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mardi 1 décembre 2009

L'autonomie est conçue par le Maroc comme "une forme de régionalisation extrême


L'autonomie est conçue par le Maroc comme "une forme de régionalisation extrême



Le Maroc a présenté la proposition d'autonomie des provinces du Sud en tant que " forme de régionalisation extrême", dans le cadre d'une double démarche visant à faire aboutir le processus de règlement sous l'égide de l'ONU et promouvoir une régionalisation élargie dans tout le Royaume, a affirmé le ministre de l'Intérieur, M. Chakib Benmoussa.

"A défaut d'un accord sur la question du Sahara, la régionalisation élargie s'effectuera dans un cadre strictement maroco-marocain, avec une priorité qui sera accordée aux régions du Sud", a indiqué le ministre.

Dans un entretien publié par l'hebdomadaire international +Jeune Afrique+ dans sa dernière livraison, M. Benmoussa a rappelé que "le Maroc a proposé une régionalisation plus poussée", en soulignant que "cette initiative devrait se réaliser dans le cadre d'une solution politique définitive de la question du Sahara avec l'ensemble des parties concernées et dans le respect de l'intégrité territoriale du Royaume et de son unité".

"Les deux démarches peuvent être complémentaires si le processus politique sous l'égide de l'ONU avance. Mais à défaut d'un accord sur la question du Sahara, la régionalisation élargie s'effectuera dans un cadre strictement maroco-marocain", a-t-il souligné, dans cette interview publiée à l'occasion de la 5-ème édition du sommet panafricain des villes et des collectivités locales +Africités+, prévu du 16 au 20 décembre prochain à Marrakech.

Selon le ministre, "la dynamique générale est un renforcement des régions, et l'autonomie est une forme de régionalisation extrême".

"Ce niveau extrême serait réservé aux provinces du Sud, dont le contexte historique est particulier", a-t-il expliqué.

"Au moment de leur récupération, les régions du Sahara étaient largement sous-équipées. Aujourd'hui, elles ont retrouvé un niveau de développement comparable à celui du reste du pays. Et parfois même supérieur, en termes d'indicateurs de développement humain", a-t-il ajouté.

Le sommet panafricain des villes et des collectivités locales que le Maroc abrite cette année se veut un espace de dialogue sur la décentralisation en Afrique.

Organisé tout les trois ans alternativement dans les différentes régions du continent, ce sommet a été lancé en 1998 à Abidjan en Côte d'Ivoire.

"Ce sommet est avant tout l'occasion d'échanges, de partage d'expériences entre les acteurs réunis: ministres en charge du développement local, élus, universitaires, experts etc.", a indiqué M. Benmoussa.

Il a estimé qu'"aujourd'hui, avec la crise, le monde se cherche, il a besoin de régulations, et la voix des collectivités locales, souvent plus proches des réalités du terrain parce qu'elles travaillent sur l'économie réelle et non sur l'économie virtuelle, est une voix qui a besoin de se faire entendre

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