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jeudi 24 décembre 2009

Plan d'autonomie au Sahara


La position de Washington réaffirmée avec Obama

Les Etats Unis, qui sont liés au Royaume du Maroc par une amitié séculaire, qui ne s'est jamais démentie depuis plus de 230 ans, ont réaffirmé en 2009 qu'il n'y a «pas de changement» dans leur position au sujet de l'initiative marocaine d'autonomie au Sahara, que Washington avait, à plusieurs occasions, qualifiée de «sérieuse» et de «crédible».

«Je ne veux pas que qui que ce soit dans la région, où ailleurs, ait le moindre doute au sujet de notre politique (concernant l'initiative marocaine d'autonomie), qui demeure la même», avait souligné le chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, en marge de la sixième édition du Forum de l'Avenir, qui s'est tenue les 2 et 3 novembre dernier à Marrakech.

Tout en rappelant que le Traité de paix et d'amitié signé en 1787 avec le Maroc est le plus ancien de l'histoire des Etats-Unis, en ce sens qu'il a ouvert la voie à des relations bilatérales sans interruption et sans nuage, Mme Clinton a fait observer que la position américaine vis-à-vis du Plan d'autonomie a été «réaffirmée sous l'Administration Bush et demeure la politique des Etats-Unis sous l'Administration Obama».

Le Maroc, fort en réformes socio-économiques
La secrétaire d'Etat avait saisi cette occasion pour faire part de toute son «appréciation des changements qui ont été initiés au Maroc sous la conduite de S.M. le Roi Mohammed VI et que le gouvernement suit sous son leadership».

Elle a, dans ce cadre, salué «tout particulièrement les nouvelles libertés dont jouit la femme marocaine», et en veut pour preuve l'élection lors du dernier scrutin communal de pas moins de 3.000 femmes.

Le chef de la diplomatie américaine a, d'autre part, noté que les réformes initiées par le Souverain font du Maroc «un pays fort», faisant remarquer que «plus on encourage la participation des citoyens (dans la vie publique), plus on les incite à prendre des décisions responsables et plus le Maroc devient plus fort».

Abondant dans le même sens, l'ambassadeur itinérant du Département d'Etat chargée de la question féminine dans le monde, Melanne Verveer, a noté que le Royaume, qui a fait des «progrès énormes» au cours des dernières années en matière de réformes visant la consolidation des droits de la femme, est devenu un «modèle à suivre» dans ce domaine.

«En matière des droits de la femme, le Maroc a réalisé des progrès énormes au cours des dernières années et est devenu un modèle dans la région, à travers notamment la réforme du Code de la famille», a souligné la responsable américaine dans un récent entretien à l'agence MAP, en félicitant les femmes, les activistes et toutes les personnes qui se sont engagés pour concrétiser ces «réalisations extraordinaires».

Mme Verveer a de même salué l'adoption des mesures d'accompagnement du nouveau Code de la famille visant à sensibiliser les femmes, les magistrats et l'ensemble des intervenants quant au contenu et aux dispositions de cette nouvelle législation, se félicitant, dans ce cadre, de l'«excellente» coopération entre le Maroc et les Etats-Unis en matière de promotion des droits de la femme.

Le Maroc, pays de tolérance
L'Administration américaine a, à maintes reprises cette année, affirmé que le Maroc est «particulièrement bien positionné» pour montrer la voie en matière de dialogue entre les religions, de par son histoire et sa tradition de tolérance et du juste milieu, en droite ligne du discours que le Président Barack Obama avait donné au Caire.

Mme Clinton note, à ce propos, que le Royaume constitue un «modèle dans la région», et peut tout naturellement montrer la voie.

En effet, dans son rapport 2009 sur les libertés religieuses dans le monde, le Département d'Etat souligne que le Royaume continue de promouvoir un Islam modéré et d'encourager la tolérance, le respect et le dialogue interreligieux.

Le document n'a pas manqué de citer le rôle de premier plan joué par le Maroc dans la création d'une «nouvelle alliance civile pour la citoyenneté dans le monde arabe», en rappelant que cette alliance regroupe plusieurs ONG et personnalités actives dans les questions de citoyenneté dans la région arabe.

Le Royaume, fait observer le rapport, participe, par ailleurs, à la Fondation Anna Lindh pour l'alliance des civilisations, dont le président est André Azoulay, conseiller de S.M. le Roi, ainsi que dans le cadre d'autres groupes internationaux promouvant la tolérance religieuse.

Les efforts du Maroc visant la promotion d'un Islam modéré se sont, également, illustrés à travers le programme de formation des Mourchidate, lancé en 2006, note le Département d'Etat, relevant que plus de 200 femmes ont suivi cette formation qui lui leur a permis d'inculquer les préceptes de l'Islam et de conseiller les femmes sur une variété de questions concernant notamment leurs droits et le planning familial.

Maroc-Etats-Unis, vision commune
L'excellence des relations bilatérales maroco-américaines ne se limitent pas uniquement au plan exécutif, mais vont au delà pour trouver leur expression également au niveau du Congrès américain, aussi bien auprès des Républicains que des Démocrates.

Dans une récente déclaration à l'agence MAP, le congressman républicain, Mario Diaz-Balart, a souligné le caractère «exceptionnel» et «singulier» des relations maroco-américaines, relevant que le Royaume est «le meilleur allié» des Etats-Unis dans la région.

«Nous partageons de profondes et de très fortes relations avec le Royaume (...) qui est notre meilleur allié dans la région», affirme-t-il, soulignant que le Maroc a clairement fait montre, à travers l'histoire, de son soutien aux valeurs de «la promotion de la paix et de la prospérité».

Le législateur américain a, d'autre part, souligné le caractère «profond» des relations qu'entretient son pays avec le Royaume, notant que ces relations se sont renforcées davantage avec la signature d'un accord de libre échange qui s'est avéré «avantageux» pour les deux pays et grâce auquel de nouveaux domaines de coopération ont pu être explorés.

Le congressman démocrate, Keith Ellison, a salué, pour sa part, l'Islam de tolérance et du juste milieu prôné par le Maroc, faisant part de sa haute appréciation des réformes qui ont été mises en œuvre dans le royaume, en particulier celles relatives à la consolidation des droits de la femme.

«Le Maroc, qui est un exemple dans la région en matière de tolérance religieuse, a un grand rôle à jouer dans la promotion de la compréhension mutuelle entre les religions», soutient-il.

Les relations maroco-américaines, marquées par une vision commune au sujet de nombre de questions internationales, se sont consolidées davantage par la conclusion en 2004 de l'accord de libre-échange, le seul avec un pays africain, qui a eu un impact positif sur les échanges commerciaux entre les deux pays et la signature aussi d'un accord important portant sur 697,5 millions de dollars entre Rabat et Washington, dans le cadre du Millenium Challenge Account (MCC).

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