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vendredi 14 mai 2010

Les USA chez l’OMDH pour enquêter sur le Polisario



L’Organisation marocaine des droits humains (OMDH) présidée par Amina Bouayach, également vice-présidente de la FIDH, donne du fil à retordre au front Polisario.


L’OMDH vient en effet de demander la permission aux autorités algériennes de visiter les camps de Tindouf afin de s’enquérir de la situation des droits de l’homme sur place. Les premiers à réagir à cette demande de l’ONG marocaine réputée neutre et jouissant d’une grande crédibilité aussi bien au Maroc qu’à l’étranger sont les Etats-Unis. Ainsi, David Rance, conseiller politique de l’ambassade américaine à Rabat, a rendu visite la semaine dernière au bureau de l’OMDH afin de vérifier la véracité des « accusations » contre le Polisario. Les membres de l’OMDH lui ont founri les témoignages des familles des personnes détenues dans les camps de Tindouf.
Il s’agirait d’Ahmed Bellah Hammou, de Salem Chibani Hammou et de Mohamed Salek Oueld Keya qui ont été arrêtés par la sécurité militaire du Polisario. Selon des sources proches de l’OMDH, la situation d’Ahmed Bellah Hammou est jugée préoccupante en raison de la grève de la faim qu’il a entamé depuis plus d’un mois. L’OMDH ne se contente pas de citer ces cas, mais donne également beaucoup de détails sur la situation des détenus. Ainsi, Ahmed Bellah Hammou serait séquestré dans un centre informel à proximité de l’école 9 juin où il subirait toutes sortes de traitements inhumains et dégradants exercés sur lui par le Chef de la «zone 4», El Mustapha Ould Moulay El Bachir. D’après les informations dont dispose l’OMDH, Ahmed Bellah Hammou sera déféré devant un tribunal militaire, sur décision de Souilki Ould Al-Nettan, directeur du Centre de détention et sera jugé par le délégué militaire M. Ould Moulay Zine. L’organisation des droits de l’homme a déjà par le passé enquêté sur les violations des droits de l’homme au Sahara Occidental-notamment lors des événements de Laâyoune- et voudrait plancher sur trois cas dont elle a été saisie. Ses rapports avaient fortement gêné les autorités marocaines en raison notamment de leur impartialité et des accusations formulées à l’encontre d’agents d’autorité marocains.

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