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lundi 15 mars 2010

Un rapport américain pointe du doigt les autorités du pays au sujet de la liberté d'expression et des disparitions forcées.


Le rapport annuel du Département d'Etat américain sur la situation des droits de l'homme dans le monde, au titre de l'année 2009, a épinglé l'Algérie au sujet notamment du dossier des disparitions forcées et de la liberté d'expression.

Le document, rendu public jeudi à Washington, pointe du doigt nombre de manquements aux droits de l'Homme, dont l'incapacité de "jeter la lumière sur le sort des personnes portées disparues durant les années 90 et sur les rapports faisant état d'abus et de torture, d'impunité (...) et de restrictions touchant la liberté d'expression, de la presse et de rassemblement". "La question des disparitions forcées, chiffrées par milliers (...), continue de susciter l'intérêt des médias", relève-t-on de même source, ajoutant que ce dossier est un sujet de préoccupation pour les ONG locales algériennes et internationales. Le rapport fait aussi l'inventaire de ce qu'il a qualifié de "restrictions croissantes de la liberté religieuse et de mouvement motivées par des considérations sécuritaires", outre des actes de discrimination à l'encontre des femmes et des violations des droits des travailleurs. Le document note, par ailleurs, que les groupes armés actifs en Algérie ont "commis des abus significatifs contre la population civile, les responsables et des membres des forces de sécurité", soulignant que la majorité des attaques terroristes ont été attribuées, en 2009, au groupe terroriste Al-Qaïda dans le Maghreb islamique, dénomination que porte le "Groupe salafiste algérien pour la prédication et le combat", (GSPC) depuis qu'il a fait allégeance à la nébuleuse terroriste.

Le Département d'Etat avait, rappelle-t-on, décidé de maintenir la désignation d'AQMI en tant qu'"organisation terroriste étrangère", conformément à la section 219 de la loi sur l'immigration et la nationalité, relevant que ce groupe a élargi le rayon de ses opérations au-delà du territoire algérien en intensifiant ses attaques au nord du Mali, au Niger et en Mauritanie.
Une décision similaire avait été prise à l'encontre d'"Al-Qaida dans la péninsule arabique" (AQPA), qui avait revendiqué l'attentat raté, Noël dernier, contre l'avion de la Northwest Airlines assurant la liaison Amsterdam-Détroit.
Toujours sur le registre du terrorisme, sachez que Mokhtar Belmokhtar, le terroriste algérien qui détient au Mali les deux otages espagnols séquestrés depuis novembre dernier en Mauritanie, exige "une rançon et la libération des prisonniers d'Al-Qaïda" incarcérés à Nouakchott, rapporte samedi le journal espagnol "El Pais". "Belmokhtar, tenu pour responsable de la séquestration en décembre 2008 du Canadien Robert Fowler, envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU au Niger, et de son adjoint, exige une rançon similaire à celle obtenue pour la libération de ces deux personnes en avril dernier", explique le journal espagnol.

"El Pais" rappelle que la presse canadienne avait indiqué que la libération de Robert Fowler et de son adjoint avait été effectuée en contre partie de 3,7 millions d'euros et de la libération de quatre terroristes détenus au Mali.
La publication espagnole fait savoir que Belmokhtar, qui s'était rendu dès l'âge de 19 ans en Afghanistan pour rejoindre le réseau Al-Qaïda, "s'adonnait à la contrebande de cigarettes pour financer les activités du "Groupe salafiste pour la prédiction et le combat" (GSPC), rebaptisé en 2007 "Al-Qaïda au Maghreb Islamique" (AQMI)".
"Il s'adonnait, entre autres, à la contrebande de cigarettes pour financer les activités du GSPC", poursuit la même source, ajoutant que Belmokhtar "s'était spécialisé dans l'approvisionnement des salafistes en armes et munitions acquises grâce aux recettes de cette activité illicite".


Enlèvements
«El Pais» rappelle que Belmokhtar avait également participé à l'enlèvement, en 2003, de 32 touristes étrangers dans le sud de l'Algérie. Trois coopérants espagnols d'une ONG catalane, dont l'un a été libéré cette semaine, ont été kidnappés en novembre dernier en Mauritanie par AQMI qui avait revendiqué cet enlèvement.
Le quotidien espagnol «ABC» avait publié, jeudi dernier, un article dans lequel il assure que le terroriste, qui maintient séquestrés au Mali les deux coopérants espagnols enlevés en novembre dernier en Mauritanie, est bel et bien l'Algérien Mokhtar Belmokhtar.

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