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mardi 27 octobre 2009

Taïeb Fassi Fihri devant la Chambre des conseillers : «Le Maroc ne tolèrera pas les agissements malveillants de ses adversaires


Taïeb Fassi Fihri devant la Chambre des conseillers : «Le Maroc ne tolèrera pas les agissements malveillants de ses adversaires



Le ministre des Affaires étrangères et de

la Coopération

, Taïeb Fassi Fihri, a souligné que les autorités marocaines ne tolèreront pas les agissements malveillants des adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume.
En réponse à une question orale à
la Chambre

des conseillers, M. Fassi Fihri a indiqué que l'évolution positive de la cause nationale a poussé les adversaires de l'intégrité territoriale à recourir à des manœuvres abjectes, notamment des allégations tendancieuses sur l'exploitation des ressources naturelles et l'incitation de certains éléments suspects à instrumentaliser la question des droits de l'Homme.
Le ministre a affirmé que les autorités marocaines seront intransigeantes face à de tels comportements sournois et refusent que cette carte soit utilisée comme paravent pour faire de la surenchère, surtout de la part de ceux dont tout un chacun connaît le sort déplorable qu'ils réservent aux droits de l'Homme sur leur territoire, situation qui est nullement comparable avec le climat de liberté et d'ouverture qui règne au Maroc.
Il a ajouté que son département insiste sur la nécessité de poursuivre la mobilisation nationale active et de mettre à contribution tous les efforts et énergies, aussi bien diplomatiques que parlementaires, en faisant preuve de vigilance pour défendre la souveraineté et l'intégrité territoriale du Royaume.
M. Fassi Fihri a rappelé que les circonstances régionales et le contexte international qui ont été à l'origine du conflit artificiel sur le Sahara marocain sont connus de tous, expliquant que ces circonstances sont liées à la position algérienne hostile à la récupération des provinces du sud par le Royaume, sur la base d'accords conclus avec les puissances occupantes comme cela a été le cas pour Tarfaya et Sidi Ifni.
Le Maroc s'est constamment employé, sans aliéner son droit légitime imprescriptible et partant de son attachement aux règles de bon voisinage, à donner une chance aux efforts régionaux et onusiens pour mettre fin à ce conflit, a souligné le ministre.
Il a indiqué, dans ce sens, que l'une des étapes saillantes a été l'élaboration du plan de règlement basé sur le référendum, dont la communauté internationale s'est rendu ensuite compte de son inapplicabilité.
Sur la base de ce constat et depuis 1997, les efforts onusiens et les initiatives de la communauté internationale se sont focalisés sur la recherche d'une solution politique, négociée et consensuelle, a ajouté le ministre.
C'est dans ce contexte, a-t-il poursuivi, que le Maroc a présenté, en avril
2007, l

'initiative de négociation d'un statut d'autonomie dans la région du Sahara dans le cadre de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Maroc, selon une approche participative que SM le Roi Mohammed VI a recommandé pour son élaboration et sa discussion.
Le ministre des Affaires étrangères et de
la Coopération

a, par ailleurs, souligné que la résolution adoptée cette année par
la IVème Commission

de l'Assemblée générale des Nations Unies conforte la position marocaine à plusieurs titres.
Cette résolution, a expliqué le ministre dans une déclaration mardi à
la MAP

, confirme d'abord la cohérence voulue par le Maroc entre les différents organes des Nations Unies dans le traitement de la question du Sahara marocain et rompt définitivement avec la dichotomie que les autres parties voulaient entretenir à ce sujet.
En effet, a expliqué M. Fassi Fihri, l'Assemblée exprime un soutien clair et fort aux résolutions du Conseil, particulièrement les résolutions 1813 et 1871 qui appellent à des négociations intenses et substantielles sur la base du réalisme et de l'esprit de compromis. Ensuite, a-t-il ajouté, la résolution consacre la centralité du processus politique de négociations, dont l'Initiative marocaine d'autonomie a été l'élément fondateur. «Elle rejette, de la sorte, toutes les tentatives de déviation, d'instrumentalisation ou de diversion auxquelles les autres parties ont recours, en particulier depuis le lancement du nouveau cycle de négociations». De plus, et à l'instar du Conseil de Sécurité, a poursuivi le ministre, l'Assemblée Générale souligne les efforts déployés depuis 2006, en référence aux actions menées pour l'élaboration, la promotion et la présentation de l'initiative d'autonomie des provinces du sud du Royaume. En outre, a-t-il dit, elle met, encore une fois, en évidence la responsabilité de l'Algérie à coopérer non seulement avec les Nations Unies, mais également avec le Maroc pour parvenir à une solution politique, réaliste et définitive à ce différend régional.
Enfin, et c'est là un élément très important, a souligné M. Fassi Fihri, l'Assemblée Générale apporte une mise au point attendue et qui arrive à point nommé au sujet du principe de l'autodétermination, et ce à 3 niveaux.
Premièrement, et contrairement à ce que prétendent l'Algérie et le Polisario le référentiel de ce principe est multiple. Il ne s'agit pas exclusivement de la résolution 1514 de
1960, a

expliqué le ministre, mais également des autres résolutions adoptées ultérieurement par l'Assemblée Générale, notamment les résolutions 1541 et 2625 qui élargissement, adaptent et modernisent le contenu de ce principe.
Deuxièmement, a poursuivi le ministre, ses modalités de mise en œuvre sont variées, puisque l'Assemblée Générale reconnaît, dans le cas d'espèce, que toutes les formes d'autodétermination, y compris l'autonomie, sont valides, confortant, ainsi, l'assise juridique solide de l'Initiative marocaine.
Troisièmement, a ajouté M. Fassi Fihri, la négociation est le cadre le mieux approprié et le moyen le plus privilégié par la communauté internationale pour la satisfaction de ce principe. En effet, a-t-il affirmé, l'outil du référendum, n'est nullement mentionné dans la résolution, rappelant que dans la pratique onusienne, le référendum est un outil exceptionnel (moins de 4 cas), alors que le recours à la négociation est plus fréquent avec plus de 16 cas. Aujourd'hui, donc, a souligné le ministre, le recours à un référendum, notamment dans sa conception classique à options extrêmes, n'est plus d'actualité après que son inapplicabilité a été clairement constatée par les Nations Unies.
«Nous sommes en train de chercher, avec l'aide de la communauté internationale, la voie médiane, dite politique, elle-même conforme au droit international», a rappelé M. Fassi Fihri, précisant que «la véritable question est de savoir pourquoi l'Algérie et, donc le Polisario, s'obstinent-ils à défendre la thèse selon laquelle la solution à ce différend régional devrait exclusivement être trouvée à travers le mode d'un référendum à options multiples, pourtant déjà essayé et testé, mais en vain».

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