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jeudi 8 octobre 2009

Mgr Jean Abboud demande l'ouverture d'une enquête internationale sur les violations des droits de l'Homme à Tindouf





Mgr Jean Abboud demande l'ouverture d'une enquête internationale sur les violations des droits de l'Homme à Tindouf

Mgr Jean Abboud a demandé, mardi à New York, devant la 4-ème commission de l'Assemblée générale des Nations Unies, l'ouverture d'une enquête internationale devant les faits avérés de "tortures et autres traitements cruels, inhumains et dégradants" à Tindouf, en Algérie.




Il demande "l'ouverture d'une enquête internationale sur les violations gravissimes des droits de l'Homme concrétisées dans les faits suivants : enlèvements et disparitions, arrestations, détentions et séquestrations, tortures et traitements cruels, inhumains et dégradants, génocide et violences exercées à l'égard des femmes" dans les camps de Tindouf.

Mgr Abboud qui a décrit les souffrances d'une victime, un ressortissant mauritanien, aujourd'hui rescapé des camps de Tindouf et qui, en plus d'avoir perdu l'usage de son bras droit, vit "psychologiquement dans une souffrance indescriptible jour et nuit".

Il s'agit de Abdel Jalil Ould Khouna, "victime parmi des milliers d'autres", emprisonné de février 1983 à janvier 1988, ayant subi toutes sortes de tortures, dont les traces sont jusqu'à présent visibles sur son corps, a dit Mgr Abboud qui a été approché par la victime en mars 2008 lors de son séjour à Nouakchott, sollicitant son intervention pour faire la lumière sur le traitement qu'il a subi ainsi que 35 membres de sa tribu.

Le prélat ecclésiastique catholique belge a indiqué, à cet égard, avoir déposé à l'ONU un compte rendu de ce récit et de "tant d'autres".

Il a demandé un dédommagement pour les victimes et la traduction en justice des responsables des tortures et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants et qui fera droit aux milliers des victimes ainsi qu'aux familles des disparues.

"Ces faits avérés exigent l'ouverture sans délai d'une enquête, préalable à la traduction en justice des responsables de ces crimes, devant un tribunal spécial", a-t-il insisté.

Mgr Jean Abboud a de même exprimé son "appui et sa bénédiction aux efforts déployés par la communauté internationale pour mettre un terme au conflit sur le Sahara ainsi qu'au plan d'autonomie qu'elle a cautionné à travers les résolutions 1813 et 1871 du Conseil de sécurité de l'ONU".

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