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jeudi 24 décembre 2009

Le Maroc réitère sa disposition à coopérer avec le SG de l'ONU pour l'application des résolutions du CS sur le Sahara


Le Maroc réitère sa disposition à coopérer avec le SG de l'ONU pour l'application des résolutions du CS sur le Sahara

Le Maroc réitère sa disposition à coopérer avec le Secrétaire général de l'ONU et son Envoyé personnel pour l'application des résolutions du Conseil de sécurité appelant à des négociations "substantielles" sur le Sahara, a affirmé mercredi le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taïb Fassi Fihri.

Le Maroc réitère sa disposition à coopérer avec le Secrétaire général de l'ONU et son Envoyé personnel pour l'application des résolutions du Conseil de sécurité recommandant d'engager des négociations intenses et substantielles, sur la base du réalisme et du consensus, avec la prise en considération des efforts que consent notre pays, surtout après la présentation de son initiative audacieuse sur l'autonomie qui constitue une rupture dans le processus de traitement onusien de notre cause légitime en vue de parvenir à une solution politique définitive, dans le respect de nos constantes et des symboles de notre souveraineté ", a indiqué M. Fassi Fihri en réponse à une question orale posée par le groupe de la Justice et du développement à la Chambre des représentants, sur les développements de la question de l'intégrité territoriale du Royaume.

Le ministre a rappelé que face à l'impasse de l'action diplomatique officielle des adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume au sein des Nations unies et de plusieurs tribunes, et devant le recul de la reconnaissance de l'entité fantomatique, la stratégie belliqueuse des adversaires du Maroc a reposé sur l'exploitation malintentionnée des présumées violations des droits de l'homme dans les provinces du sud du Royaume.

Cette stratégie belliqueuse, a-t-il précisé, a atteint un nouveau seuil avec la manipulation d'éléments de l'intérieur pour dénaturer l'image réelle des droits de l'homme dans notre pays et entraver la dynamique enclenchée par l'Initiative d'autonomie visant à parvenir à une solution politique et consensuelle, dans le cadre de la souveraineté marocaine et de son unité nationale, en véhiculant la thèse du séparatisme.

M. Fassi Fihri a ajouté que c'est dans ce cadre que s'inscrit l'instrumentalisation du cas de Aminatou Haidar dont les réelles motivations politiques sont connues de tous et qui, d'ailleurs, n'ont aucun rapport avec les droits de l'homme et comme tout un chacun sait ses vrais instigateurs.

Ce dossier a été clos après que les autorités marocaines aient accepté son retour au Maroc pour des considérations strictement humanitaires et dans le respect total des lois et règlements en vigueur sur l'entrée dans le territoire marocain, et ce en réponse à des appels de pays amis, a-t-il dit.

Il a aussi loué, au nom du gouvernement de SM le Roi Mohammed VI, tous les efforts et contacts menés à tous les niveaux et qui ont un rôle influent dans le soutien des actions officielles pour contrecarrer les manoeuvres des adversaires du Maroc, particulièrement l'Algérie, qui, a-t-il dit, mobilise des moyens énormes dans sa guère diplomatique ouverte contre le Maroc.

Soulignant la conjugaison des efforts et la pertinence des explications fournies par toutes les délégations de partis, M. Fassi Fihri a indiqué que ces appels se sont avérés nécessaires pour inciter à la dynamisation du processus de négociations et confirmer la validité de l'application de la législation marocaine sur l'ensemble du territoire national, y compris les provinces sahariennes.

Autant les autorités marocaines avaient pris en compte ces appels à caractère strictement humanitaire, autant elles ont insisté sur l'application rigoureuse de la législation marocaine et sur la suprématie de la loi, a-t-il dit.

En tout état de cause, a affirmé M. Fassi Fihri, pareils cas personnels ne peuvent en rien occulter la réalité et la dimension de ce conflit régional artificiel qui a été entretenu aux dépens d'un grand nombre de concitoyens marocains qui ne cessent, depuis plus de trois décennies de subir les pires souffrances sur le territoire algérien, et d'y endurer les affres de la persécution et de l'avilissement, en violation flagrante des principes les plus élémentaires du droit international, notamment leur droit de se faire recenser et de jouir d'une protection totale de la part du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Autant de droits que l'Algérie persiste malheureusement à refuser, a-t-il martelé. De telles situations, a ajouté le ministre, ne peuvent non plus occulter la primauté du processus de négociations, sachant que les concertations approfondies qu'il a lui-même eues, sur hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, avec le secrétaire général de l'Onu, M. Ban Ki-moon, le 10 décembre courant, ont principalement porté sur les moyens de relancer le processus de négociations, tout en insistant sur deux éléments: L'engagement du Maroc en faveur de l'option de négociations politiques en tant que solution idoine au conflit, et les Nations unies ne peuvent pas rester les bras croisés pour sortir le processus de négociations de l'immobilisme et préparer le climat propice pour la tenue du 5ème round.

Dans la même optique, le gouvernement et les dirigeants des partis politiques ont entrepris des démarches auprès d'un certain nombre de pays influents, auprès desquels le Maroc a constaté une volonté claire de dynamiser le processus de négociations.

Dans ce cadre, a ajouté le ministre, le Maroc a pris note de la déclaration faite mardi soir par le porte- parole du Secrétaire général de l'ONU au sujet de la 2ème rencontre informelle restreinte prévue en janvier prochain.

M. Fassi Fihri a exprimé sa conviction que toutes les potentialités nationales, partant de cet élan participatif et des Hautes orientations royales contenues dans le discours marquant l'anniversaire de la Marche Verte, sont aujourd'hui parfaitement conscientes que l'étape historique actuelle nous dicte d'aller résolument de l'avant pour mettre en échec ces manoeuvres et conforter le mouvement international de soutien à l'initiative marocaine, dans le cadre de la mobilisation, de la vigilance, du consensus et de l'unité nationale, avec tous les devoirs, engagements et sacrifices que cette situation implique.

Reprise rapide du processus de négociations


Reprise rapide du processus de négociations

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïb Fassi Fihri, a réaffirmé, lundi à Rabat, l'engagement du Maroc pour la tenue d'un nouveau round de négociations sur le Sahara marocain.


«Le plus important en ce moment, c'est de parvenir à la tenue d'un 5e round de négociations officielles directement ou à travers une deuxième réunion informelle, dont la tenue est entravée par les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume», a indiqué M. Fassi Fihri lors d'un point de presse.

Il a ajouté que le secrétaire général de l'Onu ainsi que plusieurs pays ont souligné la nécessité de ne pas perdre davantage de temps sur ce dossier.

«Nous examinons actuellement le lieu et la date des prochaines négociations, afin de ne permettre à personne de les retarder encore», a-t-il fait savoir.

Evoquant le cas d'Aminatou Haidar, le ministre a rappelé que les formalités d'usage ont été accomplies et qu'elle est rentrée sur le territoire national, munie du même passeport marocain.

Son retour fait suite à des appels de pays amis, mettant en avant le caractère strictement humanitaire de cette affaire. Ces pays ont relevé, par la même occasion, deux points importants :

D'une part, la priorité doit être accordée à l'essentiel à savoir la négociation politique comme le demandent les résolutions du Conseil de sécurité, des négociations intenses et substantielles, sur la base du réalisme et de l'esprit de compromis et tenant compte des efforts déployés par le Maroc depuis 2006. C'est la réalité qu'aucun arbre ne peut cacher.

D'autre part, la loi marocaine s'applique pleinement et dans toute légitimité sur l'ensemble du territoire marocain, y compris les provinces du Sud. La loi marocaine offre des garanties mais assure, également, la protection contre tous les dérapages individuels et les incitation à troubler l'ordre public. Elle implique des droits mais aussi des devoirs.

Haidar, qui a été manipulée par les autres parties au différend, cherchant à se désengager des négociations, a-t-il rappelé, travaille dans le cadre d'un agenda politique fixé par les ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc, alors que tout le monde souhaite, aujourd'hui, l'édification d'un Maghreb arabe intégré.

Il est à relever, a souligné le ministre, que la mobilisation, une fois de plus, du peuple marocain, les démarches et visites effectuées par les responsables des partis politiques ont permis, notamment, de mettre en exergue, à l'échelle internationale, que Haidar n'est pas, contrairement à ce qu'elle prétend, «une militante des droits de l'Homme» mais bel et bien, une activiste en contact direct avec les parties adverses, en particulier l'Algérie.

M. Fassi Fihri a relevé qu'en évoquant le caractère humanitaire dans le cas de cette femme, «on ne doit absolument pas oublier la situation de milliers de Marocains qui vivent dans les camps de la honte et qui ne peuvent même pas bénéficier d'un recensement». Autrement dit, durant 35 années, les personnes naissent, grandissent et d'autres vieillissent voire décèdent, dans l'indifférence totale sans qu'ils aient droit à la protection juridiquement obligatoire et politiquement nécessaire du H.C.R.

Qualifiant de «grande catastrophe» la situation qui prévaut dans les camps de Tindouf, il a noté que la responsabilité incombe à l'Algérie. «Le Maroc, qui fait face à toutes ces manœuvres, obtiendra gain de cause au niveau international», a-t-il conclu.

M. Ross tente d'organiser une seconde réunion informelle début 2010


M. Ross tente d'organiser une seconde réunion informelle début 2010

L'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, tente d'organiser une seconde réunion de pourparlers informels sur le Sahara au début de l'année prochaine, a-t-on annoncé mardi à New York. «L'envoyé spécial du secrétaire général pour le Sahara, Christopher Ross, tente d'organiser une seconde réunion de pourparlers informels sur le Sahara au début de l'année prochaine», a indiqué le porte- parole du secrétaire général de l'ONU, Martin Nesirky, lors d'un point de presse. Le porte-parole n'a pas donné d'autres précisions. Une première réunion informelle, préparatoire au 5e round de négociations, avait eu lieu en août dernier en Autriche dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution 1871 du Conseil de sécurité. Elle avait réuni, en plus du Maroc, des délégations de l'Algérie, de la Mauritanie et du polisario.

Mohamed Talib : «Le Maroc est sorti la tête haute de cette affaire»


Mohamed Talib : «Le Maroc est sorti la tête haute de cette affaire»


Mohamed Talib estime que la diplomatie marocaine a géré le cas Haidar avec intelligence et professionnalisme.

ALM : Quelle lecture faites-vous du retour de Haidar à Laâyoune?
Mohamed Talib : Le Maroc avait pris une décision souveraine d’interdire l’accès à son territoire national à Aminatou Haidar lorsqu’elle a refusé de remplir les formalités à l’aéroport de Laâyoune. Aujourd’hui, la décision du Maroc de permettre le retour d’Aminatou Haidar est également une décision souveraine. Cette décision dénote de la force du Maroc, car les autorités marocaines n’ont accédé à la demande du retour de Haidar que sur la base de l’impératif du respect total de la loi marocaine.

Quels sont, selon vous, les acquis réalisés par le Maroc dans cette affaire?
A travers l’affaire Haidar, les parties adverses ambitionnaient de bloquer le processus de négociations. Aujourd’hui on voit le secrétaire général de l’ONU appeler à un nouveau round de négociations. En plus, certains pays qui avaient une position contre le Maroc sur le sujet du Sahara, ont nuancé leurs positions. Ainsi, l’Espagne vient de reconnaître pour la première fois l’applicabilité des lois marocaines sur le territoire du Sahara. En fait la diplomatie marocaine a géré le cas Haidar avec intelligence et professionnalisme.

Que faire, désormais, d’Aminatou Haidar?
Avant son retour au Maroc, Aminatou Haidar s’est engagée de respecter les lois marocaines et a récupéré son passeport marocain comme tout citoyen marocain. Cette dame doit, ainsi, honorer ses engagements. Le Maroc ne cesse de faire preuve de fermeté en ce qui concerne le respect des lois marocaines et de l’intégrité territoriale. Au cas où Haidar déshonorera l’engagement qu’elle a pris, elle aura à en assumer la responsabilité.

mardi 22 décembre 2009

La Maison Blanche salue la décision du Maroc de permettre le retour d'A. Haidar dans "le plein respect de l'Etat de droit" (Resp


La Maison Blanche salue la décision du Maroc de permettre le retour d'A. Haidar dans "le plein respect de l'Etat de droit" (Resp

La Maison Blanche salue la décision du Maroc de permettre le retour d'Aminatou Haidar au Maroc pour des raisons humanitaires, "dans le plein respect de l'Etat de droit", a déclaré vendredi à la MAP un responsable de la Maison Blanche, soulignant que ce geste reflète "l'esprit de générosité authentique du peuple marocain.

Tout au long de cet épisode, nous avons appelé au retour de Aminatou Haidar au Maroc pour des raisons humanitaires et dans le plein respect de l'Etat de droit", a tenu à préciser le responsable américain, ajoutant que cet "incident spécifique souligne l'urgence de trouver un règlement durable" au conflit du Sahara.

C'est dans cet esprit, a-t-il dit, que "nous appelons toutes les parties à s'engager de nouveau dans des négociations dans le cadre des Nations Unies, sous l'égide de l'Envoyé personnel du Secrétaire Général, Christopher Ross, le plutôt possible, et ce, dans le but de prévenir des actions qui rendraient plus difficile le succès de ces négociations".

La secrétaire d'Etat américaine, Mme Hillary Clinton, avait salué, jeudi soir, la décision du Royaume du Maroc de permettre le retour d'Aminatou Haidar pour des raisons humanitaires.

Fassi Fihri : Le Maroc oeuvre pour la reprise rapide du processus de négociations sur le Sahara marocain


Fassi Fihri : Le Maroc oeuvre pour la reprise rapide du processus de négociations sur le Sahara marocain

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taïb Fassi Fihri, a réaffirmé, lundi à Rabat, l'engagement du Maroc pour la tenue d'un nouveau round de négociations sur le Sahara marocain.

Le plus important en ce moment, c'est de parvenir à la tenue d'un 5ème round de négociations officielles directement ou à travers une deuxième réunion informelle, dont la tenue est entravée par les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume", a indiqué M. Fassi Fihri lors d'un point de presse.

Il a ajouté que le Secrétaire Général de l'ONU ainsi que plusieurs pays ont souligné la nécessité de ne pas perdre davantage de temps sur ce dossier.

"Nous examinons actuellement le lieu et la date des prochaines négociations, afin de ne permettre à personne de les retarder encore", a-t-il fait savoir.

Evoquant le cas d'Aminatou Haidar, le ministre a rappelé que les formalités d'usage ont été accomplies et qu'elle est rentrée sur le territoire national, munie du même passeport marocain.

Son retour fait suite à des appels de pays amis, mettant en avant le caractère strictement humanitaire de cette affaire. Ces pays ont relevé, par la même occasion, deux points importants :

D'une part, la priorité doit être accordée à l'essentiel à savoir la négociation politique comme le demandent les résolutions du Conseil de Sécurité, des négociations intenses et substantielles, sur la base du réalisme et de l'esprit de compromis et tenant compte des efforts déployés par le Maroc depuis 2006. C'est la réalité qu'aucun arbre ne peut cacher.

D'autre part, la loi marocaine s'applique pleinement et dans toute légitimité sur l'ensemble du territoire marocain, y compris les provinces du sud. La loi marocaine offre des garanties mais assure, également, la protection contre tous les dérapages individuels et les incitation à troubler l'ordre public. Elle implique des droits mais aussi des devoirs.

Haidar, qui a été manipulée par les autres parties au différend, cherchant à se désengager des négociations, a-t-il rappelé, travaille dans le cadre d'un agenda politique fixé par les ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc, alors que tout le monde souhaite, aujourd'hui, l'édification d'un Maghreb arabe intégré.

Il est à relever, a souligné le ministre, que la mobilisation, une fois de plus, du peuple marocain, les démarches et visites effectuées par les responsables des partis politiques ont permis, notamment, de mettre en exergue, à l'échelle internationale, que Haidar n'est pas, contrairement à ce qu'elle prétend, "une militante des droits de l'homme" mais bel et bien, une activiste en contact direct avec les parties adverses, en particulier l'Algérie.

M. Fassi Fihri a relevé qu'en évoquant le caractère humanitaire dans le cas de cette femme, "on ne doit absolument pas oublier la situation de milliers de Marocains qui vivent dans les camps de la honte et qui ne peuvent même pas bénéficier d'un recensement". Autrement dit, durant 35 années, les personnes naissent, grandissent et d'autres vieillissent voire décèdent, dans l'indifférence totale sans qu'ils aient droit à la protection juridiquement obligatoire et politiquement nécessaire du H.C.R.

Qualifiant de "grande catastrophe" la situation qui prévaut dans les camps de Tindouf, il a noté que la responsabilité incombe à l'Algérie. "Le Maroc, qui fait face à toutes ces manoeuvres, obtiendra gain de cause au niveau international", a-t-il conclu.

Lorenzo Olarte Cullen : «l’Algérie et le Polisario ne veulent pas que le problème d’Aminatou Haidar soit réglé»


Lorenzo Olarte Cullen : «l’Algérie et le Polisario ne veulent pas que le problème d’Aminatou Haidar soit réglé»

ALM : Pourquoi, selon vous, l’affaire de la renégate Aminatou Haidar a soulevé un tel tollé médiatique ?
Lorenzo Olarte Cullen : Le problème d’Aminatou Haidar s’est aggravé du fait que cette dame a choisi d’entreprendre sa grève de la faim dans l’aéroport de Lanzarote, qui est une île proche historiquement et géographiquement du Sahara. Il y a aussi un autre élément, c’est la culture de souveraineté qui diffère entre le Maroc et l’Espagne. Cette dernière est devenue membre de l’Union européenne, donc sa conception pour la souveraineté est devenue limitée. D’ailleurs, cette Union dispose d’une unique monnaie et d’une économie commune. Donc l’ancienne conception de souveraineté n’existe plus.
Au Maroc, ce n’est pas le cas. La transition démocratique qui a eu lieu au Maroc fait que les Marocains sont très heureux de ce changement. La fierté nationale règne auprès des citoyens et des partis politiques. Si, par exemple, en Espagne une femme comme Amintaou Haidar annonce devant les policiers qu’elle n’est pas espagnole, on ne va pas s’intéresser à ses propos. Alors qu’au Maroc, c’est la fierté nationale qui a poussé à la prise de cette décision.

Cette affaire affectera-t-elle les relations maroco-espagnoles?
Non, pas du tout. C’est comme un caillou dans la chaussure, qui va s’y attacher un peu de temps, mais elle va vite s’en débarrasser. Il ne faut pas oublier qu’une longue histoire commune réunit les deux pays.

Quelle est la part de l’Algérie dans cette affaire ?
Si et seulement si l’Algérie n’a pas été derrière cette situation, elle en est certainement très heureuse ainsi que le Polisario. L’Algérie et le Polisario ne veulent pas que ce problème soit réglé. Et si Mme Haidar meurt, ils vont la transformer en symbole pour en profiter au maximum. D’ailleurs, les deux ont gagné en matière de sympathie durant les jours de grève de Mme Haidar plus que ce qu’ils en ont obtenu en 30 ans.

Vous êtes connu comme l’un des grands constitutionnalistes espagnols. En cette qualité, étiez-vous toujours proche de l’affaire du Sahara ?
Je me suis rendu à Laâyoune plusieurs fois, notamment en 1964 et 1974. Durant cette période, je venais régulièrement à Laâyoune deux fois par an, accompagné par le staff de la Cour de justice, pour exercer mon métier initial d’avocat. En 1974, j’ai été élu président du gouvernement autonome des Îles Canaries. A cette époque, j’ai été le bras droit d’Adolfo Suarez et j’ai participé à la transition démocratique qu’a connue l’Espagne de l’époque. J’ai aussi été deux fois vice-président du gouvernement autonome des Îles Canaries. Comme j’ai participé à la prise de décisions importantes concernant la réforme de la Constitution du gouvernement autonome des Canaries avant son entrée dans l’Union européenne.

source ; alm