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mardi 15 septembre 2009

L'Algérie refuse le recensement


L'Algérie refuse le recensement


La tournée régionale du Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, qui l'a conduit en Algérie, aux camps de Tindouf et au Maroc n'a pas été vaine bien qu'il reste encore un long chemin à parcourir pour qu'Alger accepte le recensement exigé par la communauté internationale.
Un premier accord a été conclu. Toutes les parties ont convenu, selon le responsable onusien, d'effectuer des échanges de visites familiales par voie terrestre. Il affirme que certes 8.000 personnes ont bénéficié du programme d'échange de visites, mais cela reste insuffisant vu que 42.000 personnes sont inscrites pour bénéficier du processus : « Au rythme actuel avec la voie aérienne, il sera difficile de garantir la massification des visites. Nous espérons que la solution terrestre va donner lieu à une augmentation très significative des visites. »
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taieb Fassi Fihri, confirme la volonté du Maroc de donner un coup de fouet aux visites familiales. Il signale que la voie terrestre sera étudiée sur le plan technique pour faciliter la rencontre entre les membres des familles. Il ne s'agit que de l'un des aspects proposés en attendant le règlement définitif de la question.

Un recensement des populations des camps de Tindouf s'avère, selon le responsable onusien, indispensable pour apporter l'assistance nécessaire aux populations. Mais, jusqu'à présent, l'Algérie s'oppose à cette mesure.
« Le recensement humanitaire n'a rien à voir avec des considérations de nature politique. C'est simplement un instrument pour l'aide humanitaire. L'Algérie n'a pas accepté ce recensement et nous n'avons pas changé nos estimations. », signale Guterres. Il explique que des estimations ont permis de définir le volume des aides humanitaires que l'Algérie a qualifiées d'insuffisantes.

Pour le HCR, l'augmentation reste liée à un recensement des populations de ces camps.
Le chef de la diplomatie marocaine a insisté sur l'importance du recensement pour le Royaume afin de connaître la réalité, déterminer ceux qui sont originaires du Sahara et permettre aux populations de s'exprimer sur leur désir d'y rester, de regagner le Maroc ou de s'installer dans un autre endroit à l'étranger. Le responsable gouvernemental a pointé du doigt la responsabilité politique et juridique de l'Algérie dans la persistance d'une situation « intolérable » du point de vue humanitaire.

Dans l'attente du recensement et d'une solution politique, le Haut Commissariat aux réfugiés s'attellera à la tâche pour aider les populations de Tindouf. Le HCR va mettre en place des mécanismes de coopération pour tenir compte des besoins humanitaires immédiats tout en accordant une importance particulière à la formation des jeunes à travers les bourses à l'étranger.
Antonio Guterres l'a confirmé à plusieurs reprises : le HCR ne fait que des opérations humanitaires mais qui ne sauraient être efficaces sans solution politique : « Il n'y a jamais une solution humanitaire pour les problèmes humanitaires. La solution est toujours politique. Pour résoudre un problème de réfugiés, c'est comme le traitement d'une pneumonie : il faut un antibiotique. Or, nous, en tant qu'humanitaires, nous n'avons que de l'aspirine. »

Taieb Fassi Fihri espère que la sagesse l'emportera. Il a tenu à conclure en signalant que le Maroc a besoin du HCR, non seulement pour réaliser le mandat humanitaire du HCR, mais aussi pour nous aider à trouver le traitement définitif à la situation dans les camps de Tindouf.


Pour le HCR, l'augmentation reste liée à un recensement des populations de ces camps.
Le chef de la diplomatie marocaine a insisté sur l'importance du recensement pour le Royaume afin de connaître la réalité, déterminer ceux qui sont originaires du Sahara et permettre aux populations de s'exprimer sur leur désir d'y rester, de regagner le Maroc ou de s'installer dans un autre endroit à l'étranger. Le responsable gouvernemental a pointé du doigt la responsabilité politique et juridique de l'Algérie dans la persistance d'une situation « intolérable » du point de vue humanitaire. Dans l'attente du recensement et d'une solution politique, le Haut Commissariat aux réfugiés s'attellera à la tâche pour aider les populations de Tindouf.

Le HCR va mettre en place des mécanismes de coopération pour tenir compte des besoins humanitaires immédiats tout en accordant une importance particulière à la formation des jeunes à travers les bourses à l'étranger. Antonio Guterres l'a confirmé à plusieurs reprises : le HCR ne fait que des opérations humanitaires mais qui ne sauraient être efficaces sans solution politique : « Il n'y a jamais une solution humanitaire pour les problèmes humanitaires. La solution est toujours politique. Pour résoudre un problème de réfugiés, c'est comme le traitement d'une pneumonie : il faut un antibiotique.

Or, nous, en tant qu'humanitaires, nous n'avons que de l'aspirine. » Taieb Fassi Fihri espère que la sagesse l'emportera. Il a tenu à conclure en signalant que le Maroc a besoin du HCR, non seulement pour réaliser le mandat humanitaire du HCR, mais aussi pour nous aider à trouver le traitement définitif à la situation dans les camps de Tindouf.

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