Pages

mardi 15 décembre 2009

La grève de la faim de Haidar, une "instrumentalisation" qui ne peut être légitimée (ONG)

La grève de la faim de Haidar, une "instrumentalisation" qui ne peut être légitimée (ONG)

L'instrumentalisation de la grève de la faim de Aminatou Haidar, relayée par les médias, ne peut être légitimée pour exercer une pression politique sur le Maroc d'autant qu'elle répond manifestement à la volonté d'entraver le processus onusien de règlement pacifique du conflit du Sahara, souligne un centre européen s'intéressant à la promotion des droits humains.






"C'est libre et en connaissance de cause que Aminatou Haidar a renié sa nationalité marocaine et renoncé à son passeport marocain", souligne le Centre euro-méditerranéen de Coopération et de diplomatie citoyenne "Euromed-CDC" dans un communiqué rendu public lundi à Bruxelles, soulignant que l'option de la grève de la faim dénote "son entêtement à dénaturer les faits".

"Euromed-CDC", basé à Bruxelles, précise, à cet égard, qu'"aucun Etat ne saurait admettre que la nationalité, dont l'octroi relève d'un droit régalien, soit à géométrie variable : la brandir ou la renier en fonction des intérêts recherchés".

"Aucun Etat ne saurait admettre que l'utilisation de sa nationalité puisse être utilisée aux fins de remise en cause des intérêts suprêmes de la nation, de son intégrité territoriale ou à des fins terroristes", fait-il valoir.

Le Centre se félicite de l'engagement de l'Union européenne "de soutenir et d'accompagner le processus onusien dans un dossier aussi délicat pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable par les parties".

"L'Union européenne l'a bien compris. Il est, en effet, dans l'intérêt des Etats de la région mais aussi de l'Europe de contribuer à la pacification de la région", précise Euromed-CDC, qui oeuvre notamment pour la promotion du respect des droits humains, des libertés fondamentales et de la démocratie dans l'espace euro-méditerranéen.

Saluant la décision européenne d'accompagner le "processus courageux de modernisation et de démocratisation" du Maroc, le Centre cite, à cet effet, la Déclaration de la 8ème session de l'Accord d'association Maroc-UE, tenue le 7 décembre courant à Bruxelles : "le partenariat avec le Maroc a une valeur fondamentale pour l'UE, compte tenu du rôle qu'il joue non seulement au Maghreb et sur le continent africain, mais dans toute la région méditerranéenne".

Le centre, né de la volonté de femmes engagées de différentes nationalités, regroupe des conseillères politiques, d'anciennes diplomates, des expertes en immigration et des anthropologues.

Il se penche sur des différends régionaux qui "grèvent le développement des pays" de la Méditerranée notamment entre l'Algérie et le Maroc sur la question du Sahara et le conflit israélo-palestinien.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire