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mercredi 2 juin 2010

Kadhafi déplore la fermeture des frontières entre le Maroc et l’Algérie


Le colonel Mouammar Kadhafi a affirmé, dimanche à Tripoli, qu’il faut reconnaître et ne pas oublier le rôle historique joué par le Maroc dans le triomphe et le soutien de la révolution algérienne.


La Libye regrette la fermeture des frontières entre le Maroc et l’Algérie. C’est ce qu’a affirmé, dimanche 30 mai, à Tripoli, le Guide de la révolution libyenne, le colonel Mouammar Kadhafi. Recevant une délégation marocaine représentant diverses sensibilités ayant entamé samedi dernier une visite de deux jours à la Jamahiriya, M. Kadhafi a exprimé, en outre, son regret du différend existant entre les deux deux pays frères. Dans cet esprit, le Guide de la révolution libyenne n’a pas manqué de rappeler le rôle historique joué par le Maroc dans le triomphe et le soutien de la révolution algérienne. «Il faut reconnaître et ne pas oublier le rôle qu’avait joué le Royaume aux côtés de la révolution algérienne», a-t-il précisé, en s’adressant aux acteurs politiques, parlementaires, syndicaux, médiatiques et de la jeunesse ainsi qu’aux sensibilités féminines formant la délégation marocaine.
Le colonel Mouammar Kadhafi a souligné, par ailleurs, les liens solides l’unissant à SM le Roi Mohammed VI. Il a appelé, dans ce sens, les acteurs des deux pays à davantage de communication.
M. Kadhafi, en sa qualité de président de l’actuelle session de la Ligue arabe, a évoqué plusieurs questions intéressant la Oumma arabe, notamment la préservation de la langue arabe, la création de l’Union arabe et la cause palestinienne. Le colonel Mouammar Kadhafi a également déploré l’absence du Maroc de l’Union africaine, qu’elle a qualifiée de «perte pour l’Afrique», formant le vœu de voir le Royaume réintégré, dans les plus brefs délais, cette organisation. Toujours dans le cadre des relations maroco-algériennes, Chiba Mae El Aïnine, membre du comité exécutif du parti de l’Istiqlal, avait prononcé une allocution au nom de la délégation marocaine dans laquelle il avait appelé le colonel Kadhafi à contribuer à l’ouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie. Il a précisé, dans ce cadre, les préjudices sociaux et économiques que cause la fermeture de ces frontières pour les peuples des deux pays, ainsi que les entraves à la liberté et à la fluidité de la circulation des personnes et des marchandises entre les pays maghrébins. «L’Union du Maghreb Arabe est une nécessité stratégique et vitale. La dynamisation de ses structures et de ses fonctions est de nature à conférer à la région la place qui lui échoit à l’échelle internationale, comme elle est susceptible d’assurer à la région maghrébine les garanties de la stabilité politique, économique, sociale et sécuritaire», a souligné M. Mae El Aïnine. En plus de la rencontre avec le Guide de la révolution libyenne, la délégation marocaine a eu également une rencontre avec Mohamed Abou Al Kacem Zaoui, secrétaire du Congrès général du peuple libyen. M. Zaoui a affirmé, à cette occasion, que la Libye soutient l’intégrité territoriale du Maroc aussi bien concernant la question du Sahara que pour ce qui est des présides occupés de Sebta et Mellilia et des îles Jaafarines. Le secrétaire du Congrès général du peuple libyen a insisté, dans ce cadre, sur la position constante de la direction de la Jamahiriya arabe libyenne, rejetant toute tendance séparatiste qui ne peut qu’accentuer la balkanisation du Monde arabe.

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