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lundi 12 octobre 2009

Une spécialiste nippone du Maghreb appelle l'ONU à veiller au respect des droits humains dans les camps de Tindouf


Une spécialiste nippone du Maghreb appelle l'ONU à veiller au respect des droits humains dans les camps de Tindouf


Une chercheuse japonaise spécialiste des affaires maghrébines, Kei Nakagawa, a appelé, jeudi soir à New York, l'ONU à veiller au respect des droits humains dans les camps de Tindouf, en Algérie, qualifiant d'"opportunité historique" la proposition marocaine d'autonomie pour résoudre la question du Sahara.

"Etant donné que les informations relatives à la situation à Tindouf sont rares, il est permis de penser que les Nations Unies ont l'obligation de réagir dans l'intérêt de la population sahraouie", a dit Mme Nakagawa devant la quatrième commission de l'Assemblée générale de l'ONU.

Quant à la situation dans les camps de Tindouf, elle a indiqué que plusieurs rapports évoquent "les contrôles militaires sévères auquel sont soumises les populations des camps, l'accès extrêmement contrôlé à ces camps, avec plusieurs Check Points, alors que ces mêmes rapports notent aussi que des milliers de personnes ont essayé de sortir" de l'enfer des camps.

A ce niveau, "il est permis de se poser la question sur les droits à la liberté de mouvement, à l'éducation, à la santé et à la propriété privée", a-t-elle précisé.

A cet égard, Nakagawa a proposé que "les Nations Unies veillent à la mise en application de l'article 12 de la convention relative au statut des réfugiés de 1951, la mise en œuvre des résolutions 1813 (2008) et 1871 (2009) afin de trouver une solution rapide et réaliste pour permettre à la population sahraouie de jouir de la prospérité et de la sécurité" et les parties concernées d'œuvrer à une "solution de compromis".

"Toutes les parties concernées devraient œuvrer afin d'aboutir à une solution de compromis au-delà des agendas politiques, et en ayant pour seul objectif l'intérêt de la population, sa prospérité et son bien-être", a-t-elle insisté.

Dans ce cadre, a-t-elle poursuivi, "l'initiative d'autonomie représente la plateforme idéale pour toutes les parties" afin de s'engager dans des négociations "substantielles".

Pour elle, "cette occasion, qui s'est offerte depuis 2007, en l'occurrence la proposition marocaine d'une large autonomie de la région du Sahara dans le cadre de la souveraineté marocaine est une opportunité historique qui permet de réunir toutes les conditions requises en vue d'une solution juste et définitive de ce conflit".

Elle a ajouté que "de par le soutien de

la Communauté
internationale à cette proposition et aux perspectives de résolution du conflit qui en découlent, le projet marocain représente une lecture actualisée des équilibres régionaux de la période de l'après-guerre froide et plus particulièrement du principe de l'autodétermination".

Mme Nakagawa a, en outre, mis en exergue les efforts déployés par le Maroc pour le développement de ses provinces du sud, faisant état du "nombre croissant de projets lancés dans la région du Sahara", des projets, a-t-elle dit, qui tiennent compte des spécificités de la région et de son cachet socioculturel.

Cette approche, qui privilégie la proximité avec les habitants pour répondre au mieux à leurs attentes et à leurs besoins, a-t-elle relevé, est illustrée par l'Initiative Nationale du Développement Humain (INDH) et l'action de l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des Provinces du Sud.

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