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vendredi 5 novembre 2010

Un centre jordanien des DH exprime son inquiétude quant au sort de Ould Sidi Mouloud


Amman, 05/10/10- Le Centre d'Amman pour l'étude des droits de l'Homme (ACHRS) a exprimé son inquiétude quant au sort du militant sahraoui M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, enlevé le 21 septembre par les milices du polisario à Tindouf (sud-ouest de l'Algérie).

Dans un communiqué parvenu jeudi à la MAP, le Centre a appelé les parties concernées à se mobiliser pour assurer l'intégrité physique de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud et garantir son droit légitime d'exprimer librement son opinion.

L'ACHRS rappelle que M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a été enlevé à Tindouf pour avoir exprimé son soutien à l'initiative marocaine d'autonomie au Sahara.

Le Centre a, aussi, demandé au gouvernement algérien de réponde à l'appel des organisations marocaines de défense des droits de l'Homme, de leur permettre de rendre visite à la famille de Mustapha Salma et de le libérer immédiatement.

Vive protestation des Marocains à Imola contre les "pratiques barbares" du "polisario" à l'encontre de Ould Sidi Mouloud


Rome, 05/11/10- A l'instar d'autres associations de Marocains en Italie, l'association "Al Wafaa" basée à Imola, dans la province de Bologne (Emilie Romagne-centre), s'est élevée avec force contre les "pratiques barbares" auxquelles le "polisario" a assujetti le militant sahraoui Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud.
Dans un communiqué parvenu vendredi à la MAP, l'association condamne énergiquement l'arrestation par les miliciens du "polisario" de M. Ould Sidi Mouloud et son assujettissement à la torture pour avoir courageusement exprimé son avis en faveur du projet d'autonomie proposé par le Maroc.

A l'occasion du 35ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte, l'association appelle la communauté internationale et toutes les forces éprises d'équité et de justice dans le monde à ne ménager aucun effort et à user de toutes les pressions pour obtenir la libération du militant sahraoui.

Le tissu associatif marocain en Italie n'a eu de cesse de réclamer que soit élucidé le sort de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, enlevé et séquestré par les miliciens du "polisario".

Des manifestations et sit-in ont été ainsi organisés dans plusieurs villes du pays au cours desquels les membres de la communauté marocaine ont souligné leur vive préoccupation à ce sujet ainsi que leur consternation pour l'acte de piraterie dont le militant sahraoui a été l'objet à son retour à Tindouf, en Algérie.

Ils en ont également appelé à la communauté internationale pour que M. Ould Sidi Mouloud puisse recouvrer son entière liberté et rejoindre les membres de sa famille soumis, comme lui, à la persécution et à l'oppression de la part de la direction du "polisario".

Les participants à ces différentes manifestations ont, par la même, réaffirmé leur attachement indéfectible à la marocanité du Sahara, leur mobilisation permanente pour la défense des acquis sacrés de la Nation et leur soutien inconditionnel au projet d'autonomie proposé par le Maroc.

Deux ONG US lancent à Madrid une campagne de solidarité internationale avec Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud


Madrid- Les ONG américaines de défense des Droits de l'Homme, "Free my family now" (Libérez ma famille maintenant) et "Leadership Council for Human Rights" ont lancé, jeudi soir, à Madrid, une campagne de solidarité internationale avec Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, enlevé le 21 septembre dernier par les milices du "polisario".

Cette campagne de solidarité a été présentée à la presse espagnole et internationale, aux organisations non gouvernementales espagnoles et internationales, au cours d'un acte marqué par la présence du père de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud.

La campagne vise à sensibiliser l'opinion publique espagnole et internationale sur le sort de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, enlevé par les milices du "polisario", avec la bénédiction de l'Algérie, pour avoir exprimé une opinion politique concernant le conflit du Sahara, opposée à celle prô née par les séparatistes.

Toutes les consciences vives de par le monde sont appelées à conjuguer leurs actions pour faire pression pour la libération de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, dont le sort reste toujours inconnu, a affirmé Sarah Channing Grieboski, présidente de "Free My Family Now", une ONG américaine qui milite au nom des femmes sahraouies dont les proches sont séquestrés dans les camps de Tindouf.

La présidente de l'ONG américaine a affirmé, au cours de la présentation de cette campagne de solidarité devant une assistance formée également de représentants d'associations d'immigrés résidant en Espagne, d'académiciens, d'avocats et d'experts dans les questions du Maghreb Arabe, "craindre pour la vie et la sécurité de Ould Sidi Mouloud" enlevé par le "polisario".

Mme Grieboski, qui a défendu le droit de Ould Sidi Mouloud de s'exprimer librement "comme n'importe quelle autre personne, sans peur d'être emprisonné ou torturé", a également exigé "la garantie des droits fondamentaux" pour tous les Sahraouis dans les camps de Tindouf en Algérie.

Pour Leigh Anne Arnold, directrice des opérations de l'ONG "Leadership Council for Human Rights", l'une des principales organisations de défense des Droits Humains aux Etats-Unis, il est nécessaire que les organisations internationales de défense des droits humains conjuguent leurs efforts pour la libération de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud.

Cette affaire, qui est avant tout une question humanitaire, interpelle les sociétés civiles et de défense des droits de l'Homme du monde entier, a-t-elle dit, appelant à exercer des pressions pour que ce citoyen, qui n'a commis aucun crime et qui n'a fait qu'exprimer son opinion, soit libéré.

Elle s'est, d'autre part, interrogée sur le sort réservé à Ould Sidi Mouloud: "Où est Ould Sidi Mouloud? Pourquoi personne ne peut entrer en contact avec lui? Quel est son état de santé?", affirmant que le cas de Mustapha Salma est parmi des centaines, voire de milliers d'autres cas qui souffrent des abus et des violations des droits de l'Homme de la part du polisario et de son mentor l'Algérie, dans les camps de Tindouf.

Dans une intervention poignante, le père de Ould Sidi Mouloud a lancé un appel pressant à toutes les consciences vives du monde pour l'aider à libérer son fils qui a été arrêté et torturé pour avoir fait prévaloir son droit à la libre expression en proclamant son soutien à l'initiative marocaine d'autonomie.

Ismaili Moulay Salma Ould Sidi Mouloud a, également, demandé au gouvernement espagnol, à l'opinion publique espagnole et aux ONG de défense des droits de l'Homme à l'aider à élucider le sort de son fils enlevé par le polisario, sollicitant, devant un auditoire ému, leur aide pour exercer des pressions sur les séparatistes pour la libération de son fils.

Le père de Ould Sidi Mouloud a également appelé à la libération de ses compatriotes qui sont séquestrés depuis plus de 30 ans et de mettre un terme à leurs souffrances dans les camps de la honte.

De son cô té, le président du comité d'action pour la libération de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, Mohamed Cheikh a affirmé que de plus en plus d'organisations de la société civile dans le monde sont sensibles au cas de son frère et exigent sa libération.

Il s'est dit, par ailleurs, profondément préoccupé par la situation de son frère qui fait l'objet de toutes les formes de torture et de menace pour le contraindre à renier sa position de soutien au plan d'autonomie qu'il considère comme unique solution sérieuse pour mettre fin au conflit du Sahara et aux souffrances des Sahraouis.

Le comité d'action pour la libération de Mustapha Salma avait fait part de sa préoccupation pour l'état de santé de ce militant sahraoui, après avoir été blessé lors d'une tentative d'évasion du calvaire physique et psychique auquel il est soumis depuis plus de cinq semaines.

La proposition d'autonomie au Sahara est constructive (Vice-MAE Azerbaïdjanais)

Rabat, 05/10/10 - Le vice ministre des Affaires étrangères de la République d'Azerbaïdjan, M. Araz Azimov, a souligné jeudi que la proposition marocaine d'autonomie au Sahara est une initiative "constructive de nature à faire régner la paix et la prospérité économique dans la région".

"Nous soutenons toute décision prise par les responsables marocains en vue de trouver une solution à cette question", a affirmé Azimov dans une déclaration à la presse à l'issue d'un entretien avec la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mme Latifa Akharbach.

Le responsable Azerbaïdjanais, actuellement en visite de travail au Maroc, s'est également félicité des relations d'amitié et de coopération qui lient le Maroc et l'Azerbaïdjan, soulignant les multiples points communs existant entre les deux pays islamiques dont leurs civilisations anciennes et la proximité géographique de l'Europe.

"Il y a entre les deux pays une complémentarité économique et un dialogue politique dynamique qui ouvre des perspectives prometteuses à la coopération bilatérale et à la consultation dans le cadre des espaces multilatéraux, notamment l'OCI dans lequel le Maroc joue un rô le prépondérant en raison de la présidence de SM le Roi Mohammed VI au comité Al-Qods", a, pour sa part, assuré Mme Akharbach.

Les deux responsables ont salué, lors de ces entretiens, la qualité de la coordination et de la consultation entre les deux pays dans les instances et foras internationaux, notamment dans le cadre des Nations unies, du Mouvement des non-alignés, du dialogue Asie-Moyen Orient, de l'OCI et du forum afro-asiatique.

La responsable marocaine a exposé, lors de cette entrevue, les derniers développements de la question du Sahara et souligné la disponibilité constante du Royaume à s'engager dans des négociations, dans le cadre de l'ONU, pour parvenir à une solution politique sur la base de l'initiative marocaine d'autonomie.

"L'issue de ce processus de négociation est tributaire de la bonne foi et de la volonté politique de l'Algérie", a-t-elle précisé, dénonçant la confiscation de la liberté d'expressions des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, qui ne peuvent exprimer leur adhésion au projet d'autonomie élargie proposée par le Maroc pour clore définitivement ce différend créé artificiellement.

Mme Akharbach a également exprimé la disposition du Maroc à répondre favorablement à l'intérêt de l'Azerbaïdjan de bénéficier de l'expérience marocaine dans le domaine des affaires islamiques, de l'enseignement supérieur et du tourisme.

jeudi 4 novembre 2010

Le Maroc et l'Espagne soulignent la nécessité de parvenir à une solution "réaliste et négociée" à la question du Sahara


Madrid- Le Maroc et l'Espagne ont souligné, mercredi, la nécessité de parvenir à "une solution réaliste et négociée" à la question du Sahara.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri et son homologue espagnole, Mme Trinidad Jiménez, ont mis l'accent, lors d'une conférence de presse au terme de leur entretien à Madrid, sur l'importance du soutien aux efforts déployés dans le cadre des Nations unies pour parvenir à une "solution politique négociée" à la question du Sahara.
Mme Jiménez a affirmé, à ce sujet, que la position de son pays vis-à-vis de la question du Sahara "est restée inchangée durant les dernières années", relevant que l'essentiel est de parvenir à un consensus entre les parties à même de favoriser une solution définitive à ce conflit.
L'Espagne a toujours soutenu les résolutions des Nations unies sur la question du Sahara, a-t-elle poursuivi, affirmant que son pays continuera d'accompagner les parties pour les aider dans la recherche d'une solution négociée et mutuellement acceptable.
Elle a rappelé, dans ce sens, que l'Espagne œuvre également, dans le cadre du groupe des pays amis, pour accompagner les parties et les aider à parvenir à "une solution négociée, juste et conforme aux résolutions des Nations unies".
M. Fassi Fihri a aussi mis l'accent sur la nécessité d'accompagner les efforts qui sont menés dans le cadre des Nations unies et de tenir compte des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU pour réaliser "une véritable avancée et parvenir à une solution politique négociée" à la question du Sahara marocain.
Le ministre a réitéré la disponibilité du Royaume à s'engager dans des négociations, dans le cadre des Nations unies, au sujet "d'un accord négocié, réaliste et conforme au droit international", plaidant, à ce titre, pour "une sensibilisation de tous les partenaires de la région pour ne plus laisser cette question comme un facteur de blocage du Maghreb et une entrave à son intégration".
"Le Maghreb est une nécessité économique, un impératif sécuritaire et un souhait populaire", a-t-il dit, rappelant que le Maroc "a fait preuve de bonne volonté" en présentant la proposition d'autonomie pour les provinces du Sud, accueillie favorablement par la communauté internationale et le Conseil de sécurité.

M.Fassi Fihri déplore le traitement biaisé et orienté réservé par certains médias espagnols aux questions du Maroc et de son Sahara


Madrid- Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taieb Fassi Fihri a déploré la façon avec laquelle certains médias espagnols traitent tout ce qui se rapporte au Maroc et à son Sahara, préférant "distordre" la réalité et "envenimer" les relations entre les deux pays.
Au lieu de se faire l'écho des bonnes relations entre le Maroc et l'Espagne et de contribuer à baisser la tension qui peut surgir, de temps en temps, entre pays voisins, une certaine presse espagnole ne fait que "distordre la réalité du Maroc et du différend régional au sujet du Sahara marocain", a regretté M. Fassi Fihri, lors d'une conférence de presse conjointe, mercredi à Madrid, avec la nouvelle ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez.
"Le Maroc évolue, se transforme, progresse et adopte des valeurs modernes. Mais c'est un Maroc que certains médias espagnols refusent de voir", s'est indigné M. Fassi Fihri qui s'est interrogé sur cette volonté délibérée de certains médias espagnols de tromper l'opinion publique espagnole.
"A force de ne lire que des choses négatives et déformées sur le Maroc et sur le différend régional au sujet du Sahara, l'on est en droit de se poser des question".
Les médias espagnols ne voient "malheureusement rien d'autre que des choses négatives et déformées du Maroc, sans apprécier les changements qui sont en train de se produire dans le Royaume", a-t-il encore dit.
Alors que les médias espagnols ont un rôle "fondamental pour conforter les relations entre les deux pays", "ce rôle n'est, malheureusement pas assumé par l'ensemble de la presse espagnole", a regretté le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.
Il a, dans ce contexte, attiré l'attention, dans "un geste plein de franchise", sur "les excès de certains soi-disant spécialistes des questions du Maghreb ou du Sahara, qui prennent leurs désirs pour des réalités et qui, lorsque le Maroc montre le ciel de sa main, un ciel ombrageux dans la région euro méditerranéenne, ne voient que le doigt qui montre le ciel".
Il a également reproché à certains journalistes espagnols de pêcher par manque de connaissance concernant la question du Sahara et d'avancer des contres vérités sur la question.
"Je vous défie de trouver dans les dernières résolutions du Conseil de sécurité le terme référendum. Ce qu'il y a (dans ces résolutions) c'est un appel à une solution politique négociée tenant compte des efforts faits depuis 2006 par le Maroc et du sens du réalisme et du compromis dans la réalisation de l'autodétermination", a-t-il précisé à l'adresse d'une journaliste qui a relevé que le référendum est la seule voie pour l'exercice du droit à l'autodétermination.
M. Fassi Fihri a également épinglé le traitement réservé par certains médias espagnols au campement de tentes dressées aux environs de Laâyoune par des citoyens pour exprimer des revendications purement sociales, "un traitement plein de désinformation", a-t-il assuré.
Les médias espagnols ont préféré passer sous silence le fait que le Maroc ait opté pour le dialogue pour résoudre ce problème, un dialogue qui entre dans le cadre des principes du Maroc nouveau qui se transforme et évolue. Ils ont, également, choisi la désinformation avançant même des chiffres erronés du nombre de personnes présentes dans le camp et parlant de véritable siège imposé par les autorités marocaines à ce campement, qui est d'ailleurs approvisionné en eau et nourriture et où les gens peuvent entrer et sortir à leur aise, a-t-il indiqué.
Ces tentes dressées en dehors de la ville de Laâyoune sont l'expression de revendications purement sociales, similaires aux autres formes d'expressions revendicatives dans plusieurs démocraties, a tenu à souligner M. Fassi Fihri, relevant que ce campement, qui est d'ailleurs un acte illégal d'attroupement sans autorisation, est toléré par les autorités marocaines qui le gèrent par le dialogue.
"Le Maroc croit dans les vertus du dialogue et nous croyons que ces revendications méritent d'être examinées", a-t-il dit, " mais cela, je ne le vois dans aucun support médiatique Espagnol", a déploré le ministre.
Avançant un autre exemple du traitement déséquilibré des médias espagnols de tout ce qui se rapporte au Maroc et à la question du Sahara, M. Fassi Fihri s'est dit étonné de ne voir "aucune couverture, aucun émoi, aucune mobilisation dans la presse espagnole pour l'enlèvement de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, par les milices du polisario, ni pour le sort d'une personne qui s'est exprimée en faveur de l'initiative d'autonomie marocaine".
Le ministre s'est également interrogé sur les raisons qui font que certains médias espagnols ne se sont presque jamais fait l'écho de la situation unique vécue dans les camps de Tindouf, "le seul camp de réfugiés au monde où l'accès est refusé au HCR pour pouvoir organiser un recensement de la population et pour interviewer, individuellement et sans contrainte, ces personnes sur leur souhait de rester dans ces camps ou de rentrer chez eux au Maroc".
"Mais cette situation ne semble pas émouvoir une certaine presse espagnole", a-t-il encore déploré.

Le Maroc appelle le HCR à entreprendre "sans tarder" un recensement des populations dans les camps de Tindouf


New York (Nations Unies), 04/11/10- Le Maroc a appelé, mercredi à New York, le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) à mettre en œuvre "dans les meilleurs délais" un plan d'action pour le recensement et l'enregistrement des populations dans les camps de Tindouf, en Algérie.
"Le HCR, fort de l'appui clair du Secrétaire Général (de l'ONU) est désormais appelé à entreprendre sans tarder les démarches nécessaires auprès des autorités algériennes pour qu'un plan d'action pour le recensement et l'enregistrement desdites populations soit établi et mis en œuvre dans les meilleurs délais", a déclaré le représentant permanent du Royaume auprès de l'ONU, l'ambassadeur M.Mohammed Loulichki.
Dans son dernier rapport sur la question du Sahara, le Secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé, "sans aucune forme d'ambiguïté, qu'une +réflexion sérieuse+ soit engagée pour procéder au recensement de ces populations et de mettre en œuvre un programme d'entretiens individuels", a rappelé l'ambassadeur, regrettant que cet appel soit à ce jour "ignoré par l'Algérie".
Cet appel du Secrétaire Général est, "à ce jour, toujours ignoré par l'Algérie, qui continue de conditionner l'enregistrement à la solution politique du différend sur le Sahara marocain alors qu'il s'agit fondamentalement d'une opération guidée par le souci de la protection des populations des camps de Tindouf", a insisté l'ambassadeur qui s'exprimait devant la 3ème commission de l'Assemblée générale des Nations Unies.
"Face à cette attitude obstructionniste de l'Algérie, au demeurant intenable et irrecevable, l'urgence d'une telle action du HCR est doublement justifiée" aussi bien au regard des droits de l'Homme que du respect dû à la communauté des donateurs, a insisté le diplomate.
"D'une part, les populations qui ont fui par centaines les camps cette année, au péril de leur vie, pour rejoindre le Maroc démontre amplement où se situent les violations des droits de l'Homme et où règne la quiétude et le respect de la dignité humaine", a fait observer M. Loulichki, citant le cas de M. Mustapha Salma Ould Mouloud, dont le sort demeure jusque là inconnu.
"Le cas de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, actuellement en détention illégale et arbitraire pour la seule expression d'appui à l'initiative marocaine d'autonomie, a révélé le reniement par l'Algérie de ses obligations d'Etat d'asile ainsi que les manœuvres d'intimidation et d'instrumentalisation du polisario", a dit le diplomate, soulignant que "la pression de la communauté internationale sera maintenue et intensifiée jusqu'à la libération effective de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud et son retour, sain et sauf, parmi les siens".
D'autre part, a-t-il poursuivi, la communauté des donateurs, dans le contexte de la crise financière actuelle, a le droit de savoir le nombre exact des populations des camps et ses mouvements démographiques pour ajuster l'aide en conséquence et ne peut plus tolérer l'anormalité d'une telle situation qui aboutit à des détournements de l'aide, largement documentés ces dernières années par de nombreux organismes aussi bien onusiens qu'européens".
Par ailleurs, le Royaume estime que le fardeau des refugiés requiert une répartition plus équitable au niveau international afin de tenir compte de la situation économique et sociale des pays en développement où se situent, malheureusement, près de 80 pc de l'ensemble des refugiés de la planète.
Dès lors, a-t-il estimé, la solidarité internationale devrait s'affirmer davantage eu égard aux retombées de la crise économique et financière mondiale et aux ressources limitées et aux choix budgétaires difficiles auxquels font face les pays hô tes.
A cet égard, a souligné M. Loulichki, le Royaume " appuie pleinement la proposition du Haut Commissariat d'un +New deal+ pour s'assurer que la générosité des pays d'asile soit accompagnée par une solidarité active et un partage de la charge avec les pays développés".