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jeudi 29 octobre 2009

La démarche passéiste d'Alger



La démarche passéiste d'Alger


Une lourde responsabilité incombe à toutes les délégations à l'Assemblée générale de l'ONU quand elles traitent le dossier du Sahara marocain sachant que le mouvement algéropolisarien a été une fabrication artificielle et une calomnie à l'égard du Maroc. Aussi, il serait peut-être temps de reconnaître des vérités, cruelles sans doute à certaines oreilles mais qui n'en reflètent pas moins le désir du Royaume du Maroc et de sa population de régler la question «bilatérale» avec un esprit de fraternité et de bon voisinage.

Ajoutons à cela que l'histoire, la religion, le droit, le fait ethnique, les données sociales, économiques et culturelles rendent normale et incontestable la revendication de la restitution au Maroc de cette portion de son territoire.
D'où l'affirmation du Mokhtar Ould Dadah, président de la république islamique de Mauritanie, recevant à dîner un 9 juin 1975 le secrétaire général de l'ONU, que sa position, totalement compatible avec les principes des Nations unies, était de faire reconnaître l'identité fondamentale des populations du Nord au Sud du Sahara, et qu'il ne s'agissait là que d'un seul et même peuple divisé par la colonisation.

Une position nouvellement confortée par un autre pays membre de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), en l'occurrence

la Jamahiriya

libyenne qui soutient l'unité territoriale du Royaume. En effet, Al Baghdadi Ali Al-Mahmoudi, secrétaire du Comité populaire général libyen a déclaré récemment au quotidien Acharq Al Awsat en la problématique du Sahara que «notre position est claire et sans ambages. Nous sommes avec l'unité territoriale du Royaume du Maroc».

Une déclaration, à valeur de vérité et digne du représentant du leader de la révolution libyenne, lequel est signataire de
la Charte

de l'UMA en février 1989. Sauf que depuis la réunion du Conseil de sécurité, un 18 novembre 1975, la politique diplomatique algérienne s'est mue. Elle s'est étroitement limitée à un espace géométrique fixe tout en poursuivant un développement continuel, quelque peu stérile, créant l'impasse dans le règlement définitif de la question. La pensée de la villa des bougainvilliers des Hauteurs d'Alger ne mène à rien aujourd'hui et n'a d'égale que l'art qui ne laisse pas d'œuvre et une architecture sans matière. Cette vision, dans les faits, relève d'un comportement pathologique psychique qui s'apparente à l'amnésie dont le sujet qui en est atteint perd la mémoire à l'exception d'une phrase précise de son vécu dont il reste prisonnier et qui demeure pour lui la seule référence et l'unique objet de ses propos.

Autrement dit, l'on aurait pu comprendre la démarche de l'Algérie si le polisario est un mouvement de résistance menant son action sur le terrain du Sahara contre le colonisateur espagnol. Or, avant la date de
la Marche Verte

, d'aucun n'avait entendu parler d'un mouvement de résistance sahraoui, fondé par le polisario et pouvant revendiquer la paternité d'une quelconque action d'opposition, avant la libération par le Maroc de son territoire en 1975. En clair, l'approche algérienne est l'exemple typique des démarches passéiste. Se figeant dans un moment de l'histoire «boumédienniste» et réfractaire à toute remise en cause d'un changement porteur de développement, celle-ci présente tous les signes d'une politique «josuenne».
Dans le cas d'espèce, il est question d'engagements reniés en devenant vassal d'un castrisme new look.

Pesé et trouvé trop léger avec des efforts de dilettantes peu dignes des dirigeants de ce 21ème siècle, les continuelles provocations ne créeront pas la tension attendue au Royaume d'autant plus qu'il est devenu impératif pour la partie intéressée (et non partie réelle) d'apporter la démonstration de sa politique de dépasser les blocages, qu'elle n'a de cesse d'inventer, afin que le processus onusien puisse entrer dans une phase de pourparlers intensifs devant garantir la résolution définitive de ce différend bilatéral artificiel.

Quant à la dernière plaidoirie du représentant de l'Algérie à la 4e Commission de l'Onu, elle a fait sourire plus d'une délégation. Outre le fait de se maintenir à un référendum, dépassé et on n'en parle plus, il a abordé la question de la «communauté de destin» des pays de la région. Il a même osé exprimer la
disposition de son pays à «agir contre les déchirements fratricides ».
Si l'on doit s'aligner sur la constance des engagements pris des pays formant le Maghreb, à part l'Algérie dont on connaît ses revirements de décisions, l'initiative marocaine est la seule voie appropriée pour le règlement du différend.

Il faudrait, peut-être s'attendre à voir l'Algérie s'emmurer encore plus dans sa politique immuable devant lui accorder la prééminence nécessaire pour s'assurer le leadership de l'Union du Maghreb arabe et partant, prendre en main les destinées de la sous-région. Des calculs puérils et étriqués.


Reconquête du prestige

Depuis 1999, les Hauteurs d'Alger ont non seulement failli dans leur «reconquête du prestige algérien» plus connu sous la pompeuse formule de «El-Izza oua al-karama» mais pire: le pays est classé aujourd'hui dans la liste des Etats à hauts risques. Pourtant, l'ex-ministre des Affaires étrangères Bouteflika démontrait le contraire le jour de l'annonce de la grande Marche verte un 16 octobre 1975.

Une rupture avec le passé composée en deux temps.
Une rupture dont la persistance handicape sérieusement l'avènement d'un Maghreb prospère et stable.
Et ne sont prospères que les mercenaires à la solde d'Alger qui demeurent stables dans leur no man's land algérien, mis à bail pour une durée indéterminée. Une situation qui pourrait changer dans le cas où les instances internationales décident d'utiliser les moyens qu'il faut pour libérer les prisonniers de Tindouf

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