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mercredi 8 juillet 2009

Le Maroc des libertés




Le Maroc des libertés


La problématique des droits de l'Homme, si elle n'a pas été réglée définitivement comme croient l'afficher certains, a connu un dénouement dont le moins que l'on puisse dire est qu'il est spectaculaire. Dix ans après l'accession de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Trône, le bilan est on ne peut plus positif : c'est à une éclosion sans précédent des libertés à laquelle on assiste, les détenus d'opinion ont été libérés depuis des années et les associations des droits de l'Homme bourgeonnent comme jamais dans l'histoire du Maroc. Le champ des libertés publiques n'a jamais été aussi fécond que de nos jours. Le secteur de la presse, pour ne parler que de lui, jouit de la liberté sans commune mesure avec ce qui existe et prévaut ailleurs.

Dans les pays démocratiques, la liberté pourtant totale comme chez nous ne viole jamais le fameux « border line » qui est à l'exercice du journaliste ce que la conscience est à tout citoyen responsable, à savoir le respect de la loi. Aux Etats-Unis, violer un secret défense de l'Etat ou des institutions expose immédiatement – quel que soit le rang social de la personne impliquée – à des procédures judiciaires et à des peines de prison. La loi ne transige pas, la justice ramènera à l'ordre la presse qui ne respecte pas la déontologie. Ce n'est pas comparer l'incomparable, mais la liberté, notamment de la presse, comporte ses règles, dont celle du respect des institutions et de la vie privée constitue un pilier.

Les libertés au Maroc ont connu un cheminement original mais parsemé de bonnes dispositions. Sur les 1400 titres officiellement annoncés de journaux et périodiques autorisés à paraître au Maroc, combien s'inscrivent-ils dans l'optique de respect et d'exigence de respect des règles déontologiques ? Non que tous les titres cèdent à cette désagréable posture de pourfendeurs avérés, non que tous les journaux de la presse nationale soient irrévérencieux. Fort heureusement, l'évolution de la presse reste conforme à l'exigence de la liberté qui lui échoit et les journaux, à leurs différents niveaux, assument leur mission dans le contexte qui leur est proposé.

C'est dire que les libertés publiques au Maroc ne le cèdent en rien à celles qui prévalent en Europe, voire aux Etats-Unis. La création il y a quelques années d'un Conseil consultatif des droits de l'Homme qui veille au respect de leur application est en soi-même une avancée considérable : temple de vigilance, il ne laisse rien passer qui ne s'inscrive dans l'éthique assignée à l'Etat de droit.

Il illustre une évolution exemplaire pour leur promotion. On peut rappeler le contexte plus ou moins difficile de cette révolution tranquille, que l'on a tendance à vite oublier, lorsque Sa Majesté le Roi Mohammed VI, tout à son admirable perspicacité, a libéré les prisonniers, accédé au vœu de certains opposants comme Abraham Serfaty de regagner leur pays, il a mis en place l'Instance de l'Equité et de la Réconciliation (IER) , dont la charge a été confiée de surcroît à un ancien et irréductible opposant, Driss Benzekri, enfin et ce n'est pas le moindre signe de grande ouverture, d'indemniser tous ceux des anciens détenus d'opinion qui ont souffert des affres des « années de plomb ». Dans sa vision de promouvoir les libertés et d'asseoir l'Etat de droit sur des bases imparables, le Souverain continue de suivre leur évolution, il a mis en place une politique inédite de réinsertion et de formation professionnelle en faveur des détenus, leur rendant à coup sûr leur dignité de citoyens, favorisant leur retour dans la vie sociale, enfin inaugurant un autre style, humanisé, modernisé de la politique de détention.

Si, habituellement, le regard qui sied n'est pas ou pas encore jeté sur cette dimension « révolutionnaire » en quelque sorte, il convient de souligner que Sa Majesté le Roi n'hésite pas, régulièrement et lorsque le calendrier l'impose, à rendre visite aux détenus des centres de détention pour s'enquérir de leurs conditions et des possibilités de réinsertion professionnelle qui leur sont offertes.
Cet aspect est d'autant plus significatif qu'il participe d'une vision globale de la promotion des droits de l'Homme. On ne connaît pas beaucoup d'autres pays dans le monde arabe ou en Afrique où les droits de l'Homme ont atteint ce degré de promotion et d'épanouissement. On doit surtout souligner que, du Code de la famille à la réforme du champ religieux, en passant par le code de la nationalité, le Maroc tend à conforter l'Etat de droit, ensuite la démocratie au sens réel du terme.

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