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lundi 12 octobre 2009

La solution de la question du Sahara passe par l'Algérie (Boussif El Mami)


La solution de la question du Sahara passe par l'Algérie (Boussif El Mami)


Le Président du Conseil de la région de Oued Eddahab-Lagouira, M. El Mami Boussif, a souligné, jeudi soir à New York, que la solution de la question du Sahara passe inéluctablement par l'Algérie, lançant un appel à ce pays pour se désengager totalement de ce dossier.

La solution de cette question "passe inéluctablement par l'Algérie, car l'acteur principal qui tire les ficelles est le gouvernement algérien", a affirmé M. Boussif qui intervenait devant la quatrième Commission de l'Assemblée générale de l'ONU.

"En tant que Sahraoui, je lance un appel au gouvernement algérien pour lui dire assez, et lui demander de faire preuve d'un peu de courage politique afin de mettre un terme définitivement à ce conflit qui a assez duré et fait assez de victimes et de souffrances", a-t-il dit.

Pour M. Boussif, il n'y a pas de doute que le blocage que connaît le dossier du Sahara est dû en premier lieu à "l'entêtement de l'Algérie qui n'a d'autres soucis que de faire échouer toute proposition de paix ne cadrant pas avec ses visées expansionnistes".

"La seule solution que l'Algérie accepte est la création d'un mini Etat à sa solde dans la région lui permettant d'accéder à la côte Atlantique", en vue de "désenclaver ses provinces du sud et, en même temps, serrer l'étau sur le Maroc, le couper de ses racines africaines et l'affaiblir", a-t-il ajouté, expliquant qu'Alger n'est "animée ni par un soi disant attachement aux principes d'autodétermination ni par le souci de défendre les intérêts de ce qu'elle appelle +le peuple sahraoui+".

Ainsi, malgré quatre rounds de négociations, en plus d'une rencontre informelle en août dernier, et les efforts de l'Envoyé personnel du Secrétaire général Christopher Ross, "la situation demeure inchangée en raison de l'entêtement d'Alger qui s'efforce, toujours, à entraver toute solution qui ne cadre pas avec ses visées".

Partant, il n'est de choix pour

la Communauté
internationale, a-t-il insisté, que de "faire pression sur l'Algérie pour l'associer aux négociations, étant donné qu'elle constitue une partie directement concernée par ce problème".

A ce propos, l'orateur a rappelé la révélation faite, en 2004, par l'ancien Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, le diplomate américain James Backer, au sujet du livre blanc qui lui avait été remis par le Président algérien dans lequel Alger propose la partition du territoire du Sahara comme solution au conflit.

L'autre facteur de blocage provient, selon M. Boussif, du fait que "le polisario est soumis au leadership de l'appareil sécuritaire algérien qui l'a taillé sur mesure et fait de lui une marionnette chargée d'exécuter ses instructions".

Il a, en ce sens, souligné l'obligation pour les dirigeants du polisario de se libérer de cette tutelle afin qu'ils puissent négocier en toute liberté.

"Il est vrai qu'il est difficile pour eux de se libérer de l'autorité algérienne parce que cela nécessite obligatoirement de renoncer à la prétendue +hospitalité+ algérienne et de lever le camps de Tindouf vers une autre destination non soumise à l'appareil sécuritaire algérien", a-t-il indiqué, relevant qu'Alger n'acceptera jamais de délaisser "cette carte qui lui permet de nourrir la tension dans la région, faire chanter

la Communauté
internationale et demander les aides humanitaires dont une partie est destinée à enrichir des responsables algériens et du polisario".

M. Boussif a, en outre, rappelé que "

la Communauté
internationale, y compris le Conseil de sécurité de l'ONU, est persuadée que la question du Sahara ne peut trouver une issue que dans le cadre d'une solution politique mutuellement acceptable".

"Cette conviction a été réaffirmée plus d'une fois dans les différentes résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée Générale", a-t-il relevé.

Dans ce cadre, a-t-il dit, "le Maroc a présenté une proposition d'autonomie, qui a ouvert de larges perspectives de paix et permis d'enclencher le processus de négociations entre les parties. Proposition, saluée par toute

la Communauté
internationale et le Conseil de sécurité qui a qualifié de sérieux et de crédibles les efforts du Royaume" .

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