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vendredi 26 février 2010

La bataille de Dchira et le départ du dernier soldat étranger des provinces du sud, des épopées grandioses de la lutte nationale


La bataille de Dchira et le départ du dernier soldat étranger des provinces du sud, des épopées grandioses de la lutte nationale

Laâyoune- La glorieuse bataille de Dchira et le départ du dernier soldat étranger des provinces du Sud, dont le peuple marocain célèbrera, dimanche, respectivement les 52-ème et 34-ème anniversaires, constituent des pages grandioses dans les annales de la lutte du peuple marocain pour le parachèvement de l'intégrité territoriale du Royaume.

Ces glorieux anniversaires, célébrés chaque années dans un climat de fierté et de joie nationale, constitue ainsi une opportunité pour rappeler la solidité, la profondeur et la continuité des liens historiques unissant les provinces du sud au Maroc et l'attachement indéfectible des habitants des tribus sahraouies aux Souverains et au trône alaouite et leur mobilisation constante, aux côtés de leurs compatriotes des autres régions du Royaume, pour faire face à toutes les manoeuvres visant à nuire aux constantes de la nation.

La commémoration de ces deux évènements offre de même l'occasion de se remémorer les significations profondes du patriotisme sincère et l'attachement à l'unité nationale qui ont marqué l'épopée de la lutte pour l'indépendance, la consécration de l'intégrité territoriale du Maroc et la défense des valeurs sacrées du Royaume.

C'est en effet dans les falaises de Dchira, à l'est de Laâyoune, que les troupes espagnoles installées dans cette région allaient essuyer en janvier 1958 une cuisante défaite par les résistants marocains du sud, à l'issue d'une bataille inscrite en lettre d'or dans l'histoire de la résistance nationale au même titre que les batailles d'Anoual dans le Rif et de Boughafer et d'El-Hri dans l'Atlas.

Lancé dans une vaste opération de ratissage contre la résistance marocaine, l'Etat-major espagnol, disposant d'une armée nombreuse et d'un armement moderne, n'avait, à aucun moment, imaginé que ses troupes allaient être humiliées par une telle défaite face à des résistants aux effectifs réduits et légèrement armés, mais décidés à lutter avec abnégation pour la défense de l'unité du Royaume.

Voulant à tout prix écraser les hommes de l'armée libération du sud, les Espagnoles ont mobilisé près de 1.600 soldats et plus de 200 véhicules qui quittèrent, le 13 janvier 1958, vers 11 h, la ville de Laâyoune vers le sud-est pour regagner Gueltat-Zemmour. Un peu plus tard dans la journée, les premiers engins s'engageaient dans l'erg de Dchira, un lieu parcouru d'oueds secs et connu pour ses grandes dunes et ses fréquentes tempêtes de sables.

Les premiers véhicules n'étant pas inquiétés par l'armée de libération, le gros du convoi espagnol, rassuré alors, s'engouffre tout entier, en toute quiétude, dans les escarpements et entre les dunes de Dchira.

Bien renseignés sur ce qui se tramait par l'armée espagnole, les hommes de libération, gros connaisseurs du relief de la région, se préparaient à accueillir l'ennemi. C'est alors quand les soldats espagnols arrivent en plein milieu de l'erg, qu'un déluge de tirs s'abattra sur eux. Pris au dépourvu, les Espagnoles se désorientaient, s'affolaient et ne sachant quelle direction prendre, deviennent des cibles de choix.

Pour l'Espagne, cette bataille qui intervenait dans le sillage de l'opération Ecouvillon menée par la coalition militaire franco-espagnole contre les éléments de l'armée de libération du sud dans les environs de Smara, a été un véritable désastre.

Elle y a perdu une dizaine de soldats et laissaient aux mains des résistants marocains d'importantes munitions, du matériels de guerre et des véhicules. Douze combattants marocains sont tombés sur le champ d'honneur.

La victoire de Dchira n'a été que le début d'une série de victoires contre les forces coloniales dans le Sahara marocain, notamment dans les batailles de Rghiwa, Lamsid, Oum Lâacher et Mergala et une étape du long processus de lutte menée par le regretté SM Mohammed V pour la libération du Maroc, un processus sur lequel a persévéré Feu SM Hassan II pour la récupération des provinces du sud du Royaume.

Ces acquis ont conduit en 1958 à la récupération de Tarfaya, de Sidi Ifni en 1969 et du recouvrement des provinces du sud à la faveur de la Marche verte, couronnée par le départ du dernier soldat espagnol le 28 février 1976.

La commémoration de cette bataille est ainsi l'occasion pour le peuple marocain, de rendre hommage à la bravoure, à l'esprit de sacrifice et à l'héroïsme avec lesquels les combattants et martyrs ont fait face pour l'unité du pays.

La victoire Dchira dont le retentissement est parvenu au delà des frontières du Maroc a prouvé avec éclat la disposition constante du peuple marocain à répondre à l'appel du devoir national chaque fois que les circonstances l'exigent.

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