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vendredi 22 janvier 2010

Indemnisation des victimes des essais nucléaires : l’ASM interpelle Nicolas Sarkozy


Indemnisation des victimes des essais nucléaires : l’ASM interpelle Nicolas Sarkozy

L’ASM a adressé une lettre à Nicolas Sarkozy au sujet de l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français. Pour elle, la région où se sont produits les essais faisait partie du territoire marocain et non algérien.



L’Association le Sahara marocain appelle la France à revoir sa politique d’indemnisation des victimes des essais nucléaires. L’ASM a adressé, lundi 18 janvier, une lettre au président français Nicolas Sarkozy l’interpellant au sujet du dédommagement des victimes des essais nucléaires qui ont débuté en 1960 dans la région de Reggane. La lettre, dont copie est parvenue à ALM, informe le président de la République française que la région dans laquelle se sont produits les essais nucléaire faisait partie du territoire marocain. «Suite à la loi adoptée le 22 décembre dernier par le Parlement français et parue dans le journal officiel du 7 janvier 2010 concernant l’indemnisation des victimes des essais nucléaires en Polynésie française et «sahara algérien»!!, nous tenons à vous informer que lors des essais nucléaires qui ont débuté en 1960 au sud de Reggane, cette région était marocaine sous protectorat français», indique l’ASM dans cette lettre. L’ASM affirme dans sa lettre que le Général De Gaulle avait adressé une lettre à Feu Mohammed V pour l’informer des essais nucléaires, ce qui constitue une preuve de la souveraineté marocaine sur la région de Reggane. «Feu Général de Gaulle avant les essais avait saisi par écrit Feu Mohammed V Roi du Maroc à l’époque pour l’informer des intentions de la France de procéder à des essais nucléaires à l’est du Royaume dans la région de Reggane et Feu Mohammed V de lui répondre par écrit en date du 19 avril 1960 qu’il s’opposait fermement à ces essais nucléaires où qu’ils se passent vu les dangers qu’ils représentaient pour l’humanité de plus qu’ils se passent sur un territoire marocain et une région indivisible du Royaume. Feu Mohammed V avait même porté ses protestations devant l’ONU à New York», lit-on dans cette lettre. L’ASM appelle, ainsi, la France à revoir sa politique d’indemnisation en prenant en considération les victimes marocaines des essais. «Ces essais nucléaires ont eu lieu sur le territoire marocain et à cette époque la souveraineté marocaine sur ces terres était reconnue, et les personnes qui sont décédées lors des explosions des bombes sont marocaines, d’où l’obligation de la France de revoir sa politique d’indemnisation en recensant les victimes marocaines encore en vie ou décédées ainsi qu’inclure le Maroc officiel en tant qu’interlocuteur majeur dans cette affaire», conclut la lettre. Contacté par ALM, Mohamed Réda Taoujni, président de l’ASM, affirme que la France doit traiter avec le Maroc en ce qui concerne l’indemnisation des victimes et non l’Algérie. «La région de Reggane fait partie du territoire marocain que la France a spolié au Maroc comme beaucoup d’autres régions de l’est du Maroc. D’ailleurs, Feu le Général de Gaulle avait adressé une lettre à Feu Mohammed V l’informant au sujet des essais qui allaient avoir lieu. Ceci constitue une reconnaissance explicite de la souveraineté du Maroc sur ladite région. Les victimes dont parle l’Algérie sont des Marocains. Et beaucoup d’autres victimes vivent actuellement au Maroc. C’est pour cela que la France doit traiter avec le Maroc dans cette affaire», explique M. Taoujni. Le président de l’ASM précise que son association va recourir à d’autres procédés pour faire valoir ses revendications. «Nous travaillons étape par étape. Nous avons une délégation qui se rendra dans les prochains jours en France pour y rencontrer des officiels français et leur expliquer, ainsi, nos revendications. Nous allons charger, par la suite, un cabinet d’avocats pour déposer une plainte auprès du tribunal compétent afin de stopper les indemnisations jusqu’à ce que les victimes marocaines seront recensées et prises en considération dans le cadre du dédommagement», ajoute-t-il.

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