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mardi 20 juillet 2010

L’Association canarienne des victimes du terrorisme: “Le «Polisario» est un groupe terroriste comme le Grapo et l’ETA”

Les réactions fustigeant le «Polisario» se multiplient

Les réactions condamnant le «Polisario» vont bon train de par le monde mettant ainsi à nu les pratiques ignobles d’une organisation hors la loi.
La présidente de l’Association canarienne des victimes du terrorisme (ACAVITE), Lucia Jiménez, a souligné que le +polisario+ est un groupe terroriste au même titre que d’autres groupes qu’a connus l’Espagne, tels le mouvement Grapo et l’organisation basque ETA.
«L’Espagne a, hélas, connu différents groupes terroristes, comme le Grapo, ETA ou le front polisario», mais, «aux Iles Canaries, la vision idéaliste qu’on avait des mouvements de libération, faisait qu’on les présentait tout autrement.
«On voulait créditer l’idée qu’ils ne tuaient pas, alors qu’en réalité, ils assassinaient. On n’aimait pas dire d’eux qu’ils séquestraient des innocents, alors qu’en réalité ils l’ont fait, quand ils ont mitraillé des bateaux et les ont fait couler, sans qu’on ait jamais retrouvé les corps», a dit Mme Jiminez, dans une déclaration à l’agence Europapress, après avoir assisté dimanche à Madrid à la cérémonie en hommage aux victimes du terrorisme, présidée par le Roi Juan Carlos d’Espagne et la Reine Sofia, au Congrès des députés, à l’occasion de la Journée des victimes du terrorisme.
«Cela ne peut pas être toléré dans un Etat de droit et de démocratie», a martelé la présidente de Acavite, rappelant les attentats perpétrés par les éléments du +polisario+ contre les employés de +Fosboucraa+ à Laâyoune et les bateaux de pêche canariens, qui opéraient dans la zone située entre le Sahara et les Iles Canaries, dans les années 70 et le début des années 80.
Elle a qualifié d’»historique» cette cérémonie pour les 300 familles des victimes canariennes qui , déplore-t-elle, ont été oubliées pendant trois décennies. « Pour nous, c´est un grand jour historique», en ce sens que cet acte donne enfin une visibilité institutionnelle et permettra de faire sortir de l´oubli les victimes canariennes des attentats terroristes brutaux du polisario, a ajouté Jiménez, fille de Francisco Jiménez Santana, victime d’un attentat terroriste des séparatistes, perpétré au Sahara en 1976.
Elle a amèrement déploré que pendant 30 ans les victimes du +polisario+ ont souffert de la propagande d’une mouvance pro-polisario, qui demeure incompréhensible. Durant des années, les victimes ont été désorientées, appauvries et jetées dans l’oubli, a-t-elle regretté.
Mme Jiminez a rappelé, par ailleurs, que lors des premières journées à la mémoire des victimes du terrorisme, tenues le 27 mars denier aux Canaries, le président du Gouvernement autonome, Paulino Rivero, s’était engagé à promouvoir la «Loi Canarienne des victimes» du terrorisme, à l´instar de celle édictée dans le reste des Communautés espagnoles.
L’Acavite est une association créée en 2006 pour obtenir justice pour les familles des victimes des pêcheurs canariens tués et lutte également pour obtenir auprès de l’Etat espagnol et des organisations internationales et nationales une reconnaissance officielle de ces crimes, l’indemnisation des victimes et ayants-droit et la réparation des dommages pour en finir avec l’oubli subi depuis plus de 30 ans.
Elle réclame également qu’on leur apporte un appui similaire à celui accordé aux personnes victimes des actes de l’organisation basque «ETA» ou d’autres groupes terroristes.
A rappeler que suite aux attaques aveugles et féroces contre les pêcheurs et les civils canariens, le +polisario+ avait été déclaré «organisation terroriste», et ses représentants ont été expulsés d’Espagne conformément à une décision prise par le gouvernement d’alors, de Felipe Gonzales.
Les autorités espagnoles avaient ainsi expulsé le représentant des séparatistes du +polisario+ à Madrid , Ahmed Boukhari. De même, tous les bureaux de ce groupe avaient été fermés et ses représentants dans toutes les régions d’Espagne expulsés en 1985. Cette décision avait été prise au lendemain d’une attaque terroriste commise par des éléments du «polisario» contre un chalutier canarien «El Junquito», et «El Tagomago» (patrouilleur des forces armées navales espagnoles). Le 20 septembre 1985, le chalutier espagnol avait été attaqué alors qu’il se trouvait dans les eaux internationales, à plus de 12 miles de Boujdour. Cette attaque s’était soldée par la mort d’un marin-pêcheur et l’enlèvement de six de ses compagnons, qui ont été conduits dans une prison des camps de Tindouf (Sud d’Algérie).
Le 21 septembre, un patrouilleur de l’armée espagnole, qui naviguait dans la zone à la recherche des marins espagnols avait fait l’objet d’une attaque aux roquettes. Un soldat avait été tué et une cinquantaine d’autres blessés. Ces deux attaques avait été précédées par plusieurs autres agressions meurtrières, revendiquées alors par le «polisario».

«Tindouf: Guantanamo du Maghreb»

Pour sa part, l’écrivain et journaliste soudanais Ahmed Charif a affirmé que les camps de Tindouf sont en vérité «une immense prison» et un «affront pour toute l’humanité».
Dans un article intitulé «Tindouf: Guantanamo du Maghreb», publié par le journal «Achahid» (le Témoin), le journaliste souligne que «les camps de Tindouf représentent une tragédie qui en dit long sur le calvaire enduré par les populations qui y sont séquestrées», relevant que les pratiques ignobles du polisario ont été pointés du doigt lors d’une récente réunion internationale à Genève sur les droits de l’Homme.
La conférence a de même mis à nu les traitements dégradants, les tortures et les souffrances infligées à la femme sahraouie dans ces camps, soumis à l’embrigadement. Ces violations flagrantes des droits de la femme ont été d’ailleurs signalées dans un récent rapport de l’Organisation Human Rights Watch, a-t-il indiqué.
La sort tragique réservé aux Marocains sahraouis séquestrés dans ces camps de la honte à Tindouf, engendre une situation calamiteuse au plan humain sur toute la région, a-t-il soutenu, affirmant que les séparatistes y révèlent leur vrai visage de «groupe terroriste séditieux, avec le soutien, hélas, d’un Etat arabe» (dans une référence claire à l’Algérie).
De la sorte ce pays a jeté bas le slogan de l’unité, le sacrifiant sur l’autel d’un agenda politique hypothétique, faisant ainsi peu de cas de la stabilité de toute la région.
Il a de même fait observer que les violations des droits de l’Homme de la part du «polisario» dont font les frais les fils du Sahara séquestrés à Tindouf foulent au pied même la charte africaine des droits de l’Homme, signalant également que Amnesty International a aussi fait le constat des violations avérées des droits de l’Homme dans ce milieu clos que sont les camps de Tindouf.

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