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jeudi 30 décembre 2010

La délégation marocaine au FMJE a fait de la question du Sahara marocain une thématique centrale de cette manifestation (Conférence de presse)


Rabat- La délégation marocaine au 17ème Festival mondial de la jeunesse et des étudiants (FMJE), tenu du 13 au 23 décembre à Pretoria (Afrique du sud), a souligné qu'elle a fait de la question du Sahara marocain une thématique centrale de cette manifestation.
Les organisations démocratiques des jeunes et étudiants ayant participé au festival ont souligné, lors d'une conférence de presse mardi à Rabat, qu'en dépit des tentatives désespérées de pays et organisations connus pour leur hostilité au Maroc, la délégation marocaine a réussi à créer l'événement et à faire de la question du Sahara marocain la thématique centrale du festival.

Dans un communiqué publié à cette occasion, ces organisations ont annoncé le lancement d'une large initiative internationale pour redresser les dérives de la Fédération mondiale des jeunes démocratiques (FMJD) et salué, avec fierté, l'émergence d'un large mouvement international au sein de cette Fédération qui rejette l'instrumentalisation de cette structure par des parties ayant des positions préconçues dans le traitement des questions conflictuelles entre les ONGs et les Etats membres.

Elles ont également salué, dans ce cadre, la disposition d'un grand nombre d'organisations et leur détermination à redresser les dérives de la fédération lors de son prochain congrès.

Soutenant que l'agression terroriste dont la délégation marocaine a été la cible démontre que les séparatistes et leurs mentors sont allergiques au dialogue et au débat, la délégation marocaine a exprimé sa fierté de l'élan de solidarité manifesté à son égard par un grand nombre d'organisations arabes et internationales, suite à son expulsion du festival sous la pression de la jeunesse du Congrès national africain en violation flagrante des valeurs et traditions des mouvements de jeunesse.

Parmi les organisations ayant soutenu la délégation marocaine, le communiqué cite l'Union de la jeunesse arabe, l'Union des étudiants arabes, la jeunesse des partis communistes russe et vietnamien, en plus de la délégation de l'Etat de Palestine.

Les organisations démocratiques des jeunes et étudiants marocains ont salué les efforts déployés par la communauté marocaine et l'ambassade du Royaume du Maroc en Afrique du sud pour soutenir les jeunes marocains, ainsi que leur rô le pour faire connaître la première cause nationale.

Elles ont en outre salué l'esprit de patriotisme et de discipline dont la délégation marocaine a fait preuve pour faire face aux différentes provocations et agressions dont elle a fait l'objet, louant les efforts énormes et l'efficacité des journalistes de l'Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) ayant assuré la couverture des activités de la délégation marocaine tout au long du festival.

Elles ont aussi salué le grand intérêt accordé à la question de l'intégrité territoriale du Royaume par les jeunes et étudiants des pays participant au FMJE, qui ont afflué vers le stand marocain durant toute la durée de cette manifestation.

Le Maroc a été représenté à ce grand rendez-vous mondial par des congressistes de la jeunesse de l'Union socialiste des forces populaires, du Parti du progrès et du socialisme, du Parti de l'Istiqlal et du Mouvement de la jeunesse démocratique progressiste.

Plus de 17.000 jeunes de 140 pays ont participé à cette manifestation organisée, depuis 1947, par la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique, en collaboration avec l'Internationale des étudiants.

lundi 27 décembre 2010

Un banal fait divers mis à profit par le polisario dans sa propagande anti-marocaine


Laâyoune- Décidément, le polisario, à court de munitions, semble prompt à ne laisser passer aucune occasion pour faire feu de tous bois dans sa guerre outrancière contre le Maroc. Un simple fait divers, en l'occurrence le maniement par un policer de son arme qui a accidentellement blessé grièvement à la tête un de ses amis lors d'une soirée bien arrosée, a vite été monté en épingle par les propagandistes polisariens pour en faire une affaire politique.
Les canaux de la désinformation séparatiste se sont saisis allègrement de ce fait divers, somme toute banal, pour donner libre cours à leur cabale anti-marocaine, criant à qui veut les entendre que le Royaume est source de tous les maux, histoire de détourner les regards des terribles exactions que les tortionnaires des camps de Tindouf font endurer cyniquement aux populations séquestrées, dans l'impunité la plus totale.

Les faits pourtant sont d'une banalité déconcertante : un policier a grièvement blessé à la tête son ami, par une balle tirée accidentellement par le policier qui manipulait son arme de service.

Les faits se sont produits, non dans la rue comme veut nous faire croire la propagande séparatiste, mais lors d'une soirée privée au domicile du policier, sis au quartier administratif de Laâyoune, en présence d'un autre ami, témoin oculaire de l'incident.

La victime a été aussitôt évacuée à l'hô pital Moulay El Hassan Belmahdi, où elle a subi une intervention chirurgicale pour l'extraction de la balle, avant de rendre l'âme jeudi après-midi.

Une enquête judiciaire a été ouverte, et l'assaillant a été arrêté par la police, qui a également interpellé le témoin, un élève stagiaire dans un institut d'informatique. Jeudi, les maîtres à penser du polisario ont honteusement sauté sur ce fait divers et tenté de l'exploiter à des fins bassement politiciennes, sans scrupule et sans respect aucun ni pour la mémoire de la victime, ni pour sa famille qui pleure encore son enfant.

Cette nouvelle exploitation d'un fait divers à des fins de propagande rappelle étrangement les précédentes dérives médiatiques des séparatistes et d'une certaine presse espagnole, qui ont sciemment et honteusement exploité à des fins de propagande des photos des enfants de Gaza et celles relatives à un meurtre commis à Casablanca en janvier dernier, les présentant comme étant les victimes de la " barbarie " des autorités marocaines lors du démantèlement du camp de Gdeim Izik, le 8 novembre dernier.

Ce faisant, les séparatistes passent pour être des maîtres de l'art de l'imposture, de la falsification et du dénigrement gratuit, une réalité qui se confirme au fil des jours.

Le Mexique juge "inacceptable" le Statu-quo au Sahara


New York (Nations unies)- Le représentant permanent du Mexique auprès de l'ONU, Claude Heller a qualifié, jeudi à New York, "d'inacceptable" le statu-quo au Sahara et réitéré le soutien de son pays au Secrétaire général de l'ONU et à son Envoyé personnel, Christopher Ross, en vue de "faire progresser" le processus de négociation.

"Il est clair que l'impasse est inacceptable. Le statu-quo est inacceptable" insisté l'ambassadeur dans une conférence de presse, à l'issue du mandat de deux ans du Mexique au sein du Conseil de sécurité, en tant que membre non-permanent.

Le Mexique soutient les efforts du Secrétaire général de l'ONU et de son Représentant, Christopher Ross, en vue de faire progresser le processus de négociations, a ajouté M. Heller.

Et de conclure qu'"il doit y avoir des progrès pour résoudre" cette question, réaffirmant le total soutien du Mexique à la MINURSO, au rôle des Nations unies et à celui de l'Envoyé personnel du Secrétaire général.

M. Naciri : La gestion stricto-sensu du dossier du Sahara pourrait connaître une réactualisation à travers le débat démocratique


Rabat - Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri a souligné que la gestion stricto-sensu du dossier du Sahara pourrait connaître une réactualisation à travers le débat démocratique en cours au Maroc.
Lors d'un point de presse à l'issue du conseil de gouvernement, réuni jeudi, M. Naciri a affirmé, en réponse à une question "sur la prochaine étape de la gestion de la question de l'intégrité territoriale", que cette étape n'est que la continuation de la manière dont le dossier a été géré jusqu'à présent, ajoutant que le débat démocratique laisse apparaître deux grandes orientations fondamentales au niveau du fond et de la forme.

"Sur le fond, a-t-il dit, il n'y a évidemment aucun changement. Nous considérons que le Maroc doit consacrer le parachèvement de son intégrité territoriale par la récupération d'une partie de son territoire qui était colonisée, le Sahara marocain".

M. Naciri a rappelé que le Sahara marocain a été colonisé en 1884 dans les conditions que tout le monde connaît, ajoutant que le problème est que le Maroc a recouvré son indépendance et sa souveraineté sur ses territoires par étapes.

"Nous avons récupéré la zone nord, la zone du Rif, Tanger, Sidi Ifni. Nous sommes en train de tout récupérer par portions", a-t-il dit, affirmant que la récupération du Sahara s'inscrit dans cette dynamique.

Le Maroc n'est pas responsable du dépeçage de ses territoires par le fait du colonialisme à la fin du XIXème et au début du XXème siècles, a-t-il argué.

Sur la forme, a poursuivi le ministre, le débat démocratique est en cours pour tirer les conclusions et les leçons parce que le Maroc est un pays qui croit en le débat et en l'échange d'opinions et qui n'a pas peur d'écouter les opinions éventuellement divergentes, dès lors que cela relève des questions de forme.

"30 millions de Marocains sont d'accord pour dire que le Sahara revient de droit au Maroc", a-t-il fait observer, réitérant que le Royaume est un pays de débat et que la question du Sahara est débattue de manière démocratique au même titre que les questions ayant trait à la répartition des richesses, au chô mage des jeunes ou aux grands dossiers économiques ou infrastructurels.

Le Royaume fait partie des grandes nations civilisées et pacifiques, a-t-il attesté, ajoutant qu'être pacifique ne signifie pas être dépourvu de moyens d'action en face d'un conflit qui lui a été imposé et qu'il n'a pas choisi.

"Nous demeurons pacifiques, nous l'avons démontré, nous transmettons le message fraternel et respectueux à nos voisins qu'ils soient à l'est ou au nord", a insisté M. Naciri, ajoutant que "le seul but du Maroc est de voir disparaître les raisons qui motivent sa déception et son désappointement vis-à-vis des comportements de nos voisins de l'est ou du nord".

"Le Maroc veut travailler dans un environnement régional apaisé qui lui permettrait de tendre la main utilement et efficacement à nos voisins algériens et espagnols pour construire ensemble cet espace géopolitique de paix, de stabilité, de coopération et de fraternité", a-t-il affirmé.

Par ailleurs, dans une réponse à une question relative à la date de remise du rapport de la Commission consultative de la régionalisation (CCR), M. Naciri a fait savoir que son président remettra les conclusions des travaux à SM le Roi Mohammed VI dès que la commission aura mené à bien sa mission.

Il a ajouté que cette commission a travaillé de manière très sérieuse et très substantielle et écouté les opinions de toutes les parties concernées, tant les partis politiques que les autres intervenants sollicités pour exprimer leurs opinions.

Le Maroc, qui accorde à la problématique de la régionalisation une importance fondamentale, est engagé dans un processus de démocratisation irréversible, a rappelé le ministre.

La démocratisation de la gouvernance, notamment par le biais de la régionalisation aussi avancée et moderne que possible, est un élément fondamental du processus de démocratie et de modernité dans lequel le Maroc est engagé, a-t-il souligné.

jeudi 23 décembre 2010

Sahara : Le plan présenté par le Maroc est la seule option crédible pour sortir les négociations de l'impasse (expert argentin)

Buenos Aires, 22/12/10 La proposition d'autonomie présentée par le Maroc est la seule option crédible pour sortir de l'impasse les négociations sur le Sahara, a affirmé l'expert argentin en géopolitique et politique internationale, Adalberto Agozino.

"L'unique plan crédible pour sortir les négociations sur le Sahara de l'impasse, dans les dernières années, a été présenté par le Maroc", a-t-il déclaré, à l'occasion de la présentation récemment à Buenos Aires de son ouvrage, "Le Sahara occidental dans la géopolitique du 21ème siècle".

Dans une déclaration à la MAP, M. Agozino a notamment souligné que le calvaire qu'endurent depuis des décennies les Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf occupe une place centrale dans son ouvrage.

L'auteur ajoute que si ces personnes, qui "sont prises pratiquement en otage" pouvaient jouir de la "liberté de mouvement, les camps de Tindouf seraient probablement restés vides", comme le reflète le grand nombre de hauts responsables du Polisario qui ont choisi de regagner le Maroc.

M. Agozino a rappelé qu'au moment où le Maroc fait des propositions flexibles, le Polisario reste "absolument intransigeant et campe sur les mêmes positions des années 70".

Il a par ailleurs signalé que son ouvrage vise à présenter au lecteur hispanophone la réalité d'un "conflit séparatiste" parce que la seule version qui circule en langue espagnole à ce sujet est celle qui propage les thèses favorables au Polisario, qui ne répondent pas à la réalité.

Il était donc nécessaire, indique-t-il, de situer le conflit dans sa vraie dimension, expliquer les intérêts sous-jacents et les enjeux pour toute la région en termes d'instabilité, de sécurité et d'activités criminelles et terroristes.

Pour l'académicien argentin, le conflit du Sahara persiste à cause du soutien que le Polisario obtient de l'Algérie et d'ONG européennes, qui croient appuyer ce qu'on leur présente comme peuple privé de son territoire.

"Cependant, explique-t-il, la réalité est tout autre car, il s'agit d'un conflit séparatiste et d'un groupe ne disposant même pas d'identité, du fait que des gens des mêmes tribus vivent en harmonie au Maroc".

"Il s'agit d'un problème d'ordre politique et d'intérêts hégémoniques où l'Algérie entretient un différend avec le Maroc à travers le Polisario", a dit M. Agozino, également membre du Comité scientifique international de la revue française Cahiers de la sécurité et titulaire de la chaire Maroc au centre des études africaines de l'université argentine John F. Kennedy.

Mme Akharbach: la prochaine étape requiert davantage de mobilisation pour trouver une solution politique et définitive à la question du Sahara

Rabat, 22/12/10- La secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Latifa Akharbach, a souligné, mercredi, que la prochaine étape requiert davantage de mobilisation dans le cadre de l'unanimité nationale pour trouver une solution politique et définitive au conflit artificiel sur le Sahara.
Répondant à une question orale du groupe du parti Authenticité et modernité (PAM) à la chambre des représentants sur "la manière de gérer la prochaine phase de la question de l'intégrité territoriale", M. Akharbach a indiqué que la prochaine étape impose davantage de mobilisation nationale et une coordination parfaite, harmonieuse et globale, dans le cadre de l'unanimité nationale, pour trouver une solution politique, définitive et réaliste à ce conflit régional artificiel sur la base de l'initiative d'autonomie.

Elle a expliqué que, suite aux événements de Laâyoune et des répercussions du démantèlement du camp de Gdeim Izik, il importe, entre autres mesures à prendre, de hisser "nos efforts collectifs et notre devoir de coordination pour la défense de notre cause première et sacrée à tous les niveaux, dans tous les domaines, devant tous les acteurs, et contre tous ceux qui attendent l'occasion pour porter atteinte au Maroc".

Elle a souligné que le gouvernement "a accompli son devoir avec responsabilité et patriotisme", appelant tous les acteurs concernés par la diplomatie parallèle à un engament efficace dans la mobilisation pour soutenir la cause nationale.

Mme Akharbach a réitéré la disposition du ministère à coopérer et à coordonner avec la Chambre des représentants et avec l'ensemble des acteurs pour contrecarrer, avec toute la fermeté requise, les manÂœuvres visant le Maroc quelques soient leurs natures et leurs origines.

Elle a rappelé, dans ce contexte, la proposition faite par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taieb Fassi Fihri, portant sur la mise en place d'un mécanisme conjoint entre le parlement et le ministère pour la défense de la cause nationale.

Et de conclure que la diplomatie officielle marocaine place la défense de l'intégrité territoriale du Royaume en tête de ses préoccupations, mettant l'accent sur les activités diplomatiques et les contacts menés, aussi bien au niveau des pays qu'au niveau des instances internationales, pour présenter toutes les données sur les développements qu'a connus la cause nationale à la suite du démantèlement du camp de Gdeim Izik et des événements de Laâyoune.

mardi 21 décembre 2010

L'accélération du rythme des pourparlers informels sur le Sahara, "un signe encourageant" pour Paris


Paris- La France considère que l'accélération du rythme des pourparlers informels sur le Sahara est "un signe encourageant" et réitère son soutien à "la poursuite des négociations", sous l'égide de l'ONU, a annoncé lundi le Quai d'Orsay.
"L'accélération du rythme des rencontres est un signe encourageant", a déclaré un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères lors d'un point de presse, en réponse à une question évoquant un échec du 4-ème round des pourparlers informels qui s'est achevé samedi à Manhasset, près de New York.

"Il n'y a pas lieu de parler d'échec", a-t-il souligné, notant à cet égard qu'"à l'issue de ces deux journées, l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, Christopher Ross, a rappelé que ces discussions marquaient le début d'une nouvelle dynamique dans le processus de négociation, basée sur une approche innovante, et qu'elles allaient être suivies de rencontres régulières".

De même, a ajouté le porte-parole, les délégations ont confirmé la reprise du programme du HCR de visites familiales par voie aérienne et prévoient de rencontrer le Bureau du Haut Commissaire à Genève afin d'avancer vers le lancement des visites par voie terrestre.

"Nous soutenons l'action de Christopher Ross, pour parvenir à une solution politique réaliste, durable et mutuellement acceptable par l'ensemble des parties à la question du Sahara occidental conformément aux résolutions 1813 et 1871. Nous soutenons la poursuite des négociations", a-t-il conclu.

Nouveaux pourparlers informels sur le Sahara en janvier et mars 2011 (Ross)


Manhasset (New York)- L'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, M. Christopher Ross, a annoncé, samedi à Manhasset (près de New York), la tenue de nouveaux pourparlers informels sur le Sahara les 21 et 22 janvier et en mars 2011.

A l'issue du 4è round des pourparlers informels, tenu du 16 au 18 décembre, M. Ross a déclaré à la presse que les parties se sont engagées dans des discussions "approfondies sur des approches innovantes afin d'insuffler une nouvelle dynamique au processus de négociation en 2011, sur la base de rencontres régulières".

Les parties ont proposé des idées "concrètes qui seront développées" lors des deux prochaines sessions de pourparlers informels les 21 et 22 janvier et en mars 2011.

A la fin de la réunion, selon M. Ross, chaque partie a continué "à rejeter la proposition de l'autre comme une base unique de négociations à venir".

L'envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara a appelé les parties "à créer un climat de confiance et une atmosphère propice au progrès des négociations".

La rencontre de Manhasset a permis aux parties d'évoquer les derniers développements intervenus, a dit M. Ross en allusion aux opérations de diversion orchestrées par les autres parties à l'occasion du démantèlement du camp de Gdeim Izik à Laâyoune.

Dans ce sens, M. Christopher Ross a appelé les parties à "éviter tout ce qui pourrait nuire au processus de négociation".

Par ailleurs, les quatre délégations présentes (Maroc, Algérie, Mauritanie, polisario) ont prévu de rencontrer les responsables du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) à Genève "dans un futur proche" afin de passer en revue le plan d'action concernant les visites familiales, dans sa totalité, et d'avancer vers le lancement de ces visites par voie terrestre.

Les parties présentes ont confirmé la poursuite des visites familiales par voie aérienne.

La délégation marocaine à ces pourparlers comprenait MM. Taib Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mohamed Yassine Mansouri, Directeur général des Etudes et de la documentation (DGED) et Maouelainin Ben Khalihanna Maouelainin, Secrétaire général du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires Sahariennes (CORCAS).

Manhasset: Propositions concrètes du Maroc pour accélérer le rythme des négociations (Fassi Fihri)


Manhasset- Le Maroc a présenté au cours du 4ème round de pourparlers informels sur le Sahara, qui s'est achevé samedi à Manhasset, "un certain nombre d'initiatives et de propositions concrètes pour donner une chance" au processus de négociation et le dynamiser selon des "approches innovantes", a affirmé samedi soir le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri.
Ces propositions concrètes tendent à explorer différents aspects du dossier relatifs, notamment, à l'état réel des ressources naturelles de la région, la question de la représentativité de la population des provinces sahariennes, en plus de la contribution plus constructive de l'Algérie, a expliqué le ministre dans un point de presse, à l'issue de cette rencontre de trois jours.

"La délégation marocaine a présenté un certain nombre d'initiatives et de propositions pour donner davantage de chance à la négociation, accélérer son rythme et améliorer sa pertinence et sa perspicacité", a notamment déclaré M. Fassi Fihri.

Il a également évoqué la nécessité de ne plus limiter les tournées de l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara à la simple préparation des rounds de négociation, mais à les inscrire dans une dynamique visant, en plus, à "écouter ceux qui, dans la région, peuvent contribuer à faciliter le processus" en vue d'aboutir à une solution au service des intérêts du Maghreb arabe.

Le ministre a, dans ce cadre, fait part de la forte volonté du Maroc d'aboutir à une solution définitive de la question du Sahara sur la base du réalisme et de l'initiative marocaine d'autonomie saluée par l'ensemble de la communauté internationale.

Le plan d'autonomie, a-t-il souligné, représente une opportunité réelle pour l'ensemble des peuples de la région.

Le ministre a rappelé que le précédent Envoyé personnel, M. Peter Van Walsum avait abouti, à l'issue de quatre rounds de négociations, à une conclusion cruciale, à savoir que l'indépendance était une option irréaliste et irréalisable.

Dans ce cadre, "nous ne voulons pas d'un retour en arrière, ni de repartir à zéro, car le Maroc a accompli des efforts considérables, à travers cette initiative, pour montrer son caractère sérieux, face à la soi-disant nouvelle proposition présentée par les autres parties, qui n'offre aucune chance d'avancer réellement", a-t-il dit.

La région a besoin d'une solution définitive de ce différend régional artificiel avec les autres parties, en particulier l'Algérie, le principal soutien politique et diplomatique du polisario, a-t-il ajouté.

Le Maroc ne ménagera aucun effort pour donner une nouvelle chance aux négociations sachant qu'"il y a des lignes rouges", à savoir la légitimité de la présence marocaine dans ses provinces du sud et l'unité et l'intégrité territoriale du Royaume, a rappelé le ministre.

Dans ce cadre, le Royaume est tout a fait disponible à donner une nouvelle chance au processus pour progresser à travers ces approches innovantes, donnant à titre d'exemple la question de l'évaluation de l'état réel des ressources naturelles de la région, de manière à clarifier la situation et démentir les allégations fallacieuses du polisario relatives à l'exploitation par le Maroc de ces ressources.

Autre exemple cité par le ministre, la question de la représentation de la population sahraouie, sachant que le polisario ne représente pas l'ensemble de cette population et prétend parler au nom de nos frères marocains séquestrés dans les camps de Tindouf, en Algérie.

Il a en outre évoqué la possibilité pour l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, de ne pas se contenter des rounds de négociation et de conférer plus de dynamisme à ses démarches, pour être à l'écoute de ceux qui, dans la région, peuvent contribuer à ce processus.

Enfin, le ministre s'est interrogé sur le point de savoir comment dynamiser la contribution des Etats voisins, à savoir l'Algérie et la Mauritanie, dans la perspective d'une solution définitive dans l'intérêt de l'ensemble de la région du Maghreb Arabe.

M. Taib Fassi Fihri a indiqué, par ailleurs, que la délégation marocaine a présenté, au cours de ces pourparlers, les preuves irréfutables pour démentir la propagande entretenue à l'occasion du démantèlement du camp de Gdeim Izik près de Laâyoune.

"Nous avons démonté tout l'argumentaire du polisario, pièce par pièce, en démontrant une fois de plus, que l'intervention était pacifique", a-t-il dit, ajoutant que les Nations unies et la Communauté internationale étaient parfaitement au courant des détails de ces incidents.

lundi 20 décembre 2010

Le Plan d'autonomie des provinces des sud mis en avant à Pretoria en tant qu'option réaliste et pacifique de la question du Sahara


Pretoria - Le plan d'autonomie des provinces du Sud, proposé par le Maroc, a été mis en avant, dimanche à Pretoria, en tant que choix stratégique pour le règlement de la question du Sahara et en tant qu'option "réaliste et pacifique" devant mettre un terme à un conflit qui n'a que trop duré.
Le plan a été présenté lors d'un workshop organisé dans le cadre du 17ème festival mondial de la jeunesse et des étudiants, dont les travaux se poursuivent jusqu'au 21 décembre avec la participation de plus de 16.000 congressistes de plusieurs pays, dont le Maroc.

Plusieurs intervenants, dont Maoulainine Mrabih Rabo, membre du bureau politique du PPS, Kenza El Ghali et Mohamed Guedira, universitaires, ont présenté un aperçu chronologique et historique réaffirmant, preuves à l'appui, la marocanité des provinces du Sud et la justesse de la cause nationale, mettant en exergue la dernière proposition d'autonomie, faite par le Maroc et saluée par la communauté internationale.

Après avoir mis en évidence les étapes décisives franchies par le Maroc dans le processus du règlement définitif du problème du Sahara, les intervenants ont indiqué que depuis la réintégration du territoire par le Maroc en 1975, le Royaume n'a cessé de déployer ses efforts afin d'arriver à une solution équitable et durable dans le cadre de la souveraineté nationale et du respect de son intégrité territoriale.

Le plan d'autonomie, insistent-ils, s'inscrit dans le cadre de l'édification d'une société démocratique et moderne, fondée sur l'Etat de droit, les libertés individuelles et collectives et le développement économique et social.

Comme telle, cette initiative d'autonomie apporte la promesse d'un avenir meilleur pour les populations de la région, met fin à la séparation et à l'exil et favorise la réconciliation, soutiennent-ils.

Les populations du Sahara géreront elles-mêmes leurs affaires à travers des organes législatif, exécutif et judiciaire autant qu'elles disposeront des ressources financières nécessaires au développement de la région dans tous les domaines et participeront, de manière active, à la vie économique, sociale et culturelle du Royaume, ont rappelé les intervenants.

Ils ont aussi relevé que le polisario a été créé de toutes pièces, dans le but de servir les intérêts de l'Algérie, qui ambitionne, à travers une porte sur l'Atlantique, d'affirmer son leadership sur la région.

Ils ont aussi condamné, dans les termes les plus virulents, les actes de provocation et d'offense manifestés durant tous les travaux du festival par les délégations espagnole et des séparatistes du Polisario à l'égard du Maroc et à sa souveraineté.

Un député français appelle la France à contribuer au rétablissement de la vérité sur les événements de Laâyoune


Paris, 20/12/10- Le député français François Grosdidier a appelé la France à contribuer au rétablissement de la vérité sur les événements de Laâyoune, soulignant que l'orchestration internationale qui a suivi le démantèlement du campement Gdim Ezik "rend plus suspecte cette opération" qui pourrait n'être que le fait de membres des bandes criminelles agissant dans la région sahélo-saharienne.
Dans une question écrite à l'Assemblée nationale, le député --membre du groupe UMP (majorité)-- alerte la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, sur les évènements survenus en novembre à Laâyoune et surtout sur "le traitement médiatique et politique dont ils ont fait l'objet".

"Les médias étrangers, notamment algériens et espagnols, ont relayé des informations mensongères, permettant la lecture que le Polisario voulait donner à ces faits délibérément provoqués", a-t-il relevé.

Il a rappelé comment les photos d'un crime survenu à Casablanca et d'enfants palestiniens blessés dans la bande de Gaza après les bombardements israéliens ont été présentées par certains médias espagnols comme prises à Laâyoune.

Pour le député français, "les autorités marocaines, qui n'ont pas cette pratique, ont été dépassées par cette campagne de désinformation planétaire et de manipulation des chancelleries et des instances internationales", à la suite de laquelle même le Parlement européen a pris une résolution qualifiée de "déséquilibrée et hâtive" par plusieurs eurodéputés.

Quant aux événements eux-mêmes, M. Grosdidier a rappelé que des habitants de Laâyoune ont dressé un campement sauvage pour exprimer des revendications socioéconomiques. Malgré l'illégalité du campement, les autorités marocaines ont immédiatement engagé des discussions avec les manifestants, dans un cadre tripartite avec les chefs de tribus.

"Les questions posées ayant trouvé des solutions, la manifestation perdait sa raison d'être. Mais le campement avait été progressivement infiltré par des individus ayant d'autres motivations et d'autres modes de fonctionnement", a-t-il ajouté.

"Délinquants de droit commun ou activistes indépendantistes, ils ont menacé et brutalisé les manifestants qui, satisfaits, souhaitaient quitter le campement", a relevé le député, notant que les autorités ont alors décidé de démanteler pacifiquement le campement, "comme cela se ferait dans n'importe quel Etat de droit".

Les autorités marocaines ont aussi ordonné aux forces de l'ordre de ne pas faire usage de violence, "même pour répondre aux provocations des activistes", alors que ces derniers, dans "une organisation paramilitaire", ont d'abord déclenché des incendies, puis accueilli policiers, pompiers et ambulanciers dans "une extrême violence", avec des armes blanches et des cocktails molotov.

Le bilan a été lourd cô té marocain, a-t-il poursuvi, "des policiers ayant reçu l'ordre de ne pas faire usage de leurs armes, ont été lapidés et égorgés et leurs dépouilles ont été outragées".

Les autorités marocaines ont été "surprises par ces méthodes qui ne sont pas celles de manifestants, ni même de marginaux désoeuvrés, mais celles des bandes criminelles organisées dans la région sahelo-saharienne", a souligné M. Grosdidier, rappelant que le Maroc a "identifié des criminels originaires des camps du Polisario situés à Tindouf en Algérie".

"Ce fait divers pourrait n'être que le fait de membres des bandes criminelles agissant dans cette région et que l'assèchement de certains trafics à la frontière sahelo-mauritanienne a pu faire revenir au Maroc", a-t-il conclu, tout en demandant à la ministre comment la France entendait contribuer au "rétablissement de la vérité et faire prévaloir, dans le règlement de ce différend, la bonne foi".

Par ailleurs, dans un autre écrit adressé à la chef de la diplomatie française, M. Grosdidier affirme que les provinces du sud du Royaume, "pourtant dépourvues de ressources naturelles, connaissent aujourd'hui une dynamique de développement, commune à tout le royaume marocain, et qu'elles ne pourraient pas connaître dans la sécession".

"Un territoire aussi vaste et aussi faiblement peuplé ne pourrait pas exercer une souveraineté effective", assène-t-il, précisant que dans le contexte actuel de la région sahelo-saharienne, "un tel territoire abandonné à lui-même deviendrait une plateforme de tous les trafics internationaux et terrorismes".

Enfin, "moins pour répondre à une aspiration de la population concernée qui se satisfait de la situation actuelle, que pour répondre aux voeux de la communauté internationale et offrir une porte de sortie honorable à chacun des protagonistes de cette affaire, le Maroc a présenté un projet d'autonomie régionale sous souveraineté marocaine", a-t-il conclu.

mercredi 15 décembre 2010

Les affabulations du dénommé Ksentini: M. Herzenni dénonce une "guerre psychologique" de l'Algérie contre le Maroc

Londres, 15/12/10- Le Président du Conseil Consultatif des droits de l'Homme (CCDH), M. Ahmed Herzenni, a dénoncé les affabulations du président de la soi-disant commission nationale algérienne des droits de l'Homme, le dénommé Farouk Ksentini, soulignant que les allégations de ce dernier "s'inscrivent dans le cadre de la guerre psychologique menée contre le Maroc par l'Algérie".

Dans un entretien à la MAP, en marge d'une visite de travail à Londres, M. Herzenni a souligné que le responsable algérien "a cru nécessaire de contribuer à la guerre psychologique menée contre le Maroc par le gouvernement d'Alger"

En ce faisant, Ksentini a violé les standards internationaux qui veulent qu'une commission de ce genre doit s'occuper des droits de l'Homme dans son propre pays, a dit M. Herzenni, relevant que la sortie du responsable algérien se situe hors des attributions d'une commission nationale des droits de l'Homme.

Ces déclarations, dans lesquelles Ksentini prétend de manière calomnieuse et trompeuse que les événements de Laâyoune constituent "un génocide et un crime contre l'humanité commis par un pays agresseur" sont "extrêmement inamicales", a dit le Président du CCDH, notant que ces déclarations "nuisent à notre cohabitation au sein du comité international de coordination des institutions nationales des droits de l'Homme".

Le CCDH s'est déjà plaint auprès de ce comité suite aux déclarations du responsable algérien, a dit M. Herzenni, précisant que les propos de Ksantni vont nuire principalement à la commission qu'il représente.

La soi-disant commission algérienne avait déjà été dégradée par le comité international de coordination des institutions nationales des droits de l'Homme, qui a conclu, preuves à l'appui, que la commission n'était pas un organe indépendant de suivi de la situation des droits de l'Homme en Algérie.

"Les déclarations de Ksentini viennent apporter une preuve supplémentaire que sa commission n'est pas une instance indépendante, mais bel bien un organe qui fait des déclarations sur commande", a dit le Président du CCDH, relevant que le responsable algérien a ainsi fourni la preuve que sa mission consiste à plaire aux autorités de son pays.

Ksentini aurait dû s'occuper de l'évaluation régulière de la situation des droits de l'Homme dans son propre pays, a martelé M. Herzenni, s'interrogeant sur les raisons qui empêchent le responsable algérien de s'intéresser à la situation des personnes séquestrées dans les camps de Tindouf, et à celle des droits de l'Homme en général en Algérie.

Le Président du CCDH a, par ailleurs, tenu à souligner que les organisations internationales des droits de l'Homme les plus crédibles ont rendu justice au Maroc en adoptant le bilan présenté par le Maroc suite aux événements de Laâyoune.

Les déclarations "intempestives" de Ksentini ont eu le seul mérite de "le dévoiler comme étant un simple agent du régime algérien", a conclu M. Herzenni.

vendredi 10 décembre 2010

Le projet d'autonomie au Sahara "conforme aux standards internationaux'' en la matière (Juristes)


Mexico- Le projet d'autonomie pour la région du Sahara, présenté en avril 2007 par le Maroc, est en conformité avec les standards internationaux et les autres expériences en matière d'autonomie dans le monde, ont souligné des juristes marocains lors d'une diner-débat, organisé mercredi soir à Mexico.
La rencontre, qui a réuni une soixantaine de juristes venus de plusieurs pays du monde, a été organisée par l'ambassade du Maroc au Mexique et l'Association marocaine de droit constitutionnel (AMDC), sous le thème ''Etat, Constitution et Autonomie régionale : Cas de l'Initiative marocaine pour un statut d'autonomie de la région du Sahara''.

Les juristes marocains ont souligné que le projet d'autonomie pour le Sahara dépasse, dans certains aspects, les expériences internationales d'autonomie régionale telle qu'exercée, par exemple, en Espagne, au Portugal, en Italie et au Danemark.

A ce propos, Mme Amina Massoudi, professeur à la faculté de droit de Rabat-Agdal, a souligné que dans les trois grands chapitres du projet marocain (Partage des compétences, partage des ressources et contrô le), l'initiative du Royaume a innové à plus d'un titre.

Elle a cité, dans ce sens, l'attribution de sept domaines de compétences à la région du Sahara (administration locale, développement économique, budget et fiscalité, infrastructures, culture etc...), alors que l'Etat marocain conserve seulement quatre domaines liés essentiellement aux attributs de souveraineté.

Aussi, a noté Mme Massoudi, le projet marocain, non seulement respecte les standards internationaux, mais va plus loin que certaines expériences internationales, à l'image des compétences diplomatiques attribuées dans le texte à la région du Sahara dans les domaines touchant directement à ce territoire.

A propos du partage des ressources, l'oratrice a indiqué que le texte marocain stipule que la région autonome du Sahara disposera des ressources financières nécessaires pour son développement dans tous les domaines, ajoutant que là aussi, le projet marocain dépasse les standards internationaux et les principes généraux qui président au partage des ressources entre les autorités autonomes et l'Etat central.

Evoquant le contrô le de partage des compétences entre le centre et la région, Mme Massoudi a fait référence au futur tribunal régional supérieur, qui statuerait en dernière instance sur les décisions des organes autonomiques au Sahara.

Pour Mme Massoudi, la garantie constitutionnelle du statut d'autonomie est un autre aspect qui réaffirme la conformité aux standards internationaux. ''Une fois approuvé ce statut, la constitution marocaine sera révisée et le statut d'autonomie sera incorporé dans le texte constitutionnel'', a-t-elle fait observer.

Pour sa part, Mme Nadia Bernoussi, professeur à l'Ecole nationale d'administration de Rabat (ENA), qui faisait office de modératrice du diner-débat, a rappelé le contexte de présentation du projet marocain, en mettant l'accent sur le "processus d'ouverture, de modernisation et de démocratisation'' du Maroc, amorcé depuis l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI.

Mme Bernoussi s'est attardée sur les projets de réformes structurants qu'a connus le Royaume, notamment l'introduction d'un quota des femmes dans les élections, la ratification des conventions internationales protectrices des droits de l'Homme, la création de juridictions modernes et d'une institution de l'Ombusdman, le Code de la famille, le processus de justice transitionnelle et enfin l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH).

''Ces avancées, a souligné l'académicienne marocaine, sont d'autant plus importantes qu'elles ont été faites dans un environnement régional qui est hostile et où on a tendance soit à s'islamiser, soit à se radicaliser, soit à faire une sorte de redéploiement des autoritarismes''.

C'est dans ce contexte que le Maroc a proposé un plan d'autonomie pour le Sahara, qui obéit, à ses yeux, à un triple objectif : Le Maroc opte pour une régionalisation élargie parce qu'il veut rénover les structures de l'Etat, instaurer une territorialisation des politiques publiques et, enfin, trouver une solution politique à un différend qui soit conforme à la légalité internationale.

Le professeur Mohamed Madani (faculté de Rabat-Agdal) a situé le projet d'autonomie dans une perspective historique, marquée par une récupération échelonnée de portions du territoire national depuis l'indépendance jusqu'en 1975, faisant remarquer que des présides (Sebta et Melilia) demeurent occupés jusqu'à nos jours par l'Espagne.

S'agissant proprement de l'initiative marocaine, M. Madani a indiqué qu'elle a été novatrice à un double titre : au niveau de l'approche et au niveau du contenu.

Sur le plan de l'approche, le projet marocain a fixé les grandes lignes de la solution, sans rentrer dans les détails du statut d'autonomie et propose une solution qui n'est pas fermée et qui devrait être enrichie par les autres parties.

''Il ne s'agit nullement d'une ruse de l'Etat destinée à se délester de certaines fonctions ingrates. Il ne s'agit pas d'une ruse visant à court-circuiter les efforts fournis par l'ONU. L'initiative s'inscrit en droite ligne des efforts et du travail fourni par l'ONU'', a insisté M. Madani.

Sur le plan du contenu, les principes de base du projet répondent à un souci de spécificités socioculturelles de la région et à un souci d'universalité pour être conforme aux standards internationaux en la matière.

Le panéliste relève, notamment, les nouveautés du texte marocain relatives à l'introduction du suffrage universel et d'une représentation féminine, qui s'inscrit dans l'esprit du nouveau Code de la famille.

M. Abdelaziz Lamghari, professeur à la faculté de droit de Rabat-Agdal et président de l'AMDC, a souligné dans son intervention que le projet marocain sous-tend un ''nationalisme démocratique'' marocain, un nouveau concept qui fera certainement date, selon la modératrice de la rencontre.

Dans ce choix novateur, le Maroc fait une ''adaptation de son intégrité territoriale au principe verrouillé de l'intangibilité des frontières héritées de la colonisation. Le Maroc, en optant pour une autonomie au Sahara, a fait le choix politique de soumettre son intégrité territoriale à une approche ouverte et démocratique''.

Dans l'optique interne et nationale, a poursuivi le professeur Lamghari, le choix du Maroc est supporté par un processus de construction démocratique, qui est mise ainsi à l'épreuve, ce qui contribue, d'ailleurs, à son caractère devenu irréversible au fil des révisions constitutionnelles et au fil des réformes juridiques et politiques connues par le Royaume.

Dans l'optique externe et internationale, l'Initiative marocaine est objectivement une ouverture juridique et politique qui sert à la fois pour tenir compte de l'affirmation de la démocratie et des droits de l'Homme dans le contexte international et aussi pour tenir compte des contraintes régionales et des exigences internationales pour une solution politique au différend autour du Sahara.

Dans le contexte de ce ''nationalisme démocratique'', qui a présidé à l'élaboration de ce projet, le Maroc a aussi opté pour une décentralisation politique et non seulement fonctionnelle basée sur l'existence d'une loi régionale, votée par le parlement régional avec toutes les conséquences constitutionnelles, légales et politiques que cela comporte.

Ce choix ''met à l'épreuve le système constitutionnel marocain, et plus particulièrement son système de décentralisation'', d'où la nécessité pour le Maroc de ''trouver l'équilibre entre les risques qu'il peut encourir et les avantages qu'il peut tirer de cette autonomie à caractère politique''.

Partant de ces postulats, M. Lamghari conclut que l'initiative marocaine découle d'une soumission par le Maroc de son intégrité territoriale à une approche démocratique et que le Royaume compte mettre en symbiose les exigences démocratiques à la fois nationales, régionales et internationales relatives à l'autodétermination et au règlement pacifique des différends.

M. Najib Ba Mohammed, professeur à la faculté de droit de Fès et vice-président de l'AMDC, a abordé la question relative à la réception de l'Initiative marocaine par la communauté internationale.

Il a souligné que le plan marocain d'autonomie ''ne cesse de susciter un vif intérêt auprès de la communauté internationale'', qu'il s'agisse du Conseil de sécurité, des grandes puissances mondiales, des groupements régionaux tels l'Union européenne et la Ligue arabe ou encore un grand nombre d'Etats à travers le Monde.

''Cette réceptivité, a-t-il dit, alterne dans sa formulation adhésion, soutien, appréciation par les diverses composantes de la communauté internationale. Elle traduit l'avènement d'un nouveau paradigme de la post-bipolarité, à savoir l'autodétermination démocratique qui s'est substituée progressivement à l'autodétermination-indépendance, qui avait impulsé la vague de décolonisation''.

Pour le professeur Ba Mohammed, le plan marocain est ''un engagement solennel du Royaume pour contribuer positivement'' aux efforts déployés par les Nations unies en vue d'un règlement politique du différend. Il représente ''une plate-forme qui revalorise la négociation comme principe général du droit pour le règlement pacifique du conflit''.

L'universitaire marocain est revenu sur les qualificatifs de ''sérieux et crédible'' employés par le Conseil de sécurité pour désigner les efforts fournis par le Maroc. A travers ''cette formule diplomatiquement et juridiquement déterminante, l'ONU a implicitement reconnu le grand sacrifice consenti par le Maroc dans la reconfiguration de sa souveraineté'' en soumettant le plan d'autonomie au Sahara.

Et Ba Mohammed de souligner que ''si le Sahara fait partie intégrante du Maroc, l'affaire du Sahara reste un épisode récurrent dans l'évolution du régime marocain vers le parachèvement de son intégrité territoriale, dans ses frontières authentiques, et vers l'édification d'un Etat de droit démocratique. C'est un gage de bonne foi et de sérieux du Maroc pour contribuer à la paix, à la sécurité et au développement de toute la région''.

Le débat riche et animé, qui a suivi les présentations des universitaires marocains, a porté sur des éclaircissements demandés par des spécialistes internationaux en droit constitutionnel en rapport, notamment, avec le règlement des conflits de compétences et l'incorporation du statut d'autonomie à la Constitution marocaine.

La délégation de l'AMDC est en visite au Mexique pour participer au 8ème congrès de l'Association internationale du droit constitutionnel.

Un ministre d'Etat belge qualifie de "scandaleuse'' la manipulation médiatique des événements de Laâyoune


Bruxelles,10/12/10 - Le ministre d'Etat belge, M. Philippe Moureaux, a qualifié de "très grave et scandaleuse'' l'information diffusée par des médias espagnols faisant passer des personnes encore vivantes pour des morts dans les événements de Laâyoune.

S'exprimant lors d'une rencontre tenue, mercredi à Bruxelles, avec les avocats des victimes de la manipulation de médias ibériques, le ministre belge a souligné que les informations diffusées par la chaine de télévision "Antena 3'' et l'agence "Europa Press'' se présentent comme "une manipulation regrettable''.

"Qu'on lie également un crime qui relève du droit commun aux événements de Laâyoune est totalement inadmissible'', a déploré M. Moureaux, qui est également vice-président du Parti socialiste et sénateur fédéral belge.

Se disant "choqué et interpellé'' par l'instrumentalisation par des médias européens des événements tragiques de Laâyoune, ce fin connaisseur du dossier du Sahara marocain a regretté la résolution "injuste et partiale'' votée par le Parlement européen sur la base de fausses informations ayant suscité "émotions et émoi'' de l'opinion publique espagnole et européenne.

Selon cet historien émérite, "l'information et les images fallacieuses exploitées par ces médias expliquent le vote précipité et injustifié d'un texte contre le Maroc, sans avoir entendu les différentes parties de ce conflit régional artificiel autour du Sahara''.

Egalement maire de la Commune de Molenbeek-Saint Jean, M. Moureaux a, en outre, salué le développement enregistré dans les provinces du Sud du Royaume, notamment dans la ville de Laâyoune qu'il a visitée à plusieurs reprises.

A ce sujet, il s'est dit impressionné par l'essor remarquable que connait particulièrement la ville de Laâyoune tant sur le plan économique et social qu'urbanistique.

De leur cô té, les avocats et les membres de la famille des victimes du crime de Casablanca, dont la photo a été exploitée par "Antena 3", ainsi que Mme El Ghalia Bouasria et M. Abdessalam El Ansari, donnés pour morts par l'agence "Europa Press", avaient donné toutes les précisions sur l'instrumentalisation de leur cas par les deux médias ibériques.

Cette rencontre s'est déroulée en présence de plusieurs représentants du monde politique et associatif, notamment l'Association belge des Femmes prévoyantes socialistes.

jeudi 9 décembre 2010

Evénements de Laâyoune: Un congressman US dénonce des tentatives de désinformation "cyniques" et "préméditées"


Washington- Le congressman républicain, Lincoln Diaz-Balart a dénoncé, dans un discours mardi devant la Chambre des représentants du Congrès US, les tentatives de "désinformation cyniques et préméditées" dont ont fait l'objet les événements qu'a connus récemment la ville de Laâyoune.
Face à cette couverture "souvent biaisée", Diaz-Balart a opposé les faits historiques en appelant "à ne pas oublier que lorsque le Sahara était sous occupation espagnole, le Maroc était le seul à revendiquer ce territoire comme étant le sien".

"En effet, le Royaume du Maroc n'a eu de cesse de revendiquer ce territoire et de demander la fin de l'occupation espagnole", a tenu à rappeler le congressman US, notant que "le soi-disant polisario n'a vu le jour que lorsque des progrès tangibles ont été réalisés par le Maroc, sous le leadership du Roi Hassan II, sur le chemin de la récupération du Sahara, dans les années 70".

Le polisario, "qui était financé alors et l'est toujours par l'Algérie, est soutenu par la régime communiste du Cuba", a-t-il souligné, mettant en garde dans ce sens "qu'un micro-état, faux et illusoire qui plus est, en Afrique du nord serait mené par une caste castriste et répressive".

"Il convient de toujours avoir à l'esprit que ce micro-état servirait de point focal pour l'instabilité régionale, ainsi que de terreau pour exporter le terrorisme", a prévenu le congressman américain. Et de relever que "la réalité de la souveraineté marocaine sur le Sahara jouit du soutien du peuple marocain dans son ensemble, y compris au Sahara elle même".

Diaz-Balart fait observer, en outre, que SM le Roi Mohammed VI "a fait montre d'un grand courage et de patience dans le traitement de cette question cruciale, qui est étroitement liée à la sécurité de la région dans son semble", rappelant dans ce contexte que la proposition marocaine vise à garantir une "réelle" autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine, en tant que solution "réaliste et définitive" à ce problème.

Parallèlement, il a déploré que "l'Algérie et le soi-disant polisario continuent de s'accrocher à l'idée de création d'un micro-état illusoire".

Le congressman US a encore rappelé que "des majorités au Congrès, comprenant des Républicains et des Démocrates, s'étaient clairement prononcées en faveur de l'initiative marocaine dans des lettres adressées au Président Bush et par la suite au Président Obama".

"Ces deux administrations, avec le fort leadership des secrétaires d'Etat Rice et Clinton, avaient embrassé la position exprimée par une grande majorité au Congrès américain", a poursuivi Diaz-Balart.

Pour lui, "l'avenir de la lutte que mène l'Amérique contre le terrorisme international et la stabilité de l'Afrique du nord requièrent que le gouvernement et le Congrès des Etats Unis continuent de soutenir de manière ferme et claire le Royaume du Maroc, un pays ami et allié".

Une experte US qualifie de "poudrière" la situation dans les camps de Tindouf

Washington- La situation sécuritaire et sociale dans les camps de Tindouf, au sud-ouest de l'Algérie, est assimilable à une "poudrière", a estimé Mme Janet McElligott, experte américaine dans les négociations internationales et la résolution des conflits, qui a appelé à remédier de toute urgence à cette situation propice à la prolifération des activités d'Al-Qaeda dans la région.
Dans un entretien à la chaine de télévision "elmuhajer.com", basée à Washington, Mme McElligott a souligné que la région de Tindouf constitue une zone de non droit convoitée par les militants d'Al-Qaida, affirmant que ces derniers n'hésiteront pas à investir cette zone afin d'en faire une base arrière pour leurs opérations dans la région et projeter des attaques vers l'Europe.

"Il est extrêmement dangereux de laisser cette situation empirer davantage", a martelé l'experte américaine, appelant à agir rapidement afin de remédier à cette situation qu'elle a comparé à celle prévalant dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, bastion réputé des militants d'Al-Qaida.

Mme McElligott a dans ce sens souligné que l'application du plan marocain d'autonomie serait la solution idoine au conflit du Sahara, affirmant que ce plan "permettra d'instaurer un système qui n'a rien à envier au système fédéral américain" en terme de démocratie et de représentativité locale.