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vendredi 13 novembre 2009

Un règlement politique de la question du Sahara possible si l'Algérie avait la volonté nécessaire


Un règlement politique de la question du Sahara possible si l'Algérie avait la volonté nécessaire


Un règlement politique de la question du Sahara aurait été possible si l'Algérie avait la volonté politique nécessaire, a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taïb Fassi Fihri.

Dans un entretien au quotidien "Acharq Al Awsat", publié mercredi, M. Fassi Fihri a indiqué que "le dernier discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI à l'occasion du 34è anniversaire de la glorieuse marche verte, était très clair", ajoutant que "l'initiative marocaine d'autonomie, qui a été à l'origine de la dynamique des négociations, est toujours là".

"Nous sommes toujours disposés à négocier, et si les autres parties avaient la volonté politique nécessaire, on serait parvenu au règlement politique souhaité par la communauté internationale, à savoir une solution consensuelle et négociée", a-t-il dit.

Le ministre a expliqué, à ce propos, que pour ce faire, les différentes parties doivent faire preuve de réalisme et de compromis, tel qu'il a été clairement stipulé dans les dernières résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.

Les autres parties ont recouru, après l'annonce de la proposition marocaine, à des pratiques connues de tous visant à saper les efforts du Royaume, évoquant ce qu'ils ont qualifié d'"exploitation" des ressources naturelles du Sud par l'Etat ou encore de "violation" des droits de l'Homme, a rappelé M. Fassi Fihri, soulignant que le Maroc n'a de leçons à recevoir de personne dans ce domaine.

S'agissant de "certains individus qui traitent avec les autres parties pour servir leurs propres intérêts", le ministre a souligné qu'"il s'agit d'un acte inconcevable que ni la loi ni le peuple marocains ne peuvent accepter", faisant savoir que "la justice dira son mot et statuera sur la trahison de ces individus".

Abordant les relations maroco-algériennes, le ministre a déploré l'absence de toute évolution, jusqu'à présent, à ce sujet, soulignant que "le Maroc regrette cette situation, eu égard aux aspirations des peuples des cinq pays de l'Union maghrébine, notamment marocain et algérien pour une action commune".

"Malheureusement, a-t-il relevé, aucun signal ne nous est parvenu jusqu'à présent des frères algériens, concernant le processus de normalisation ou de communication, l'engagement d'actions bilatérales ou encore des signaux relatifs à la réouverture des frontières".

Sur la position du Royaume quant à l'incursion d'un groupe de rebelles sur le territoire de l'Arabie Saoudite, M. Fassi Fihri a réitéré l'entière solidarité du Maroc avec ce pays frère pour son intégrité territoriale, ainsi que sa condamnation de tout acte pouvant porter atteinte à la quiétude et à la stabilité de ce pays, quels qu'en soient les motivations ou les commanditaires.

La région est très sensible, et la stabilité et la sécurité du Golfe en général et de l'Arabie Saoudite en particulier, est une priorité pour le Maroc, a-t-il estimé.

M. Fassi Fihri a, par ailleurs, indiqué que la question de normalisation ou d'échange diplomatique avec Israël n'est pas à l'ordre du jour au vu de la conjoncture actuelle, rappelant que le Royaume du Maroc est partie prenante à l'Initiative arabe de paix et ne peut, de ce fait, qu'encourager les différentes parties à aller de l'avant dans le processus de paix.

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