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lundi 12 octobre 2009

Impossible de combattre le terrorisme dans la région si Alger continue d'armer les milices du polisario


Impossible de combattre le terrorisme dans la région si Alger continue d'armer les milices du polisario


Le directeur de

la Chambre
de l'Artisanat de la ville de Dakhla, Abderrahmane Tamek, a souligné, jeudi soir à New York, qu'il est impossible de combattre le terrorisme dans la région si Alger continue d'armer les milices du polisario.

"On ne peut pas combattre les groupes armés alors que l'Algérie ne cesse d'abriter, d'armer, de financer et d'encourager les milices armées du polisario à s'attaquer à l'intégrité territoriale d'un pays voisin", a affirmé M. Tamek qui intervenait devant la quatrième Commission de l'Assemblée générale de l'ONU.

Il a ajouté qu'il n'est pas, non plus, possible de "mettre fin à l'action des groupes terroristes tant que les milices séparatistes du polisario continuent de circuler librement, avec leurs armes, dans le désert algérien".

"Comment faire la différence entre un convoi armé du polisario et un convoi de terroristes !", s'est-il exclamé, rappelant qu'en août dernier, "deux hélicoptères de l'armée algérienne ont pilonné un convoi du polisario dans le sud ouest algérien tuant 8 personnes.

L'armée algérienne, qui a "créé, armé et financé le polisario a tiré sur ce convoi parce qu'elle n'est pas arrivée à faire la différence entre ses protégés" et des éléments terroristes.

Pour M. Tamek, "la présence des éléments armés du polisario est la véritable menace à la paix dans la région et la source des problèmes de toute la région", précisant que "le conflit du Sahara constitue une menace latente, mais réelle, pour la paix et la sécurité, non seulement pour les peuples du Maghreb, mais également pour toute la région du Sahel".

"Cette menace est d'autant plus réelle que le Sahel est devenu, au fil du temps, une nouvelle retraite pour les groupes terroristes et les trafiquants de tout genre", a-t-il insisté, ajoutant que "c'est à travers l'Algérie que l'intégrisme et le terrorisme se sont infiltrés dans les pays du Maghreb et du Sahel".

L'intervenant a, en outre, relevé la course effrénée de l'Algérie à l'armement, grâce à sa manne pétrolière et gazière aux dépens des besoins quotidiens réels du peuple algérien.

"Si avec cet arsenal les autorités algériennes ne parviennent pas à contrôler leur propre territoire et à stopper la vague de violence menée, de surcroît, par une poignée d'extrémistes, quelle est l'utilité de continuer cette course à l'armement? Quel est l'objectif de cette politique belliqueuse qui se poursuit dans une région sensible et constamment menacée par l'instabilité?", s'est-il interrogé.

En outre, a-t-il poursuivi, "l'expérience a montré que l'on ne peut traiter ce problème de la violence sans la contribution et la participation effective de l'ensemble des pays de la région, l'élimination des causes réelles de cette violence, et ce, par l'instauration d'un climat de transparence, de confiance et de sérénité entre ces pays".

"Nous estimons sincèrement que la paix et la sécurité dans cette partie du monde est intimement tributaire d'une redéfinition profonde des relations entre les pays de la région", a-t-il dit, soulignant que "cette redéfinition permettra inévitablement au Maroc et à l'Algérie de s'asseoir autour d'une même table pour trouver une solution politique à la question du Sahara, car, aucune solution de ce dossier n'est possible sans la bonne volonté et l'implication directe de l'Algérie".

En tant que "citoyen marocain originaire des provinces sahariennes, vivant au cÂœur de ces provinces et acteur actif dans les efforts de développement de cette région du Maroc, je voudrais dire à l'Algérie qu'il est temps de tourner cette page douloureuse et de regarder vers l'avenir, il est temps de laisser les peuples maghrébins emprunter, enfin, le chemin de l'unité et de la coopération. C'est l'avenir de la région qui est en jeu", a-t-il conclu.

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