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jeudi 2 juillet 2009

Juriste français; l'autonomie est une solution "pragmatique et moderne

Juriste français; l'autonomie est une solution "pragmatique et moderne

L'initiative marocaine d'autonomie dans les provinces du Sud permet la résolution de manière "pragmatique et moderne" de la question du Sahara, tout en se référant au principe d'autodétermination et aux dispositions de la Charte des Nations Unies, a estimé lundi à Paris le Doyen , Professeur à l'Université Paris Descartes.

"A bien des égards, l'offre faite par le Maroc aux Nations Unies constitue un projet moderne, qui se fonde sur l'idée que le thème de l'indépendance (..) est dépassé, en raison notamment de la mondialisation, de l'internationalisation des économies et de l'ampleur des circulations des personnes dans l'ensemble de la planète", a soutenu M. de Guillenchmidt, qui s'exprimait lors de la cérémonie d'ouverture d'un colloque sur le thème: "Le développement politique, social et économique du Maroc. Réalisations (1999-2009) et perspectives".

Démontrant le caractère désuet et anachronique de l'option d'indépendance, ce juriste français a souligné que de nombreux Etats, regardés comme unitaires, se sont orientés chacun à sa manière mais avec un même but de décentralisation, vers des systèmes fédéraux ou qui se rapprochent des régimes fédéraux.

Il en a ainsi été notamment le cas de l'Italie après la seconde guerre mondiale, de l'Espagne de l'après Franco, mais aussi du Royaume Uni, suite au rétablissement des parlements écossais, en 1997, gallois et d'Irlande du nord en 1998, a-t-il rappelé, faisant remarquer que la France, Etat unitaire par excellence, infléchit ses principes, dans les dossiers concernant la Nouvelle Calédonie et la Polynésie.

Le doyen Michel de Guillenchmidt a formé le vœu de voir "le polisario et derrière lui, l'Algérie - qui a sans doute bien autre chose à faire que d'user de ses forces dans le conflit absurde qu'elle a engagé avec le Royaume voisin - saisir l'occasion" qu'offre l'initiative marocaine d'autonomie.

"Au-delà des deux Etats, tout le monde y gagnerait", avec l'initiative d'autonomie, a-t-il assuré, observant que le projet de partition du Sahara marocain "n'est pas seulement une séquelle de la guerre froide, mais aussi l'héritage d'une certaine vision hégémonique" de l'Algérie.

Soulignant l'affaiblissement des thèses favorables aux séparatistes constaté au sein des Nations Unies, il a rappelé que l'ancien envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Peter Van Walsum, avait conclu que l'indépendance du Sahara "n'est pas une option réaliste" et appelé au "réalisme et au compromis".

La proposition d'autonomie représente un "projet précis et avancé" et consiste à conférer aux provinces du Sud un statut "véritablement très proche de celui d'un Etat fédéré", a conclu Michel de Guillenchmidt, également conseiller d'Etat honoraire.

Ce colloque organisé au Sénat français se tient sous le Haut Patronage du Président français Nicolas Sarkozy, et à l'initiative du Centre de droit international, européen et comparé (CEDIEC) de la faculté de droit (Université Paris Descartes) et de l'Observatoire d'études géopolitiques (OEG).

"Le Haut Patronage du Président Sarkozy est un témoignage très fort de l'amitié qui lie la France et le Maroc, mais aussi de l'intérêt du Chef de l'Etat français pour la rive sud de la Méditerranée", a déclaré à la presse le Directeur de l'Observatoire d'études géopolitiques, Charles Saint-Prot, indiquant que cette rencontre se fixe pour objectif "de revenir sur les réalisations qu'a connues le Royaume depuis l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI".

Pour sa part, le Président du groupe d'amitié France-Maroc au Sénat, Christian Cambon, a mis en exergue les relations "fortes et anciennes" qui unissent les deux pays, saluant les réformes mises en œuvre sous l'impulsion de SM le Roi pour assurer le développement politique, social et économique du Royaume.

"Dans tous les domaines, force est de constater que des avancées particulièrement importantes ont été réalisées et les perspectives d'avenir sont tout à fait encourageantes", a-t-il fait observer, soulignant la volonté du groupe d'amitié, l'un des groupes les plus importants au Sénat, de soutenir et d'accompagner la politique conduite par le Maroc et de renforcer davantage les relations qui unissent les deux pays.

La voie est ouverte pour la tenue de la première réunion informelle (Ross)

La voie est ouverte pour la tenue de la première réunion informelle (Ross)

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Après des discussions successives à Alger, Tindouf, Nouakchott et Rabat, la voie est maintenant ouverte à la première réunion informelle dont la date et le lieu seront fixés bientôt, a déclaré lundi à Rabat, M. Christopher Ross, envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara.



"Je suis optimiste quant à cette première rencontre informelle qui, j'en suis sûr, apportera une contribution importante à la recherche d'une résolution du conflit qui dure déjà depuis trop longtemps et qui entrave le travail qui doit être fait au niveau de l'intégration régionale", a ajouté M. Ross lors d'un point de presse à l'issue d'un entretien avec le ministre des affaires étrangères et de la coopération, M. Taïb Fassi Fihri.

Selon l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, "cette deuxième tournée dans la région a pour but l'application de la dernière résolution du Conseil de sécurité, la prise en compte du résultat du processus de négociations jusqu'à présent et la préparation des réunions informelles dont le conseil de sécurité a entériné la tenue pour préparer une cinquième session de négociations".

Cette entrevue s'est déroulée en présence de MM. Mohamed Yassine Mansouri, Directeur général des Etudes et de la Documentation, Mohamed Loulichki, ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies et Nasser Bourita, ambassadeur, directeur général des relations multilatérales et de la coopération globale au ministère des affaires étrangères et de la coopération.

M. Christopher Ross était arrivé samedi après-midi au Maroc, dans le cadre d'une tournée dans la région.

l’heure de vérité a sonné pour les bourreaux du Polisario

l’heure de vérité a sonné pour les bourreaux du Polisario

Les poursuites judiciaires contre des séparatistes remplissent les conditions pour être traitées par la justice espagnole.

La plainte pour "génocide" contre des responsables du "Polisario", examinée actuellement par l'Audience nationale espagnole, "remplit toutes les conditions requises pour être prise en considération par la justice espagnole", a indiqué José Manuel Romero Gonzalez, l'avocat chargé de ce dossier lors d'une rencontre, lundi à Madrid, avec la presse.

La plainte contre le "Polisario" a été déposée le 14 décembre 2007 par L'Association sahraouie de défense des droits de l'homme (ASADEDH), Houcine Bida, président de l'association Pasverte et Dahi Aguai, président de l'Association des portés disparus du polisario, deux des victimes des violations des droits de l'homme perpétrées par le "Polisario".

Dans le cas de la plainte pour "génocide" déposée contre le "Polisario", la majorité des victimes et des personnes portées disparues "détenaient la nationalité espagnole" au moment où elles ont été la cible de violations graves des droits de l'homme dans les geôles du "Polisario", a-t-il expliqué, ajoutant que certains responsables de ces actes "ont séjourné pour une période déterminée en Espagne ou se trouvent actuellement sur le territoire espagnol".

"La seule question qui reste à vérifier est de savoir si les faits recueillis dans la plainte ont fait ou pas l'objet d'une enquête ou d'un procès en Algérie", a relevé l'avocat espagnol, notant qu'il s'agit justement de "l'objectif de la commission rogatoire délivrée par l'Audience nationale auprès des autorités judiciaires de ce pays".

Cette plainte contre le "Polisario" a été appuyée par des dossiers médicaux rédigés par des experts internationaux, qui ont constaté l'état physique et psychique des victimes, dont 76 cas uniquement à Laâyoune.

Après le dépôt de cette plainte, le "Polisario" avait rappelé d'urgence ses représentants à Madrid et à Las Palmas, Brahim Ghali et Luchaa Obeid, par crainte de les voir arrêtés par les autorités judiciaires espagnoles.

SCANDALE A AGADIR

SCANDALE A AGADIR INFORMATION


Lundi 29 juin 2009

Le mercredi 24 juin dernier paraissait devant le tribunal de 1ère instance d’Agadir en état d’arrestation une bande de criminels qui avaient assassiné à Tantan le policier Abdelaziz El Messki lors de l’exercice de sa fonction. Comme est devenu coutume dans nos provinces du sud à chaque fois qu’un dealer, criminel ou autre est arrêté, il ou elle politise son cas pour échapper à la justice et acquérir la sympathie des militants des droits de l’Homme sur le plan international.

Ce jour la au tribunal, les accusés en les présentant devant les magistrats n’ont cessé de crier ‘’vive le front polisario, référendum…’’ et nous comprenons la retenue et sagesse du juge qui n’est pas tombé dans le piège de la provocation, mais quand des éléments séparatistes parmi l’assistance à la fin de l’audience commencent à haute voix à insulter de tous les noms les magistrats et notre souverain ainsi que scander des ‘’vives Mohamed Abdelaziz, vive la république…’’ devant tous les corps des services d’ordre, c’est un spectacle de désolation, l’Etat a été incapable d’appliquer la loi au moment où des citoyens marocains d’origine non sahraouie sont jeté en prison et condamné à des lourdes peines pour des motifs dès fois banales.


Des soi-disant observateurs internationaux pro-polisario sous la coupole d’une algérienne de nationale française qui de toute façon établiront un rapport négatif et mensonger, étaient sur place pour soi-disant suivre ce procès ont pu en toute liberté se réunir après le procès avec les séparatistes d’intérieur parmi eux nombre d’étudiants universitaires, des aides financières ont circulé au moment où nos services de renseignements ne font que constater car leurs hiérarchies qui confond liberté d’expression et de circulation avec actions des services de renseignements de pays ennemis au Maroc.

L’ASM attire l’attention des responsable marocains qui veulent à tout prix faire belle impression sur le volet des droits de l’Homme aux instances internationale, qu’ils se trompent de politique, ils confondent liberté d’expression et collaboration avec service de renseignement étranger sachant que le prix sera très cher payé par le Maroc.

Les valets d'Al Mouradia

Les valets d'Al Mouradia

Une solution rapide et juste concernant le conflit artificiel du Sahara marocain ne peut être réellement trouvée qu'à la seule condition que les portes de l'enfer de Tindouf soient ouvertes. Le Conseil des Droits de l'Homme émanant des instances internationales doit s'en saisir et partant obliger Alger à coopérer.
Un rapport résultant d'une enquête sur place avant les débats de la tenue de la 4e Commission des Nations unies et les pourparlers entre les parties marocaines facilitera la médiation onusienne.

Une enquête sera une réponse à une non balkanisation de la région et un rapport devrait être prévu pour la 12e session du Conseil des droits de l'Homme qui se tiendra en septembre prochain.
Quant au Maroc, il demeure fidèle à sa position et aux principes de la Charte de l'ONU. Rien que l'autonomie élargie pour l'une des régions de ses provinces du sud, en l'occurrence Sakiat-Hamra-Oued Dahab, sur laquelle lorgne Alger pour réaliser ses desseins hégémoniques. Abdelaziz Marrakchi et ses acolytes ne sont que des valets pour atteindre cet objectif.

Karin Scheele surprend les spécialistes en matière des droits de l'Homme.

Karin Scheele surprend les spécialistes en matière des droits de l'Homme.

Citée par l'agence de presse autrichienne et relayée par le quotidien algérien Al Moujahid (livraison du 23 juin), la ministre autrichienne des Affaires sociales, en l'occurrence Karin Scheele, aurait insisté à Vienne et ce, à l'occasion de la Journée internationale des réfugiés, sur le retour immédiat des personnees forcés à l'exil dans leur pays d'origine.

Elle aurait même insisté sur le retour de « plus de 180 000 sahraouis dans des camps et dans des conditions de vie précaires, dans l'attente de décolonisation de leurs propres territoires…. ». Elle aurait conclu en déclarant que « l'Autriche, qui siège au Conseil de sécurité pour la période 2009-2010, est appelée à jouer un rôle prépondérant et efficace dans la solution du conflit sahraoui ».

Une déclaration qui démontre que la native de Baden n'est pas très au fait des évènements internationaux alors que tout laisse croire que sa position, en la question, ne reflète pas l'opinion du gouvernement de Werner Fayman. Et qu'elle fasse montre de complaisance envers des sahraouis séquestrés dans les camps de Lahmada (situés sur le territoire algérien) surprend plus d'un spécialiste en matière des droits de l'Homme.

Elle aurait dû aborder la question sur le plan général et non impliquer Vienne sachant que le dernier rapport d'Amnesty International rendu public le 9 avril dernier décrit plusieurs cas où la police autrichienne s'est rendue coupable de violence et de mauvais traitements à caractère raciste, et fait état plus largement de l'incapacité de la justice pénale à traiter les migrants et les membres des minorités ethniques comme le reste de la population. Quant au chiffre avancé de 180 000 sahraouis, il est inexact voire inconnu puisque même les institutions internationales n'ont pas pu accéder aux camps de Tindouf pour recensement de la population séquestrée et décompter les marocains sahraouis retenus en otages.

A moins que le général Médiène en décide autrement. C'est un vœu.
Aussi, il serait grand temps et juste que les populations séquestrées dans le no man's land algérien bénéficient d'une protection internationale face à la répression féroce dont elles sont victimes. Parallèlement à cela, il serait judicieux de projeter en « avant-première » de la tenue de la 4ème Commission des Nations unies, le documentaire réalisé par les journalistes australiens « tourné » dans l'Alcatraz, version algérienne. A sa vision, seront amoindries les divisions existant au sein de la Commission et par conséquent entre les Etats membres de l'Onu et de la communauté internationale à ce sujet.

Tout ce monde est d'ailleurs interpellé sérieusement sur la situation qui prévaut actuellement dans la région du Maghreb. Il faut bien admettre que l'histoire a la mémoire courte alors que le ton général est à la conciliation et à l'entente. L'on relève également que les interventions et les témoignages dépassent les considérations d'ordre général pour rappeler que durant les débats, on se focalise sur l'accessoire en évitant le problème essentiel : la situation réelle des séquestrés de Tindouf est plus que lamentable.

Et à date d'aujourd'hui, le Comité spécial des 24 de l'ONU n'a prêté qu'une attention polie à cette réalité prévalant au Maghreb. A ce propos, rappelons qu'au lendemain de la diffusion sur Internet du discours de l'un des principaux dirigeants d'Al Qaida, Abou Yahia Al Libi, un américain a été tué à Nouakchott. La branche maghrébine d'Al Qaida a, d'ailleurs, revendiqué l'assassinat de Christopher Logest récemment dans un communiqué cité par le Centre américain de surveillance des sites islamistes SITE. Cette branche menace même de lancer d'autres attaques contre l'administration de Barack Obama.

Et lorsque Christopher Ross, ex-diplomate américain en poste à Alger et spécialiste des dossiers relatifs au terrorisme et actuellement envoyé spécial de Ban ki Moon sur la question du Sahara marocain, déclare à la presse algéroise suite à sa rencontre, mercredi dernier, avec le locataire d'Al Mouradia, que « la recherche d'une solution est sur le bon chemin», il sait de quoi il parle.
Cela rend plus compréhensible le discours de 35 minutes d'Abou Yahia Al Libi, intitulé « l'Algérie, entre le sacrifice des parents et la fidélité des enfants ». En effet, l'intervention est exclusivement consacrée à l'Algérie qui n'arrive pas à se réconcilier avec elle-même. Rien de plus normal à cela étant donné que toutes les énergies algériennes sont déployées pour créer une impasse dans le conflit artificiel.

Quant à l'intervention d'Abou Yahia Al Libi, elle n'est donc pas à prendre à la légère et ce, au vu de la régularité des attaques de l'AQMI à travers le territoire algérien ou ailleurs. Celui-ci abrite des algéropolisariens dont des dirigeants ont prêté allégeance à Al Qaida. La présence d'AFRICOM dans cette partie du territoire aurait souscrit à pousser les terroristes à trouver refuge ailleurs que dans le no man's land algérien. De ce point de vue, fidèle à ses principes d'ingérence dans les affaires de pays tiers (le Maroc n'est pas le seul pays limitrophe à être concerné), l'Algérie aura tout intérêt à se réconcilier avec les Algériens en premier lieu et cesser de créer des situations kafkaïennes pour ses voisins.

Dès lors, la position d'Alger demeure le grand paradoxe. Sa position en porte-à-faux est le problème capital ; celui qui est au fond de toutes les pensées et de toutes les arrières pensées, celui de l'Algérie qui évolue en tant que partie prenante. Pour certains, il est préférable de trahir la Charte onusienne, les traités d'amitié et de bon voisinage que de goûter à la paix du crépuscule. C'est la fin des illusions. Et comme le répétait si bien Christian Schunack, un des géostratèges du 21e siècle et pour qui la marocanité du Sahara est irréversible, l'Algérie ne peut que mettre à profit l'occasion qui lui est offerte de réparer l'erreur commise par le passé.
« Mais tout finira par trouver une solution », comme l'avait dit le président Roosvelt le jour de sa mort dans un télégramme adressé à Churchill l'appelant à la modération dans ses rapports avec une autre puissance.

mercredi 1 juillet 2009

Sahara : Ross clôt sa tournée régionale : L’appel de la raison

Sahara : Ross clôt sa tournée régionale : L’appel de la raison


L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara a bouclé hier à Rabat sa deuxième tournée dans la région, par une note optimiste quant à la relance des négociations. En fin négociateur, Christopher Ross a défini sa démarche et fixé les étapes pour la reprise de sérieux pourparlers.

Dès ses premières déclarations à Alger, à l’issue de ses entretiens avec le président algérien, puis le lendemain à Tindouf, l’émissaire onusien a donné le ton. Il a une démarche et une méthodologie adaptées à la réalité du dossier et de ses acteurs, en conformité avec la mission dont le Conseil de sécurité de l’ONU l’a investi pour appliquer sa dernière résolution.
A Rabat, après ses consultations avec le ministre des Affaires étrangères, Christopher Ross en a dit, un peu plus, sur ses intentions et sur le menu qui sera proposé à la table des négociations de la prochaine session, dont «la date et le lieu seront fixés bientôt».
Il a d’ailleurs défini les deux raisons qui le poussent, en tant que nouveau chargé de ce dossier, à mettre de la pression. Selon lui, «le conflit a trop duré» et, de ce fait, «l‘intégration (économique) régionale» est bloquée.
D’ailleurs les entretiens que C. Ross a eus, en parallèle à Rabat, avec le secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe (UMA), dénotent la volonté de recourir à l’économique pour dépasser les blocages politiques, surtout que la région maghrébine est ciblée comme plate-forme intermédiaire entre les puissances économiques et le «Sud» en quête de développement. Les enjeux mondiaux, pour l’expansion économique, sont de taille et ne peuvent continuer à être sacrifiés à cause du politique paralysant. Habib Ben Yahya, en Maghrébin convaincu, a dû exposer son point de vue sur l’intégration maghrébine.
D’ailleurs le plan Eizenstat, du nom de l’ex-sous-secrétaire américain aux Affaires économiques, demeure d’actualité pour l’Administration Obama. Ce plan vise, à côté de la démocratisation du Maghreb, à permettre au tissu industriel américain de s’installer dans la région, à proximité de l’Europe.
Mêmes les opérateurs maghrébins, notamment les algériens, ne cachent plus leur opposition aux politiques d’Alger qui ne veulent pas entendre les appels à la normalisation des rapports économiques et politiques avec Rabat, notamment à travers la réouverture des frontières. C’est le véritable ciment de l’édification maghrébine, aujourd’hui paralysée au nom de «principes éculés». Les opérateurs économiques de l’UMA veulent même brûler les étapes et proposent une monnaie unique pour l’espace maghrébin, à l’image de l’euro. Même son de cloche chez les politiques et certains généraux algériens qui ne veulent plus continuer à insulter l’avenir et recommandent d’anticiper le plus pour rattraper le temps perdu durant les trois décennies passées.
De même, il est indéniable que c’est l’économique qui définit le politique. Les grandes puissances du monde encouragent la proposition marocaine d’autonomie saharienne en tant qu’ouverture devant permettre à l’économique d’émerger et de prendre toute sa place.
Ce constat a été réaffirmé par les membres permanents du Conseil de sécurité qui, conscients de la dynamique enclenchée par l’initiative marocaine, entendent faire respecter la dernière résolution qui tient compte des acquis obtenus lors des 4 rounds de Manhasset.
C’est ce qui explique l’enthousiasme et l’optimisme de C. Ross, qui, en passionné des situations politiques complexes, ne verse pas dans la facilité, souvent source de blocages et de résistances, et préfère cerner les difficultés, une à une, en faisant preuve de pédagogie et d’ouverture mais sans se départir de la fermeté indispensable pour dégager le consensus autour de la souveraineté marocaine sur son Sahara.
Il préconise une ou plusieurs réunions informelles, en fonction de la disponibilité des parties et de la manifestation concrète de la bonne foi, qui seront immédiatement suivies par un cinquième round de négociations. Lors de ces réunions informelles, des règles seront adoptées de sorte à éviter les fuites en avant et les retranchements observés lors des négociations de Manhasset.
Partant de cette nouvelle donne, les observateurs politiques s’interrogent, face aux pressions de l’émissaire onusien, pour savoir si les nuages, entre Alger et Rabat, vont se dissiper cet été, par une remise en cause de la fermeture des frontières et de l’impasse saharienne, surtout que le coût du non-Maghreb continue de s’alourdir, en ces temps de crise et de récession.