quelques éclaircissements au sujet du conflit du Sahara, a dit Mme Bouaida. «Nous voulons transmettre un message lors de nos réunions à Washington, en l'occurrence la nécessite impérieuse d'ouvrir les camps de Tindouf pour permettre aux séquestrés de rentrer chez eux et de vivre dans la dignité avec leurs familles dans les provinces du sud du Maroc», affirme la députée sahraouie.

Mme Chagaf, membre de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, a souligné que les rencontres dans la capitale fédérale américaine avec des membres du Congres interviennent dans le sillage d'une série de réunions que la délégation a eues la semaine dernière à New York avec les représentants de plusieurs pays membres du Conseil de sécurité de l'Onu ainsi que d'ONG américaines pour les éclairer sur la question du Sahara.

Ces rencontres ont été «très positives puisqu'elles nous ont permis de faire entendre notre voix auprès de personnes influentes», a dit Mme Chagaf.

Le polisario ne représente pas les Sahraouis
«Nous avons transmis des messages clairs, à savoir que le Polisario ne représente pas les habitants du Sahara et que l'autonomie est l'unique solution consensuelle pour régler cette question», a fait savoir la députée.

La délégation a également expliqué le caractère urgent de la situation dans les camps de Tindouf. «Il est temps d'ouvrir les camps, de recenser les séquestrées, de connaître leur identité et de leur accorder les libertés de circulation et d'expression», a martelé Mme Chagaf.

Ahmadou Ould Souilem a réitéré, pour sa part, que la délégation sahraouie est porteuse de messages pour l'opinion publique, les institutions officielles, les ONG et les décideurs aux Etats-Unis, au sujet des derniers développements de la question du Sahara et de la proposition d'autonomie présentée par S.M. le Roi .

L'autonomie, unique solution
«Les Sahraouis soutiennent ce plan et le défendent, non seulement parce qu'ils servent leurs intérêts, du fait qu'il représente le seul moyen pour dépasser l'impasse, mais aussi parce qu'il reflète la philosophie même du compromis et du consensus qui est au coeur de la démarche des Nations unies», a dit l'ex-dirigeant du polisario.

Le plan marocain «traduit l'approche de ‘ni vainqueur ni vaincu' qui permet aux Sahraouis de gérer leurs propres affaires sous souveraineté marocaine», souligne-t-il encore.

Ould Souilem a, également, fait savoir que la délégation a évoqué la question des droits de l'Homme, relevant que ce sujet est instrumentalisé par les adversaires du Maroc pour dévier le processus politique en cours. S'agissant des négociations sur le Sahara, Ould Souilem a noté que «le Maroc les appréhende avec un esprit ouvert et affiche une volonté manifeste d'aller de l'avant» pour un règlement définitif de cette question.

La délégation marocaine avait rencontré lundi et mardi des représentants d'ONG et de think tank américains tels le Ned (National Endowment for Democracy), United States Institute of Peace et Freedom House, ainsi que des représentants des médias US.

La délégation doit avoir également des réunions avec des responsables de la Maison-Blanche et du Département d'Etat.

Le président d'une ONG appelle l'Algérie à garantir le droit des séquestrés de Tindouf à la libre circulation


Le président de la Ligue des droits de l'Homme au Sahara, Baba Miyara a appelé l'Algérie à garantir le droit des séquestrés de Tindouf à la libre circulation, conformément aux chartes internationales.

Au vu que les séquestrés sahraouis se trouvent sur son sol, l'Algérie est appelée à leur garantir leurs droits à la libre circulation, au choix de leurs lieux de résidence, au contact de leurs familles et à la rencontre des organisations internationales des droits de l'Homme, a affirmé M. Miyara qui était l'invité lundi du journal du soir de la chaîne 2M.

L'Algérie doit également autoriser les représentants des organisations des droits de l'Homme à visiter les camps, outre la tenue d'un recensement et l'adoption de mécanismes transparents et bien définis relatifs à l'évaluation des aides internationales au profit des séquestrés, a-t-il dit, mettant l'accent sur la souffrance endurée par les séquestrés qui sont exploités par le polisario qui détourne les aides humanitaires qui lui sont destinées.

La conclusion qu'on peut tirer du retour massif des séquestrés de Tindouf à la Mère-patrie c'est que ces derniers ont été victimes des allégations mensongères véhiculées durant plusieurs années par la direction du polisario, a-t-il souligné.

En s'arrêtant sur les grands chantiers, les politiques d'ouverture et les pas franchis par le Maroc dans le domaine des droits de l'Homme, ces ralliés ont pu être au fait des allégations mensongères du polisario, a-t-il poursuivi.

Il a appelé tous les sahraouis séquestrés à Tindouf à suivre le chemin de leurs frères qui ont regagné la mère-patrie, soulignant qu'il y a une conviction croissante surtout au sein des jeunes que l'avenir des Sahraouis est dans le projet d'autonomie et la démocratie qui règne au Maroc.

mardi 20 avril 2010

Tindouf-séquestrés : la vague des ralliements ne faiblit pas


La vague actuelle de ralliements des séquestrés de Tindouf qui retournent au Maroc par groupes entiers, a pris une ampleur sans précédent. En quelques jours, leur nombre a largement dépassé la centaine.

Par petits groupes de 10 ou 15 personnes, parfois plus, des jeunes, des femmes avec enfants, parfois des militaires se jouent de la vigilance des gardes du Polisario et des militaires algériens, pour regagner le Maroc.Certains arrivent au Sud du Maroc par leurs propres moyens, en passant par la Mauritanie. D’autres franchissent directement le mur, même s’ils s’exposent à de grands dangers. Enfin, ceux qui possèdent une carte de séjour espagnole, reviennent plus facilement via l’Espagne, explique l’un de ces ralliés.Le témoignage de Mahjoub Mustapha Baba (31 ans), militaire du Polisario qui a regagné le Maroc dimanche 11 avril, est révélateur de la détermination de ces ralliés, « La situation dans les camps de Tindouf est dramatique et les conditions de vie y sont insupportables », a-t-il affirmé à son arrivée.Normal, puisque ces campements installés dans le désert algérien échappent à tout contrôle international.

Des milliers de personnes sans défense ni ressources y sont parquées à la merci de l’arbitraire du Polisario.Des dizaines d’ONG nationales et internationales ne cessent d’appeler la communauté internationale et l’ONU à exiger des enquêtes sur les violations des droits de l’homme, commises en toute impunité à Tindouf, en territoire algérien. Mais en vain jusqu’à présent.
L’absence de contrôle international sur ce qui se passe à l’intérieur des camps de Tindouf, équivaut à abandonner des milliers de personnes dans le désert, victimes de calculs politiques cyniques.
Et c’est dans ce contexte que l’évasion de ces séquestrés des temps modernes se poursuit, par petits groupes ou individuellement, pour ceux qui le peuvent.

L’appel des jeunes ralliés : Lever le blocus imposé aux populations des camps de Tindouf


Un groupe de jeunes ayant récemment rallié la mère-patrie, a appelé les organisations de la société civile, à intervenir pour lever le blocus imposé aux populations détenues dans les camps de Tindouf et leur permettre de rentrer dans leur pays. Lors d'une rencontre, organisée samedi à Rabat, par l'Institut national marocain pour la jeunesse et la démocratie, ces jeunes ralliés ont exprimé leur fierté et leur joie d'avoir regagné le Royaume, notamment après avoir pris connaissance de l'initiative d'autonomie présentée par le Maroc pour mettre un terme au conflit artificiel autour du Sahara marocain.

Les jeunes ralliés ont relaté les souffrances et les drames qu'endurent les femmes et enfants détenus dans les camps, au moment où les dirigeants du "polisario" profitent des aides internationales destinées aux populations des camps.
"La direction du polisario orchestre une campagne mensongère contre le Maroc", ont-ils affirmé, appelant leurs frères à saisir la première occasion qui s'offre pour fuir le calvaire des camps et retourner dans leur pays, dans leurs familles qui jouissent de la stabilité, de la liberté et de la sérénité que leur garantit leur patrie, le Maroc.
Dans une déclaration à la presse, la directrice de l'Institut, Mme Amina Soudi a indiqué que cette rencontre a été l'occasion pour écouter les témoignages de ces jeunes ralliés et de leurs attentes.
Le groupe des jeunes ralliés avait rencontré dans la matinée des jeunes membres de la Fondation Bouabid pour les sciences et la culture.

Le Polisario veut exécuter Balouh Ahmed Hamou pour se venger de Ould Souilem

La famille du détenu au secret par le Polisario Balouh Ahmed Hamou craint que son fils ait le même sort que son cousin assassiné par le Polisario pour avoir exprimé publiquement son opposition aux plans du front séparatiste.



La répression brutale est monnaie courante aux camps de Tindouf. Pour le front séparatiste du Polisario tous les moyens sont bons pour faire taire les mouvements d’opposition. Balouh Ahmed Hamou, Ahmed Salem Chibani Hamou et Mohamed Salek Ouled Gueya, détenus au secret par le Polisario, risquent la peine de mort pour avoir osé exprimer publiquement leur opposition aux plans des dirigeants du Polisario et au détournement des aides humanitaires. Ces personnes ont été enlevées en décembre dernier par les milices du Polisario dans les camps de la honte. Selon des sources informées, la direction du Polisario a retenu des accusations graves contre les trois détenus. Selon la même source, le Polisario a privé Balouh Ahmed Hamou, de la tribu Ouled-Dlim, de sa qualité de défenseur des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf en attendant sa traduction devant le tribunal militaire. Deux avocats internationaux vont assister au procès des trois détenus. A l’heure actuelle, les deux avocats seraient en négociation avec la Gendarmerie algérienne pour obtenir la permission d’assister au procès. La famille du détenu au secret Balouh Ahmed Hamou craint que son fils ait le même sort que son cousin Salmatou Ould Malika assassiné par le Polisario pour avoir exprimé publiquement son opposition aux plans du front séparatiste. Selon la famille, le Polisario tient surtout à se venger de la tribu Ouled Dlim après le ralliement au Maroc de l’ex-dirigeant du Polisario Ahmeddou Ould Souilem au Maroc. Ainsi, il est attendu qu’à l’issue du procès des trois détenus politiques, les membres de la tribu Ouled Dlim organiseront une série de sit-in de protestation à partir du moment où ils estiment qu’ils sont plus que jamais visés par le Polisario. A rappeler que Balouh Ahmed Hamou, de la tribu Ouled-Dlim, a entamé une grève de la faim depuis plus de 20 jours. Selon des informations parvenues à la famille Ahmed Hamou, un médecin relevant de l’armée algérienne a examiné Balouh Ahmed Hamou après la détérioration de son état de santé à cause de la torture et de la malnutrition dans les geôles du Polisario. Le médecin algérien a reçu, selon la même source, des ordres de préserver à tout prix la vie du détenu et de ses amis, surtout que leur situation a suscité la sympathie des habitants des camps de Tindouf. «La répression violente infligée par le Polisario à la population séquestrée de Tindouf n’est pas un fait surprenant. En effet, depuis la création des camps de la honte, le front séparatiste a bâti son idéologie sur la séquestration, la torture, la destruction, et le kidnapping. Les camps de Tindouf sont les seuls camps armés dans le monde. Le chef du Polisario avait reconnu en 1992, lors de la tenue du huitième congrès du front, que 53 personnes ont trouvé la mort dans les geôles du front séparatiste, avant de les qualifier de martyrs», affirme Bachir Dkhil, président du forum «Alternatives» et ex-représentant du Polisario à Barcelone dans une déclaration à ALM. Et d’ajouter que malgré tout cela «le Polisario continue de parler du respect des droits de l’Homme. Il s’agit là d’une contradiction flagrante car le Polisario ne connaît nullement ce que signifie le respect des droits de l’Homme».

Le sauve-qui-peut des camps de Lahmada et l’échec du «clan d’Oujda» «Polisario», pour quand le dépôt de bilan


Au cours des quelques semaines écoulées, plus d’une centaine de marocains d’origine sahraouie, jeunes pour la plupart, sont retournés dans leur pays. En fait, il faudrait plutôt dire venus pour la première fois dans leur pays, car nombre de ces jeunes ralliés sont nés dans les camps de Lahmada. Certains furent même des combattants dans les rangs du Polisario. Ces derniers ont tout simplement abandonnés leurs postes et sont venus, toujours revêtus de leurs treillis. Le cœur n’y est plus, la raison encore moins.




Bizarrement, c’est le silence radio absolu à ce sujet du côté de Sahara Press Service (SPS), l’organisme de propagande qui fait office d’agence de presse pour les séparatistes. Idem dans la presse algérienne. Même pas de dépêches pour qualifier la fuite de ces personnes de «trahison envers la cause». Rien. C’est comme si rien ne s’était passé.
Pas de trace, non plus à ce niveau, de la création récente du «Mouvement de la réforme et de la justice », un nouveau mouvement d’opposition à la direction du «Polisario». Un de plus, avec celui devenu célèbre de «Khatt Echahid». Dans l’enfer des camps de la honte de Lahmada, il n’y aurait donc nulle opposition à des dirigeants qui monopolisent le pouvoir depuis plus de trois décennies. Seulement, il est bien difficile de faire taire la voix des opprimés. Et à l’ère des nouvelles technologies de l’information, il est tout aussi pénible de réduire la portée de ces voix dénonciatrices.
Grâce à nos confrères mauritaniens «Aklam Hourra», «Assafir» et «Al Moustakbal», cités par la MAP, l’on apprend que les militants de ce mouvement dénoncent «une situation qui ne cesse de s’aggraver d’année en année sans un minimum d’espoir à l’horizon, en raison de la mauvaise gestion de l’actuelle direction du «Polisario», basée notamment sur le clientélisme, l’opportunisme et la corruption». Pour ceux parmi les observateurs qui suivent l’évolution du mouvement séparatiste depuis suffisamment de temps pour se faire une idée du mode de fonctionnement du «Polisario» et de ses rouages internes, rien de nouveau à l’horizon, si ce n’est cette énième tentative des habitants des camps de Lahmada d’attirer l’attention de l’opinion publique mondiale sur les pressions et brutalités qu’ils subissent au quotidien de la part des dirigeants du «Polisario» et de leurs sbires.
Pas plus inédits d’ailleurs, les arguments avancés par ces militants pour expliquer cette situation. A savoir «les dérives dangereuses ayant conduit la direction du «Polisario» à l’impasse politique et diplomatique, en raison du manque de lucidité et de l’alignement aveugle derrière ceux qui ont des intérêts géopolitiques dans la région». Tout est dit, puisque à moins de se voiler la face, il n’est nul besoin d’être expert pour comprendre qui désigne ce passage: «ceux qui ont des intérêts géopolitiques dans la région».
Combien sont-ils, exactement, nos citoyens qui supportent depuis trop longtemps déjà mauvais traitements et autres humiliations, parqués dans des camps aux environs de Tindouf, en Algérie, derrière des «lignes de sécurité», qui barrent le passage vers leur patrie ? Le secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki Mon, ne s’y est pas trompé en réclamant, dans son dernier rapport au Conseil de sécurité de l’ONU, le 6 avril, un recensement des habitants des camps de Lahmada. Le Haut Commissariat aux Réfugiés, organisme dépendant des Nations Unies, ne s’est-il pas vu empêcher jusqu’à présent par les dirigeants algériens de procéder à ce recensement, alors que les polisariens en reçoivent les aides sur la base de chiffres qu’ils ont les seuls à avancer ? Mieux encore, M. Ban Ki Mon a demandé à ce qu’il soit procédé à des entretiens individuels avec les habitants des camps. La légitime neutralité à observer entre deux parties en conflit ne doit pas se traduire pas un silence complice.
Il reste que l’opinion publique internationale semble, malheureusement, bien mal informée, pour ne pas dire manipulée par les propagandistes du «Polisario», conseillés par leurs parrains de la DRS, la sécurité militaire algérienne.
Combien de militants européens de gauche, sympathisants de la «cause sahraouie», ceux là même qui se sont mobilisés pour soutenir la «militante» séparatiste, Aminatou Haïdar, lors de son sit-in couplé d’une grève de la faim à l’aéroport de Lanzarote, aux Iles Canaries, savent que toute cette affaire avait été montée pour en cacher une autre, beaucoup moins glorieuse, de détournement des aides humanitaires ? Ce sont les douaniers du port d’Alger qui, à la fin du mois d’octobre de l’année écoulée, après avoir procédé à la saisie d’une cargaison de panneaux solaires, un don d’ONG suisses destiné à électrifier des dispensaires dans les camps de Lahmada, ont découvert le pot aux roses. Les panneaux solaires européens ont été en fait vendus et remplacés par des panneaux solaires chinois, de moindre qualité, qui font aussi partie d’un don. Comme le scandale impliquait de hauts responsables autant polisariens qu’algériens, l’affaire fût étouffée en détournant l’attention de l’opinion publique internationale vers une autre affaire, inventée de toutes pièces.

Aminatou Haïdar et le trafic des panneaux solaires

Combien parmi ces âmes charitables et bien intentionnées qui, mystifiées par la propagande polisarienne, défendent les thèses séparatistes, savent que depuis la défection, l’année écoulée, de Ahmedou Souelem Ahmed Brahim, membre fondateur du «Polisario», les dirigeants du mouvement, apeurés d’assister à une hémorragie des cadres du «front» fuyant vers le Maroc, a décidé de suspendre l’octroi des autorisations de sortie de Tindouf ? Et d’envoyer un message très clair à ces cadres. Toute défection entraînera immanquablement des représailles contre les familles des «ralliés». Ces mesures auraient dissuadé plus d’un candidat potentiel au retour.
Et combien sont-ils, encore, à savoir que le principal accusé dans l’affaire de l’enlèvement de trois citoyens espagnols dans le nord de la Mauritanie, fin novembre 2009, par un groupe de terroristes de l’AQMI, Omar Ould Sid’ahmed Ould Hamme, dit Omar Sahraoui, est un cadre du Polisario ?

Selon le site bien informé, Sahel Intelligence, «depuis près de deux ans, les Marocains font valoir l’argument selon lequel il existerait des liens entre le Polisario et Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), assertion systématiquement réfutée par l’Algérie, protecteur «historique» du mouvement sahraoui localisé à Tindouf. La porosité de la frontière idéologique n’était pourtant pas évidente de prime abord, car rien ne semblait prédestiner le «Front Polisario», dont la genèse est clairement influencée par le Marxisme-léninisme, à tendre vers l’islamisme radical. Une première explication de cette déviance du «Polisario» se trouve dans le changement générationnel chez les cadres du Front et dans l’armée, les jeunes étant de moins en moins «connectés» à la doctrine historique du mouvement, et n’ayant pas connu le temps des «camarades» cubains venus expliquer la révolution aux combattants des sables».
Toujours selon la même source, «nombre de professionnels de la sécurité dans la zone sont de plus en plus inquiets du potentiel «extrémiste» des camps de Tindouf, et de son impact sur la stabilité générale de l’arc Sahélien. Certaines dissensions récentes au sein du Front Polisario, portant notamment sur le non versement de la solde de 500 militaires, auraient contribué à exacerber les tensions, et un sit-in aurait même été observé devant la présidence du mouvement. La situation serait devenue assez préoccupante pour que le «grand frère» algérien s’empare de la question, pour reconnaître à demi-mot que l’étendue des distances à surveiller ainsi que la complexité des circuits empruntés rendent difficile d’empêcher les interactions entre les groupes islamistes du Sahel et le front Polisario, et ce malgré une surveillance accrue de leurs déplacements et une augmentation des capacités de renseignement techniques sur la zone. Or, l’enjeu est de taille, car Alger craint par-dessus tout qu’un troisième acteur ne vienne s’inviter dans une situation déjà extrêmement tendue: la rébellion Touarègue…».
Les pays de la région, ainsi que les grandes puissances occidentales, savent pertinemment que la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader actuellement dans le Sahel et que la présence des camps du «Polisario» dans cette région, déjà instable du fait du terrorisme islamique, est un facteur aggravant. Mais les dirigeants polisariens semblent toujours vouloir s’accrocher à leur «business» et, comme d’habitude, multiplient les accusations, non seulement contre le Maroc, ce qui serait classique, mais également contre les Nations Unies et son secrétaire général. Comme quoi le ridicule ne tue point…
Ainsi, le président de la fantomatique RASD, Mohamed Abdelaziz, s’est dit «profondément déçu», par «la partialité du rapport» sur les récents développements dans le provinces du sud du Maroc soumis par M. Ban Ki Mon au Conseil de sécurité de l’ONU, dans une lettre adressée à ce dernier. Après avoir accusé l’ONU d’«avoir manqué à son devoir», il en est arrivé à la conclusion que l’ONU «n’a ni la capacité ni le courage» de remplir ce «devoir».

Fermer les camps de Tinfouf et ouvrir les frontières avec le Maroc

Le coordinateur polisarien avec la MINURSO, M’hamed Kheddad, va plus loin encore et s’en prend également à la France, qui «n’hésite pas à adopter des positions antidémocratiques», ainsi qu’aux Etats-Unis et à l’Espagne, coupables à ses yeux de ne pas prendre tout simplement fait et cause pour le mouvement séparatiste. Et d’exprimer clairement, aussi, l’opinion des dirigeants du «Polisario» au sujet du processus de négociations en cours. A l’en croire, le mouvement séparatiste «n’est pas prêt à perdre plus de temps dans des réunions sans résultat».
Cette intransigeance affichée des séparatistes polisariens n’est que le reflet d’une autre intransigeance, beaucoup moins compréhensible, celle des commanditaires algériens, qui s’évertuent à vouloir faire croire que l’Algérie n’est pas partie prenante dans ce conflit.
Mais comment expliquer cette intransigeance algérienne, comment expliquer cet acharnement contre le Maroc, ce voisin de l’ouest qui n’a pas manqué de porter assistance, juste après son propre accès à l’indépendance, aux maquisards du FLN en lutte contre la colonisation française ?
«Ce conflit inutile engagé à la hussarde par Boumediene, après le coup d’Etat manqué et la mort de son ami le général Mohamed Oufkir en août 1972, n’a en fait été qu’un prétexte de déstabilisation de la monarchie alaouite» explique le journaliste algérien, Saâd Lounès, dans un article publié en novembre 2009 par l’édition on line du journal «Le Quotidien d’Algérie», intitulé «Le clan d’Oujda a perdu la bataille du Sahara Occidental».
«Tout d’abord, ce conflit n’a jamais reçu d’adhésion populaire, les algériens se contrefichent de cette histoire de Sahara. Hormis un FLN moribond qui ne s’exprime sur ce lourd héritage que du bout des lèvres, les partis politiques ont ouvertement déclaré leur désaccord sur la position algérienne et n’ont aucun contact avec le Polisario. Ensuite, la gestion du Polisario a toujours été une chasse gardée du clan d’Oujda dirigé par le couple Boumediene-Bouteflika et les chefs de la Sécurité Militaire. Après la mort de Boumediene et la mise à l’écart de Bouteflika et Kasdi Merbah, patron de la SM, c’est le général Larbi Belkheir qui s’est accaparé de ce dossier stratégique et lucratif où s’entremêlent diplomatie parallèle, fonds secrets et commerce d’armes. Depuis la disparition mystérieuse de Belkheir, très malade selon sa famille ou décédé selon d’autres sources (l’article date de novembre 2009, ndlr), on ne sait plus qui est vraiment en charge de ce dossier. Le très efficace chef du contre-espionnage, le général Smaïn Lamari qui gérait le Polisario sous les ordres de Belkheir, est décédé en été 2007 sans qu’on sache vraiment qui l’a remplacé. De plus en plus isolés à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, Bouteflika et son clan d’Oujda ont définitivement perdu la bataille du Sahara Occidental. La dernière gifle retentissante qu’a reçu Bouteflika vient de son ami Khaled qui, après avoir exprimé publiquement ses griefs contre l’anti-marocanisme du gouvernement algérien, a entériné la marocanité du Sahara en allant chanter au dernier festival du dromadaire à Laâyoune. Placé en situation d’échec et mat par la maîtrise d’œuvre marocaine et la péremption politique de Bouteflika, il ne reste au pouvoir algérien qu’une porte de sortie dans ce conflit. Abandonner son intransigeance, laisser le Polisario négocier librement, seul et sans aucune contrainte, fermer les camps de Tindouf et ouvrir les frontières avec le Maroc».

Quand on n’a pas la conscience tranquille…

Il est intéressant de lire les débats entre algériens sur les forums Internet portant sur l’implication de leur pays dans l’affaire du Sahara. Mise à part une large majorité d’algériens, qui avouent le plus souvent ne rien savoir sur ce conflit qui ne semble pas les intéresser, si ce n’est au niveau de ses conséquences sur les relations entre les deux pays maghrébins voisins, les rares algériens qui y prêtent attention divergent sur l’attitude à prendre à ce sujet. Pour les uns, méfiants envers les dirigeants en place à Alger, toute cette affaire ne sert qu’à détourner l’attention du peuple algérien de la gabegie et des abus de leurs gouvernants. Ils regrettent les mauvaises relations que cette affaire entraîne entre leur pays et le Maroc et se demandent combien de milliards de dinars appartenant au peuple algérien ont-ils été engloutis dans le soutien au front «Polisario». Les autres, imprégnés de la propagande de leur régime, après avoir répété un discours populiste passé de mode sur le soutien aux mouvements révolutionnaires, finissent par poser le vrai problème qui semble hanter l’inconscient collectif algérien.
«Marocain ou pas marocain, le Sahara Occidental est une affaire hautement géostratégique pour l’Algéri » précise ainsi un internaute algérien. «Il est vrai que l’indépendance sahraouie arrange les affaires de l’Algérie (...) sans oublier les avantages économiques que représenterait un couloir sur l’atlantique» avoue un autre. Encore plus explicite, «le Maroc risque de nous poser de gros problèmes une fois son unité territoriale affirmée et consolidée».
Voilà, tout est ainsi dit. Ces simples internautes algériens ont plus de courage et de franchise que leurs dirigeants, et écrivent franchement ce que les derniers pensent mais ne peuvent avouer.
Le Maroc, débarrassé des contraintes que fait peser sur lui cet interminable conflit du Sahara, pourrait prendre un essor économique et un poids politique qui pourraient le rendre, de l’avis de ces algériens, menaçant à l’égard de leur pays. Surtout quand on sait que la superficie de l’Algérie occupée par les Français en 1830 n’excédait pas les 575.000 km2, alors qu’elle est devenue à l’indépendance, en 1962, de 2.400.000 km2 ! Certains algériens semblent craindre de voir les pays voisins se demander d’où vient cette énorme différence…
Il ne faut pas se leurrer. Dans le conflit du Sahara, l’Algérie affronte le Maroc par polisariens interposés. A Amgala, en 1976, la confrontation a même été directe deux fois de suite et de manière sanglante. Si ce n’était la bravoure et l’efficacité des soldats des FAR, ce serait les soldats de l’ANP qui circuleraient actuellement à Smara.
M. Javier Rupérez est un homme politique et un diplomate espagnol de haut rang et occupe aujourd’hui le poste de Directeur exécutif au Comité de lutte antiterroriste de l’ONU. Dans une tribune publiée en mars dernier sur les colonnes du journal ABC, le diplomate espagnol n’y va pas par quatre chemins. La pseudo-RASD «existe parce qu’elle est voulue, encouragée et financée par Alger». «La communauté internationale a cru, ou fait semblant de croire, qu’en évoquant un référendum, la question était réglée», alors que «les difficultés de sa mise en oeuvre n’avaient pas été prises en considération» a-t-il estimé. Avant de conclure à «l’impossibilité d’organiser un référendum».
«En 1996, je me demandais si les populations des camps de Tindouf sont des acteurs indépendants dans leur propre histoire ou plutôt des otages et des victimes de l’aveuglement d’une poignée de personnes ? Je me disais aussi jusqu’à quand vont se poursuivre les souffrances, la marginalisation et l’instrumentalisation obscure de ces déshérités ?».
Le diplomate espagnol a une position clairement affichée au sujet de l’option indépendantiste. Un nouvel Etat dans la région, aillant la taille de l’archipel des Canaries, constituerait à son avis, «une recette pour l’instabilité, dans le cadre d’un voisinage d’une importance stratégique pour l’Espagne».
Même son de cloche auprès de l’Institut Thomas More, un think tank européen indépendant, cité par le journal on line, Sahel Intelligence. Dans un rapport publié au début du mois en cours, ce think tank estime «que le risque d’un failed state» (Etat en faillite) dans la région constitue un danger majeur pour la sécurité durable» et invite de ce fait, «l’Union Européenne à soutenir la proposition marocaine d’une autonomie élargie au Sahara Occidental, seule voie susceptible de sortir de ce conflit sans qu’aucun des protagonistes ne perde la face».