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mercredi 10 mars 2010

Provinces du Sud Cesser d'instrumentaliser le discours humanitaire


Le président du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), Ahmed Herzenni, a appelé, lundi à Genève, les séparatistes du polisario à cesser d'instrumentaliser le discours humanitaire pour servir des intérêts politiques et des ambitions douteuses et suspectes.

«Cessez d'instrumentaliser un discours qui, éthiquement, devrait être au dessus de toutes les instrumentalisations parce qu'il s'agit de droits humains et non pas de petits intérêts politiques et d'ambitions plus ou moins douteuses et suspectes», a affirmé M. Herzenni à l'adresse d'une séparatiste qui l'a interpellé sur les droits de l'Homme dans les provinces du Sud, lors d'un panel, organisé au Plais des Nations.

«Cette dame ne parle, manifestement, pas pour elle-même, mais pour tout un groupe et pour ne pas le nommer, elle parle pour un groupe qui s'appelle le polisario. Elle a voulu me gêner, mais en fait elle m'a fait beaucoup de plaisir parce que nonobstant le fait que ce panel ne soit pas consacré aux disparitions forcées, je lui dis que quand des gens par ailleurs prétendent que le Maroc occupe le Sahara, ils révèlent en fait, sans en être conscients, qu'ils n'en sont pas convaincus», a indiqué le président du CCDH.

«Si le Maroc était un pays occupant, est ce qu'il faudrait lui demander de respecter les droits humains. Est ce que nous, quand nous combattions la France, nous lui demandions de respecter les droits humains, nous lui demandions de partir», a fait observer M. Herzenni à l'adresse de cette séparatiste, ajoutant que «le fait même qu'elle et ses collègues utilisent maintenant ce discours des droits humains, prouve qu'ils ne croient pas à ce qu'ils essaient de vendre à l'extérieur quand ils disent que le Maroc est un pays qui occupe un territoire étranger».

M.Herzenni lui a rappelé qu'il a intégré la faculté en même temps que le principal fondateur du polisario, en l'occurrence Mostapha El Ouali. «Nous étions dans le même mouvement» qui n'œuvrait pas pour «diviser le Maroc, mais pour en faire un Etat démocratique. Et c'est le même message que je renvoie aujourd'hui à mes amis de Tindouf et d'ailleurs. Si réellement il leur reste un peu d'autonomie et une capacité d'action de manière indépendante qu'ils viennent rejoindre le combat des Marocains pour la démocratie et pour les droits humains», a lancé le président du CCDH.

M. Herzenni animait un panel organisé par le CCDH, en partenariat avec le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme, sur «La réparation communautaire dans le contexte de la justice transitionnelle», en marge de la 13e session du Conseil des droits de l'Homme.

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